Le Roi des aulnes

J'avais adoré les météore, mais celui-là, je l'ai fini juste pou le finir, sans prendre de plaisir à la lecture à partir de la moitié du livre. Beaucoup de références et de matières à réflexion dans ce texte mais tellement lourd. Dès que Tiffauges arrive en Allemagne, le récit ne bouge plus, il devient le roi des aulnes, un point c'est tout. De plus devoir subir toute la théorie médicale nazie est atroce. Donc un livre qui mérite son prix Goncourt, c'est un véritable chef-d'oeuvre mais trop lourd pour moi.

C'est une entrée en enfer, le parcours d'un homme qui se révèle dans le milieu du mal et qui ne va connaître la rédemption qu'après avoir traversé des domaines plus noirs les uns que les autres.

Un français, après avoir été ennuyé pour une histoire avec une petite fille s'exile en Allemagne nazie où il devient le recruteur des futurs élites aryennes. Son chef d'oeuvre va être un petit juif qu'il sauvera (normalement) à la fin.

Mais c'est surtout une écriture, une représentation du grand méchant loup qui peu à peu se transforme en mère-grand. le roman est bourré de symboles, de références et cela en fait une mine de recherche et de plaisir. Certes, le texte est un peu long et sombre mais on ne peut pas en faire l'économie quand on veut décrire le mal.

Un livre tout en symboles, très particulier et original. Je n'ai jamais lu un roman porté (c'est le cas de le dire !) par un personnage pareil, un homme qui nous met mal à l'aise parfois mais auquel on s'attache au fur et à mesure. Une histoire au cœur de la Seconde Guerre mondiale, un récit qui gagne en puissance pour exploser à la fin.

http://redbluemoon.unblog.fr/2017/01/05/le-roi-des-aulnes-de-michel-tournier/

Convaincu que son destin personnel se rattache à la marche du monde, Abel Tiffauges, déchiffreur de signes, s'enfonce dans l'Allemagne éternelle et mystérieuse, toujours plus loin vers l'Est, sur les terres de l'Ogre prussien dévoreur d'enfants.

Très poétique et bien écrit. Les légendes et la littérature allemandes font écho à la marche - terrible - de l'histoire et à l'avancée de la guerre. Un jeu de correspondances au long court.

C'est long, beaucoup trop long!

Impossible de lire une heure d'affilé tellement le texte est complexe et le style d'écriture trop "bloc", je ne sais pas comment l'expliquer. Ce n'est pas assez aéré, c'est trop indigeste.

Il faut s'accrocher pour le lire, j'ai eu envie de lâcher l'affaire au bout de 100 pages à peine.

De surcroit, c'est une lecture qui met un peu mal à l'aise de par la bizarrerie des personnages, et où il est difficile de comprendre toutes les subtilités, sans devoir relire au moins trois fois certains passages.

Bref, pas pour moi, car je n'aime pas devoir me forcer pour finir un livre.

J'ai eu un sentiment de délivrance en finissant ce livre. J'ai tenu à aller jusqu'au bout et j'ai bien fait car la fin en vaut quand même le coup mais j'ai failli à plusieurs moments lâcher prise (et il s'en est fallut de peu que je le classe dans "je n'ai pas aimé").

Malgré ça, je suis tout de même contente de l'avoir lu car c'est tout de même un monument de la littérature française.

J'ai aimé le fait que Tiffauges soit mis plus ou moins au premier plan et que malgré le contexte historique, on en fasse plus ou moins abstraction. Car oui, pour un livre qui se déroule durant la 2de GM, on peut dire que la rédaction est originale et on se retrouve dans une sorte de "bulle". J'ai bien aimé le personnage d'Abel aussi du coup, même s'il est fort difficile de le suivre parfois. J'ai eu énormément de mal à rentrer dans le livre à cause de la rédaction de la première partie et au final quand je me dis que c'est probablement la partie que j'ai préféré ! La partie sur la chasse m'a franchement mise mal à l'aise et j'ai trouvé ça très désagréable, autant que les parties hyper techniques où l'on a des détails fou sur les diamètres des crânes etc. Autant dire que ce n'est franchement pas ce que j'ai retenu !

Le personnage d'Abel est tout de même très complexe : cette passion pour les excréments, pour l'éviscération et cette amour de l'enfant disproportionné...

C'est un livre qui "donne mal au crâne" et pour lequel il faut je pense plusieurs lectures pour piger toutes les subtilités. Tout est affaire de signes, de symboles et de recoupements... J'ai eu un mal fou à lire plus de 100 pages à chaque fois tant le texte est riche !

Il vaut le coup je pense, mais tout le monde ne peut pas l'apprécier !

Je suis me sens perturbée par rapport à ce livre, à tel point que je suis incapable de dire si je l'ai apprécié ou pas.

Déjà, j'ai été "forcée" à lire ce livre pour l'école et en quelques jours seulement, ce qui est difficile, car au delà de son volume, ce roman est plutôt indigeste.

D'abord, il y a le côté philosophie avec tout ces néologismes qui parfois peut être lourd et fort abstrait (logique me diriez vous).

A cela s'ajoute toutes les perversions D'Abel, le fait qu'il observe et photographie des enfants à outrance, sa passion pour les défécations, ses envies pour la chair fraiche et j'en passe. Je pense qu'il faut donc se préparer avant lecture à rencontrer un personnage différent et dérangé.

Le récit se déroule en grande partie en Allemagne pendant la seconde guerre mondiale, ce qui offre la "chance" à Abel de recruter des enfants pour les jeunesses hitlériennes et donc d'accomplir des actes "phoriques" par excellence et d'atteindre la jouissance.

Sinon, j'ai apprécié le style d'écriture, un mélange de narration et d'écrit d'Abel lui-même. Cela apporte deux points de vue sur son histoire.

Je pense que globalement, le roman m'a plu, mais il n'est pas non plus exceptionnel.

J'ai eu vraiment beaucoup de mal à lire ce livre, non pas qu'il soit inintéressant mais d'une complexité que je n'ai pas trop comprise je l'avoue. Au départ on pense qu’Abel est fasciné par les enfants et qu'il est un pervers, surtout il y a des passages scatologiques assez bizarre. Mais plus l'histoire avance et plus on comprend qu'il est fasciné par les enfants et on a l'impression qu'il veut être intégré comme étant l'un des leurs. Enfin c'est mon analyse peut être que Michel Tournier n'avait pas du tout ça en tête. J'ai beaucoup aimé la partie historique avec les nazis et les russes, qui nous montre une autre facette vue du coté allemand de la 2ème guerre mondiale.

Huuuu ? Je n'ai pas du tout perçu ce livre de la même façon. Pour moi, il ne parle pas de guerre en premier lieu, mais de l'histoire d'un homme au mode de pensée bien spécial, qui voit des schémas, des "signes" dans tout ce qui l'entoure et est fasciné par les enfants. Après, évidemment, on passe par les nazis et tout le reste, mais s'ils ont une place qui n'est pas anodine dans l'histoire, elle est tout de même là en complément de celle d'Abel.

En tout cas, même si j'ai trouvé ce livre légèrement moins digeste que "Les Météores" et "Vendredi ou les Limbes du Pacifique", je l'ai bien aimé. Toutes ces histoires de "phories" et autres sont incroyablement complexes, je me demande comment on peut en arriver à des pensées aussi compliquées - voire tordues ! En le lisant, je me suis dit "Amélie Nothomb a de qui tenir..."

Une belle oeuvre qui parvient à exposer de façon poétique l'endoctrinement nazie. Abel est un homme simple, encore enfant qui ne voit, lui, que le bonheur des gosses. Il recherchera sans cesse l'intégration, à être adopté enfin comme membre à part entière d'une nation. Mais l'homme est un loup pour l'homme et toujours, il tombera de haut. Au coeur de la tourmente de la seconde guerre mondiale, il renouera avec les racines humaines qui sont la nature et la reconnaissance d'un enfant.