Débâcle

D'abord, une remarque importante : je trouve que la couverture est inadéquate et vaguement putassière, d'autant qu'elle n'a absolument aucun rapport avec l'histoire. Je comprends bien qu'il faille attirer le lecteur, mais la méthode ici me semble discutable.

Entrons dans le vif du sujet : j'ai rarement lu une histoire aussi âpre et violente. Certains diraient glauque... Attention, cet aspect cru et poisseux assumé n'est pas gratuit, il est en parfaite adéquation avec les évènements racontés à la première personne par Eva. Mais autant être prévenu: il faut s'accrocher, c'est parfois à la limite du supportable et il faut un bon moral pour s'y aventurer. C'est une lecture qui secoue. La finesse de l'analyse psychologique est remarquable, ainsi que la narration. On a peine à croire que c'est un premier roman. Il y a quelques graisses inutiles qui alourdissent la lecture par moments (la trame avec l'instit, par exemple), cela aurait gagné en intensité en étant plus resserré, mais c'est malgré tout très impressionnant. L'écriture est directe, incisive, brute ; l'auteure ne fait pas dans le lyrisme.

J'ai également apprécié le fait que ce roman soit très belge, les souvenirs évoqués et pas mal de petits détails m'ont rappelé des souvenirs qui nous sont propres. Cela m'a fait penser à la "Merditude des choses" qui est une autre chronique des affres de la douleur d'une adolescence horrible dans un petit village flamand qui suinte l'ennui et la médiocrité (les deux sont vus à hauteur d'enfant et racontés à la première personne). Les thèmes de l'alcoolisme, de la violence familliale, du harcèlement, de la manipulation, de la misère, de la sexualité malsaine et du handicap mental sont abordés frontalement mais avec beaucoup de subtilité.

Je le conseille en tenant compte de mon avertissement, vous êtes prévenus.

P.S: Veerle Baetens vient de l'adapter pour le cinéma, je serai curieux d'y jeter un oeil.

A quatorze ans, Eva participe à des jeux interdits en compagnie de deux garçons de son village. Treize années plus tard, elle revient sur le lieu de son enfance et de son adolescence, avec pour intention de régler certains comptes. Bien sûr, l’auteure prend son temps pour dévoiler le fil de son intrigue et montre que, derrière les apparences et la tranquillité rural, se cachent des monstres froids de perversion. Le train-train se métamorphose en sordide et en morbide, avec un côté dérangeant parfois difficile à supporter. A travers cet ouvrage, elle évoque la fatalité, le malheur, la résilience, la nécessité de se venger, l’étau de honte qui enserre la gorge, les abus masculins, le silence des adultes qui savent ou qui croient savoir. Il y a surtout le thème de la rédemption avec la victime qui devient bourreau.

je sais pas comment commencer cette critique, j'en fais pas souvent mais pour ce livre, je savais qu'il fallait que je le fasse;

c'est immédiatement devenu un de mes livres préféré, et de loin;

j'aimerais tout d'abord revenir sur un point. lire un livre, c'est avant pour pour s'évader de la réalité, mais aussi pour chercher à retrouver des sentiments, des situations que l'on a vécu, de quoi s'identifier au personnage. même si l'on a pas vécu des évènements aussi violents que le personnages (qui n'arrivent majoritairement qu'en seconde partie), il a des moments, des scènes, des personnages, des lieux, qui peuvent faire écho à notre propre enfance. même si le début est lent, au fond, il est bourré de références à l'enfance qui sont complètement relatables, qui nous replongent dans l'enfance comme aucun livre ne m'a plongé dedans. oui c'est long, mais c'est vraiment appréciable. d'autant que la plume de l'autrice est vraiment immersive, on a l'impression d'être avec eux durant toute l'histoire le fil conducteur est tellement bien pensé, la chute de l'histoire est tellement bien maitrisée par l'autrice, et quand bien même Spoiler(cliquez pour révéler)c'est quelque chose d'affreusement triste, c'est pas frustrant car ça colle très bien avec le reste du roman. Spoiler(cliquez pour révéler)ce serait plutôt une happy end bancale qui aurait, pour moi, été décevante

La couverture m'avait happé mais malheureusement le contenu m'a moins séduite, je n'ai pas aimé la plume de l'auteure

J'ai globalement apprécié ce livre. Il est facile à lire, mais tout de même assez lent et violent. Je n'ai pas réussi à lire la fin. Ne pas lire ce livre lorsqu'on est déprimé mais il aborde une thématique très importante et relate des faits qui peuvent à arriver à beaucoup de jeunes.

Ce livre ne laisse pas indifférent. Il nous change. Je resterai marquée à jamais par ce que j'ai lu. Ce n'est pas ce qu'on a l'habitue de lire. C'est hors de l'acceptable et pourtant page après page nous sommes de plus en plus happé par le livre. Lize Split nous démontre une notion du bien et du mal encore jamais lue jusqu'à lors.

Je recommande mille fois ce roman!!!

Voilà un roman qui porte vraiment bien son nom, nous sommes sur un roman dramatique, difficile, non pas à lire mais à supporter selon les passages.

Je ne dévoilerai rien de l'histoire, le 4ème de couverture (plus bas dans cette chronique) suffit amplement pour ne pas en dévoiler trop.

L'écriture est vraiment très bonne car l'exercice n'est pas facile, le roman a une certaine lenteur qui ici sert l'histoire du mieux possible. Le lecteur plonge littéralement dans les pages sans en décrocher, et pourtant certaines scènes sont insoutenables, des moments intenses, on est pris d'empathie pour les personnages et leurs vies.

C'est un livre qui ne plaira pas à tout le monde, c'est une certitude mais si vous accrochez, accrochez également votre estomac. Je déconseille ce livre aux âmes sensibles mais aussi aux moins de 18 (enfin ce n' est que mon avis, peut-être suis-je vieux jeu ? Mais je n'aimerai pas qu'un jeune ado tombe dessus).

Le contraste entre la superbe écriture et la facilité de lecture, face à la dureté, parfois la cruauté mais aussi la détresse donne au lecteur un sentiment de malaise indescriptible, un vrai coup de poing quand on comprend ce qui se passe au final.

Un livre choquant et nécessaire dont je me souviendrai toute ma vie. J'ai adoré et détesté à la fois.

Et puis quelle photo de couverture, sublime !!!!!

https://unbouquinsinonrien.blogspot.com/2020/08/debacle-lize-spit.html

Ce livre m'a fortement déplut, une histoire idiote, sans queue ni ,tête. Simplement un coup de tonnerre , une écriture hyper réaliste peut-être, mais cela n'apporte rien.

C'est un livre plat et si je devais le comparer à un livre que j'ai déjà lu ce serait L'étranger d'Albert Camus. La lecture est éprouvante pendant de nombreuses pages de par la description de moments de vie qu'on juge inintéressant ou beaucoup trop anecdotiques pour qu'un chapitre entier soit dédié. Sa vie est ennuyeuse, triste et sa personnalité est absente ce qui m'a pas mal saouler dans la lecture.

Ce n'est que lorsque le dénouement final arrive et même un peu avant que l'on comprend ou l'auteur a voulu en venir et pourquoi on nous plonge dans l'intimité sans barrière de cette fille. En effet, Spoiler(cliquez pour révéler)le passage où elle se fait violer nous met une claque car chaque détail de sa vie, de ses relations nous permettent de cerner ce qu'elle peut ressentir vis-à-vis de certains personnages et de ce qu'elle subit dans l'instant présent. À partir de cette scène tout s'accélère on comprend ce qu'elle est venu faire à la fête organisé pas son bourreau. Ca devient au final très touchant et jusqu'à la fin la lecture est prenante car on se dirige enfin vers quelque chose de concret.

En outre, je ne peux pas dire que j'ai aimé ce livre car malgré la fin touchante et malgré tout un livre bien construit, j'ai plus longtemps lutté pour le finir que apprécié le lire malheureusement.

Mon premier contact avec la littérature flamenco-hollandaise fut le « Diner » de Herman Koch. Ce fut phénoménal. C’est sur cette impression que j’ai acheté « Débacle ». la presse francophone avait relayé un enthousiasme venant parait-il du nord du pays. Il aurait dû le lire. Je n’ai pas apprécié ce livre.

Deux amies grandes lectrices comme moi m’ont manifesté la piètre estime dans laquelle elles tenaient ce livre. Plus fines mouches que moi, elles l’avaient abandonné.

En Campine, entre autoroute et canal Albert, trois ado Pim, Laurens et Eva meublent leur ennui.

On nous décrit la mise du tampax, les ombres chinoises avec le sexe, la perte de la virginité avec une latte, les fellations et autres fariboles. La séance de branlette me confirma mon dégoût pour une telle littérature. Le summum fut atteint lors du viol avec instruments contondants. Ne parlons pas de la scatologie permanente et de l’abondance de purin et de lisier

Page 421, ouf terminé ! Cette auteure a peu de chance de me retrouver comme lecteur.