Vous utilisez un bloqueur de publicité

Cher Lecteur,

Nous avons détecté que vous utilisez un bloqueur de publicités (AdBlock) pendant votre navigation sur notre site. Bien que nous comprenions les raisons qui peuvent vous pousser à utiliser ces outils, nous tenons à préciser que notre plateforme se finance principalement grâce à des publicités.

Ces publicités, soigneusement sélectionnées, sont principalement axées sur la littérature et l'art. Elles ne sont pas intrusives et peuvent même vous offrir des opportunités intéressantes dans ces domaines. En bloquant ces publicités, vous limitez nos ressources et risquez de manquer des offres pertinentes.

Afin de pouvoir continuer à naviguer et profiter de nos contenus, nous vous demandons de bien vouloir désactiver votre bloqueur de publicités pour notre site. Cela nous permettra de continuer à vous fournir un contenu de qualité et vous de rester connecté aux dernières nouvelles et tendances de la littérature et de l'art.

Pour continuer à accéder à notre contenu, veuillez désactiver votre bloqueur de publicités et cliquer sur le bouton ci-dessous pour recharger la page.

Recharger la page

Nous vous remercions pour votre compréhension et votre soutien.

Cordialement,

L'équipe BookNode

P.S : Si vous souhaitez profiter d'une navigation sans publicité, nous vous proposons notre option Premium. Avec cette offre, vous pourrez parcourir notre contenu de manière illimitée, sans aucune publicité. Pour découvrir plus sur notre offre Premium et prendre un abonnement, cliquez ici.

Livres
714 986
Membres
1 014 623

Nouveau ? Inscrivez-vous, c'est gratuit !


Inscription classique

En cliquant sur "Je m'inscris"
j'accepte les CGU de booknode

Les Aiguilles d'Or



Description ajoutée par CodexAstoria 2023-07-05T11:25:08+02:00

Résumé

Dans le New York de la fin du XIXe siècle coexistent deux mondes que tout oppose. D’un côté, l’opulence et le faste. De l’autre, le vice monnayé et l’alcool frelaté. C’est à leur frontière, au cœur de l’infâme Triangle Noir, qu’une famille fortunée va chercher à asseoir sa notoriété en faisant mine de débarrasser la ville de sa corruption. Les Stallworth, dirigés d’une main de fer par leur patriarche, l’influent et implacable juge James Stallworth, assisté de son fils Edward, pasteur aux sermons incendiaires, et de son gendre Duncan Phair, jeune avocat à la carrière prometteuse, ont un plan impeccable : déraciner le mal en éradiquant une lignée corrompue de criminelles : les Shanks.

Afficher en entier

Classement en biblio - 181 lecteurs

extrait

Extrait ajouté par NicolaK 2023-10-16T20:25:05+02:00

Il songea qu’il n’avait jamais vu de lieu occupé avec autant d’application – il n’y avait pas une lame de parquet, pas un coin, pas une alcôve où l’on ne risquait pas d’être bousculé et rudoyé. Il regardait les danseurs qui tournoyaient devant lui, tellement médusé par l’étrangeté et la débauche scandaleuse de l’endroit qu’il ne répondait pas – souvent faute de comprendre – aux commentaires désobligeants que ceux-ci lui adressaient, certains à cause de l’impolitesse de son regard stupéfait, et d’autres, simplement en raison de son apparence risible. S’il s’était autant éloigné de chez lui ce soir-là, c’est parce qu’il voulait être sûr de ne croiser personne de sa connaissance, et en examinant la foule, il se rendit compte qu’en effet, sur ce plan-là au moins, il ne courait aucun risque.

Afficher en entier

Commentaire le plus apprécié

Or

Comme beaucoup, j'ai découvert Michael McDowell l'année dernière avec la série Blackwater que j'ai beaucoup aimée. J'ai d'abord été séduite par les couvertures somptueuses rendant l'objet livre très beau. Alors lorsque Babelio m'a proposé en avant première de lire ce "nouveau" roman de l'auteur qu'il publiait, je n'ai pas résisté longtemps et ai croisé les doigts très fort pour être choisie. Je mets nouveau entre guillemets, car l'auteur a écrit ce roman en 1980, donc il n'est pas récent en soi, par contre, il est récent dans sa traduction et sa publication en français. Il est dans un format poche, mais compte quand même plus de 500 pages. Et bien sûr, la couverture a été conçue par le même dessinateur que Blackwater, Pedro Oyarbide, et est à nouveau magnifique, toute en relief avec des dorures et des symboles qui font référence à l'histoire. Je remercie beaucoup Babelio et les éditions Monsieur Toussaint L'ouverture de m'avoir permis de lire ce roman avant sa sortie. 

Ce fut une lecture très intense et très dense. Par rapport à Blackwater, il n'y a pas de fantastique, tout est très réel, et c'est ce qui glace encore plus. 

Nous sommes en 1882, à New-York, et nous allons suivre deux familles que tout oppose. La première vit dans un quartier huppé de Gramercy Park, ce sont les Stallworth. Cette famille est menée par le patriarche, l'intraitable juge James Stallworth. Edward, pasteur et père de Benjamin et Helen, et Marian, mariée à Duncan Phair, avocat retors, et mère de jumeaux, Edwin et Edith. 

L'autre famille, ce sont les Sharks, ils vivent dans un quartier malfamé appelé "Le triangle d'or". Elle est menée par des femmes, Lena, la grand-mère, ses filles Daisy, mère elle aussi de Ella et Rob, et Louisa. Il y a également la belle-sœur, Maggie et une amie Charlotta. Lena et Daisy sont connues pour être avorteuses. Elles vivent aussi de larcins, recel, prostitution. C'est un quartier où il ne fait pas bon se promener, avec des fumeries de drogue, des salles de jeux clandestines ou de boxes.

Logiquement, ces deux familles n'auraient jamais dû se rencontrer. Mais c'est sans compter l'idée qui a germé dans la tête du juge Stallworth de faire le nettoyage dans ce quartier du Triangle d'or, à des fins politiciennes Avec son gendre et un journaliste, ils vont s'attaquer aux délits qui ont lieu dans ce quartier, en écrivant et publiant des articles dans les journaux afin d'influencer l'opinion publique en faveur des Républicains. Mais, car il y a un gros mais, ce que le juge ne sait pas, c'est que son gendre Duncan entretient une liaison avec Maggie, la belle-sœur de Léna Shanks. Et surtout, ce que le magistrat a complètement oublié, c'est qu'il a jugé le mari de Léna il y a quelques années et qu'il l'a condamné à mort. Lena lui en veut pour cela. Lorsque le juge va arrêter Maggie et la juger, Lena qui lui en voulait déjà à mort, décide de mener sa vengeance contre cette famille. La phrase qui dit que la vengeance est un plan qui se mange froid, va prendre tout son sens ici. Ce sera oeil pour oeil, dent pour dent. 

J'ai donc suivi ces deux familles s'entre déchirer. Logiquement, je devais prendre partie pour les "gentils", mais justement, il n'y a pas des gentils et des méchants d'un côté. Les deux familles sont les deux à la fois. Dans chacune d'elles, il y a des personnes auxquelles je me suis attachée et d'autres que je ne pouvais pas encadrer. Je pense notamment à Helen, chez les Stallworth, c'est à elle que je me suis le plus attachée, et dans laquelle j'ai ressenti le plus d'humanité et de compassion. Ce qui est fantastique avec cet auteur, que j'avais déjà remarqué dans Blackwater, c'est qu'il arrive à nous faire aimer les personnages les plus sombres. Lena, par exemple, est vraiment hideuse dans son comportement, mais son désir de vengeance se comprend, elle aime chacun des membres de sa famille et les protégera contre tout. Ce que l'on ne ressent pas forcément chez le juge, qui ne voit bien souvent que son propre intérêt avant sa famille. Parfois l'esprit de famille est bien plus fort chez les pauvres que chez les riches où c'est bien souvent l'argent qui prime. J'ai beaucoup aimé que l'auteur montre cette facette, et que ses personnages soient à la fois blancs et noirs. 

Cette noirceur d'ailleurs transpire de partout dans ce livre. L'auteur a créé une ambiance sombre, effrayante, angoissante. En lisant, je ne voyais que du sombre autour de moi, pas de lumière, comme si j'étais dans un tunnel, ou comme si l'histoire se passait toujours dans une nuit très noire. L'horreur et l'épouvante sont présentes, mais pas aussi intenses que les livres d'horreur justement. C'est sanglant aussi par moment, les personnages qui meurent ne le font pas dans le calme, loin de là, le sang jaillit bien souvent, et c'est là que j'ai retrouvé la touche de fantastique de l'auteur. 

L'histoire est dense, très dense. Sincèrement, je pensais lire ce roman plus vite que cela, un poche de 500 pages normalement, je le lis assez vite, mais là non. On ne peut pas rater une ligne, chaque mot est important, donne un indice ou exprime quelque chose de nécessaire dans la compréhension de l'histoire. Le livre est découpé en deux parties. La première est plus longue à lire, elle pose les bases, les personnages, les décors, les enjeux, elle revient sur le passé des personnages. J'ai eu l'impression de monter une pente, l'angoisse monte petit à petit, elle arrive au point culminant avec la deuxième partie où tout s'enchaîne, où la vengeance de Léna, mûrement réfléchie, se met en place et s'exécute. Et là, on compte les morts, ou les disparus, dans les deux clans. La descente est rude, aussi forte qu'a été la montée. J'ai été spectatrice d'un désastre annoncé, sans pouvoir faire quoique ce soit. J'ai tremblé pour certains que j'aimais bien. L'auteur n'a aucune pitié et s'en prend même aux innocents. Il est implacable et va jusqu'au bout de son idée. 

Les personnages sont nombreux, mais j'ai réussi à les reconnaître. J'ai été aidée au début par l'arbre généalogique qu'a mis l'auteur au début du livre, cela m'a permis surtout de bien identifier les liens entre chaque personnage. Mais j'ai très vite assimilé tout cela, et reconnu les différentes personnes, elles sont très marquantes dans leur physionomie ou leurs actes, et très difficilement oubliables. J'ai été emportée par le style de l'auteur, que j'avais déjà beaucoup aimé dans Blackwater et que j'ai pu à nouveau apprécier ici. Il arrive à emporter le lecteur dès les premiers mots, je me suis très vite plongée dedans, et j'ai eu beaucoup de mal à le quitter. Le suspense est latent, je voulais savoir ce qui allait se passer, comment allait un personnage, etc, ce qui rend alors la lecture très addictive. J'aurais aimé lire plus vite, pour savoir plus vite, mais la densité d'écriture m'a ralentie, ce dont je ne me plains pas du tout, au contraire, cela m'a encore plus imprégnée de l'ambiance et la noirceur. 

L'auteur a très bien retranscrit la vie du New-York de la fin du 19ème siècle. J'ai aimé comment il met en opposition deux systèmes de famille opposés, l'un patriarcal et l'autre matriarcal. Les femmes sont très présentes et fort représentées dans toutes leurs facettes. J'ai aimé aussi sa façon de dépeindre la société, la richesse de certains opposée à l'extrême pauvreté des autres. C'est une histoire très humaine, où l'auteur montre bien les inégalités de classe, l'injustice qui peut régner, le jugement aussi des autres selon leur apparence ou leur statut social, la manipulation déjà existante de la presse. Une société passée qui ressemble encore sur de nombreux points à notre société actuelle. 

J'ai beaucoup aimé ce livre, il m'a surtout confortée dans mon premier très bon avis de l'auteur après la lecture de Blackwater. La maison d'édition a eu l'excellente idée de créer la Bibliothèque Michael McDowell, où seront réunis tous les romans de l'auteur ayant les mêmes thématiques en commun. Ils devraient publier les romans tous les six mois, donc deux sont prévus en 2024 et deux autres en 2025. Et j'en suis ravie, j'ai très envie de continuer à découvrir et lire cet auteur. Surtout si tous les livres sont aussi bien réalisés. Une bonne note supplémentaire avec la traduction que j'ai trouvée réussie. Ce livre écrit en 1980, il y a donc 43 ans, a cependant un style très moderne, je n'ai pas eu l'impression de lire un livre de cet âge. Aux États Unis, Michael McDowell est considéré comme un grand écrivain d'horreur, proche de Stephen King qui l'a lui-même encensé, et en effet, j'ai retrouvé du Stephen King dans Michael McDowell.

Je ne peux que vous recommander la lecture de ce livre. Si vous avez lu et aimé Blackwater, vous serez ravis. Si vous ne l'avez pas aimé, tentez quand même la lecture de celui-ci qui n'a pas tout le côté fantastique et irréel de la saga. Et si vous n'avez jamais lu cet auteur, ce livre est un bon moyen de découvrir sa plume riche et intense. De mon côté, je vais continuer à le lire, et à me procurer ses livres surtout s'ils ont tous une aussi belle couverture. Ce roman sera disponible en librairie le 6 octobre prochain, à noter et ne pas rater, et franchement, il sera vendu à 12€90, ce qui est pour moi peu par rapport à certains, surtout pour un livre de cette qualité. 

Il ne me reste plus qu'à remercier Babelio et surtout Monsieur Toussaint L'ouverture de m'avoir permis de lire ce roman, et à féliciter la maison d'édition pour son travail de grande qualité sur ce livre. 

Afficher en entier

Ajoutez votre commentaire

Ajoutez votre commentaire

Commentaires récents

Commentaire ajouté par bibliothequebypup 2024-04-19T15:34:01+02:00
Argent

Fidèle à lui-même, c'est toujours agréable de retrouver la plume de Mc Dowell. On se laisse facilement transporter au XIXème-XXème siècle. Ici, l'intrigue prend place sur une année, on suit deux familles rivales et c'est difficile de se projeter car, bien qu'au départ on a l'impression de bien distinguer les méchants des gentils, la barrière s'efface au fur et à mesure de notre lecture et on fini par trouver tout le monde méchant à sa façon. De ce fait, on ne peut s'identifier à personne. Le scénario est plutôt bon mais traine en longueur et est loin d'être mémorable... Cela dit, c'est un peu ça la magie de la plume Mc Dowell, rien n'est exceptionnel mais on ne peut pas en décrocher avant la fin.

Afficher en entier
Commentaire ajouté par Naosika 2024-04-05T12:00:46+02:00
Argent

Après la découverte de la plume de Michael Mcdowell avec la saga Blackwater, c’est avec beaucoup de curiosité que je me suis plongée dans la lecture des Aiguilles d’or. Premier avertissement : si vous souhaitez retrouver l’ambiance de Blackwater et son côté mystérieux à la lisière du fantastique, passez votre chemin ! Il s’agit en effet d’un roman historique, dépeignant les rues de New-York et leur population au XIXème siècle, sur fond de lutte des classes.

Deux familles s’opposent : les riches et influents Stallworth VS les Shanks, éminents représentants de la pègre locale. Le patriarche Stallworth ayant fait pendre le patriarche Shanks, les Shanks lance une vendetta millimétrée pour détruire à son tour la famille Stallworth. Oui, tout cela est un peu manichéen, nous en conviendrons. De fait, les personnages sont relativement caricaturaux : entre reproduction sociale et biais de classes, on peine à s’attacher à eux, d’un côté comme de l’autre.

Si le roman est riche en descriptions et bien documenté, on regrettera son rythme relativement lent. Il m’a fallu plus d’une centaine de pages pour bien rentrer dans l’univers, et même s’il est intéressant de suivre les lents rouages qui se mettent en place dans la vengeance des Shanks, ce n’est finalement qu’à la toute fin du livre que tout s’accélère.

En bref : une lecture en demi-teinte, une couverture magnifique, mais tout de même l’envie de découvrir le prochain roman de l’auteur, Katie, qui sort le 19 avril prochain !

Afficher en entier
Commentaire ajouté par mimidu0960 2024-03-22T22:08:51+01:00
Argent

Encore un livre de cet auteur que j'ai dévoré et adoré.

Il est un peu long au début mais l'histoire s'enchaîne bien. J'ai beaucoup aimé voir une autre histoire sombre de la plume de Michael Mcdowell.

New York vers 19eme siècle. 2 familles s'affrontent pour certains le pouvoir et l'argent pour les autres la liberté et de la vengeance. Qui gagnera...?

Afficher en entier
Commentaire ajouté par Corentin17 2024-03-11T16:34:02+01:00
Lu aussi

Retour auprès de Michael McDowell après sa formidable saga Blackwater. Si ce livre m'a moins entraîné que cette dernière, Les Aiguilles d'Or reste une bonne lecture.

J'ai tout de suite retrouvé le côté divertissant de l'auteur, la lecture est facile, tout est clair et efficace, vraiment agréable à lire. La galerie de personnages est très réussis, chacun a droit a son arc narratif, personne n'est laissé pour compte. Comme pour Blackwater, les femmes ressortent clairement du lot avec la présence de quelques personnages queers qui fait très plaisir. Beaucoup de thèmes sociaux sont abordés qui enrichissent l'intrigue simple mais efficace.

Les seuls gros points négatifs que je vais soulever sont mon manque relatif d'attachement aux personnages (il y en a tellement que je n'ai pas eu le temps de particulièrement connecté avec la plupart) et la longueur de la mise en place qui fait traîner la première partie du roman.

Afficher en entier
Commentaire ajouté par oelian 2024-02-29T14:59:32+01:00
Bronze

C’est un roman social qui se déroule en 1882. L’histoire tourne autour de deux “clans” : celui d’un célèbre juge et celui d’une criminelle. Les différents sujets sont très bien traités : racisme, problèmes d’opium, volonté des élites sur les quartiers populaires de la ville. J’ai beaucoup aimé le traitement des personnages féminins (comme dans Blackwater d’ailleurs, mais c’est encore plus présent ici). Le clan de Léna Shanks, presque entièrement constitué de femmes, est passionnant à suivre. L’ambiguité morale constante ; l’engagement de l’auteur sur les sujets sociaux ; en fait à part le choix du titre (qui fait référence à un tout petit élément du livre), j’ai presque tout aimé !

Afficher en entier
Commentaire ajouté par PokoTaekwoonie 2024-02-26T17:37:27+01:00

Je pense que cet auteur n'est définitivement pas pour moi

Afficher en entier
Argent

Difficile de passer à côté de ce roman en librairie. Les éditions Monsieur Toussaint Louverture s’en donnent à cœur joie et nous proposent un objet livre d’une rare qualité pour un contenu totalement subversif.

New-York, 1882, une ville à deux vitesses : la bourgeoisie protestante et catholique, et le petit peuple, habitants des bas-fonds, la vermine qui s’encanaille et perpètre le crime au-delà de tout mon sens. Deux familles réunies pour le pire. Œil pour œil, dent pour dent représente la haine que se vouent les Shanks et les Stallworth. Un western citadin où l’atmosphère crépite, se délite au rythme d’une vengeance surprenante.

Rouge, or, noir et blanc, des couleurs qui se côtoient, se domptent, se fracassent sur l’immoralité. Si je ne peux penser que ce roman aurait fait un film d’époque, en noir et blanc, d’une beauté fatale, les scènes se succèdent avec frénésie et singularité.

L’auteur joue avec l’immoralisme, car aucune des familles ne représente le bien ou le mal. L’auteur s’accroche à ces détails qui voguent entre la mysticité et la débrouillardise. Un combat épique dénué de bons sentiments. Deux familles aux origines distinctes, mais qui sont prêtes à tout pour garder leur moralité et leur bienséance intactes . Cela donne un roman incongru et totalement addictif. Un machiavélisme à toute épreuve qui peut ébranler.

Je découvre pour la première fois l’univers de Michael McDowell. Si le scénario est assez simple, les décors et l’atmosphère m’ont davantage séduite. Une transposition de la société qui captive et l’auteur joue avec précision sur son ambivalence. La palette de personnages asservit le récit tout en lui donnant la dimension adéquate, prestigieuse et vicieuse.

Une première rencontre subjugant et marquante. Un roman entre le western, le roman social et homérique. Un écrin précieux où la beauté est subjective.

Afficher en entier
Commentaire ajouté par Myl99 2024-02-24T15:30:04+01:00
Argent

J'ai beaucoup aimé ce livre, bien plus que la saga Blackwater. Suivre l'histoire cruelle de ces deux familles m'a beaucoup plu

Afficher en entier
Commentaire ajouté par chryslit 2024-02-24T15:07:30+01:00
Or

Antérieur de 3 ans à Blackwater (1983), retrouver le style de McDowell dans une grande ville, mais toujours avec son point de départ : deux familles, deux arbres généalogiques qui portent tout.

Le reste n'est que richesse dans les descriptions, dans les faits, dans les caractères, avec cette facilité d'accès et en même temps, ce sens du détail, du travail pour avoir une histoire rattachée à tous et à chacun

Et le goût savoureux du sordide.

Puis la machine se met - presque par hasard - en place. Le pot de terre contre le pot de fer.

Mais là aussi est tout le génie de McDowell à nous porter aussi facilement vers l'inéluctable, en douceur, avec plaisir même.

Afficher en entier
Commentaire ajouté par Mathilde_bouquine 2024-02-23T18:44:53+01:00
Lu aussi

Dans la noirceur de New-York à la fin du 19ème siècle, deux familles socialement aux opposés vont se déchirer.

C'est la fracture entre les bourgeois et les très pauvres que Michael McDowell met en lumière dans cette histoire, la famille Stallworth veut éradiquer le "mal" qui sévit en ville et principalement dans un quartier du Triangle Noir. Le patriarche est juge et veut montrer l'exemple en se prenant à la famille Shanks. C'est la confrontation entre deux univers que tout oppose, le patriarcat des beaux quartiers contre le matriarcat de la misère. Dans ce roman l'auteur ne prend pas de pincettes et il vaut mieux avoir le cœur bien accroché, aucun coup bas ne semble prohibé.

J'ai eu un peu de mal au début car je trouvais qu'il y avait beaucoup de personnages et je n'étais probablement suffisamment concentrée dans ma lecture (j'ai mis quasiment un mois pour le lire, j'ai frôlé la panne de lecture). La fin m'a vraiment tenue dans un suspense et sous pression. J'ai dévoré les dernières 100 pages quasiment d'une traite.

Il faut aussi souligner le travail sublime fait par la maison d'édition, l'objet livre en lui-même est sublime.

Afficher en entier

Date de sortie

Les Aiguilles d'Or

  • France : 2023-10-06 (Français)

Activité récente

Didinon l'ajoute dans sa biblio or
2024-04-14T20:36:18+02:00
ninin61 l'ajoute dans sa biblio or
2024-04-01T22:33:45+02:00
Mch1 le place en liste or
2024-04-01T21:06:32+02:00

Évaluations

Les chiffres

lecteurs 181
Commentaires 36
extraits 19
Evaluations 75
Note globale 7.97 / 10

Nouveau ? Inscrivez-vous, c'est gratuit !


Inscription classique

En cliquant sur "Je m'inscris"
j'accepte les CGU de booknode