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Les Sortilèges de Ceylan



Description ajoutée par Gkone 2011-02-25T09:27:49+01:00

Résumé

Il y a quelqu'un dans la chambre, elle en est sûre. Blottie de peur dans son lit, Anna distingue une haute silhouette masculine, drapée dans une cape noire. Un cambrioleur ! S'il la découvre, il la tuera. À ce moment précis, l'inconnu lève les yeux sur elle. Un sourire narquois aux lèvres, il s'avance, menaçant. Anna bondit vers la porte. D'un mouvement vif, il la plaque contre son torse pour étouffer ses cris. - Je ne te tuerai pas, du moins pas toute suite… Déjà, l'homme écrase ses lèvres d'un baiser impérieux. Jamais Paul, son mari, ne l'a embrassée ainsi… Son corps s'enflamme, secoué par une onde de désir. Incapable de résister, Anna se laisse emporter… Comment peut-elle se douter que cette étrange passion la conduira jusqu'à l'île de Ceylan ?

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Classement en biblio - 40 lecteurs

extrait

Extrait ajouté par venusee 2013-09-16T22:33:07+02:00

Devenir la maltresse de Graham ou mourir de faim: entre ces deux maux, Anna Traverne était condamnée à choisir le moindre. Un choix très simple, songeait tristement la jeune femme.

Si elle avait été seule, Anna aurait choisi de mourir de faim. Mais il y avait sa petite Charlotte...

L'amour maternel l'aiderait certainement

à ravaler sa fierté, son sens moral et surtout le dégoût physique que lui inspirait Graham. Pas question, en effet, de laisser jeter dehors, dans un monde hostile et glacé, une fillette de cinq ans !

L'idée de coucher avec son beau-frère, de souffrir que cet individu promène les mains sur elle, qu'il pénètre son corps la rendait malade d'avance.

— Mon Dieu, je vous en supplie, aidez-moi à

m'en sortir !

En bonne fille de pasteur, Anna se mettait tout naturellement à prier dans les situations désespérées.

Or cette nuit-là, elle pria sans grand espoir.

Anna ne croyait plus aux miracles tant elle s'était usée en prières durant la poignante agonie de son mari, Paul Traverne. A ses funérailles, elle s'était effondrée. Depuis, ni la haine, ni la peur, ni l'affection, ni même la douleur ne l'affectaient. Un brouillard gris et froid noyait son existence.

Paul était mort six mois auparavant, à Ceylan où il avait émigré avec Anna. Une fois veuve, la jeune femme avait regagné l'Angleterre. Elle vivait depuis trois mois à Gordon Hall où l'hébergeait

Graham Traverne, son beau-frère, qui la poursuivait de ses assiduités. Graham s'était montré

subtil, au début, et Anna pensait se tromper sur les motivations qui le poussaient à l'embrasser,

à la serrer contre lui avec un enthousiasme exagéré. Prodiguer des caresses à la veuve, n'était-ce pas une façon de jeter un sort à sa douleur?

Mais elle connaissait trop bien Graham, et depuis trop longtemps pour rester dupe de son manège.

Car Graham la convoitait depuis l'enfance, depuis l'époque où ils jouaient tous les trois ensemble, elle, la fille du pasteur du village et eux, les fils du riche, du puissant lord Ridley, baron de

Gordon Hall. Graham n'en voulait qu'à son corps.

Paul avait gagné son coeur. Anna n'avait jamais eu d'ami plus cher que ce garçon de son âge. Le mariage avait à peine modifié leur relation. Union heureuse que la leur, emplie d'affection et de respect, sans surprise tant ils se connaissaient intimement.

Anna avait cru que cela durerait toujours, que leur amour trouverait le temps de mûrir.

Et puis, brutalement, à l'âge de vingt-quatre ans,

Paul mourait.

Avec sa mort, l'existence d'Anna et de leur fille

Charlotte avait basculé.

Contrairement à Graham, trapu comme un taureau,

Paul, jeune homme élancé, avait le teint aussi clair, les cheveux d'un blond aussi pâle que ceux d'Anna, de sorte qu'on les croyait souvent frère et soeur au lieu de mari et femme. Malgré

une apparence frêle, Paul avait toujours paru en bonne santé. Or les apparences sont souvent trompeuses, comme le lui avait révélé le médecin de

Ceylan qui avait assisté Paul sur son lit de mort.

Si elle avait pu prévoir... S'ils avaient su, jamais ils ne se seraient embarqués pour Ceylan, jamais ils n'auraient fait ce pied de nez à leur univers familier et aux Ridley. Mais comment agir autrement?...

Paul et Anna s'étaient en effet mariés en cachette. Le tyrannique lord Ridley, tout autant que Graham, avait écumé de rage devant ce défi lancé à son autorité. Le vieux lord protestait qu'une simple fille de pasteur n'est pas un parti convenable pour le fils d'un baron et il avait chassé

les jeunes mariés. Graham, lui, avait été furieux qu'Anna lui échappe. Il avait remarqué, bien avant son départ pour Ceylan, que la fillette qui jouait avec eux à Gordon Hall s'épanouissait en une jeune femme terriblement désirable. Un an avant le mariage, il avait même tenté, par des manoeuvres tantôt franches, tantôt retorses, de l'attirer dans son lit. Anna, qui le trouvait déjà répugnant, avait

été ravie de lui glisser entre les doigts.

Après ce mariage, le baron avait donc banni son fils, laissant le couple pratiquement sans un sou, à

l'exception du maigre héritage de la défunte baronne qui avait légué à Paul la plantation de thé

où elle avait passé son enfance, à Ceylan.

La jeunesse et la fougue aidant, Anna et Paul s'étaient moqués de la malchance tant ils étaient amoureux. Ils avaient décidé de se lancer dans la culture du thé et de se débrouiller par leurs propres moyens. Ceylan ! Quelle merveilleuse aventure, au début ! Anna s'était exaltée de l'étran- geté de leur patrie d'adoption. Malheureusement, la touffeur humide du climat n'avait rien valu à

Paul. Après la naissance de Charlotte, les attaques répétées d'une série de fièvres l'avaient amaigri, accentuant sa pâleur. Quand Anna, contre le gré

de son mari, avait fini par appeler le médecin, ce dernier avait trouvé anormal que cette fièvre tropicale bénigne ait tué son patient. Il avait attribué

la mort à une fragilité cardiaque congénitale.

— Pourquoi ne pas être rentrés en Angleterre dès qu'on s'est rendu compte qu'il ne supportait pas le climat ? murmura Anna qui se sentait coupable.

Sans ce mariage, Paul vivrait encore ; il n'aurait pas été chassé du manoir de Gordon Hall. Ce sentiment de culpabilité errait toujours aux frontières de sa conscience car, d'une certaine façon, c'étaient le vieux lord Ridley et elle qui avaient tué

Paul.

Anna fut secouée d'un frisson. Un courant d'air froid, venu d'on ne sait où... Elle remonta sur sa gorge le châle jeté sur son vêtement de nuit.

Nichée au creux d'une des vastes bergères à

oreilles de cuir placées devant lè maigre feu qu'elle avait allumé dans la bibliothèque, elle avait

été bien au chaud. Jusqu'à ce courant d'air glacé... D'où provenait-il ? Anna était certaine d'avoir refermé la porte. Les fenêtres de cette pièce du premier étage étaient closes, les rideaux de velours poussiéreux soigneusement tirés.

Alors ?

— Paul?

A l'instant où ce nom passait ses lèvres, à peine plus qu'un souffle, Anna se trouva absurde. Pourtant elle ne put s'empêcher de s'abandonner à son imagination: et si, par ce contact glacé, le fan- tome de Paul lui annonçait sa visite ? Elle souffrait tant de la solitude que son ombre même eût été la bienvenue; elle aurait eu quelqu'un à qui confier son fardeau, rien qu'un peu...

Anna était au bord du désespoir. Nul ne s'en souciait. Orpheline, veuve chargée d'une petite fille, il ne lui restait que Graham puisque le vieux lord Ridley était décédé un mois à peine avant

Paul, le cadet. Graham... Il eût mieux valu n'avoir personne. Quand il lui avait proposé de s'installer

à demeure chez lui avec Charlotte, elle aurait dû

se méfier. Mais comment refuser alors qu'il ne lui restait plus rien ? Tout, jusqu'à la plantation, était revenu à Graham au décès de Paul, conformément aux termes du testament de lady Ridley.

Maintenant, au manoir, la disparition du vieux lord exécrable donnait le pouvoir absolu à son aîné, son portrait craché.

Une minute... deux minutes s'écoulèrent. Le fantôme ne se montrait pas. Les épaules de la jeune femme s'affaissèrent, sa nuque retomba sur le cuir lisse qui lui servait d'appui. Personne pour l'aider, la conseiller, l'arracher à l'atrocité d'un sort inévitable. Elle pouvait certes retarder le supplice en allant se cacher comme cette nuit mais tôt ou tard...

— Je ne peux pas ! C'est plus fort que moi.

Déjà les larmes lui obscurcissaient la vue. Elle ferma les paupières très fort, mouvement de défense dérisoire, et sous l'ample chemise de nuit blanche remonta les genoux à son menton pour les enlacer. Rien ne sert de pleurer... Les larmes ne ramènent pas les morts, autrement Paul serait revenu à la vie depuis longtemps.

Tout à coup, un bruit de pas furtifs derrière la bergère... Anna rouvrit les yeux. Paul? Mais non, bien sûr que non. Les fantômes, comme les feux follets, flottent dans l'espace ; ils ne marchent pas et ne font donc pas grincer le parquet.

S'il y avait quelqu'un dans la bibliothèque, et son instinct lui soufflait qu'elle n'était pas seule, ce n'était pas un spectre. Qui, alors ?

Graham, qui s'apprêtait à l'agresser? Anna frémit d'horreur. Elle se recroquevilla, se fit toute petite au creux du grand fauteuil. Dans la pénombre ambiante, avec ce siège tourné vers la cheminée, l'abritant de la pièce de son large dossier, réussirait-elle à passer inaperçue ? Peut-être.

Pas sûr. Pas si c'était Graham qui venait d'entrer.

Et s'il se trouvait dans la bibliothèque désaffectée

à une heure pareille, c'est qu'il était à la poursuite d'Anna.

Dès qu'au manoir on s'était retiré pour la nuit, la jeune femme avait filé de sa chambre en catimini, déterminée à échapper à son beau-frère, au cas où il aurait décidé de l'y rejoindre. Fermer la porte à clé? Inutile: Graham en possédait un double. La preuve, la nuit précédente, elle avait

été réveillée par ce mufle qui se glissait à côté

d'elle dans son lit. Ce n'est qu'après une lutte

épuisante au bout de laquelle Anna avait menacé

d'alerter son épouse en se mettant à hurler que

Graham avait renoncé à la violer.

Mais pas avant de la menacer, si elle refusait encore de coucher avec lui, de la chasser du manoir, elle et sa fille.

Le sort en était-il jeté ? Etait-ce cette nuit qu'il la forcerait? Anna supplia le ciel de lui envoyer un miracle. Rien qu'un petit miracle, une ombre de miracle qui la sauve des griffes de Graham et lui donne de quoi subsister avec Charlotte. Est-ce trop demander lorsqu'on a été dépouillé de tout?

On marchait à nouveau... Un pas totalement différent de la démarche assurée de Graham. Soudain, du coin de l'oeil, elle vit apparaître un homme. Un individu de haute taille... vêtu d'une longue cape noire que faisait flotter le courant d'air... un homme qui glissa à côté du fauteuil aussi silencieusement que le spectre qu'il n'était pas.

Anna se pétrifia, cessa de respirer. Son regard se riva sur lui..., sur cet homme qu'elle n'avait jamais vu de sa vie.

Grand, les cheveux très noirs, son apparence massive lui venait de cette cape que soulevait le courant d'air entrant par la porte maintenant entrouverte. La porte du palier qu'Anna avait pris grand soin de refermer! Comment expliquer la présence de cet inconnu au manoir puisqu'on n'y avait invité personne ? II était bien prévu de donner une réception pour fêter ce Noël 1832, d'ici deux semaines, mais les visiteurs n'arriveraient pas avant plusieurs jours. En outre, cet homme n'avait pas le genre des amis de Graham, une clique aussi bornée que lui, aussi obsédée d'élégance maniérée et de dandysme.

Il ne s'agissait pas non plus d'un domestique.

Seule explication possible : Anna se retrouvait nez

à nez avec un cambrioleur.

Se mettre à hurler, voilà ce qu'il aurait fallu faire sans attendre. Mais c'était terriblement risqué.

Cela signalerait sa présence au bandit tout proche qui aurait amplement le temps de lui régler son compte avant l'arrivée des secours.

Ensuite, crier, c'était attirer Graham en même temps que les défenseurs. Or Anna préférait se dépêtrer d'un cambrioleur que de son beau-frère.

Restait à espérer que ce voleur ne se double pas d'un assassin.

Recroquevillée dans le fauteuil, sans oser respirer,

Anna ne le quittait pas des yeux.

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Commentaires récents

Commentaire ajouté par Joss-83 2024-04-24T15:45:53+02:00
Argent

J avais déjà lu ce livre. Le héros est loin d être un homme raffiné et gentleman. C est ce qui fait son charme. Un bon moment d exotisme pour les descriptions de Ceylan.

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Commentaire ajouté par Sofia_R 2022-03-13T11:07:45+01:00
Argent

Très bonne histoire qui sort des sentiers battus! L’histoire est bien menée, bien écrite, le suspens est là… les personnages sont attachants! Bref très bons points qui en font un bon livre. J’ai trouvé la fin très expéditive après le « sacrifice » pour les dieux… mais bon cela a été rapidement expliqué dans l’épilogue!

7,5/10

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Commentaire ajouté par venusee 2013-09-24T23:06:18+02:00
Diamant

C'est décidément une de mes hauteurs favorite. J'adore l'originalité de c'est histoires et encore une fois c'est une histoire magnifique et l'on s'attache facilement au personange. A lire encore une fois :)

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Commentaire ajouté par cricribib 2013-02-20T12:49:17+01:00
Lu aussi

j'ai apprécié ce roman, j'ai passer un bon moment car les badboy qui vous font frissonné j'adore ;-)

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Commentaire ajouté par xuxa 2012-09-06T14:37:19+02:00
Or

J'ai vraiment aimé ce livre.

Anna est une jeune veuve, mère d'une petite fille et qui croise la retour du demi-frère batard de son mari, Julian. A moitié gitan, il est sauvage, manipulateur, brutal et voleur (un peu aussi) mais surtout passionnant et passionné.

Découvrez les, ils sont très attachants.

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Date de sortie

Les Sortilèges de Ceylan

  • France : 1995-11-30 - Poche (Français)

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2016-10-22T13:49:06+02:00

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