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"Nous sommes partis un jour vers le sud du monde pour voir ce qu'on allait y trouver. Notre itinéraire était très simple : pour des raisons de logistique, le voyage commençait à San Carlos de Bariloche puis, à partir du 42e Parallèle, nous descendions jusqu'au Cap Horn, toujours en territoire argentin, et revenions par la Patagonie chilienne jusqu'à la grande île de Chiloé, soit quatre mille cinq cents kilomètres environ. Mais, tout ce que nous avons vu, entendu, senti, mangé et bu à partir du moment où nous nous sommes mis en route, nous a fait comprendre qu'au bout d'un mois nous aurions tout juste parcouru une centaine de kilomètres. Sur chacune des histoires passe sans doute le souffle des choses inexorablement perdues, cet "inventaire des pertes" dont parlait Osvaldo Soriano, coût impitoyable de notre époque. Pendant que nous étions sur la route, sans but précis, sans limite de temps, sans boussole et sans tricheries, cette formidable mécanique de la vie qui permet toujours de retrouver les siens nous a amenés à rencontrer beaucoup de ces "barbares" dont parle Konstantinos Kavafis. Quelques semaines après notre retour en Europe, mon socio, mon associé, m'a remis un dossier bourré de superbes photos tirées en format de travail et on n'a plus parlé du livre. Drôles d'animaux que les livres. Celui-ci a décidé de sa forme finale il y a quatre ans : nous volions au-dessus du détroit de Magellan dans un fragile coucou ballotté par le vent, le pilote pestait contre les nuages qui l'empêchaient de voir où diable se trouvait la piste d'atterrissage et les points cardinaux étaient une référence absurde, c'est alors que mon socio m'a signalé qu'il y avait, là en bas, quelques-unes des histoires et des photos qui nous manquaient".
Dans les années 70, des gens disparaissaient, avalés par la machine de l'horreur, aujourd'hui c'étaient des choses qui disparaissaient, des faits qui jusque - là avaient existé naturellement., comme une partie indiscutable de la vie et qui, soudain, n'étaient plus là.
Genre de carnet de voyage, évoquant avec poésie la Patagonie que l'auteur voit comme un monde en voie de disparition. J'ai été séduit par cet ouvrage intelligent qui associe à merveille voyage, Histoire, géographie et qui transpire l'humanité dans ce quelle a de plus vraie.
J'ai beaucoup aimé ce carnet de voyage, ces bribes de vie saisies au vol par Luis Sepulveda. Son écriture est poétique, légère, et nous entraîne avec lui en Patagonie, effleurer un monde en train de disparaître. Magnifique.
L'écrivain chilien Luis Sepúlveda ,ancien communiste, emprisonné sous le régime de Pinochet avant de s'exiler, a publié en 2012 "Dernières nouvelles du sud" (éditions Métailié). Cet ouvrage a été écrit en collaboration avecDaniel Mordzinski.
Luis Sepúlveda nous explique en quelques mots comment l'idée de son écriture lui est venue:
"L’idée de ce livre est née un après-midi de 1996, en buvant du maté à Paris. Avec Daniel Mordzinski, mon socio dans tout ce qui va suivre, nous avions envie de dépasser la relation d’éternel concubinage texte-photo qui nous avait amenés à faire des reportages à travers le vaste monde pour des revues et des journaux. Il s’agissait toujours de commandes dont la longueur et le nombre de photos étaient prévus d’avance et qui, au moment d’être publiées, étaient souvent assujetties à des volontés oscillant entre le politiquement correct et la peur de perdre son travail. La censure moderne exercée non par la crainte du chômage mais par celle d’être “exclu du marché” n’interdit pas, elle biffe, coupe, “édite” au nom d’une lâche circonspection, d’une prudence pusillanime. Nous sommes donc partis un jour vers le sud du monde pour voir ce qu’on allait y trouver."
Résumé
"Nous sommes partis un jour vers le sud du monde pour voir ce qu'on allait y trouver. Notre itinéraire était très simple : pour des raisons de logistique, le voyage commençait à San Carlos de Bariloche puis, à partir du 42e Parallèle, nous descendions jusqu'au Cap Horn, toujours en territoire argentin, et revenions par la Patagonie chilienne jusqu'à la grande île de Chiloé, soit quatre mille cinq cents kilomètres environ. Mais, tout ce que nous avons vu, entendu, senti, mangé et bu à partir du moment où nous nous sommes mis en route, nous a fait comprendre qu'au bout d'un mois nous aurions tout juste parcouru une centaine de kilomètres. Sur chacune des histoires passe sans doute le souffle des choses inexorablement perdues, cet "inventaire des pertes" dont parlait Osvaldo Soriano, coût impitoyable de notre époque. Pendant que nous étions sur la route, sans but précis, sans limite de temps, sans boussole et sans tricheries, cette formidable mécanique de la vie qui permet toujours de retrouver les siens nous a amenés à rencontrer beaucoup de ces "barbares" dont parle Konstantinos Kavafis. Quelques semaines après notre retour en Europe, mon socio, mon associé, m'a remis un dossier bourré de superbes photos tirées en format de travail et on n'a plus parlé du livre. Drôles d'animaux que les livres. Celui-ci a décidé de sa forme finale il y a quatre ans : nous volions au-dessus du détroit de Magellan dans un fragile coucou ballotté par le vent, le pilote pestait contre les nuages qui l'empêchaient de voir où diable se trouvait la piste d'atterrissage et les points cardinaux étaient une référence absurde, c'est alors que mon socio m'a signalé qu'il y avait, là en bas, quelques-unes des histoires et des photos qui nous manquaient".
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