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L'Enragé



Description ajoutée par TerverChante57 2023-07-13T21:47:19+02:00

Résumé

" En 1977, alors que je travaillais à Libération, j'ai lu que le Centre d'éducation surveillée de Belle-Ile-en-Mer allait être fermé. Ce mot désignait en fait une colonie pénitentiaire pour mineurs. Entre ses hauts murs, où avaient d'abord été détenus des Communards, ont été " rééduqués " à partir de 1880 les petits voyous des villes, les brigands des campagnes mais aussi des cancres turbulents, des gamins abandonnés et des orphelins.

Les plus jeunes avaient 12 ans. Le soir du 27 août 1934, cinquante-six gamins se sont révoltés et ont fait le mur. Tandis que les fuyards étaient cernés par la mer, les gendarmes offraient une pièce de vingt francs pour chaque enfant capturé. Alors, les braves gens se sont mis en chasse et ont traqué les fugitifs dans les villages, sur les plages, dans les grottes. Tous ont été capturés. Tous ? Non : aux premières lueurs de l'aube, un évadé manquait à l'appel.

Je me suis glissé dans sa peau et c'est son histoire que je raconte. Celle d'un enfant battu qui me ressemble. La métamorphose d'un fauve né sans amour, d'un enragé, obligé de desserrer les poings pour saisir les mains tendues. " S. C.

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Classement en biblio - 26 lecteurs

extrait

Extrait ajouté par dadotiste 2023-09-20T15:41:30+02:00

Grasset, chapitre 12

« “Bandit ! Voyou ! Voleur ! Chenapan !

Au-dessus de l'île on voit des oiseaux,

Tout autour de l'île, il y a de l'eau.

[...]

Qu'est-ce que c'est que ces hurlements ?

C'est la meute des honnêtes gens qui fait la chasse à l'enfant. ”

Il a refermé son carnet avec précaution.

— J'en suis là.

Silence.

— Et je vais l'appeler comme ça mon poème : “La chasse à l'enfant”.

Alain m'a regardé.

— Pas mal, hein ?

Sophie, menton posé sur ses mains jointes.

— Ce ne sont pas des vers ?

Il a souri.

— Non, de simples paroles. »

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Commentaires récents

Commentaire ajouté par Blandine1 2023-09-26T21:21:26+02:00
En train de lire

Je me répète et persiste à dire que Chalandon est le meilleur auteur contemporain français. Une sensibilité à fleur de peau qui ne peut qu'émouvoir la lectrice que je suis. D'autant que cette histoire me parle sur de nombreux points. Je choisis de ne révéler que le fait est qu'il se passe dans mon département de naissance. Même ma ville de naissance est écrite. Voici la biographie de Jules Bonnot surnommé La Teigne qui fera parti des 56 évadés du "bagne". Seulement comment prendre le large quand ce centre est sur une île ? L'auteur a retransmis avec justesse le sort de ses enfants abandonnés ou placés que la populace regarde d'un sale œil. Ces pauvres minots sont tous catalogués comme des lépreux, voleurs, violeurs, etc. Populace prête à les dénoncer contre rançon. Jules sera le seul à ne pas être repris car hébergé par un pêcheur et sa femme. Il y apprendra les vrais valeurs mais difficile pour lui d'oublier les tortures et sévices subis dans cet établissement géré par l'état. La rencontre avec le grand poète me restera inoubliable. J'ai envie de décrire tous les sujets abordés. Mais non ! Faut laisser la découverte aux autres lecteurs. En tout cas une grande claque pour moi. Merci à vous Monsieur Chalandon de toujours nous surprendre.

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Commentaire ajouté par dadotiste 2023-09-20T15:15:10+02:00
Or

Belle-Île-en-Mer, une magnifique petite île bretonne, connue pour la beauté de ses paysages. Mais ce fut aussi le site de Haute-Boulogne, un bagne pour enfants où l'on pouvait trouver des délinquants mais aussi des orphelins. Surnommés les colons, ils étaient souvent brimés, battus, utilisé pour divers travaux. Maltraitances physiques et verbales, tout était bon pour éduquer...

.

Le 27 août 1934, cinquante-six de ces enfants s'échappèrent, et tous furent repris... si l'on en croit les autorités... C'est sur ce fait divers que Sorj Chalandon s'est basé pour écrire son nouveau roman “L'enragé”, qui nous raconte l'histoire du jeune Jules Bonneau.

.

Honte à moi, je ne connaissais pas du tout cette histoire avant de me plonger dans cet ouvrage ! Et quelle histoire ! J'ai littéralement fondue pour ses personnages. C'est un récit initiatique, une histoire de survie, mais aussi des rencontres, de celles qui nous font grandir. Qu'elles soient bonnes ou mauvaises. C'est tout simplement grandiose ! L'écriture est fluide, le texte percutant et émouvant. Rien n'est gratuit ou inutile.

.

Vous l'aurez compris, c'est un gros coup de coeur pour moi !

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Commentaire ajouté par loeilnoir 2023-09-11T11:21:53+02:00
Bronze

Belle-Ile-en-Mer, joyau du Golfe de Gascogne, perle des iles françaises, havre de solitude pour les uns, lieu d’un cauchemar bien réel pour les autres… Durant de longues années, de 1880 à 1977, l’île a abrité la colonie pénitentiaire pour jeunes délinquants de la Haute-Boulogne. Ce bagne pour enfants de 8 à 21 ans, a « hébergé » jusqu’à 400 enfants en même temps et dans les pires conditions: maltraitance et abus, lot quotidien de nombreux petits repris de justice, qui pour un vol de pain ou une effronterie se retrouvaient emprisonnés et livrés à la merci de gardes sadiques. Si d’autres colonies pénitentaires ont existé en France, Mettray en Indre-et-Loire, Eysses en Lot-et-Garonne par exemple, de nombreuses îles ont rempli cet office : les îles du Levant, La Réunion, l’île au nom exotique de Tahitou, qui se situe dans le Cotentin… Le centre de la Haute-Boulogne est rendu célèbre à la suite de l’évasion en août 1934 de 56 colons : ce soir là, les autorités enjoignirent les habitants de l’île de traquer et de dénoncer les fuyards, avec la promesse d’une récompense de 20 francs… En quelques heures tous les évadés ont été retrouvés. Cet épisode inspira à Jacques Prévert (que l’on croise au détour des pages de l’Enragé) le poème Chasse à l’enfant. Les 56 enfants sont retrouvés clament les autorités, sauf un qui, selon eux, s’était évadé avant… Détail que déniche Sorj Chalandon dans un article de presse, et dont il fera la trame de ce roman. Le 56 éme devient La Teigne, le jeune Jules Bonneau dont il raconte la vie, avant et aprés l’évasion.

Sorj Chalandon, dont je découvre ici l’écriture, convoque à travers ce roman une image impitoyable de la justice française, capable de créer ces maisons de correction, qui au lieu de « redresser » les jeunes déviants ne leur offrait guère plus qu’un purgatoire censé les briser ou entrenir leur vices. Les « bagnes d’enfants » sont des faits historiques dérangeants mais bien présents de notre passé. Avec des personnages forts attachants, épris de liberté et conscients de l’injustice dont ils sont victimes, l’auteur dénonce les forces de l’ordre qui obéissent au pouvoir en place et les « braves gens » qui les suivent sans discernement, laissant face à l’appât du gain, libre cours à leur hargne. Le récit est touchant, bien que j’ai parfois eu du mal à discerner le réel de l’imaginaire, dû au style particulier de l’écrivain, auquel il faut un temps d’adaptation. Mon attachement pour les personnages, y compris pour celui de La Teigne, et donc mon réel intérêt pour le récit, n’est venu qu’au moment de l’apparition de Camille Loiseau le petit souffre-douleur et ami que cherchait à protéger La Teigne. Le récit endiablé et passionnément documenté que nous propose Sorj Chalandon est un hommage aux enfants victimes de la vindicte populaire et de la bêtise des adultes. Je conseille fortement.

Je remercie les Editions Grasset et Netgalley pour cette lecture.

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Commentaire ajouté par Exuline 2023-09-01T10:46:27+02:00
Diamant

"J'étais malheureux. J'étais douloureux des coups reçus la veille. Epuisé par cette matinée, attaché au mât. Par ces années d'humiliations et de souffrances. J'étais usé par les privations et le travail forcé. J'étais blessé et furieux. C'était elle, ma colère, qui allait guider mes pas et me conduite à travers la lande. Elle, qui éclairait ma traversée de la nuit. Elle, ma colère, qui me libérerait de cette saleté d'île. Je voulais que mes galoches laissent dans sa terre l'empreinte de ma rage."

Oui monsieur Sorj Chalandon, vous avez fait honneur à cet enragé !

Oui monsieur Sorj Chalandon, vous avez fait honneur à cette histoire dans la grande Histoire !

Oui monsieur Sorj Chalandon, vous avez fait honneur à la lectrice que je suis !

L'enragé, c'est cet enfant malaimé ou plus exactement désaimé, empli de violence qui masque la souffrance, car quand on est enfant on ne peut pas comprendre qu'on ne soit pas aimé par ses parents.

A la période où l'individu se construit, dans le regard d'un père et d'une mère, comment grandir et s'aimer soi-même quand on est mésaimé ?

Sorj Chalandon nous propose ici un texte fort, violent, tragique mais sans voyeurisme, sans ce côté "trop" que j'ai pu détester dans d'autres romans. Les situations sont évoquées mais pas décrites à faire de la noirceur du vice humain le contre d'intérêt. Ici le lecteur s'accroche à l'espoir tout au long du récit.

Cet enfant qui a grandi derrière les murs, qui a appris à devenir la teigne pour survivre, va avoir l'opportunité de vivre tout simplement.

Mais vivre où ? Sur une île de 17km de long et 9km de large.

Mais vivre pourquoi ? Lui, le matricule 3462/2ème quartier après avoir vécu 7 ans derrière les murs, il en avait 13 à son arrivée.

Mais vivre pour qui ? Lui l'homonyme de Jules Bonnot, l'anarchiste et criminel.

Il va vivre seul pour qu'elle passe plus vite, mais ne dit pas que ensemble on va plus loin ? Et c'est ça aussi, ce que nous transmet Sorj Chalandon, qu'il est parfois nécessaire de faire confiance pour se reconstruire, même si cette reconstruction impose des non-choix avec lesquels il devra vivre avec.

L'enragé est un livre qui se digère une fois terminé, qui enrage son lecteur face à cette justice aveugle, face à ces imbéciles qui regardent le doigt au lieu de regarder l'horizon, au-delà des murs, au-delà des rochers, au delà de la mer.

Ce récit emplit le cœur de justice et d'équité, de révolte mais aussi tout simplement d'amour pour son prochain. tout simplement un Grand roman En(R/G)agé !!!

Merci aux éditions Grasset et à NetGalley pour cette découverte émouvante et inoubliable.

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Commentaire ajouté par EntreDeuxLivres 2023-08-24T19:59:09+02:00

✔️Mon ressenti : J’ai été emportée par cette histoire tirée de faits réels dont je n’avais pas connaissance. En plus de découvrir l’Histoire, je me suis attachée au personnage principal. Ce n’est encore qu’un adolescent, et pourtant, la vie ne l’a, à aucun moment, épargné. J’ai voulu de nombreuses fois entrer dans l’histoire, aller l’aider, le délivrer ou discuter avec lui. Le livre est également un véritable récit d’aventure avec les choix du héros et les rencontres qui orienteront son destin. Ce récit rapporte ce qu’il peut y avoir de pire dans l’Homme mais sait aussi apporter de l’espoir au lecteur.

C’est un récit fort, puissant et terriblement poignant.

🎯Mots Clefs : Bagne / Enfants / Évasion / Chasse / Île

🏆Ma note : 19/20

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Commentaire ajouté par Matatoune 2023-08-16T10:25:59+02:00

Abandonnant le registre de l'intime, Sorj Chalandon renoue avec l'histoire du destin d'un enfant qui, au gré des circonstances de la vie, va transformer sa colère et sa rage aux poings toujours fermés en engagement pour la liberté.

Sorj Chalandon choisit de raconter l'histoire de la colonie pénitentiaire de Belle-ïle. le mot colonie, à Haute-Boulogne, on accueille des mineurs. Et celui de pénitentiaire, car c'est uniquement ceux qui sont sortis des rails parce qu'ils avaient trop faim, ou alors trop bêtes ou encore trop saouls, ou comme La Teigne, trop amoureux !

Car jules Bonneau, dit La Teigne, y est arrivé le 16 mai 1927. Il en sortira à 20 ans, comme par hasard, sans préméditation, juste par une opportunité qu'il aura pu saisir. Son nom sera le seul dont l'histoire gardera le souvenir comme celui qui ne fut jamais retrouvé !

C'est cette histoire à la Jean Valjean que propose Sorj Chalandon. Imaginez, il y a à peine cent ans, on enfermait les enfants, voleurs de pommes, ou ceux dont le seul crime était d'être abandonné de tous. Dans l'enragé, il imagine que le hasard de rencontres aimantes peut infléchir un destin de “vaurien” pourtant tout tracé.

Le 27 août 1934, 56 enfants de Haute-Boulogne s'enfuient. Tous seront repris, sauf un, La Teigne ! Heureusement, à la faveur d'événements que même la quatrième de couverture ne dévoile pas, le destin de la Teigne va changer. Et, sous nos yeux, le jeune nourrit par sa colère, commence, petit à petit, à faire confiance à ceux qui vont le chérir et l'entourer.

Le début du récit gène, dérange et met mal à l'aise, devant de telles violences faites aux enfants, ainsi que les punitions utilisées et l'injustice pratiquée. M'est venue l'idée que je ne pourrais pas continuer ma lecture, tant j'en ai été déstabilisée !

Mais, avec ce roman à la première personne, comme à son habitude, Sorj Chalandon renoue avec les grandes fresques historiques en mettant la vie d'une personne au centre d'un système répréhensible et inhumain.

Seulement, la présence aimante peut-elle effacer les traces indélébiles de la violence ! Les conséquences d'une telle oppression sont ineffaçables pour Sorj Chalandon. Et, même si son héros bénéficie d'opportunités constructrices, il reste, et restera, marqué par la violence qu'il a subie. C'est un diagnostic terriblement amer que l'écrivain présente, loin de ce principe de résilience qui lève toute culpabilité de ceux qui savaient…

Que faut-il faire alors lorsque l'on sait ? À l'image de Jacques Prévert, jeune poète à l'époque, il faut dénoncer ! Et, le poème Chasse à l'enfant en démontre le cri qui permettra, avec la campagne de presse, de s'interroger sur le sort de ces enfants prisonniers. Sorj Chalandon met en scène cette dénonciation qui permettra une amélioration des conditions de vie des enfants.

À côté des matons et leurs familles, vivaient à Belle-île des marins pécheurs dont on découvre à la fois toute l'âpreté de leur métier, mais aussi leurs us et coutumes, un métier d'hommes à la solidarité indéfectible. Les rites de fin de pêche, de vie à bord y sont décrits avec minutie permettant une immersion très fine de ce milieu rude que rien ne semble changer.

Mais, même si Belle-île n'est reliée au continent que par la liaison de Quiberon, les remous de la société française d'avant seconde guerre mondiale s'y développent comme partout. En décrivant l'opposition entre l'extrême droite, terriblement active, et la gauche habituelle et radicale, implantées au sein d'une famille, Sorj Chalandon, non seulement, décrit parfaitement les tiraillements de la société de l'époque, mais fait aussi un clin d'œil à la nôtre ! de même, pour les faiseurs d'anges, des femmes engagées au côté d'autres femmes !

Dans la veine humaniste qui anime toute son œuvre, et après ses derniers romans plus personnels, Sorj Chalandon revient à ce qu'il sait le mieux faire, dresser une épopée historique devenant romanesque, dans sa façon de combler les vides. Ainsi, en décrivant une révolte contre un ordre établi, injuste et inhumain, le journaliste écrivain redonne vie à un lieu oublié, pourtant symbole d'une liberté happée, celle de l'enfance emprisonnée.

Chronique illustrée ici https://vagabondageautourdesoi.com/2023/08/16/sorj-chalandon-l-enrage/

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Commentaire ajouté par Waterlyly 2023-08-16T00:33:03+02:00
Or

1932, centre pénitentiaire de Belle-Île en Haute-Boulogne, Bretagne. Jules Bonneau fait partie des colons. Il est donc l’un de ces enfants prisonniers, suite à un délit commis par le passé. Dans ce centre, les conditions sont épouvantables pour ces jeunes. Devant travailler avec acharnement, et subissant brimades en tout genre, ils rêvent de pouvoir s’évader. C’est ce qu’il va se passer finalement, et Jules sera le seul à ne pas être capturé.

Inutile de tergiverser bien longtemps, ce roman a été un coup de cœur total. Je ressors tout simplement bouleversée par ce récit fort et riche en émotions, qu’il vous faut absolument découvrir.

J’ignorais que ce centre pénitentiaire avait réellement existé. L’auteur part donc de faits réels pour tisser son histoire. J’en suis ressortie profondément émue. L’auteur a un véritable talent de conteur qui mêle à la perfection le côté romancé de l’histoire avec les faits réels, ce qui n’est pas toujours une chose aisée au moment d’écrire un roman.

J’ai suivi avec beaucoup de craintes le parcours de Jules, mais aussi celui de divers autres jeunes prisonniers. Et sans vouloir vous dire quoi que ce soit qui pourrait vous spoiler l’histoire, je peux simplement vous dire que les émotions sont présentes tout au fil des pages.

La plume de l’auteur est d’une grande fluidité. Une fois commencé ce ce roman, j’ai eu beaucoup de mal à en arrêter la lecture. Les sentiments sont décortiqués à la perfection. Grâce à un style vif et acéré, l’auteur réussit à donner une grande densité à son récit.

Un roman d’une grande densité, du début au dénouement. J’en ressors bouleversée. À découvrir sans hésitation.

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Commentaire ajouté par Gimala 2023-07-19T09:24:24+02:00
Or

J'ai la chance d'avoir pu lire ce livre en SP avant sa sortie officielle. C'est un roman très fort, difficile mais tellement empreint de dignité. Une écriture magnifique, une histoire qu'on ne lache plus. Très beau nouveau roman de Sorj Chalandon.

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Date de sortie

Sortie récente

"L'Enragé" est sorti 2023-08-16T18:13:44+02:00
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Date de sortie

L'Enragé

  • France : 2023-08-16 (Français)

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