Où es-tu, monde admirable

J'ai eu du mal à accrocher au début, je pense que c'est le style de l'auteur comme pour ses livres précédents. Ses personnages sont tourmentés mais réalistes. La fin est bien écrite.

J'ai eu un peu de mal à me mettre dans l'histoire, notamment parce que certains personnages ne me touchaient d'aucune manière. Mais Sally, fait du Sally, c'est-à-dire que j'ai encore été séduite par son histoire, où il ne se passe rien.

J'ai ADORÉ, y'a pas d'autres mots🫶🏼

Ceci est le premier livre de Sally Rooney que j'ai lu (en attendant le fameux "Normal People", mais pas de coup de coeur pour l'instant...

L'histoire de manière globale est très bien, des amis qui doivent habiter et apprendre à gérer leurs émotions en fonction des différentes situations qui se présentent à eux est très réussi. En revanche, j'ai eu énormément de mal sur plusieurs choses :

Spoiler(cliquez pour révéler)1. Je n'arrive pas à comprendre les émotions et la personnalité d'Alice... même en prenant en compte les problèmes psychologiques par lesquels elle est passée, mais j'ai énormément de mal

2. Les échanges de mails était une bonne idée. Un échange plus structuré, travaillé et où l'on retrouve le principe des lettres. En revanche, tous les discours sur la société, comment se comportent les gens etc... on s'y perd un peu... surtout que le fond de ces passages est rarement pertinent et intéressant car bourré de cliché

Un bon livre à lire mais sans plus

Comme beaucoup de monde, j'ai adoré les deux premiers livres de cette autrice. Je n'ai donc pas du tout hésité avant d'acheter celui-ci sans même lire le résumer.

Premièrement, j'ai été très déstabilisée par le choix de l'autrice de ne pas mettre de ponctuation pour les dialogues. Franchement, c'est pénible. On ne sait pas où comment le dialogue et où il se termine. Il faut se concentrer, revenir en arrière... même si je trouve que cela s'accorde au style de l'autrice, c'est tout bonnement insupportable pour le lecteur. Je pense, ce n'est pas la seule cause, que c'est en partie pour ça que j'ai mis autant de temps avant de le terminer, j'avais l'impression que cette lecture me demandait une concentration de dingue.

Ensuite, si j'ai trouvé les personnages de romans précédents sublimes, j'ai été ici un peu déçues. Alors, je ne suis pas encore aller en Irlande mais les gens sont tous dépressifs et avec des problèmes de famille là-bas ?

Dans les précédents romans, les personnages sont déjà dans ces états d'esprits : enfance difficile, parents indifférents ou méchants, personnage plutôt solitaire qui semblent toujours vouloir mourir ou presque et le personnage qui croit en Dieu, engagé dans la politique, toujours des personnages qui aiment la littérature ou/et qui viennent, contrairement aux autres, d'un milieu aisé... je dois avouer que c'est un peu pénible à la fin. Je peux apprécier les personnages torturés mais quand même... c'est dépriment de penser que l'autrice veut décrire les "générations d'aujourd'hui" : pour ma part je suis trentenaire et je ne pense pas être dans les mêmes tourments que Eileen, Alice et les autres...

Certains passages sont longs, surtout les mails entre les amies : on a l'impression que l'autrice a voulu faire un peu de philosophie, mettre deux ou trois mots savants dans l'affaire... c'est un peu lourd.

Je trouve assez peu crédible que deux amies s'envoient des mails pour parler de la beauté du monde et de la religion.

Les relations dans tout ce bouquin sont d'ailleurs... étranges ? Deux amies qui sont décrites comme étant très proches ne se voient pas pendant un moment, ne s'appellent pas et s'envoient de long mail bourrés de longueurs. Les deux sont totalement dépressives évidemment. J'ai davantage compris Eileen qu'Alice dans sa relation aux hommes.

C'est ça qui m'a également frustré : on parle d'Alice, de son passé difficile, de sa dépression... mais on ne va jamais plus loin. Pas plus de descriptions. Une info, ici ou là mais il faut quand même beaucoup chercher.

Les garçons, Félix et Simon m'ont plus touché parce que beaucoup moins déprimants que les filles. Et surtout, pas à philosopher sur tout et rien. Ils sont dans la réalité, dans le vrai monde.

Bref, une lecture très mitigée. Je suis allée au bout parce qu'il y a tout de même quelque chose de touchant dans l'écriture et dans la vie de ses personnages... mais j'avais hâte de le terminer et j'ai lu rapidement certains passages.

ma chronique : Titre élégant, tiré d'un poème de Schiller, qui m'a interpellée. Ouvrage contemporain, subtil, mais très nombriliste, pouvant autant plaire que déconcerter !

L'auteure peint la solitude et les angoisses existentielles des "Milléniaux" ( nés entre 90 et 2000) une génération plus dans l'interrogation que dans la passion, intellectualisant tout, surtout l'amour. Autres moeurs, autre époque. On est loin de l'amour sublime et coupable d'Anna Karénine et Vronski ou d'un "Solal épris d'Ariane juste le temps d'un battement de paupières." L'amour ici est souffreteux ! Ils mettent du temps à aimer, ne refusant pas le bonheur mais n'y croyant plus, hantés par la fin de la civilisation dans une société où la culture devient "un marketing de masse".

L'auteure décortique à la loupe les relations de quatre trentenaires dans un monde qui ne leur plait pas, qu'il trouve laid, un monde qui va mal.

Alice et Eileen se sont connues à l'université. Alice, auteure à succès, dépressive, s'isole dans la campagne irlandaise. Elle a rencontré Félix sur Tinder, pas vraiment un coup de foudre ! Eileen vit à Dublin, travaille pour une revue littéraire. Les deux ont connu des déceptions amoureuses. Elles communiquent par mail, évoquent pêle-mêle Jésus, le pardon, la politique, le sexe, la planète, la pauvreté, les inégalités , conscientes de leurs privilèges (surtout lors de leurs soirées de beuverie) .

Les garçons m'ont paru moins torturés, surtout le beau Simon, doux, fiable, très croyant,amoureux d'Eileen depuis l'enfance.

Ouf ! une lueur d'espoir éclaire le dénouement .

J'ose espérer que cette morosité ne touche pas toute cette classe d'âge.!

Voilà une peinture au scalpel de notre époque, mais ce roman ne me laissera pas une empreinte indélébile,

J'aimerai connaitre votre avis !

Ayant beaucoup aimé "Normal People" et "conversations entre amis" je me suis lancée dans ce livre tête baissée, et ai vite chuté. Beaucoup de lenteurs, des personnages très peu, voire pas attachants du tout. Je n'ai pas bien compris le but de ce livre à part peut être une envie de la part de l'écrivaine d'y mettre ses pensées les plus profondes ? J'ai tout de même lu jusqu'au bout mais je ne conseillerais pas cette lecture.

Après les succès retentissants de “Conversations entre amis” et “Normal People” tout deux portés en série, Sally Rooney revient avec “Où es-tu monde admirable ?”. Pour ce troisième roman, celle que la presse a surnommé la « Jane Austen du précariat » ou la « J. D. Salinger de la génération Snapchat », signe une nouvelle fresque amoureuse et sociale dans son Irlande natale.

Nous suivons Alice, écrivaine en perte de vitesse, qui a quitté le tumulte de Dublin pour s’installer dans le presbytère d’un petit village. Dès les premières pages, elle rencontre Félix, son opposé, du moins en apparence. En miroir, Eileen, la meilleure amie d’Alice, est restée dans la capitale où elle travaille pour une revue littéraire. Elle retrouve Simon, un ami d’enfance avec lequel il y a toujours eu une amibiguité amoureuse. Tous à des carrefours différents de leur vie, Sally Rooney tente de faire avancer ces quatre personnages, alternant ses chapitres entre scènes de vie réelles et échanges épistolaires.

Le titre du roman est certainement une clé fondamentale pour aborder l'oeuvre. Encore plus désabusés que dans ses précédents romans, les personnages sont en quête de beauté et de vérité dans un monde enlaidi et peuplé de mensonges. Ils se posent des questions existentielles sur l’amour, l’amitié, la sexualité, la réussite, qui sont autant de miroirs que l’auteure brandit à son lecteur, avec plus ou moins de justesse. Attachants par le réalisme de leurs préoccupations, les personnages n’en restent pas moins exaspérants et clichés tout au long du roman.

Véritables philosophes de comptoir dans leurs échanges de mails, Alice et Eileen agacent avec un vocabulaire et des sujets de conversation qui s’évaporent en dehors de leurs lettres (écologie, politique, religion en tête de lice). À travers ces lettres, Sally Rooney tente peut-être de donner de la hauteur et de l’épaisseur à ses deux héroïnes, mais on a la lourde impression qu’elle veut surtout se faire plaisir et montrer qu’à trente ans, oui, on commence à accumuler de la culture générale et quelques convictions sur des sujets de société. Hormis quelques réflexions intéressantes sur la célébrité et sur les romans contemporains, il n’y a finalement pas grand chose à retenir de ces (trop) longs monologues. Les vrais dialogues, au contraire, sonnent parfois creux, peu réalistes et d’une grande naïveté, notamment dans les cinquante dernières pages.

Enfin, là où les scènes de sexe brillaient de réalisme dans “Normal People”, elles sont ici totalement cliniques et laissent clairement entrevoir l’intention première de l’auteure. À l'ère du mouvement Me Too, Sally Rooney veut elle aussi apporter sa pierre à l’édifice et mécanise et verbalise le consentement et l'essence du désir. Mais la passion et le sexe ne peuvent pas toujours être une science de rigueur qui obéissent uniquement et strictement aux lois morales et physiques. Et c’est justement ce manque de passion, de spontanéité et de chaleur qui fait cruellement défaut à l’histoire.

Constat qui pouvait également se faire avec “Conversations entre amis”, ce roman pâtit d’une intrigue qui fait du sur place. Est-ce volontaire ? C’est vrai qu’une légère poésie, douce-amère, se dégage de cet immobilisme ambient qui, d’une certaine manière, exhorte à savourer l’instant présent. Mais “Où es-tu monde admirable” ne développe jamais son sujet, au mieux, il l’effleure timidement, faute à des personnages qui n’ont pas d’évolution réelle sur près de quatre-cent pages.

“Où es-tu monde admirable ?” voulait certainement se faire le porte-voix d’une génération désabusée, en quête de repères et de sens. Et si l’objectif est partiellement atteint, ce troisième roman de Sally Rooney ne nous fait pas forcément passer un bon moment pour autant. Ni foncièrement bon, ni totalement mauvais, il reste une déception. Si l’auteure avait un certain talent pour dépeindre les jeunes adultes dans la vingtaine, elle semble avoir davantage de mal à le faire quand ils ont une dizaine de plus...

Le roman se concentre sur Alice et Eileen.

Alice est une jeune romancière qui connaît le succès et qui le vit mal. Elle a fait une dépression qui l’a conduite en hôpital psychiatrique. Elle décide de quitter l’effervescence de Dublin pour s’installer dans un village en bord de mer et rencontre sur un site de rencontre Félix. Eileen, la meilleure amie d’Alice vit toujours dans la capitale et travaille dans un magazine littéraire. Son métier est mal payé et elle n’a pas l’air de s’y plaire.

Les deux meilleurs amies ne se parlent que par mail. Eileen y évoque régulièrement Simon son ami d’enfance vivant à Dublin également et avec lequel elle entretien des liens ambigus entre amitié et amour.

Je suis complètement passé à coté de cette lecture. Je n’ai pas compris les intentions de l’autrice. Je reconnais que Sally Rooney a un style d’écriture bien à elle et reconnaissable. Cependant, il ne me correspond pas. J’ai eu des difficultés à comprendre certains passages entre les personnages. Je ne sais pour quelle raison l’autrice n’utilise pas de signe de ponctuation lors des dialogues. J’ai été perdue à plusieurs reprises pour marquer la différence entre ce qui est prononcé et ce qui est pensé par le personnage mais également pour déterminer qui parle et avec quelle intonation.

J’ai également trouvé le roman long et ennuyeux. Les personnages sont antipathiques et n’arrêtent pas de geindre. On a envie de les secouer. Les échanges entre Alice et Eileen semblent déconnectés de la réalité et impersonnels. Quelle jeune d’aujourd’hui échange des pensées conceptualisées avec sa meilleure amie par mail ? Je ne crois pas que le sujet de la chute de la civilisation de bronze soit un sujet de conversation quotidien. Ces réflexions qui se veulent profondes sont pour moi pompeuses et creuses.

J’ai l’impression que l’autrice a voulu trouver des prétextes pour aborder plusieurs thèmes importants de la société.

Les romances vécues par les 2 amies m'ont laissé de glace. Celle d’Eileen et de Simon est d’un cliché, la fin les concernant m'a fait soupirer d'agacement.

Son meilleur selon moi à ce jour. Toujours ce même plaisir à suivre ces histoires sans véritable intrigue mais pourtant captivante. La réflexion autour de la célébrité est si bien articulée. Une réussite à nouveau.