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Extraits de livres par LesFacesLitteraires

Commentaires de livres appréciés par LesFacesLitteraires

Extraits de livres appréciés par LesFacesLitteraires

date : 26-08-2022
Depuis peu, je lis des thrillers et, à force de voir la saga « Département V » me faire de l’œil, j’ai décidé de la commencer. Et c’est une bonne découverte, je n’ai pas toujours apprécié le style de l’auteure, parfois très fluide et de temps en temps recensant des longueurs, et donc un récit pesant. En effet, les noms des villes du Danemark et ceux des personnages peuvent couper le rythme, ils sont difficiles à déchiffrer. Autrement, la lecture est addictive, puisque les personnages sont attachants et drôles, surtout Assad ; l’assistant de Carl Mørck. Ce dernier est plutôt sympathique, un peu spécial sur les bords ; mais j’ai passé un bon moment à ses côtés. Par contre, pour un thriller, le suspense n’est pas tenu, ou alors je suis trop perspicace. Avec quelques informations par ci et par là, j’ai bouclé l’enquête bien plus rapidement que notre Inspecteur. J’ai deviné le suspect et le pourquoi du comment, je ne suis donc pas réellement surprise par les révélations. La base de l’histoire est tout de même originale, une politique souhaite lancer une division spéciale pour régler des affaires anciennes et mystérieuses, où aucun coupable n’a été inculpé ; se créer alors le « Département V ». Néanmoins, l’intrigue n’est pas inédite, ou du moins pas totalement, enlèvement, séquestration, tortures ; on n’est pas sur du tout frais.

Carl Mørck est un agent de la préfecture de police, mis sur la touche depuis plusieurs mois, après la tragédie que lui et ses deux meilleurs collègues et amis ont connue. Ses confrères l’évitent à tout prix, son chef lui propose donc de diriger une nouvelle unité, seul ou presque. À cet instant-là, ce héros termine au sous-sol et doit choisir un dossier à résoudre. Sincèrement, c’est un bon détective, sauf qu’il est occasionnellement ailleurs et ne se concentre pas suffisamment. Légèrement indifférent à ce qui l’entoure, il se permet de prendre du bon temps pendant que des innocents se font tourmenter. Il n’est pas insensible, c’est tout le contraire ; trop de culpabilité en lui et cela le rend irritable. Pour l’apprécier à sa juste valeur, il faut prendre son mal en patience et cerner ses réactions à l’avance. Toutefois, il ne mérite pas toujours d’être traité avec autant de désintérêt de la part de ses collègues. Carl est comme il est, entre ses faiblesses et ses forces, c’est un personnage très humain ; pleinement divertissant.

Merete Lyyngaard est l’héroïne principale de ce premier roman, et ce qui lui arrive est effrayant. On retourne en outre dans le passé, dans les années 2002 à ses côtés pour suivre sa détention sauvage. Elle était une tête politique, s’occupant d’un frère malade et évitant à tout prix l’amour. Elle possède une détermination à faire peur, elle se bat pour vivre, et principalement pour retrouver son frère. J’ai eu énormément de peine pour elle, la cause de sa séquestration est tellement rude ; clairement, aucun tort ne lui revient. Je l’ai aussi admiré, plus l’histoire avance et plus elle donne d’elle-même pour avoir la mort qu’elle souhaite. Elle exprime toute son énergie, sa capacité à chercher des solutions dans un endroit et des moments de malheur. Merete est une femme au caractère bien trempé, elle ne se laisse pas abattre et se donne les moyens pour ne pas devenir folle dans l’enfer.

Assad est aussi un protagoniste important, sans ce bonhomme ; je crois que l’histoire aurait moins d’intérêt, de « vie ». C’est un Syrien, et il vient en aide à Carl Mørck dans sa nouvelle fonction. Sa façon d’être, ses incompréhensions sont adorables et parfois drôles. Il apporte une part de légèreté, et la puissance du mystère sur lui-même. Je l’ai beaucoup aimé, sur toute la longueur du livre. On le découvre intelligent, instinctif, doux et farouche ; c’est un homme intéressant et j’espère le cerner de plus en plus au fil des tomes. Dans « Miséricorde », il réactive le rythme du récit à chacun de ses passages.

Pour ma part, c’est un thriller simple sur le plan créatif. Il n’y a pas vraiment de point distinctif, en dehors des lieux. En effet, c’est la première fois que je dévore une histoire se déroulant au Danemark, cela change des États-Unis et de la France. Le suspense n’est pas prolongé, entre deux informations, le fin mot du roman se laisse percevoir. Ce n’est pas pour autant que cette œuvre de type thriller est mauvaise, loin de là. L’enquête est captivante, avec quelques rebondissements par-ci et par-là, accompagnée par les sentiments plutôt profonds. Les sentiments apparaissent dans la personnalité des personnages, les auto-accusations et l’irascibilité de Carl, les peines passées et mystérieuses d’Assad, les craintes et le courage de Merete. Le ressenti n’est pas exceptionnel pour moi, cependant, je l’estime pour sa sincérité et sa grandeur inattendue. L’intrigue ne manque pas forcément d’action, néanmoins, la narration dense coupe à coup sûr la cadence des péripéties. Une lecture prenante, dépaysante grâce au pays choisit par l’auteur, le mélange politique et policier, des héros étonnants et une belle dose d’angoisse malgré un mystère absent.

Jussi Alder-Olsen est un nouvel auteur se retrouvant dans ma bibliothèque, et je ne suis pas déçue par son style. Certes, dans certains moments, mon cerveau ne prenait pas les précisions des noms des villes en compte, avec l’impression d’interrompre mon initiation dans la trame. Il faut dire que « Frederikssund », il faut faire un petit décodage sur le mot. Sa plume est relativement fluide, des descriptions bien réalisées et un vocabulaire riches. Jussi Alder-Olsen détient la palme pour déraciner son lecteur, il nous transporte avec adresse dans son pays ; le Denamark. Il lance une série policière au caractère classique, pourtant, cela est très addictif. De plus, il alterne entre passé et présent, sur deux perspectives ; celle de Carl et de Merete. C’est vraiment très agréable d’avoir les scènes sur l’enquêteur et la victime, un aspect particulièrement séduisant.

Ce premier tome de « Département V » est donc satisfaisant, j’ai beaucoup aimé suivre Carl, Assad et Merete. Des personnages captivants, attachants ou admirables. Le duo de choc, Carl et Assad, est vraiment remarquable et ils se complètent drôlement bien. En dehors des termes Danois, la lecture est harmonieuse, ni trop simple, ni excessivement épineuse. L’intrigue n’est pas forcément inondée par le suspense, pour un thriller, c’est quelque peu regrettable ; heureusement, l’angoisse s’insinue légèrement en nous sur le dénouement. Il faut reconnaître que cette investigation est commune, sa construction est, avec bonheur, plus inédite ; je pense que la trame en elle-même est classique. Je suis extrêmement étonnée par la valeur des émotions dans ce livre, sincèrement, je ne pensais pas éprouver quoi que ce soit. Mon cœur a été en alerte jusqu’au bout, dans l’inquiétude et en attente d’un soulagement. L’écriture de Jussi Adler-Olsen est prenante jusqu’à la dernière ligne, je ne suis pas tombée sous le charme ; en revanche, je goûte avec plaisir à sa plume. « Miséricorde » est un enfer doucereux, à lire en toutes circonstances et même ceux qui n’apprécie pas le thriller peuvent parfaitement se régaler avec cette œuvre généreuse et dynamique.

https://lesfaceslitteraires.blogspot.com/2022/08/les-enquetes-du-departement-v-tome-1.html
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À la suite de plusieurs retours positifs sur ce roman et cette auteure, je me suis enfin lancée dans l’univers de Valérie Perrin. Et je ne regrette pas cette lecture, en dépit d’une entrée difficile dans l’histoire. En effet, le récit se déroule en trois temps, celui de Justine, vingt et un ans, dans le présent ; de Hélène, une dame âgée où ses aventures passées sont révélées par le carnet bleu de l’héroïne, et enfin, les secrets enfouis sur la famille de cette dernière où on suit Eugénie et Armand, les grands-parents. Sur le début, les personnages se mélangent et se confondent les uns avec les autres ; petit à petit, on s’immerge dans ce présent/passé et les variations de point de vue. C’est une très belle œuvre, tout en tendresse, en amour, en mélancolie et en poésie. La plume de l’écrivaine murmure et chante à nos oreilles, elle adoucit les mœurs sur ses notes différentes ; hâtives et raffinées. « Les oubliés du dimanche », raconte au plus près le métier d’aide-soignante, le cœur d’une maison de retraite ; c’est touchant de vérité. Toutefois, je n’ai pas versé de larmes, je me suis juste envolée comme une mouette au côté des personnages.

Judith est une jeune fille, pas tout à fait femme. À peine la vingtaine et elle est dans le monde professionnel et pas dans le domaine le plus facile, néanmoins, celui-ci lui plaît. Passer des heures à échanger avec les anciens, les écouter et apprendre de leur vie, de leur sagesse. Les soigner, leur apporter du réconfort et du bien-être, c’est l’existence que s’est choisie cette protagoniste. Ses parents, ainsi que son oncle et sa tante sont morts, dans un accident de voiture quand elle était enfant. Depuis, elle est élevée par sa grand-mère et son grand-père, avec son cousin, qu’elle considère comme son petit frère. Judith est très spéciale, assurément à part et authentique. Je me suis prise d’affection pour elle et sa sollicitude envers les autres. Elle doute sur ce qu’elle ressent, et malgré sa curiosité sur la tragédie de ses parents ; elle est d’une loyauté inimaginable, capable de garder de lourds secrets. Une héroïne renversante, d’une sensibilité naturelle, son cœur apparaît dans notre esprit à travers ce récit, le sien et celui de ses rencontres, de ses connaissances. Parfois, elle est un peu éteinte concernant ses sentiments, cette fille est un mystère se dévoilant au fil de ses découvertes et de la richesse de l’ancien temps.

Le personnage de Hélène est très intéressant, elle est surtout particulière en raison de son illettrisme et de sa façon de percevoir la réalité. Elle est émouvante naturellement, sa force d’esprit et son cœur fragile, entre jeunesse et vieillesse, apprentissage et partage. Cette femme réveille, donne, livre, elle nous secoue. Sincèrement, elle est formidable, capable d’aimer au-delà des obstacles, et de pardonner. Elle sait où est sa place, malgré chaque évènement de la vie ; elle transpire de sagesse. Elle n’a aucune fierté, cependant, elle n’est pas faible ; juste pleine d’humilité et de respect. Dans ma lecture, je l’ai considéré comme étant un ange gardien, une guide pour Judith. Hélène n’est pas seulement une dame d’un certain âge, c’est surtout une fille, une épouse, une mère, une amie ; c’est la rencontre importante, celle de tout un chacun. Elle donne envie de la serrer dans nos bras, de prendre soin d’elle, de l’aimer ; tout simplement. Une héroïne inoubliable, d’une sincérité profonde et touchante de vérité ; elle transmet une leçon de vie en partageant son histoire. En effet, j’ai la sensation que cette protagoniste existe bel et bien, qu’elle est puisée de la réalité.

Ce roman exprime mille et une expériences, et laisse une empreinte sur notre existence. Deux femmes, deux générations, deux récits, là où l’une cherche les révélations de sa famille, l’autre voyage dans son passé pour y trouver la paix. La construction de ce livre n’est pas nouvelle, pour ceux qui aiment les histoires en plusieurs temps, mixant différentes perspectives ; je vous invite à découvrir « Un goût de cannelle et d’espoir » de Sarah McCoy. Ces deux ouvrages se ressemblent sur certains aspects. Néanmoins, il y a de l’originalité dans « Les oubliés du dimanche », dont les thèmes. De plus, le mystère se représente par le Corbeau, du moins, pendant la première partie ; ensuite, on le perce à jour. Le suspense est évident dans les secrets des ancêtres de Judith, et la romance de Hélène. Vont-elles trouver les réponses, là est la question. Pour ma part, je suis un peu déçue sur la mise en valeur des émotions, bien que ce soit un beau texte, les sentiments me sont parfois passés au travers. L’amour se perçoit, tout comme la nostalgie, les sujets sont riches, et principalement le lieu de la maison de retraite.

Valérie Perrin possède cette plume marquante, par sa somptuosité et sa grâce. Et, malgré quelques longueurs au commencement, son style est très agréable. Ses mots coulent comme un chant d’oiseau, comme l’eau de source ; ses phrases sonnent en signification et en portée sur l’âme. Elle alterne entre passé et présent, sur deux voix ; c’est brillant et saisissant de réussite. Sa manière de décrire les lieux, les personnages est magnifique, Valérie accompagne les éléments par des nuances de poésie. Je regrette uniquement la brutalité du dénouement, ne correspondant pas tout à fait au rythme du récit. Quoi qu’il en soit, cette lecture est une merveilleuse surprise, l’écriture de cette auteure est florissante, toute en harmonie par sa fluidité.

Ce n’est pas un coup de cœur, encore une fois, les histoires sur plusieurs périodes me perturbent légèrement. En dehors de ça, j’ai tout de même chéri cette découverte, pleine de valeur, d’énigmes, de bons et mauvais sentiments, d’esprit, de vie et de cœur. Judith est douce, sans aucune amertume, aimante au-delà de l’imaginable ; je me suis attachée à sa bienveillance et à ses incertitudes. Hélène paraît bien plus femme, même durant son jeune âge ; elle se sent en retrait à cause de son incapacité à déchiffrer les mots. Sur le début, elle donne mal au cœur, j’ai ressenti beaucoup de peine pour l’enfant qu’elle a été. Une protagoniste débordante de sens, elle entraîne de la réflexion. L’échange entre ces deux femmes, leur relation, révèle tellement de chaleur ; ensemble elles donnent diverses interprétations à l’existence. L’authenticité de ce récit est forte, à l’exception de son élaboration déjà vue ; principalement dans « Un goût de cannelle et d’espoir », cela demeure un style fascinant. C’est contemporain et moderne, toutefois, cela n’empêche aucunement le suspense de s’insérer dans l’histoire et d’apporter sa touche étonnante. Par ailleurs, cela n’enlève pas la sincérité ou les vérités que l’auteure a souhaité transmettre. Les émotions n’atteignent pas continuellement notre âme, cependant, ce sont les pensées naturelles de l’ensemble qui nous bousculent. Valérie Perrin signe un roman à deux voix, rédigé par des mots simples, sensibles et généreux ; une auteure détenant une plume pleine d’humanité et de ressources. Cette œuvre n’est pas à mettre dans l’oubli, elle s’appuie sur du savoir, de l’observation et du discernement.

https://lesfaceslitteraires.blogspot.com/2022/08/les-oublies-du-dimanche.html
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Mon plaisir est certain après cette lecture, je suis vraiment satisfaite de ma découverte. C’est une saga Bit-lit contenant énormément de romance et d’érotisme et, pourtant, l’univers est ficelé à merveille tout comme les personnages. Ellie est une infirmière et pas n’importe laquelle, elle participe au sauvetage des Hybrides, des créations et cobayes venant d’une compagnie pharmaceutique et des politiques. Dans le prologue, elle se retrouve dans une situation dangereuse où elle doit faire un choix cornélien et, pourtant, nécessaire. Quelques mois plus tard, un foyer bien gardé a fait son apparition pour mettre cette espèce à l’abri. Rage n’est pas humain, ses différences font de lui un Hybride et un guerrier sans précédent. Il y a beaucoup d’originalité dans la base de ce récit, aucun vampire et loup-garou, c’est une nouvelle lignée pour laquelle le mystère n’est pas encore percé. Cependant, il y a quelques temps morts durant le synopsis, des passages sans péripéties majeures ; heureusement, cela ne provoque pas d’ennui, juste une petite baisse dans le rythme des rebondissements et révélations. À l’opposé, les émotions sont équilibrées, j’en suis d’ailleurs étonnée ; généralement, sur ce genre d’ouvrage, les sentiments se lisent sans se ressentir. Et là, les sensations se perçoivent réellement, sans consumer l’intrigue en elle-même, elles accompagnent l’histoire. C’est le premier roman de l’auteure publié en France, Laurann Dohner détient une plume captivante du début à la fin ; et malgré des scènes charnelles, le vocabulaire reste agréable.

Ellie est la première héroïne de cette série, et je me suis sincèrement prise d’affection pour elle. D’une douceur extrême, juste dans sa façon de penser, prête à protéger ceux dans le besoin et de mettre sa vie en péril pour sauver des inconnus ou l’amour de sa vie. Une protagoniste gardant la tête haute, en toutes circonstances, capable de s’excuser et de reconnaître ses torts. Je n’ai jamais observé de femme débordante de valeur et de force jusqu’à maintenant dans ce style de livre, petite et humaine, elle ne démord face aux risques. D’une certaine manière, Ellie est sensible et touchante dans ses réactions. Malgré tout, son passé est peu développé, alors qu’il a un intérêt tout particulier pour comprendre son âme de bienfaitrice. Bien sûr, elle se sent de temps en temps perdue, sauf qu’elle ne doute jamais de ses propres décisions, le bonheur est à portée de main pour cette héroïne. Elle paraît banale au début, infirmière et obsédée par un homme, à cela près qu’elle signe le commencement vers la liberté. Et en dépit de sa délicatesse infinie, c’est une femme avec du caractère et de la répartie, elle sait se faire entendre même devant des hommes imposants.

Le personnage masculin de ce premier volume est Rage, un humain fusionné avec de l’ADN animal. Sa physionomie en dehors de ses yeux ressemble à celle d’un homme ordinaire, son corps et son tempérament sont ceux d’un animal farouche. Sur quelques épisodes, il est agaçant et très dominant ; ce n’est pas toujours plaisant ou excitant, ce type de héros. Par chance, je me suis vite habituée à ses comportements de garçon possessif et protecteur. C’est quelqu’un de bouleversant, après ce qu’il a vécu ; de plus, ses sentiments sont dévoilés et m’ont secoué le cœur. Les traits spéciaux de Rage sont des énigmes, et on est emporté par lui ; les prises de conscience sur ce protagoniste sont d’autant plus surprenantes. Je l’ai aimé pour ce qu’il m’a fait ressentir, émotif et à fleur de peau, je me suis attachée à cet homme fougueux et éclatant d’amour. Certes, il dépasse occasionnellement les bornes envers les femmes, surtout pour les préserver ; Rage n’en reste pas moins un garçon de grandeur, loyal et sincère. En vérité, ses transformations le rendent bien plus humain que le contraire, et témoignent de la pureté ; ses excès de colère, de peur, de douleur ou d’amour expriment une profondeur envers cette personnalité.

Je suis époustouflée par cette romance fantastique, où la science est en cause, le monde créé est inédit pour moi. Cependant, l’histoire d’amour inonde totalement l’intrigue ; évidemment, c’est un aspect de convention dans la bit-lit. La relation entre Ellie et Rage est passionnante, peut-être un peu simple et précipitée ; néanmoins, ce couple est fascinant. Ils se complètent, s’animent ensemble et ils forment une lumière intense. Le récit est construit idéalement, avec des protagonistes secondaires importants et parfaitement mis en valeur, comme Justice, Brise, Trisha ou Slade et Tigre. J’ai hâte d’en savoir davantage sur eux, de creuser leur carapace. L’originalité est en partie présente, principalement sur les premiers chapitres ; ensuite, la romance amoindrit cet esprit d’exotisme. Cela n’affecte pas entièrement le suspense, en effet, les Hybrides sont encore un mystère, même à la fin de ce tome. Les révélations se présentent tout comme les rebondissements, entre calme et tempête, où des pauses dans le rythme émergent ; le répit semble à chaque fois de courte durée. Concernant les émotions, elles sont émouvantes et ont une régularité impressionnante. J’ai éprouvé les sentiments des héros, surtout la passion qu’ils ressentent l’un pour l’autre, tout comme la crainte d’être séparé. L’idée des Hybrides change des habituels métamorphes et créatures fantastiques, le mélange entre imaginaire, science et réalité est réellement prenant et innovant.

Laurann Dohner est une nouvelle auteure, son style retourne l’esprit et le cœur. Ce livre est une bonne entrée en matière pour découvrir sa plume, elle détaille magnifiquement bien les protagonistes, les lieux et les émotions. Une écriture fluide, l’équilibre entre narration et dialogue est parfaitement tenu ; tout comme les changements de point de vue abordés avec précision. Certes, l’ensemble est à la troisième personne du singulier, sauf qu’elle nous emporte rapidement dans son univers grâce à ce choix d’écriture. Laurann utilise du vocabulaire légèrement indécent, et cela s’accorde avec le genre. Ses phrases et mots sont parfois poétiques, une très belle harmonie pour ne pas faire fuir le lecteur. Cette écrivaine manie le suspense et les sensations avec adresse, elle rédige là une histoire d’amour bercée par du surnaturel.

Une lecture à la hauteur de mes attentes, et au-delà. Effectivement, je suis conquise par la romance et le thème de base. Ellie est une héroïne attachante, à même de plaire à tout le monde, agréable et courageuse ; une femme tenant tête aux autres. Rage est captivant, sa part animale exprime avec sincérité les émotions de ce personnage. Je me suis sentie séduite par lui, malgré son caractère de dominant. Ensemble, ils vont composer une union de confiance, et ils s’assemblent naturellement ; on sent qu’ils sont faits l’un pour l’autre. Les scènes torrides entre eux sont plutôt attrayantes, ce n’est pas « hard », juste sensuel. Le développement des personnages secondaires apporte une certaine justesse au récit, principalement Justice ; malgré tout, ils exagèrent souvent à propos de Rage et de Ellie, ils se font des films et ne les écoutent pas. Ce premier volume de « Hybrides » promet une saga haute en couleur, des caractéristiques inédites de par cette nouvelle espèce et ses bases. Les émotions s’expriment et se goûtent, elles libèrent autant de puissance que de tendresse. Le tout est entouré par du mystère, jusqu’au dénouement de ce livre et laisse encore des énigmes à déceler. La plume de Laurann Dohner est pleine d’énergie, de vie ; elle émerveille par sa simplicité et son style propre à elle. Une découverte qui ne me laisse pas indifférente, en dépit d’une perte de rythme de temps à autre. Je suis ravie d’avoir commencé cette série, la suite m’attire encore plus après ce début révélateur de modernité.

https://lesfaceslitteraires.blogspot.com/2022/08/hybrides-tome-1-rage.html
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Une suite à la hauteur du premier livre « Les yeux couleur de pluie », je suis plutôt satisfaite de cette lecture ; en dépit d’un manque de développement sur les émotions des personnages. On retrouve donc Marie-Lou et Matthieu, deux étudiants en médecine, difficile de concilier vie personnelle et vie professionnelle. Ils vont devoir trouver un équilibre, et principalement le héros qui n’est pas encore prêt à envisager une relation stable et durable, se dévoiler n’est pas naturel chez lui. Le passé est de retour pour Matthieu, Marie-Lou découvre une nouvelle spécialité, et pas des moindres. C’est un roman à la fois léger et puissant, avec des péripéties drôles, douces et un peu sauvages, brutes. Les chapitres sont courts, en prime, les changements de point de vue entre nos deux protagonistes. L’auteure rédige une belle histoire, malheureusement, ce n’est pas suffisamment pour un récit contemporain, les boomerangs émotionnels et des scènes précipitées entraînent une absence de bouleversements.

Marie-Lou est interne, cette fois, elle n’est plus en neurologie, mais en psychiatrie. Un univers différent pour elle, toutefois, elle se prend au jeu et devient amie avec son chef de service. Elle semble plus ouverte sur le monde depuis sa rencontre avec Matthieu, malgré ses doutes envers son amour pour elle, c’est une protagoniste forte et indépendante ; c’est ce qu’on découvre au fil des pages de ce deuxième volume. Je ne me suis pas spécialement prise d’affection pour elle, sa façon d’être est abordée simplement, sans faux-semblants. Son caractère rempli de cœur et de partage donne énormément de pouvoir à l’histoire, elle offre de l’amour avec un grand A. Alors, je l’ai apprécié, sans pour autant être transportée par Marie-Lou, il y a des petits néants à propos de ses sentiments, de ce qu’elle pense au plus profond d’elle-même. En comparaison de l’œuvre précédente, elle s’ouvre légèrement et s’affirme comme une femme, un tempérament bien trempé accompagné par une âme généreuse.

Le personnage masculin, Matthieu, se métamorphose encore plus, et pas forcément dans le bon sens. Déjà, c’est un « loup solitaire », et dans ce tome, il est sans intelligence. C’est un homme tellement secret, impénétrable ; le cerner et le décrire n’est pas une tasse de thé. Je l’ai trouvé moins charmant, ses réactions sont complètement illisibles et peuvent porter à de l’agacement pur et dur. C’est quelqu’un de sensible, de par son comportement, cela se devine facilement ; ce n’est en aucun cas une raison de l’apprécier. Matthieu est néanmoins quelquefois touchant dans ses gestes, capable de prendre un enfant dans ses bras, d’offrir des seaux d’algues à celle qu’il aime, de protéger un ami en souffrance, de tenter de ne pas décevoir sa mère. Loin d’être un cœur de pierre, c’est un garçon abandonné par son père ; une quête d’identité et de compréhension l’attend pour enfin tourner la page.

J’affectionne énormément le thème de cette trilogie, celle de l’hôpital, des gardes, des patients à soigner. C’est réellement un sujet passionnant et différent de mes habitudes littéraires, malgré le genre contemporain dont je raffole de plus en plus. La romance à l’intérieur de ce synopsis est sympathique, cependant, ce n’est pas tout à fait ce que j’espérais pour cette suite, la profondeur n’y est toujours pas et la relation entre nos deux personnages semble stagner. Marie-Lou et Matthieu ne se promettent rien, ils sont juste ensemble ; dans « Entre mes doigts coule le sable », ils ne communiquent plus vraiment et se fuient pour éviter tout malentendu. Heureusement, les rebondissements se font et livrent un rythme intense, ils sont souvent dans la rapidité, rudement expédié au fin fond de la quantité des péripéties. J’ai pris le large avec ce récit, au-delà de Brest, un bout de l’Île de Groix fait son apparition. Les émotions ne prennent pas le dessus sur les sujets, j’ai la sensation que c’est voulu de la part de l’auteure. J’ai vécu un apprentissage et des instants de sagesse à travers ce livre, c’est là, l’importance de cette histoire. La richesse des termes médicaux, des moments passés au sein de l’établissement de santé et principalement en psychiatrie expriment de la surprise, les changements de domaine sur la santé portent un nouveau souffle essentiel, puisque le reste du texte est répétitif ou vivote dans les questionnements intimes.

La plume de Sophie Tal Men est simple, d’une vivacité terre à terre ; en dehors des passages cocasses où elle déverse un peu de joie et de sentiment bon enfant. Ses mots coulent en effet comme le sable, beaucoup de rythme et de fluidité. Cependant, je suis déçue par cette absence d’émotion, l’auteure révèle seulement des nuances de sentiment sans les approfondir pleinement. Dans le fond, elle transmet son expérience en médecine, entre fiction et réalisme, l’ensemble survole les clés pour émouvoir le lecteur. L’équilibre entre narration et dialogue est clairement à la frontière, les pensées intérieures peuvent s’éloignent au profit des échanges de temps en temps inutiles.

Ni plus ni moins que le premier roman, la traversée continue dans le secteur de la santé. Le monde hospitalier est intéressant, racontée par le vécu de Sophie Tal Men, les sujets sont divers et variés, entre neurologie, psychiatrie et des syndromes inconnus. On suit les aventures de Marie-Lou et de Matthieu, un couple où les sentiments restent silencieux, les non-dits, les échappatoires de l’un et de l’autre. Matthieu n’y est certainement pas pour rien, le départ de son père est encore ancré en lui et l’empêche de connaître le grand bonheur de l’amour. Quant à Marie-Lou, elle répand bien trop d’altruisme et ne prend pas le temps d’écouter son compagnon, tout comme lui avec elle. La relation n’avance pas, elle est même proche de reculer ; la fin laisse planer des doutes sur l’évolution de celle-ci. Une originalité et de l’étonnement sur ce récit, par contre, les égarements se répètent, quelques coupures durant certains passages, des instants paraissant importants où les détails sont réduits. Le développement est présent, exclusivement pendant les précisions sur les pathologies. Au-delà, c’est le calme plat, les sentiments ne puisent pas au cœur des protagonistes ; la sincérité est tout de même une valeur. Le côté spontané de Sophie Tal Men est rafraîchissant, une écrivaine pleine de force et capable de transmettre des messages précieux, sa plume est plaisante abstraction faite de ses lacunes dans les éléments émotionnels et son récit fougueux. L’intrigue se poursuit dans le troisième et dernier tome, et je garde espoir pour trouver plus de profondeur.

https://lesfaceslitteraires.blogspot.com/2022/08/les-yeux-couleur-de-pluie-tome-2-entre.html
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Autant la narration est belle avec une histoire potentiellement intéressante, autant je n’ai pas forcément apprécié les dialogues et la construction de cette romance. Elle est d’une simplicité horripilante, avec des personnages très agaçants au fil des pages. D’ailleurs, les protagonistes secondaires m’ont déplu au plus haut point. Les échanges entre les héros sont composés naturellement, cela offre beaucoup trop de familiarité, et pas suffisamment de profondeur. Je suis passée à côté de ce récit, en dépit de quelques passages synonymes de propos importants et d’apprentissage. De plus, la fin de cette suite n’est pas vraiment limpide, cela se termine sur des messages et laisse planer des doutes. Le synopsis n’est pas ordinaire, mais c’est tout comme ; l’auteure aborde cette histoire d’amour avec trop de sobriété. Je n’ai pas réussi à ressentir quoi que ce soit face à ce roman, en dehors de l’exaspération. Certes, je n’ai pas spécialement aimé ma lecture, néanmoins, je ne me suis pas ennuyée et c’est déjà un miracle.

Talia est une jeune femme traumatisée, ses angoisses se traduisent par des TOCs. Depuis sa rencontre avec Bran en Australie, elle avance dans sa vie, malgré tout ; l’amour ne doit pas être une source de guérison ou de fuite. C’est ce qu’elle va laisser entendre dans ce tome, son évolution et ses prises de décisions semblent lui correspondre. Cependant, je ne me suis pas attachée à cette fille, toujours en train de penser négatif et à elle-même, rien n’est satisfaisant pour Natalia. Son caractère est peut-être trop variable, je ne suis pas arrivée à suivre ses changements. Je pense sincèrement que cette héroïne aurait pu être captivante, mais son développement ne va pas dans le bon sens. Éventuellement, dans certains passages, Talia est admirable par sa force de vaincre, son envie de vivre heureuse et de mettre un terme à ses propres démons.

Le pire étant Bran, ce personnage masculin incertain de sa vie et ne prenant rien en main. Il doit être bousculé pour pouvoir envisager son avenir, jusqu’à perdre la femme de sa vie. Il se voile sans cesse la face et préfère vivre dans un déni sans fin. Je n’ai pas du tout apprécié ses choix, et sa façon d’être ; égoïste et capable de poser un ultimatum pour emprisonner l’amour qu’il ressent. Au début, il peut être séduisant, avec des airs d’homme idéal ; ce n’est clairement pas le cas. C’est vrai, après tout, son caractère est très humain et réel ; néanmoins, je n’ai pas su tomber sous son charme. Bran possède la plus grande faiblesse, celle de ne pas savoir communiquer, de ne pas avouer ce qu’il a sur le cœur ou dans l’esprit. Il emmène lui-même le danger sur son couple, sans s’en rendre compte. En vérité, malgré une certaine animosité que je lui porte, il est un héros touchant et sincère.

« Wild Boy » est la suite de « Wild Love », déjà le premier volume n’est pas exceptionnel, celui-ci l’est encore moins. Aucun mystère et des rebondissements quelconques, rien ne respire la recherche ou tout simplement l’authenticité. La relation de Talia et Bran se laisse tout juste découvrir, en tentant de mettre de côté le négatif de celle-ci. En effet, petit à petit, je lisais et terminais cette œuvre pour donner seulement mon avis. Les deux personnages dialoguent ensemble, mais ne transmettent rien ; j’ai eu la sensation de survoler l’alchimie de leur début, de déchiffrer des « bonjour », « bonsoir » et « je t’aime ». Où sont les valeurs, la puissance, l’élaboration ? Même la douceur, la légèreté s’évade par la banalité. Je ne suis pas déçue, je m’attendais à peu de sentiment et d’originalité avant de retrouver ce récit, mon intuition ne m’a pas trompée.

L’écriture de cette auteure ne me fascine aucunement, c’est plat et sans bouleversements majeurs. Lia Riley rédige trop spontanément, en approfondissement le strict minimum. Sa plume est brute, parfois désagréable et principalement dans les dialogues, où les précisions sur qui énonce telle ou telle phrase, sur quel ton, avec quel geste ne sont pas utilisées. Certes, l’auteure se sert des deux points de vue et elle alterne à chaque chapitre, sauf qu’il n’y a pas réellement de différence entre eux, Talia et Bran se ressemblent d’après elle. Les détails sont passifs et ne résonnent pas, le seul bon aspect de son style est quelques jolies citations.

Je vais être très dure avec ce livre, sincèrement, je me demande quel est son intérêt et, est-ce que j’en ressors un brin satisfaite. Croyez-moi, si vous n’êtes pas tenté au premier abord, ne l’ouvrez pas. Le premier tome ne m’a pas enchanté des masses, et ce deuxième est pire. Le suspense n’est point présent, tout comme les sentiments, si vous recherchez l’un ou l’autre, passez votre chemin. L’originalité, est un sujet à part, dans une romance, en général, les surprises se font sur les émotions, pas sur le déroulement du récit en lui-même. Dans « Wild Boy », je suis étonnée par le dénouement ; certes, il est expéditif et sûrement trop court ; néanmoins, il est rare de trouver une fin comme celle-ci. Le couple Talia et Bran n’est pas passionnant, les péripéties qu’ils rencontrent sont fades, seuls les questionnements et doutes peuvent être vivants ; sauf qu’ils sont répétitifs. Lia Riley n’emporte pas son lecteur, son écriture donne la perception qu’elle écrit avec indifférence ; sa manière de ne pas équilibrer dialogue et narration soumet une histoire sans maturité. « Wild Boy » est donc une lecture vaine à mon goût, tout juste passable pour se détendre l’esprit.

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L’univers de cette trilogie est très original, entre fantasy et romance, sur des histoires politiques et de pouvoir ; la base et ses développements se perfectionnent au fil des pages. Dans ce dernier volume, l’héroïne tente d’avoir une vie normale malgré son don de double vue. En effet, McKenzie est une diseuse d’ombres, elle voit les faes et les traces qu’ils laissent derrière eux. Sauf que la guerre n’est pas terminée, les ex-rebelles et ceux qui se sont alliés à eux doivent reprendre les armes et dénouer les secrets des individus voulant récupérer le Royaume. Il y a toujours le triangle amoureux, cet aspect me dérange, et principalement pour un Urban Fantasy, j’ai la sensation de revenir dans des clichés de jeunesse. En dehors de ça, la romance semble plus distante en comparaison du tome précédent, une construction plus à même de plaire à un public général. Cette conclusion est fortement surprenante, clairement, je suis très satisfaite par celle-ci, malgré des moments parfois vagues où les informations sur les affaires d’État prennent le dessus sur l’action et les combats. J’ai rencontré quelques longueurs de temps en temps, toutefois ce roman se dévore avec plaisir.

McKenzie essaye d’abandonner le monde des faes, elle trouve un travail d’humain où elle s’ennuie, mais gagne un salaire et survient à ses premiers besoins. Malheureusement, le Royaume la poursuit, l’homme dont elle est amoureuse en fait partie et un lien s’est créé avec Kyol. Alors, les vacances ne sont pas pour tout de suite, elle doit repartir aider ses amis. Ses doutes sont moindres, bien plus sûre d’elle-même et des décisions qu’elle prend. Cependant, elle se questionne sur Aren et ses évitements ; elle n’hésite plus et lui pose un ultimatum. Son cœur oscille dans deux directions différentes, McKenzie est néanmoins consciente que sa connexion avec son premier amour est en grande partie magique. Elle a choisi d’être avec Aren, et elle va se battre pour leur relation. J’ai beaucoup aimé cette force en elle, un esprit libre et très déterminé. Sur ce dernier ouvrage, c’est réellement une héroïne, elle devient une guerrière et une sauveuse. Je l’ai admiré tout au long de l’œuvre, cette femme est sensible, dotée pourtant d’un courage initiatique.

Aren est un personnage légèrement absent au début de ce troisième volume, et plus le récit avance, et plus on ressent ses silences, ses secrets. Un héros difficile à cerner durant ses passages, au moment des révélations, j’ai réussi à comprendre ses choix, sa distance envers McKenzie. Ses sentiments se révèlent puissants, alors sa résistance est mise à rude épreuve. J’ai bien aimé Aren, un soldat prêt à tout pour protéger les siens. Sur cette suite, sa personnalité est ouverte ; mais son charme du premier tome est totalement estompé. Un homme bon, énigmatique sur plusieurs chapitres, ses pensées deviennent plus claires et précises dans ses confidences, son caractère de rebelle offre de la liberté et des questions. Un personnage unique, différent, un fae transmettant des émotions et presque admirable pour ses sacrifices. En dépit de sa force, le fait qu’il préfère abandonner sa relation avec McKenzie plutôt que de se battre est un brin décevant venant de ce lui. Aren, mystérieux et sensible, laisse une petite trace sur mon cœur.

Kyol est aussi un protagoniste important dans l’histoire, je le loge à la même enseigne que Aren dans ses apparitions. Néanmoins, je n’accroche pas vraiment avec lui, il donne l’impression d’être seulement « amoureux ». Ses sentiments sont beaucoup trop mis en avant, cela ne laisse pas apercevoir son tempérament réel. Sa présence dans cette œuvre est essentielle, en revanche, je n’ai pas apprécié la façon dont il est développé. Il se montre languissant et, quémandeur, je ne supporte pas les héros dans l’attente comme lui. Il doit tourner la page, malgré le lien et le passé ; heureusement, il sait poser des barrières pour tenir au loin ses souffrances. Kyol est un fae puissant, un combattant hors pair, et comme Aren ; il veut mettre ses proches à l’abri du danger. Sauf qu’il est aussi très dominé par le pouvoir de son royaume, sous l’autorité d’un roi ou d’une reine ; du coup, il ne se préserve pas lui-même. J’ai la sensation qu’il se pense invincible, au-delà de la mort ; c’est forcément présomptueux et gênant.

Cette lecture de « Double vue » ne m’a pas laissée indifférente, principalement en raison du suspense et des rebondissements. Certaines révélations sont totalement surprenantes, et même sur la conclusion le mystère reste entier sur certaines péripéties, comme celle de Paige. Certes, parfois le style est quelquefois pesant, surtout avec les histoires politiques ; cela augmente la perception d’avoir des longueurs inutiles où le manque d’action se fait attendre. Les relations entre chaque personnage sont dans l’ensemble plaisantes, en dépit du triangle amoureux pas toujours agréable. C’est d’ailleurs l’aspect insupportable dans un urban-fantasy. Dans le fond, l’univers de cette saga est à mon goût inédit, le récit en lui-même est captivant et rempli de richesse, on est dans un mixe d’action, de magie, de romance et de stratégie. Les émotions ne sont pas touchantes, toutefois, ce tome met nos nerfs à rude épreuve ; la tension est électrique et indéfinissable. Le dénouement est inattendu, avec des pertes, des nouveaux départs, possiblement ouverts sur encore, des aventures à imaginer soi-même.

Sandy Williams écrit avec beaucoup d’équilibre dans ce volume, là où la romance prenait le dessus dans le second tome ; celui-ci s’harmonise avec virtuosité. Sa plume est belle, parfois brute et puissante et de temps en temps lente et délicate, les dialogues sont naturels et la narration prenante. Quelques longueurs peuvent venir ternir le style, cependant, la forme narrative est à la première personne du singulier, alors les répits n’existent pas et l’action coule à flots. Une auteure à découvrir pour son monde travaillé, ses mots simples et son histoire débordante de nuance et d’intrigue. Le texte est fluide, et ce, grâce aux chapitres courts et réguliers sur leur taille.

Pour finir, je suis ravie d’avoir terminé cette trilogie, et, en même temps, je suis légèrement triste de laisser derrière moi McKenzie, Aren, Kyol et leurs amis. Ils ne vont peut-être pas m’accompagner longtemps dans mes souvenirs, en revanche ils m’ont tenu la main pendant quelques années. Le couple entre l’héroïne et le guerrier rebelle est une montagne russe, avec des hauts et des bas ; leur début est tout de même plus intéressant que cette union mise à mal par des secrets et un lien, des non-dits et une distance involontaire. Le triangle amoureux avec Kyol me laisse perplexe, de mon point de vue, il se présente pour combler des blancs. L’action est moins présente que dans le premier tome, il y a dans « Double vue » bien plus de faits et d’événements en rapport avec le pouvoir, la politique et le Royaume. L’aspect magique est moindre, surtout les aptitudes, elles sont très peu abordées. En dehors de ça, le suspense est attenant, jusqu’au bout du roman ; un page turrner seulement pour avoir le fin mot de l’histoire. Les émotions ne sont pas forcément exprimées, néanmoins, on ressent de l’énergie et une vive menace. L’écriture de Sandy Williams est au-delà de mes espérances après un deuxième livre plat, ici, on retrouve un peu le style du premier « Sidhe », harmonieux et efficace. Sa plume spontanée et recherchée offre énormément de générosité. Je ferme cette œuvre en étant satisfaite et je laisse mon esprit vagabonder encore dans les contrées de féerique, en pensant à une nouvelle trame après cette conclusion réussie et pleinement libre à être rêvé.

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Pour être sincère, c’est le seul roman de l’auteure me transmettant de l’exaspération. Je n’ai pas détesté, loin de là, juste que cette œuvre soit tellement pleine de jugements, de faux-semblants, de fierté ; c’est forcément dérangeant. La rancœur est une émotion difficile à supporter, et habituellement je passe un bon moment avec les livres de Aurélie Valognes, pour « En voiture, Simone ! », ce n’est pas le cas. Tout est dans l’exagération, l’humour est inondé par l’amertume, et les personnages sont hypocrites. Certes, le récit donne une vision de la belle-famille, pas toujours raccord et le sujet est intéressant ; sauf qu’il est traité avec excès à chaque rebondissement. Et d’une autre part, l’ensemble n’est pas réellement développé, bien souvent les passages et dialogues sont expédiés, l’histoire est brusque et rapide.

Jacques n’est pas un mauvais père, mari ou beau-père ; mais il a son caractère et n’est pas toujours délicat dans ses propos. Je me suis attachée à ce personnage pour une seule raison, la compréhension. Son besoin de rester chez lui tranquillement avec ses habitudes, son honnêteté parfois grossière, ses exigences de temps en temps oppressantes pour les autres. Il est imparfait, entièrement, et pourtant c’est le seul protagoniste du roman à être sincère. Cependant, je n’ai pas eu droit à sa voix personnelle, cela est regrettable ; ses pensées les plus profondes manquent à l’appel et laissent un mystère peut-être superflu. Jacques est un héros à lui tout seul, un homme jugé alors qu’il reste lui-même ; ses véritables défauts étant l’inattention et des impairs discutables.

Du fait de mon ressenti concernant les personnages, sur ce paragraphe, je vais tenter de les décrire pour la plupart. Ils sont de mon point de vue, secondaires, malgré une observation d’ensemble. Martine est la mère de la famille Le Guennec, certes, sa crise de femme souhaitant faire ce dont elle a envie après plus de quarante ans de mariage, est légèrement pathétique ; néanmoins, cela est admirable. Je ne l’envie pas, je suis déjà moi-même comme ça. Il faut savoir penser à soi et c’est ce qu’elle compte faire. Elle sait être autoritaire, je crois que je l’ai bien aimé. J’ai une préférence pour Antoinette, la maman de Jacques, c’est une femme avisée, pleine de bons conseils. De plus, sa gentillesse est douce comme une peluche, en revanche, elle n’est pas si présente que ça dans le récit. Laura et Stéphanie m’ont mise sur les nerfs, je n’ai pas réussi à les apprécier à leur juste valeur ; elles ne montrent pas leurs qualités. Heureusement, Jeanne est plutôt agréable, une belle-fille correcte et perdue. Les fils font partie de l’intrigue ; or, ils ne participent pas concrètement à l’histoire.

Une lecture originale, c’est certain. Cependant, beaucoup d’aspects sur cette histoire m’ont fait grimacer. Les protagonistes sont désolants, je ne sais vraiment pas quoi penser des sentiments partagés entre eux. D’ailleurs, les émotions communiquent de la perplexité et de l’agressivité. Aucune douceur, ou allégresse en dehors de la fin ; et j’ai eu la sensation de tourner en rond avec ce livre. Beaucoup de répétition et de piétinement, alors que l’œuvre est courte. En outre, on discerne des touches de mystère, je n’ai pas trouvé cette notion indispensable, surtout avec un récit succinct et étant sur un style très allégé. L’action est sans répit, c’est d’ailleurs mon plus grand reproche ; des événements sans queue ni tête et très imagés. Au fond, j’ai été à deux doigts d’être entièrement déçue par « En voiture, Simone ! ».

L’écriture de l’auteure n’est pas forcément très différente de ses autres romans. Néanmoins, dans ce texte, la simplicité est de mise, et l’humour n’est pas harmonieux. Les dialogues ne sont pas recherchés, certains sont heureusement enrichissants. Aurélie Valognes écrit avec la troisième personne du singulier, et je n’apprécie pas vraiment ce style-là, cela entraîne beaucoup de lacunes sur le développement. Évidemment, c’est fluide ; sûrement à outrance. Habituellement, sa plume me séduit suffisamment pour estimer dans le bon sens ma lecture, là, je suis tout simplement indifférente.

En bref, je ne suis pas convaincue par ce titre de l’auteure. Pour l’instant, c’est ma seule mésaventure avec Aurélie Valognes. Malgré tout, le personnage de Jacques est légèrement attachant, et particulièrement pour moi, je me sens proche de son style de vie. Pour les autres, en dehors de Antoinette, Jeanne et Martine, je n’ai ressenti que de l’amertume ou un détachement profond. Le récit est clairement nouveau, jamais abordé ; il est instructif, dommage qu’il soit dans l’excès et mal introduit. « En voiture, Simone ! » raconte l’histoire d’une famille souvent en tension, où les mots peuvent blesser et où les opinions ne prennent pas de gants. Les sentiments extraits de ce livre sont pour moi néfastes, et ne correspondent pas du tout à mes valeurs de vie. Le récit est naturel, sans être sincère ou vrai ; cette comédie familiale m’est passée au travers. La plume de Aurélie Valognes est cette fois frustrante, la manière dont elle a écrit ce synopsis me laisse un goût amer. Ce n’est aucunement généreux ou chaleureux, tout juste léger et divertissant.

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date : 10-08-2022
Ce livre se dévore avec plaisir et relâchement, une romance douce et suffisamment divertissante pour être captivante. Dans « The boy next door », les prénoms de Elec et Greta reviennent du roman « Step Brother », toutefois ils ne font pas réellement partie de cette nouvelle histoire. Ici, on découvre Chelsea et Damien, deux personnages avec énormément de points communs. Ils sont voisins, ils ne s’adressent pas vraiment la parole jusqu’à ce qu’elle débarque devant sa porte pour lui dire de faire taire ses chiens. Certaines scènes sont drôles, d’autres plutôt attendrissantes, néanmoins ; si vous recherchez de l’originalité envers la romance, cette œuvre n’est peut-être pas faite pour vous. En revanche, le récit est mystérieux, et ce, jusqu’à la révélation dotée de sens et de surprise. Ce n’est pas la première fois que je découvre la plume de Penelope Ward et retrouver son style est très agréable, entre légèreté et puissance ; l’auteure tente de nous faire monter les montagnes russes. Et c’est parfois le cas, les émotions ne sont pas exceptionnelles, toutefois il y a une régularité tout au long du livre, exprimant de l’authenticité.

La protagoniste, Chelsea est intéressante, sa rupture avec Elec est encore douloureuse et elle se pose des questions sur elle-même. Sauf que, ce n’est pas de sa faute, et quelqu’un va lui faire comprendre. J’ai apprécié son caractère simple, parfois elle est maladroite et cela rajoute une note très humaine. Une héroïne forte, capable de donner toute son âme et son cœur aux autres, et elle n’hésite pas à se battre pour celui qu’elle aime réellement et profondément. Du coup, je ne me suis pas forcément prise d’affection pour Chelsea, néanmoins, je l’ai admiré à chaque instant. Cette jeune femme est active, pleinement accomplie dans sa vie professionnelle, son seul mal est d’être seule et de ne pas réussir à oublier son ex. Sa sincérité, ses petites manies, présentent une fille comme toutes les autres et proche de la réalité, en conséquence, elle devient spéciale au fil des pages. J’ai ressenti une certaine affection pour elle, sa sensibilité n’est pas fausse et on perçoit sa transition sur ses sentiments. De plus, Chelsea est joueuse et légèrement séductrice, des aspects de sa personnalité enchanteurs.

Le voisin, Damien, est plutôt secret au début et petit à petit on découvre un personnage ouvert et drôle. Il reste tout de même mystérieux sur sa vie, et sur ce qui l’empêche de trouver le bonheur dans l’amour et de construire son avenir. C’est un homme droit, avec un cœur en or ; difficile de ne pas tomber amoureuse de cet apollon intelligent et très aimant. Sa résistance envers l’amour est complexe et cache bien des énigmes, les confidences permettent de mieux le cerner. Damien est quelqu’un de bien, malgré les apparences des premiers chapitres ; sa façon d’être est vraiment surprenante. Spontané en toutes circonstances, beaucoup d’esprit et de joie de vivre, ses angoisses et ses doutes ne sont pas feints, un brin compétiteur avec son frère ; sincèrement, il a tout pour plaire. Peut-être que justement ce voisin sonne trop dans la perfection pour toucher le lecteur au plus profond de lui, certes, son histoire est émouvante ; néanmoins, je suis sur ma faim et il y a une forme de pudeur et de distance que j’ai particulièrement perçue.

Une romance agréable, mais assurément trop facile, sans intrigue forte pour en garder un souvenir durable. Chelsea et Damien ne se rencontrent pas par hasard, cette dernière est haute en couleur. Ils vont devenir amis, tout en se portant un intérêt physique. En effet, nos deux héros ressentent une attirance intense, une connexion unique. Pourtant, cette histoire d’amour commence tard, ils vont s’apprivoiser en tant qu’amis et, quand l’un se dévoile, l’autre entretient le silence sur ses craintes et son besoin de protéger. L’évolution de leur relation est lente, c’est véritablement une perspective appréciée. Toutefois, au moment où ils décident de se donner une chance, le changement est quasiment grotesque. Trop de déclaration à l’eau de rose, ou de passage où la passion s’invite ; alors cela offre parfois des émotions à controverse. Précisément, les sentiments sont équilibrés, cependant ils ne montent pas entièrement en puissance et se dessinent sur une teinte générale. Le récit est plutôt délicat et transparent, néanmoins, les propos sur « la licorne » résonnent en moi, et pour se représenter ces interrogations, il faut ouvrir l’ouvrage et donner libre cours à notre curiosité. Cette partie est intéressante en tout point de vue, elle porte à réflexion en différence de la trame basique. Je suis tout de même heureuse de trouver des nuances de suspense dans cette histoire d’amour, l’étonnement est là, à chaque rebondissement. En vérité, le synopsis est totalement inattendu, imprévisible malgré un dénouement deviné.

Le charme opère une nouvelle fois avec la plume de Penelope Ward, néanmoins, les émotions ne sont pas aussi bien développées que dans son roman précédent et possédant un faible lien avec celui-ci. Les scènes explicites ne viennent que sur la deuxième partie, et elles sont répétitives tout en étant rapides, du coup sont-elles nécessaires à cette histoire ? Je n’en suis pas sûre, cela rajoute du piment, de la passion ; mais ce n’est pas extraordinaire. Elles sont donc là, juste pour faire jolies et remplir quelques blancs. Le point de vue de Damien manque certainement au récit, puisque je ne suis pas absolument convaincue par ce personnage. Quelques chapitres sur sa vision, cela aurait été idéal. Une écriture naturelle, des phrases familières contenant une belle harmonie ; à défaut d’installer une certaine poésie, l’ensemble s’absorbe à vitesse grand V, c’est fluide et agréable à lire, de plus la touche d’humour de Penelope Ward compose son style à elle seule.

Pour être brève, cette lecture aborde des sujets simples ; or quelques messages sont porteurs d’intérêt, comme « la licorne » ou le secret de Damien et ses choix. Les personnages sont légèrement attachants, toutefois, je suis plutôt admirative de Chelsea et séduite par le héros, malgré son manque de défaut. La relation qu’ils vont créer est captivante en dehors de ses clichés parfois lassants, heureusement celle-ci n’est pas précipitée et se construit avant tout sur une amitié, c’est très doux et chaleureux. Chelsea et Damien sont connectés par un lien inimaginable, l’alchimie qu’ils ont fait évidemment rêver. Les sentiments se ressentent sans être transcendants, seulement de la peine pour l’héroïne au début et ensuite beaucoup d’espoir pour elle. Des airs mystérieux, principalement sur notre héros ; le suspense est présent jusqu’à cette révélation étourdissante et authentique. Penelope Ward rédige un texte sur l’après rupture, les possibilités de rencontre, l’amitié et plus si affinités. Son style lui appartient, vif et instinctif, sur des traits d’esprit divertissants et des thèmes sérieux tout en étant peu enrichi. « The boy next door » est à découvrir pendant l’été ou l’hiver, un roman rempli de chaleur et de fraîcheur ; de la détente et des fantasmes garantis.

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J’ai commencé cette trilogie après avoir visionné le premier film. Je retiens un premier volume décevant, un second légèrement meilleur et ce dernier livre est tout simplement le plus mature et bouleversant. Alors oui, je n’ai pas tout apprécié dans ma lecture, comme Margot et ses jugements, Kitty et ses caprices, son manque de sensibilité, ainsi que Peter et ses reproches silencieux, son incompréhension. Pourtant, la narration de Lara Jean, ses déceptions, ses doutes, la révélation de ses choix et rêves m’ont profondément marqué. L’intrigue de ce troisième tome semble plus importante, beaucoup moins jeunesse ; l’entrée à l’Université, les décisions de chacun, les non-dits, les incertitudes, les adieux et enfin l’avenir des relations. Les thèmes peuvent faire écho à tout un chacun, c’est une porte-vers l’après « lycée », « jeunesse » et peut-être « innocence ». Sur la fin de ce roman, j’ai versé quelques larmes, ni de tristesse ni de joie ; juste de mélancolie et nostalgie sur l’évolution de nos héros. Elle est d’une certaine manière lente, vive et espérée, et clairement au-delà de mes attentes. « Pour toujours et à jamais » est une histoire surprenante, malgré les défauts des ouvrages précédents, celle-ci compense le tout et le surélève ; sur une conclusion authentique. Un ultime écrit sonnant de vérité et d’amour, de fraîcheur et d’apprentissage, exprimant avec force la conclusion des années lycéennes et les questionnements d’un couple dans la fleur de l’âge.

Notre héroïne, Lara Jean, est toujours cette même jeune fille respectant les règles et prenant en compte l’opinion de sa famille. Elle me fait beaucoup penser à moi-même, sur quelques aspects. Son besoin d’être rassurée, de contrôler, de réaliser ses envies et pas celles des autres ; pour dix-sept ans, elle paraît très mature et sage. Je l’ai vraiment apprécié dans cette suite, enfin, elle suit sa volonté et je comprends sa peur de décevoir son entourage. Sincèrement, elle est beaucoup plus confiante, envers elle et son avenir, sur son histoire d’amour et ses propres désirs. Je me suis autant attachée à elle que je l’ai admirée, Lara Jean me donne la sensation d’être moins seule, moins différente. Je lui ressemble, néanmoins, c’est une protagoniste courageuse et prête à voler de ses propres ailes. Sa personnalité est réellement unique, son style aussi ; une fille intéressante et pleine de surprises, sa passion pour la cuisine et la création, son imagination débordante ; elle est drôle et attendrissante, avec un cœur riche en sentiment. Après ce volume, je suis sûre de garder un souvenir merveilleux de cette héroïne tellement elle-même et sans hypocrisie, de plus, son évolution respecte le sens du récit.

Au contraire, Peter est moins plaisant sur cette œuvre, il ne communique pas et se laisse envahir par des sentiments néfastes. Je n’ai pas vraiment su où me situer avec lui, une fois il est adorable et sur un autre instant, distant et égoïste. Pourtant, c’est justement un personnage intéressant, par sa façon de penser et de réagir, en prenant du recul ; je pense certainement avoir des points communs avec lui. Charmant et sociable, il est lui-même et se montre serviable, néanmoins, Peter n’est pas toujours compréhensif et c’est ce qui m’a le plus dérangé venant de ce héros. D’une part, il paraît plus sincère et moins parfait et, d’une autre, son caractère peut être désagréable. Sur cette suite, ce protagoniste est déstabilisant, il nous pousse vers des retranchements et une réflexion profonde. En réalité, sa perception dans le récit manque et forme parfois une mauvaise image de lui, son comportement est plutôt immature en comparaison des tomes précédents. Je suis donc encore une fois mitigée envers Peter, transmettant des émotions contradictoires.

Une très belle surprise ce troisième et dernier roman de la saga « Les amours de Lara Jean », le suspense est entier et les rebondissements sont suffisamment importants pour être captivants. Les révélations ou changements des héros sont tout à fait rationnels, surtout après ce qu’ils ont expérimenté et ils affrontent les options qui se présentent pour chacun d’entre eux. La relation entre Lara Jean et Peter est particulièrement conflictuelle dans ce livre, cela montre une nouvelle fois que rien n’est acquis en amour ; même en étant jeune et innocent. Ils avancent main dans la main, toutefois, dans « Pour toujours et à jamais », leur ambition et avenir s’introduisent et risque fortement de laisser les étincelles retombées. C’est un couple charmant, cependant, je n’ai pas eu de coup de cœur pour leur lien ; pour des raisons diverses, dont leur simplicité et ignorance. L’originalité est présente et principalement vers la fin, malgré tout, celle-ci n’est pas à la hauteur de mes espérances. L’épilogue est trop bancal, certes, le happy-end se manifeste ; toutefois, il ne sonne pas comme un dénouement et laisse un goût d’inachevé. Quelques chapitres sur l’après, le comment ils vivent la séparation pour la fac, auraient été nécessaire dans l’idéal. Et j’aborde, la partie sensationnelle de ce volume ultime, les émotions ; ces dernières sont clairement accomplies. L’ambiance est absolument nostalgique et offre le sentiment de revenir dans notre propre passé ou de vivre une vision du futur, c’est enrichissant et touchant.

Je ne suis pas indifférente au style de l’auteure, sa plume sur ce tome est énergique, et encore une fois toute en douceur. Jenny Han rédige une histoire adolescente, en revanche son écriture est développée et équilibrée. Elle met en valeur les sentiments, et elle partage avec simplicité. Je suis seulement déçue par le point de vue manquant de Peter, cette perspective est omise et délivre une faiblesse sur le long terme. J’ai beaucoup apprécié les chapitres courts, le texte fluide et les dialogues bercés de temps en temps par l’humour. Alors, en dépit des passages « jeunesse », cette lecture est instructive.

En résumé, ce dernier roman de la trilogie est vraiment généreux, le thème étant le chemin vers l’âge adulte et ses décisions. C’est d’ailleurs cette œuvre qui pour moi prend le plus de sens, synthétise parfaitement la réalité. Lara Jean est une héroïne étonnante et j’ai aimé sa progression, son avancée ; enfin elle se libère et écoute son cœur. Pour Peter, je ne suis pas totalement convaincue, quelques aspects de son caractère m’ont dérangé. Le couple qu’ils forment est agréable, néanmoins, il n’y a pas une grande harmonie, et principalement sur cette intrigue. Le mystère tourne autour du livre, révélant des surprises et des instants inattendus ; sincèrement, il y a des événements imprévisibles et cela stabilise la partie naïve de cette saga. Les émotions sont à la fois moelleuses et puissantes, c’est justement la nuance espérée et j’en suis séduite. L’atmosphère est légèrement émouvante, et quelques dialogues sont divertissants ; « Pour toujours et à jamais », m’a fait couler une petite larme. Jenny Han signe la fin de ce récit composé de trois ouvrages, en souplesse, l’auteure dresse une très nette croissance des personnages. Son écriture est plaisante et fluide ; or, l’absence des pensées de Peter témoigne toute son insouciance. Le dénouement ne valorise pas entièrement l’histoire, la conclusion est bonne, mais savoir ce qui se passe ensuite est simplement un point d’interrogation. Je laisse partir Lara Jean, Peter, leurs amis et familles avec mélancolie.

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Dernier volume de la saga « Crossfire », et je suis légèrement déçue par la tournure de cette fin. Elle n’est pas totalement concluante pour moi, avec des intrigues sans dénouement assurées. Je suis dans le flou en terminant ce roman, je me sens bafouée en comparaison des tomes précédents. Peut-être m’attendais-je à ressentir les mêmes émotions ou sensations en retrouvant Gideon et Eva, j’ai beaucoup aimé suivre l’évolution de leur relation, les compromis et concessions ; toutefois, cet ultime ouvrage me laisse perplexe dans le sens où la romance est trop présente, cela accompagne toute l’histoire sans, réellement, avoir de sens profond. Les « je t’aime » mentionnés à chaque chapitre, les déclarations d’amour à profusion ; c’est de l’excès pour une romance normalement érotique. Malgré tout, le style de l’auteure me charme toujours autant et principalement avec cette saga, les détails se présentent avec beauté, et ne laisse pas indifférent sur le long terme. Le suspense est tout de même un aspect central, et il ne fait aucun doute sur sa qualité ; apportant questionnement et curiosité, les retournements de situation envoûtent et font tourner notre tête, et un peu notre cœur.

L’héroïne, Eva, est mariée depuis quelques semaines dans le plus grand secret. Mais celui-ci ne doit pas durer une éternité, il faut l’avouer à sa famille et à ses amis un jour ou l’autre. Elle est forte, son tempérament me cède un sentiment d’admiration impressionnant. C’est une femme se prenant en main, se battant pour son couple, étant prête à conquérir le monde et à faire savoir au monde entier qui elle est vraiment. Alors, certes, je n’ai pas éprouvé de rapprochement avec elle, tellement différente de moi-même ; pourtant, j’ai l’impression qu’elle m’offre un héritage, une capacité à être déterminée, à gagner le pouvoir tout en le méritant et à me découvrir confiante. Son vécu, son passé, n’est pas beau, néanmoins, elle vit, elle aime, elle ressent, elle avance. Eva est moderne, indépendante, une tigresse avec un cœur en or ; je l’ai apprécié à sa juste valeur. Avec elle, il n’y a aucun faux-semblant, juste son amour pour Gideon, sa famille et ses amis ; nuancé par des traits de possessivité et une bonne dose de séduction. En dehors de ça, c’est une héroïne plutôt dynamique, joueuse et apte à être dure, sachant se mettre en colère plus rapidement qu’une bombe ne se déclenche.

Gideon Cross n’est plus l’homme du premier tome, ici, son amour pour Eva est tellement puissant qu’il ne lui résiste plus. Il comprend qu’il doit lui parler, lui avouer ses secrets les plus profonds. Je l’ai senti soumis dans « Exalte-moi », moins autoritaire et plus amoureux que jamais. Sa transformation est nécessaire, cependant, je n’en suis pas ravie. En effet, son côté passif m’a donné des sueurs froides. Heureusement, il est encore maître de lui-même, ou du moins en partie. Sa gestion des émotions est presque enviable, et il commence enfin à prendre les bonnes décisions. Certes, il commet quelques erreurs, et j’apprécie son honnêteté de les admettre et de savoir s’en excuser. C’est un personnage très touchant, avec un besoin primitif d’être écouté, sa peine est immense quand son entourage ne lui fait pas confiance. Un héros parfois méconnaissable, riche en qualités et en défauts, prêt à tout pour être au côté de sa femme. Son caractère est plus doux, très tendre dans ce dernier roman ; un partage de sincérité et de répit dans ses pensées, absolument divin, malgré sa soudaine docilité insensée.

C’est une bonne lecture, un dénouement certainement désappointant. Je remarque une pointe d’originalité, puisque les personnages prononcent leurs vœux dans une intimité, sans public. De plus, ils ne finissent pas « heureux et avec beaucoup d’enfants », c’est un happy-end simple, révélant juste ce qu’il faut et dessinant des suites toutes plus infinies les unes que les autres. La relation entre Eva et Gideon semble plus stable, pleine de promesses, d’abandons et de conviction. J’ai beaucoup aimé ressentir cette dévotion qu’ils se portent, ils font un peu rêver. Ils s’harmonisent au fil des pages, se complètent parfaitement, bien sûr, il y a des hauts et des bas, sauf qu’ils ont l’âme à s’aimer, sans plus rien entre eux, et la prouesse de communiquer ensemble. Le mystère est présent, sur plusieurs trames, le récit partage ici des informations sur divers faits et contextes, donnant lieu à des péripéties. Les rebondissements s’enchainent plus vivement que les aveux. C’est à la fois le point fort et la faiblesse de ce dernier livre, pour cause, la fin est de mon point de vue expédiée et sans réelle mérite en regard de la série entière. Quant aux émotions, je suis sceptique ; c’est pour ainsi dire la séquence la plus terne de « Crossfire », les paroles pour déclamer l’amour se présentent bien trop souvent alors qu’on sait qu’ils sont fous amoureux ; pourquoi le répéter sur toute la longueur du roman ? C’est praliné, et il n’y a aucune possibilité de ressentir de doute, de peur ou de tristesse, puisqu’ils vont clairement finir par réussir tout ce qu’ils entreprennent. Eva et Gideon ne permettent pas d’éprouver quoi que ce soit sur cette œuvre.

L’écriture de Sylvia Day est magnifique, une nouvelle fois elle me séduit par ses mots et ses descriptions. Néanmoins, les chapitres longs me paraissent un mauvais choix, cela alourdit le texte ; principalement avec les notes d’amour à chaque conclusion de ces épisodes. Heureusement, le point de vue s’alterne entre Eva et Gideon, une façon d’apporter une étincelle et éviter une certaine lassitude durant l’histoire. La plume de cette auteure est belle, le style est naturel et vif, la fluidité est chaleureuse, et les scènes sensuelles sont entre la vulgarité et le raffinement. L’équilibre est donc obtenu, en conséquence, l’ouvrage se dévore facilement.

« Exalte-moi » est un tome d’aboutissement, intéressant sur les changements opérés envers les protagonistes et le suspense durable sur les intrigues accompagnant la romance. Cette dernière est plaisante, en dépit de son évidence et de ses violons, le couple formé par Eva et Gideon est merveilleux, ils s’adaptent l’un à l’autre comme deux âmes sœurs. Une femme gardant la tête haute et voulant montrer de quoi elle est dotée, bien sûr, Eva n’accorde pas autant de crédit à sa sécurité. Gideon est d’une part solitaire et renfermé ; dans ce livre, son évolution est mise en valeur. Sa personnalité ne change pas entièrement, toutefois, elle se libère pour sa bien-aimée. Le cadre est le même que pour le volume précédent, avec plusieurs trames posées çà et là, remplissant des blancs et ne transmettant pas toujours les réponses. Cette histoire ne m’a pas laissé insensible, je suis tout de même en joie d’avoir terminé « Crossfire » et de laisser Eva et Gideon poursuivre leur idylle dans une suite imaginaire. Juste, les sentiments se montrent soit trop mielleux, soit trop démesurés et ne permettent pas de s’approprier les émotions. Le mystère tient la route, en revanche il n’est pas limité et soulève une négligence ; dont l’imprécision. La plume de Sylvia Day est l’essence même de « Crossfire », sur ce cinquième et ultime tome ; son seul faux pas est de répéter les mots d’adoration comme « je t’aime ». Une auteure douée pour intervertir la perception d’une femme et d’un homme, une écriture suave et débordante de vie. Je ferme une parenthèse, une partie de mon aventure littéraire ; cette série s’arrête là et, malgré une once de négatif sur ce dénouement, ma passion envers cette histoire est immortelle.

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date : 05-08-2022
L’histoire autant que sa construction sont étonnantes, je n’ai rien vu venir sur certains aspects. Toutefois, tout n’est pas mystérieux et laisse présager des actions et des répliques. De ce fait, mes émotions ont été mises à rude épreuve, parfois, je n’ai rien ressenti durant ma lecture et sur des passages, j’ai éprouvé plusieurs sentiments à la fois. Le développement sur les personnages est intense, les défauts des uns et des autres prennent autant de place que leurs qualités. Ils donnent l’impression d’exister réellement, entre les erreurs qu’ils commettent et les choix qu’ils font ; ils résonnent au cœur de nous-mêmes. Le sujet est vraiment intéressant et je l’ai beaucoup aimé, étant plutôt original et bien traité. De plus, la romance n’est pas entièrement le point central du récit, néanmoins, le léger triangle amoureux se fait insistant et apporte quelques longueurs. Heureusement, l’ensemble tient la route et possède du sens, cela offre des péripéties, de l’intérêt et peut-être un peu d’addiction. Je ne lis pas cette auteure pour la première fois, déjà avec « Adopted love, Tome 1 », Alexia Gaïa m’a charmé par son style et ses mots. Encore une fois, c’est pratiquement un sans-faute ; cependant, « Baby random, Tome 1 » retransmet moins d’émotions.

Notre héroïne n’a pas la joie d’avoir sa famille près d’elle ; son père est parti, sa mère est égoïste et totalement déconnectée de la réalité, son frère est en ménage dans une autre ville et chef d’un restaurant. Célia est donc seule, avec des dettes jusqu’au cou et ne possède pas d’amis de son âge. Pourtant, elle s’en sort, elle se bat, avec l’aide et les conseils de sa voisine. Cette dernière est comme un ange gardien pour elle, et j’ai apprécié les moments qu’elles échangent ensemble. Une jeune femme d’une vingtaine d’année, employée dans un café et vivant dans un appartement négligé, son patron la drague depuis plusieurs mois et un homme se pointe toujours devant elle et son comptoir à la même heure ; l’un lui parle et l’invite à sortir, l’autre ne tente rien et se montre froid. Et puis, un jour, tout bascule, sa vie change à l’extrême et s’empire. Sincèrement, elle est parfois agaçante de se plaindre, sauf qu’elle ne manque pas de courage et de force, elle est indépendante et sans assistance extérieure. De temps en temps, elle semble dépassée par les événements, elle est juste humaine, avec des doutes, peurs et douleurs. La personnalité de Célia est agréable, drôle et attachante, le cœur sur la main, respectueuse et capable de prendre des décisions difficiles. Je l’ai beaucoup aimé, malgré ses non-dits et ses résistances, têtue tout en étant perdue.

Max est un personnage assez présent durant l’histoire, c’est le patron du café où travaille Célia. Il essaye de la charmer, elle ne refuse pas réellement et il s’accroche à l’espoir qu’elle accepte un jour de sortir. Il est très malin pour obtenir ce qu’il veut, au-delà de ça, c’est un homme surprenant. Principalement par sa simplicité de vie, il n’est pas ce qu’il parait aux premiers abords. C’est quelqu’un de bien et d’attentionné. Malgré tout, ses réactions peuvent être considérées comme excessives, et comme la plupart des hommes ; la communication n’est pas sa plus belle qualité. Max, le français, n’est pas un briseur de cœur de réputation ; c’est tout son contraire. Un préjugé inutile et sans grand intérêt pour l’histoire. Toutefois, je ne me suis pas forcément attaché à lui et à ses sentiments, je l’ai trouvé de temps en temps envahissant et quelquefois comme un étranger envers l’héroïne et aux situations.

Pour le deuxième homme, je ne révèle pas son prénom, il est en lien sur plusieurs éléments. À la fin du premier chapitre, et même pendant, on devine son importance. Pourtant, il n’est aucunement mis en valeur, aucune information sur sa réelle personnalité, sur ce qu’il peut ressentir. C’est seulement sur la fin que certains flous deviennent clairs. Malgré le peu de présence de ce héros dans le synopsis, son aura est profonde et puissante, au point de me séduire en quelques pages et durant tout le roman, on est impatient d’en découvrir davantage sur ce protagoniste. Tout chez cet homme semble crier douleur et perdition, son passé d’enfant et d’adolescent dicte encore sa conduite, alors qu’il est adulte. Il n’a juste pas tourné la page, et sa façon d’être, qui n’est sûrement pas véritablement la sienne, laisse à désirer, ses notions entre l’argent et les humains et son manque de délicatesse en font partie. À l’heure de ce premier volume, cet être est un point d’interrogation, débordant de mystère et pas tout à fait mature.

Le titre « Baby random » s’accorde entièrement avec l’histoire en elle-même, de plus les surprises sont tout simplement imprévues, stupéfiantes. Je n’ai rien pressenti sur le fond et la base du livre, et le résumé est loin de donner un avant-goût. Au moins, le suspense sur l’ouvrage est complètement conservé. Néanmoins, pendant la lecture, on repère des détails et des faits sur l’avenir du récit, et le destin de Célia. Classée en romance, cette œuvre n’est clairement pas axée sur cet aspect et ce style. Pour ce premier tome, je considère que c’est un contemporain, avec des sujets enrichissants et authentiques ; ils portent un témoignage. J’ai apprécié la vision et les thèmes de ce récit, sans retentir en moi, ils m’ont apporté un développement personnel. Les relations amoureuses de l’héroïne sont complexes, tout en étant réelles ; elles vont ouvrir un passage vers l’intrigue principale. Dans mon cas, ce roman est original, de par les propos et l’élaboration du texte, je le répète, ce n’est pas une banale romance ou le triangle amoureux qui importe ; ce sont les contextes et les perspectives, la réflexion et observation de Célia. En revanche, je suis mitigée sur les émotions, elles sont clairement fluctuantes et inconstantes, elles manquent fortement d’harmonie. Pourtant, j’ai éprouvé de la peine, de l’amour, du bonheur et de la peur, sans oublier les doutes de cette femme isolée. Mais, aucun bouleversement sur la durée, à chaque moment se révélant émouvant, une interruption a lieu et la tendance impose un état d’oubli sur les sentiments. Les personnages secondaires dont la voisine, particulièrement, est essentielle ; elle entraîne son grain de sel et offre des instants de douceur.

La plume d’Alexia Gaïa me passionne de nouveau, après le tome initiateur de « Adopted love », je suis une fois de plus éblouie par son talent. Elle écrit des romances différentes et pourtant proche des banalités, utilisant et mélangeant diversité et cliché. Elle adapte parfaitement son écriture avec le récit, et l’équilibre entre la narration et les dialogues est idéal. Je regrette seulement le choix de l’auteure de ne pas avoir alterné deux ou trois points de vue distincts. Elle compose naturellement, les précisions n’absorbent pas la voix de l’histoire, les deux s’unissent pour passer des messages. Par ailleurs, Alexia Gaïa possède l’art et la manière de nous rendre dépendants, on dévore les pages sans forcer, et peut-être inconsciemment, c’est fluide et très agréable à lire.

Assurément, ce roman est détenteur de leçon et de morale, l’émerveillement est forcément témoin de la singularité de l’histoire et de ses lignes inattendues. Certains personnages ne sont pas enrichis à leur juste valeur, dont Max et l’Homme mystère. Sur Célia, on est directement à l’apogée de son caractère, de sa manière d’être ; on découvre ses pensées, ses questionnements, ses choix et ses incertitudes, sa détermination sont une évolution au fil des semaines et mois. Je me suis sincèrement prise d’affection pour elle, auprès de ses coups de blues et son énergie, à la fois autonome et égarée sur sa vie. La fin dépose le suspense sur la suite de cette trilogie, et façonne spontanément une envie de continuer, de se plonger directement dedans. Les émotions sont seulement frémissantes avec ce livre, sans être soutenues et pleinement impactantes ; c’est pour cette raison que je n’ai pas de coup de cœur pour « Baby random » en dépit des sujets profonds et bien évoqués, d’une sincérité absolue, d’une conception inédite pour une romance et des protagonistes redoublant de grandeur. Et par bonheur, l’écriture de Alexia Gaïa me ravit amplement, surtout grâce à la fluidité de sa rédaction et des détails rythmés aux actions, cependant, dans son tort, elle adopte quasiment toute l’histoire avec l’aperçu de Célia. Cette première œuvre de la trilogie « Baby random » est exceptionnelle malgré quelques retenues ; bien plus qu’une romance triangulaire comme le laisse penser la quatrième de couverture, ce roman risque de vous porter dans les imprévus et au sein des notes tendres et indignes.

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Un plaisir certain de retrouver cet univers de loup-garou et de romance MM. Je suis heureuse de continuer mon aventure auprès de cette meute inédite, pleine de sentiment et de force, je suis enchantée de lire une nouvelle fois la plume de H. V. Gavriel, une auteure sachant manier les mots aussi bien que les émotions et les rebondissements. Dans ce quatrième volume, on entre dans les pensées de Elijah, un loup peu commun, les Omégas ne sont pas souvent mis en lumière dans les romans. Et avec cette œuvre, c’est une révélation totale, ce nouveau personnage est à l’opposé de Lucas, Léo et Logan et il s’adapte extrêmement bien au monde atypique de la meute de Riverdance. Je suis rentrée facilement dans cette histoire, où les combats se déroulent dans un ailleurs ; toutefois, les détails sur les complots peuvent alourdir le texte et donnent un aspect quelquefois confus. Ce volume aborde encore une fois des thèmes forts et touchants en dehors du style fantastique, c’est d’ailleurs pour cette raison que mon amour pour cette saga reste intact. De plus, les liens entre chaque protagoniste sont vraiment séduisants tout au long du récit, entre amour et amitié, loyauté et honnêteté ; l’ensemble est une chaîne venant du cœur.

Elijah est un homme blessé par la vie, son passé et son ancienne meute. Maltraité, rabaissé, et désaimé des siens, à trente ans il est renfermé sur lui-même. Ses peurs le guident entièrement, ses crises de panique ont le pouvoir, au point de le faire évanouir. Depuis son nouveau départ, avec l’aide de Léo, il ne se laisse approcher par personne, il se cache dans son jardin et les festivités ne sont pas conformes à ses tourments. Seule son amitié pour le jeune James est importante pour lui, lui permettant de s’ouvrir petit à petit aux gens et aux gestes d’affection avec lesquels il n’est pas particulièrement à l’aise. Elijah est bouleversant, au plus profond de nous-même on est affecté par lui et ses souffrances, ses craintes. Sa soumission en tant qu’Oméga n’est pas une faiblesse, malgré toutes ses croyances ; au contraire, dans son inconscience il puise un pouvoir, celui de créer une connexion entre son entourage, et ressent les émotions de ses prochains. Sa sensibilité est magnifique, parfois très jeune ; pour un homme, cette capacité à se laisser aller à la tristesse est presque inconnue. J’ai admiré ce loup blanc, particulier et adorable dans sa façon d’être, unique par son rang rarement exploré, éprouvant intensément et aimant autant en douceur qu’en chaleur, tout chez Elijah a le goût de la bienveillance.

James, jeune humain de vingt ans, blessé par la vie et son père, seul depuis la perte de sa mère ; il grandit dans un sentiment d’abandon. Grâce à l’association « Un toit pour moi », ce garçon fait la rencontre de Elijah. Un héros bénéficiant d’une maturité et capable d’apporter un réconfort certain aux autres, de plus son sourire et sa joie de vivre sont sublimes. Il impose une légèreté, débordant d’un amour puissant. Malgré tout, James est impulsif, ses réactions peuvent tout chambouler au cours de l’intrigue. C’est un personnage simple, naturel ; avec des rêves et envies, commettant des erreurs et étant apte à les cerner. Sa curiosité, son besoin d’intégrer une famille, de découvrir l’aventure et de saisir l’amour font de lui un jeune homme attendrissant et remarquable. Détenant une personnalité tendre, maîtrisant l’humour, je l’ai imaginé de plusieurs façons ; les yeux rieurs, les lèvres étirées dans un geste de confiance, mince et beau sur un visage encore enfantin, la musique de son rire chantant l’innocence et son énergie, ses larmes coulant sur ses joues rosées exprimant sa détresse. Je me suis clairement prise d’affection pour James, et il équilibre parfaitement l’histoire en dépit de son âge ; sa fraîcheur est exaltante.

La trame de cette suite est beaucoup plus complexe que les précédentes, avec énormément d’informations à assimiler. L’histoire est pourtant intéressante et bien menée, seulement la narration est parfois dense et j’ai eu des difficultés à cueillir toutes les précisions. Un univers où on voyage dans une contrée étrangère, avec la sensation de retrouver des airs de la saga « Les Royaumes invisibles » de Julie Kagawa. Néanmoins, l’originalité encercle ce roman, les développements permettent de se faufiler dans un monde absolument inégalé avec des révélations sur les Dragons, sur les pouvoirs d’un mage, et les capacités de Elijah ; absorbés par les détails des lieux, du périple de nos protagonistes. En effet, les personnages secondaires sont essentiels pour cette saga, ils font tourner le récit sans fausses notes et offrent l’humanité exceptionnelle de l’œuvre. La relation entre Elijah et James est harmonieuse, idéale pour nos deux héros et ils forment un couple où la douceur est importante, la compréhension et la complicité partagées indispensables à leur bien-être. Ils m’ont fait vivre des frissons, des battements de cœur, des enchantements dans mes yeux ; ensemble, ils se transmettent courage et bravoure, par l’amour, les peurs personnelles vont se libérer. Le suspense émerge sur plusieurs parties du livre, dès le début, impossible de soupçonner où l’auteure nous entraîne ; page après page, les surprises s’enchaînent et les éclaircissements gardent du mystère jusqu’au dénouement. Par ailleurs, le nœud de ce synopsis est indéniablement les émotions, j’ai senti ma gorge se serrer maintes fois ; éprouvant des sentiments intenses tout du long, de la sincérité sur des fonds de crainte, des secrets dévoilés de la part des personnages frappants notre âme, du dévouement au désir ; l’évolution sur les ressentis sont le Saint Graal.

L’auteure détient un talent impressionnant pour témoigner les émotions des héros, et avec ce quatrième volume elle prouve sa richesse envers le vocabulaire. D’une écriture puissante, intarissable sur les approfondissements, H. V. Gavriel accorde la possibilité de rêver, d’éprouver et de s’évader. La plume n’est pas perpétuellement fluide, la narration brise de temps en temps le rythme de l’intrigue et de la romance. Cependant, je suis charmée par son style vraiment propre à elle, par des phrases plus belles les unes que les autres, traçant une lumière dans un monde occasionnellement ténébreux. J’apprécie fortement le choix de l’auteure sur la longueur des chapitres, régulier et produisant un effet addictif envers le récit. H.V. Gavriel est une écrivaine inspirante, dotée d’une adresse pour animer les pensées, le cœur, les actions et la profondeur, sa générosité ne font aucun doute.

En conclusion, « Elijah » frôle de peu le coup de cœur, en raison de l’état des renseignements manquent épisodiquement de clarté et déclenchent quelques longueurs. En revanche, les sentiments parfument l’ensemble de ce tome, les sensations éprouvées soulèvent avec gloire les valeurs et l’esprit des personnages. En outre, Elijah est attachant par son caractère sensible, sa soumission n’est pas une faiblesse ; il doit juste trouver sa place parmi les siens. Son humeur mélancolique et son absence de confiance en lui importent, pour repérer ses progrès. Et, James, ce jeune humain, est naturel et sa personnalité fougueuse justifie son attitude, ses décisions ; empreint de ressource et de charisme. Déjà autonome comme un adulte, son passé est presque derrière lui, et il compte construire son avenir. L’union se base sur une amitié magnifique et pure, ils s’aiment dans le silence le plus complet au commencement de l’ouvrage ; j’ai perçu ça comme un avant-goût débordant de tendresse et de simplicité. Enfin, Marcus, Lucas, Logan, Dimitri, Léo et Zach accompagnent parfaitement le bon déroulement de la trame, leur présence est indispensable et donne du baume au cœur ; renouer avec eux, cela est familier, de telle façon qu’on est dans un nuage de bonheur de les suivre encore. Du mystère sur une atmosphère surnaturelle et magique, une aventure étonnante et des péripéties nous tenant en haleine, entre bataille, manigance, recherche et affinité ; le suspense est digne du genre et de la saga. H.V. Gavriel signe un avant-dernier tome très riche, exotique par l’expédition dans le monde des Feys, une quête où les personnages vont s’allier, surpasser leurs angoisses et créer une harmonie entre eux. L’auteure ornemente le récit par une histoire d’amour délicate, ses mots incitent à dévorer les pages, malgré la consistance sur la narration. Un roman déracinant, une écriture éblouissante, savoureuse et des héros mémorables par leur état d’âme.

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date : 22-06-2022
J’ai appréhendé ma lecture avant même de la commencer, et au final, c’est une bonne petite lecture pour l’été ou l’hiver, le genre de roman cocooning. C’est amusant, divertissant ; on se laisse prendre au jeu. Il ne faut pas s’attendre à lire une romance, « Là où tu iras j’irai » est plutôt un ouvrage contemporain et de développement personnel et féministe. En effet, l’héroïne ne souhaite pas avoir d’enfants, et contre toute attente, elle se voit offrir un poste de nounou. C’est un comble quand on déteste les petits. Mais, le récit va bien plus loin que ça, et raconte le deuil d’un enfant, son processus pour éviter la souffrance trop grande de la perte d’une mère. Pour emmener le rapprochement entre cette nouvelle nounou et le petit Nicolas, l’idée est excellente et pleine de suspense. Qui se cache derrière la manœuvre pour faire passer Isabelle pour ce qu’elle n’est pas ? Et, surtout, pourquoi ? Les personnages sont nombreux, ils ont tous une importance sur l’évolution de la protagoniste principale, et celle de la famille l’accueillant pour garder les 3 enfants. Le tout se déroule en Italie, dans un décor au bord du lac de Côme, apportant cette touche de dépaysement.

Isabelle est une actrice, sans le sou. Après des castings catastrophiques, elle n’est même plus motivée pour s’y rendre. Sa carrière est au point mort. Elle se voit recevoir en cadeau un chien, prénommé Woody-Allen ; en couple depuis cinq ans et avec le projet d’une autre vie, elle quitte ce dernier. Son envie de ne pas avoir d’enfants m’est totalement inconnue, c’est un sujet peu abordé dans la société et pourtant, beaucoup de femmes ne veulent pas être mères. Et c’est tout à leur honneur, c’est à la fois une forme de responsabilité de leur part, de liberté et de lucidité. J’ai apprécié cette héroïne différente de celle que je rencontre habituellement, franche, sans faux-semblants, et en pleine crise d’adolescence. Isabelle va apprendre de son passé, de son présent et de son futur avec l’aide de plusieurs individus. Un peu maladroite sur les bords, cette femme est mémorable dans sa façon d’être, dans ses répliques. Elle est joyeuse et triste, elle cache un terrible drame pour lequel elle n’a pas tourné la page. Une protagoniste donnant de la joie, apportant des questionnements sur le fait d’être parent, exposant des moments de peine, et de temps en temps des épisodes agaçants. Elle n’est pas parfaite, très humaine et franche ; je me suis passionnée pour sa personnalité moderne et inattendue.

Le petit garçon, Nicolas, ne parle plus depuis la mort de sa maman. Un traumatisme touchant la famille entière, lui plus que les autres étant le plus jeune. Je me suis prise d’affection pour cet enfant, créatif et intelligent ; les adultes le pensent paresseux, et particulièrement sa grand-mère. Sa façon d’être est difficile à décrire, puisqu’il est mutique auprès des autres ; toutefois, on découvre ses pensées, son monde. Nicolas est bouleversant, incomparable et d’une grandeur extrême, il pousse à la réflexion tout au long du roman. Un personnage se révélant être un ardent de Harry Potter, belle dédicace pour cette saga. En dehors de ça, il n’est pas toujours tendre, sa douleur l’entraîne sur une pente d’ignorance et d’indifférence envers son entourage, d’incompréhension sur la vie. Pourtant il sait, il voit, il entend, il écoute, il est juste perdu en lui-même. Forcément, ses progrès prennent de l’importance au fil des pages, et gagnent à mettre du baume au cœur ; personnage particulier à l’âme agitée, des aspects de ce petit garçon vont me manquer.

La lecture de cet ouvrage est intéressante, avec des personnages drôles et attachants. Cependant, l’histoire manque parfois de profondeur et d’émotion, l’intrigue avance rapidement et ne laisse pas le temps de se plonger dans la peine de Nicolas, dans les doutes de Isabelle, dans la colère de Adriana et Zoé, dans les regrets de Jan, dans l’amertume de Valentina. Heureusement, ce synopsis me paraît inédit, jamais effleuré de cette manière et plutôt saugrenu ; surtout quelques passages. Un livre légèrement récréatif, imprimant un sourire sur nos lèvres, de plus, le décor est choisi pour faire fondre le lecteur dans des lieux exceptionnels. Les messages du livre atteignent facilement, ils imposent une certaine méditation, de l’intérêt à se poser des questions. « Là où tu iras j’irai » n’est vraiment pas une histoire comme les autres, elle sonne une croissance pour les enfants, adolescents et adultes. Enfin, le suspense est peut-être le point triomphal, tout est surprise, à chaque chapitre un rebondissement ou une révélation pour défier la fin. Du mystère sur les protagonistes, sur le déroulement de la trame. Le résumé ne dévoile strictement rien et le titre ne chuchote absolument pas l’étendue de ce récit… Il ne faut pas s’y fier.

Pour la première fois, je lis Marie Vareille et je suis relativement satisfaite. Son style est sympathique, souvent festif et prenant. Les développements restent sur une note simple, des descriptions sans abondance et des émotions écourtées. C’est d’ailleurs ce dernier point qui me laisse un peu sur ma faim, malgré une intrigue puissante, l’ensemble est pour ainsi dire platonique. Marie Vareille rédige avec fluidité, rythme et harmonie ; les dialogues sont en équilibre parfait avec la narration à la 3ème personne du singulier. En outre, son humour, ses chapitres courts et coupés toujours au bon moment, son vocabulaire naturel et accessible sans être pauvre, son réalisme et imagination débordants offrent une lecture vivante, fraîche et remplie de liberté.

Un ouvrage étonnant, pour lequel je me suis enthousiasmée au cours de mon avancement de celui-ci. Pourtant, au début, des incertitudes envahissaient mon cerveau. Donc, finalement, c’est un bon livre pour un public large, entre mystères, originalité et des héros ressemblant à vous et moi. Isabelle est une femme attachante sur des instants où elle se livre, envers son passé et ses ressentis ; en dépit de quelque passage où je l’ai perçu irritante. Nicolas est clairement le personnage spécial de ce roman, enfant où son innocence est indubitablement envolée, les rires ne chantent plus et sa voix ne claironne que dans sa tête ou dans sa solitude. Il exprime le deuil d’un petit garçon, avec force et clarté ; il donne envie de le prendre dans nos bras et de le consoler. Des sujets enrichissants, dénués de temps en temps de sentiment. Le texte garde de sa superbe, grâce au suspense, aux différentes surprises ; les révélations sont plaisantes et ont du sens. Une histoire inhabituelle, sortant de l’ordinaire et pendant ce voyage en Italie, on est déraciné de notre quotidien, envers et contre toute son authenticité. L’écriture est pleine de chaleur et d’exotisme, Marie Vareille propose un univers drôle et tendre ; sa plume est agréable, énergique au contraire de généreuse. Un contemporain idéal pour se détendre et amorcer une compréhension sur les thèmes mis en lumière.

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Le début de ce roman ne m’est pas entièrement inconnu, et pour cause, l’auteure a commencé à le publier sur Wattpad. J’ai suivi ses publications pendant quelques semaines, pour ensuite arrêter complètement pour des causes dont je ne me souviens plus. À l’annonce de sa parution, j’ai sauté de joie, avec le projet de l’acheter très rapidement. Et je ne suis aucunement déçue, cette histoire dépasse mes espérances. Les personnages sont le point fort de cette œuvre, ils m’ont fait vibrer ; tous, sans aucune exception, apportent une étincelle. De plus, ils s’harmonisent parfaitement, de nos deux héros jusqu’aux personnages secondaires. Encore une fois, Erika Boyer a réussi à me faire pleurer, après « Sous le même ciel » ; une romance MM bouleversante, « Promesse tenue, Tome 1 : En chemin » est déstabilisant par ses sujets variés et authentiques. Entre amitié, amour, famille et les vices, les erreurs, les secrets de chaque personnage ; je me suis envolée dans une fumée d’émotion. Le récit sur Sandy et Danny n’est pas seulement une romance, ils forment ensemble une équipe et se reconnaissent ; en effet, pour une fois, les opposés de s’attirent pas. Ces deux âmes semblables se voient, s’appellent. Je retrouve dans l’univers de cette écrivaine, son talent pour partager des histoires particulières et de lier des thèmes porteurs de messages.

Sandy est le protagoniste masculin, et personnellement je trouve ce choix de prénom très original. Ce jeune homme de vingt-cinq ans vient de perdre son père, ses sentiments à son sujet sont très contradictoires. Il est un drogué de tout, de l’alcool en passant par les tatouages, la cigarette, la vitesse en moto, les femmes. Dépendant de sa famille et de sa bande d’amis, sa loyauté et son amour pour eux sont sincères, ancrés en lui. Il n’est pas suicidaire, mais il aime le danger, et je retiens de Sandy qu’il ne sait pas tenir ses promesses, le titre du livre s’accorde justement à cet aspect de lui. Un héros très différent, unique par son caractère et sa façon d’être, et j’ai beaucoup aimé sa personnalité à l’apogée des autres hommes. Il est sensible, il n’hésite pas à pleurer devant les autres ; proche de tout le monde, capable de faire des câlins aux autres garçons. Un être montrant une grande modernité sur les relations d’homme à homme, j’apprécie sa capacité à écouter, à vouloir être présent pour son entourage. Il se sent toujours coupable de tout, bien sûr, il commet des erreurs — sauf que, sans fautes, l’apprentissage de la vie est impossible. Son sentiment d’abandon est profond, dévastateur, cependant, il possède une force de pardon ; une belle preuve de sagesse. Biker au goût prononcé pour les marques sur son corps, c’est un homme intelligent, blessé seulement par la vie et par un passé familial sombre, le cliché animé par sa diversité, défiant les apparences. Mon attachement pour ce garçon est presque indescriptible, je l’ai tout simplement vécu ; j’ai pleuré, rigolé, frisonné avec Sandy, je ne vais certainement pas cesser de penser à lui.

Danny ou Daniela est serveuse et loge dans un camping durant la saison d’été. À Lège-Cap-Ferret, elle est entourée par du monde, dont un grand-père adoptif et une mère d’emprunt au nom de Lily. C’est une femme plutôt secrète sur son passé, pour une fois le mystère colle à l’héroïne, et puis, petit à petit quand elle se révèle, on sent une énergie anéantie. Pourtant, j’ai vu aussi cette flamme d’espoir à travers ses actions et ses décisions. Ses sentiments ne sont pas éteints, juste gardés au fond d’elle-même, en sécurité. Sur plusieurs traits de sa personnalité, je me suis retrouvée en Danny ; sa peur de l’inconnu, de partir de Lège-Cap-Ferret. Comme moi, elle est dans l’attente d’un déclic, d’une lumière au bout du chemin pour pouvoir avancer. Je me suis prise d’affection pour cette fille audacieuse, et malgré tout sans confiance envers l’avenir. Dans les drames, elle se perd et son seul remède est la danse, elle tente d’oublier avec les mêmes vices que Sandy. Dans les premières pages, la cerner est difficile et, au fil des pages, on devine une grande souffrance d’abandon en elle ; ainsi qu’une solitude silencieuse. Danny est naturelle et spontanée, elle est autonome et sa joie de vivre est peut-être un mensonge, en revanche ; son tempérament témoigne une force inconsciente. Elle est devenue rapidement une source d’enrichissement pour moi-même, une femme détenant de l’humour, une tendresse et apte à se défendre face à une menace. De plus, son attitude est surprenante, principalement sur le commencement ; et cela présente davantage que les opinions ne doivent pas se faire aux premiers regards. J’espère découvrir plus amplement cette héroïne dans la suite de ce premier volume, et peut-être même avoir droit à son point de vue.

Nombreux sont les personnages secondaires dans ce roman, et d’ailleurs ils sont essentiels au bon déroulement de l’histoire. Ils apportent cet au-delà aux héros principaux, des amitiés puissantes et honnêtes. Sans eux, le récit n’aurait pas autant d’impact, ils libèrent une note de légèreté et de vérité. Je souhaite mettre en avant Thomas, ce jeune de vingt ans ayant le surnom de Tic Tac ; je me suis tellement attachée à ce garçon, encore un peu enfant et adolescent, son innocence et son envie d’expérience sont adorables, son rire, je l’entends résonner dans mes oreilles ; il est pur, trop candide pour ne pas être protégé. Et puis, Lily, cette femme tenant le camping, mère et confidente pour tous ; elle est difficile à ne pas apprécier, pleine d’amour envers ses prochains. Douce, attentionnée, elle prête l’oreille aux âmes en peine ; malheureusement, les visages sont parfois illusoires. Clément est un protagoniste pour lequel l’affection est inévitable, très mature en comparaison de Sandy, et en différence de son meilleur ami, il veut ressentir et ne pas être paralysé par les effets de l’ivresse. C’est quelqu’un de prudent, tout en étant énigmatique sur sa vie privée, donnant de bons conseils. Il est l’équilibre à lui tout seul.

« En chemin » se dévore, 24 h après l’avoir ouvert, je l’ai refermé avec une tempête de sentiment dans mon cœur. La relation entre Sandy et Danny paraît simple au premier abord, une attirance sexuelle somme toute. Et puis, l’héroïne propose son aide pour retrouver la sœur de Sandy, dans cette quête vaine ; ils vont construire une vraie complicité. Ils se ressemblent, les points communs entre eux se découvrent et retentissent comme une chance, ensemble ils vont trouver un chemin ; semé d’embûches, de tragédies, de compréhension et surtout de sensations. Cette union n’est pas parfaite, se tirant de temps en temps vers le bas, trouvant refuge dans l’un et l’autre. L’une des bases du récit est la recherche d’Alysson, la sœur aînée de Sandy. Il sait peu sur elle, c’est une inconnue ; elle s’est retirée de la famille quand il avait trois ans. Alors, aucun souvenir d’elle, seulement son prénom et nom, avec possiblement la ville où elle vit dorénavement. Mais, comment retrouver une sœur, si celle-ci se cache de lui ? Le seul moyen est de demander autour de lui, de donner au libraire ce qu’il veut pour obtenir des informations. En plus d’être une romance, c’est un livre imprégné par le suspense, et l’ensemble est orchestré de concert. Les émotions se ressentent, des cheveux jusqu’au bout des orteils ; sur une bonne partie de l’ouvrage, je n’ai pas éprouvé de renversement ; et au moment où je m’y attends le moins, le tonnerre gronde, le glas frappe de plein fouet. Ce roman se révèle être un mélange d’un tout, de mille et une existences, parlant de sujets obscurs tels que la drogue, l’alcool, le sexe ; la débauche pour oublier le pire de la vie, pour endiguer la douleur. En dehors de l’amour, c’est surtout un appel à l’amitié, à la tolérance, et assurément aux rêves de voyages et de rencontres. L’originalité de ce synopsis se perçoit par les protagonistes, étant proche de la réalité, par une fin déroutante, par des thèmes riches et des attaches toutes plus sincères les unes que les autres.

Je suis une adepte de la plume de Erika Boyer, après « Le langage des fleurs », « Pardon », « Sous le même ciel » et « Hyacinthe », je ne résiste pas avec cette œuvre inédite. Son style est propre à elle, elle défend des causes et délivre les sentiments avec art et passion. De plus, elle est l’une des rares auteures à utiliser la voix d’un homme, totalement. Mon amour pour son écriture se confirme avec ce premier tome de cette duologie, je ressens déjà un manque et pour moi c’est toujours trop court ma virée avec elle. Ce n’est pas normal d’en vouloir plus, en hommage à Sandy, je peux avouer que je suis une droguée de ses mots. L’égalité entre la narration et les dialogues, des phrases accessibles et pleines de sens, Erika est ce que j’appelle un maestro des maux, elle exprime son cœur ; ses croyances, sa perception du monde, une écrivaine donnant toujours à réfléchir. Sincèrement, je lui dis « merci », merci de m’offrir des sourires et des larmes, merci de me donner l’envie de visiter les lieux de ses histoires.

Je suis très heureuse de cette lecture, composée de propos profonds et de sentiments puissants. Inconscients dans leurs souffrances, les personnages expriment des états d’âme par des comportements nocifs, tout en évoluant durant leurs expériences. Sandy est un homme brillant, et spécial dans sa façon d’être, un héros éprouvant une grande sensibilité et énonçant son amour pour ses proches ; je l’aime pour tout un tas de raison. Danny est une femme authentique et vaguement sauvage, prisonnière de Lège-Cap-Ferret et de ses craintes ; je me suis identifiée à elle et sa personnalité s’avère admirable, elle communique une force et une belle indépendance. Ce roman est surtout bouleversant par ses amitiés sincères, grâce aux protagonistes secondaires ; chacun d’entre eux est entier par cet attachement qu’ils ont, les uns pour les autres. L’entrée de la romance s’impose comme étant une coïncidence, nos deux héros se désirent physiquement ; au final, ils deviennent un tandem dans les recherches d’Alysson. Sandy et Danny sont identiques dans leur caractère, ce lien d’alchimie et de connexion, est pour une fois très singulier. Le mystère est présent et les questions trouvent leurs réponses progressivement, dans les détails, les discussions et les agissements. Une écriture poétique, bercée par des traits d’humour ; Erika Boyer symbolise idéalement l’amitié, l’amour et l’abandon. Elle raconte une nouvelle fois une histoire pleine de thématiques, pouvant toucher n’importe qui, brisant les cœurs et sachant adresser des messages importants. De plus, le rythme est sans répit, une histoire d’amour où les moments doux et intenses s’enchaînent. Un coup de cœur pour « En chemin », illustrer toutes mes émotions est assurément épineux ; cette œuvre est tellement bien accomplie, pleinement riche, pour laquelle il faut se laisser porter que même mes mots ne sont pas suffisants pour l’envelopper.

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Je retrouve Mercy, après une longue pause dans cette série. Vampire à sauver, fête surprise, voyage en caravane et monstre dans l’eau ; les bases ne changent pas tout en offrant une nouvelle intrigue. Malheureusement, ce sixième volume est plutôt plat à mon goût, la narration descriptive, avec des informations parfois futiles m’ont souvent perdu dans l’histoire et son rythme. La plume de l’auteure me semble très différente des tomes précédents, néanmoins, après être sortie durant trois ans de cet univers ; je pense et j’espère que cela vient seulement de moi. La trame de « La marque du fleuve » n’est pas mauvaise, au contraire, elle est extraordinaire, impressionnante d’originalité et débordante de mystère. Cependant, le tout est réellement mal exploité, c’est brouillon, avec des chapitres très longs où les renseignements altèrent énormément la cadence et l’action possible. L’ennui peut pointer le bout de son nez dans ce récit, malgré tout l’intérêt de la thématique ; je suis vraiment déçue par cette suite. Je ne me suis pas réapproprié le style, sans être lassée, ce roman est bien plus complexe à apprécier à sa juste valeur ; les détails excessifs peuvent entraîner cette perte totale d’énergie dans le texte.

Mercy Thompson est un Coyote, et elle ne connaît pas tout à fait ses origines. De plus, elle ne s’est jamais véritablement sentie à sa place. Depuis sa rencontre, et sa liaison avec Adam ; l’Alpha de la meute du Bassin de la Columbia, elle n’est plus seule malgré sa différence. Sa personnalité est toujours la même, bienveillante envers le monde, forte devant les épreuves. Je suis toutefois étonnée de certains de ses choix avec ce volume, elle réfléchit aux conséquences et prend des décisions sages. Une femme moderne, qui ne se soumet pas sans se battre. J’admire cette héroïne depuis le début, dans cette suite, elle est plaisante, peut-être un peu trop « parfaite » d’ailleurs. Avec tous les obstacles rencontrés, elle n’est pas méfiante ; c’est un trait de caractère absent et je considère cela comme étant étrange. Mercy n’est plus vraiment surprenante, à force, je me suis habituée à son tempérament. Le seul changement est ses questionnements envers ses racines.

Adam Hauptman est un Alpha, un loup-garou puissant par son autorité. Je l’ai bien aimé dans ce livre-là, il a l’air plus accommodant et capable de laisser sa compagne prendre des décisions. C’est un homme dangereux tout en étant raisonnable dans ses combats, il sait être prudent. Un héros parfait pour un rôle d’Alpha, il est difficile de ne pas s’attacher à lui durant ses moments de souffrance. Sa façon d’appréhender le danger n’est pas infaillible, et, malgré toute la force de son esprit et de son corps, les blessures font mal. Le pire pour ce personnage est sa transformation, sans cesse dans la douleur et très longue. Heureusement, sa moitié est auprès de lui et le protège. C’est le genre d’homme authentique, voulant être « viril » dans certaines circonstances, cependant sa douceur et sa sensibilité le révèlent sous un nouveau jour. Il n’a pas droit à son point de vue dans l’histoire, et je trouve ça un peu regrettable ; j’ai l’envie d’en savoir plus sur lui.

Le suspense est la nuance principale de ce roman, et les révélations s’enchaînent durant tout le récit. Justement, ces informations à profusion peuvent perdre le lecteur, il faut s’accrocher pour absorber les détails et les moindres indications. D’ailleurs, je ne me suis pas vraiment plongée dans l’ouvrage, plusieurs fois, je me suis détachée de la narration surdéveloppée. Pourtant, la mythologie indienne, le monstre de ce sixième tome, les précisions sur les totems, l’histoire au sujet du passé ; sont très originales et particulièrement captivantes. Quoi qu’il en soit, l’ensemble est pour moi, très déplaisant sur la construction et le déroulement ; confus et sans ancrage. La relation entre Mercy et Adam n’a jamais été mise en avant, et en dépit du grand saut dans cette suite et du voyage qu’ils font juste tous les deux ; ce couple reste plutôt mystérieux. La romance est donc présente, mais seulement sur un accompagnement lointain. J’ai goûté aux émotions particulièrement dans le 3ème et 4ème opus. Le cinquième manque déjà de sentiment, alors celui-ci est pire dans cette absence. Je n’ai rien éprouvé, peut-être quelques bouffées de panique, avec les rebondissements ; je perçois ça comme étant insuffisant.

L’écriture de l’auteure me satisfait logiquement, avec « La marque du fleuve », j’ai eu l’impression de lire une autre écrivaine. C’est soit trop riche, soit passablement approfondi. Pour être plus sincère dans mes mots, le style est entièrement désorganisé, imprécis. J’ai ressenti une réelle baisse de régime, déjà « Le grimoire d’argent » possède une intrigue sans étincelles ; donc je ne suis pas très étonnée par cette déconvenue. De plus, Patricia Briggs n’harmonise aucunement la narration et les dialogues, les chapitres sont indéfiniment copieux ; beaucoup de longueurs pour remplir des blancs donnant un effet de naufrage sur le rythme.

En résumé, ce tome part presque aux oubliettes ; je retiens seulement une trame potentiellement passionnante et inédite, entourée par des détails fascinants au premier abord. En vérité, ces richesses sont tellement dans l’excès qu’elles deviennent agaçantes et ennuyantes. J’apprécie encore Mercy et Adam, ce sont deux personnages agréables et parfois on se prend d’affection pour eux. Peut-être que le berceau de la meute absente sur ce livre est une faille, l’entourage de nos héros est clairement la lumière et ils n’apparaissent pas dans cet écrit. Le mystère est plutôt bon, tout comme les nouveautés, dont la bête malfaisante de ce livre. En dehors de ça, les sentiments ne s’éprouvent pas ; néanmoins, c’est propre à chacun. La plume de Patricia Briggs est clairement méconnaissable, la rédaction est souvent désordonnée et les données ne m’ont aucunement atteinte. Bien plus de négatifs que de positif avec cette lecture, j’ai pris du temps pour le finir alors qu’il est plutôt court. J’ai tout de même le désir de continuer mon périple au côté de « Mercy Thompson », avec l’espoir d’être moins frustrée.

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Après un premier tome proche du coup de cœur, je n’ai pas résisté longtemps pour découvrir la suite de cette saga à l’univers très particulier. On retrouve Meg, une prophétesse de sang et les Terra Indigene, des créatures de Namid. Dans « Volée noire » deux intrigues sont présentes, celle sur le Contrôleur et celle sur le groupe Les Humains Avant Tout — HAT. Un volume beaucoup moins consistant offrant pourtant des informations denses, de ce fait, je me suis parfois détachée du récit. Néanmoins, l’ensemble de l’œuvre est addictif ; les rebondissements et révélations s’enchaînent et ne laissent aucun répit. Quelquefois le rythme s’éteint, en cause, des changements de perception réguliers cédant un goût amer ; les scènes passionnantes sont coupées pour soulever des précisions. Cette suite semble plus désorganisée, heureusement, les dialogues permettent d’harmoniser la narration de temps en temps complexe. Anne Bishop délivre un roman vif, sur des notes émotionnelles inattendues en bit-lit et une sphère imaginée atypique. Le tout, accompagné par des personnages attachants, des relations donnant lieu à un fort intérêt et une guerre entre les humains et les Autres, détentrice de messages enrichissants.

L’héroïne, Meg, est toujours pleine de surprises. Elle me fait vivre des sentiments, elle me fascine de plus en plus au fil de l’histoire. Cependant, sur ce tome, je l’ai trouvé absente en comparaison du précédent. Du coup, sa personnalité est moins mise en valeur pour attribuer de la place au caractère des autres personnages du roman. Heureusement, je me suis déjà prise d’affection pour elle dans « Lettres écarlates », c’est une jeune femme étonnante dans sa façon d’être, de penser, de réagir. Elle est une lumière auprès de son entourage, une guide, une liseuse d’avenir et une arme pour changer le monde et les opinions. Meg découvre la vie dans l’Enclos de Lakeside, elle se fait accepter facilement et protéger d’une main de fer. Pourtant, sa puissance ne permet aucun doute, son courage et ses capacités font d’elle une redoutable combattante, de plus elle est très créative et ses visions lui offrent des possibilités infinies. Le danger de la mort rôde autour de cette protagoniste, j’éprouve une peur immense de la perdre ; à chacune de ses nouvelles entailles, elle s’approche fatalement de son dernier souffle. Un suicide par sacrifice, lent et inconnu.

Simon devient dans cette séquence un personnage beaucoup plus important, son côté secret est toutefois toujours d’actualité. Un héros révélateur de sentiment pour les humains, malgré son âme de prédateur. Il est plutôt pudique, et doute de plus en plus de lui-même et de ses devoirs de chef. Ses attitudes paraissent encore disproportionnées, et son incompréhension envers les femmes est plutôt amusante. Un homme-loup, plus proche de l’animal que de l’humain. Pour moi, cet être est un mystère, je suis dans l’impossibilité de le cerner totalement. Peut-être que ses indécisions laissent planer des ombres sur son tempérament, et ne consentent pas à révéler son cœur ou ses émotions. En vérité, Simon sait nous mettre dans tous nos états, c’est le genre d’homme séduisant, protecteur, meneur et réservé envers ce qu’il ressent. Il caresse sans cesse mon attention, sa manière de fonctionner, son besoin d’être flatté, son comportement joueur, son masque énigmatique et son image d’homme invincible voulant des câlins. Il est différent, un peu étrange et je l’apprécie beaucoup pour ces deux raisons ; aussi le fait qu’il soit insaisissable est captivant et provoque un appétit d’en savoir davantage sur ce protagoniste, à part des autres.

Les personnages secondaires ne sont plus tout à fait les mêmes, ici, ce sont plutôt les policiers de Lakeside, Burke et Monty ; ils sont agréables et instinctifs. Ils savent où est leur place, ils sont prêts à aider les Autres en dépit de leur dangerosité et des événements agressifs de la part de leurs semblables. Ils veulent se faire leur propre idée sur les Terra Indigene. Je regrette le départ de Sam, bien évidemment, ce petit garçon fait invariablement partie de l’Enclos, sauf qu’il est mis à l’écart sur ce scénario. J’ai tout particulièrement apprécié Merri Lee, très proche de Meg ; son caractère est doux et sauvage, un beau mélange sur une femme très simple et capable d’apporter un équilibre à l’héroïne. Vlad est un vampire se manifestant fréquemment dans le récit, sa sagesse est une bouffée d’air frais ; sans m’attacher à lui, je le trouve prudent et réfléchi, essentiel pour calmer Simon ou ses alliés.

Sur ce second volume, l’intrigue est moins travaillée, et elle manque aussi d’action. Les recherches et découvertes se positionnent en différence, occasionnant épisodiquement des longueurs. Deux mois après la tempête, Simon et Meg vivent une nuit déconcertante pour eux et ils vont se questionner sur leur relation pendant plusieurs jours. Ce duo titille de plus en plus ma curiosité, étant hors du commun dans ce genre. Une amitié très ambiguë, entre réticence et bien-être mutuel ; ils se sentent sereins ensemble, dans la compagnie de l’un et de l’autre. Seulement, des barrières notables condamnent en grande partie un rapprochement, malgré les sentiments qu’ils éprouvent chacun de leur côté en silence. On est assidûment et assurément dans un univers inédit, entre fantastique, fantasy, thriller et supposément romance paranormale. Le cœur de l’histoire est original, très étudié sur les éléments et le déroulement des trames. Le mystère se fait intense, sur beaucoup d’aspects, dont le lien entre nos deux héros principaux, le futur de Meg, sur le Contrôleur et les institutions des Prophétesses de sang, sur les drogues et leurs effets et enfin sur la guerre latente entre les Autres et les humains voulant conquérir le monde. De plus, les révélations s’introduisent au bon moment, dans les bons contextes et ne cessent d’approfondir le suspense. Les émotions envoûtent entièrement, elles se composent avec harmonie au récit, et rajoutent un pouvoir ; celui de plonger le lecteur ailleurs, de l’emporter facilement. À la fin de ce tome, j’éprouve distinctement de la peur, de l’inquiétude pour Meg et énormément d’espoir pour tous les personnages. Je ressens l’amitié indéfectible entre eux, les oscillations de chacun et les préoccupations variées. Les péripéties ne se succèdent pas, elles se déversent sur un même accord et malgré le peu d’animation, je me suis perdue dans mille et un éblouissements.

L’écriture de l’auteure est dynamique, avec les alternatives se modifiant inlassablement ; ces changements de points de vue sont nécessaires ; or, ils fournissent des censures freinant l’enrichissement sur certains passages. Sur ce volume, le rythme est légèrement entrecoupé et peut à l’évidence gêner l’incursion dans ce monde déjà élaboré. Anne Bishop n’est pas sans restes dans les détails, et, malgré des confusions, son talent pour développer les paysages, les personnages, et les incidents ne fait aucun doute. Le style est à la troisième personne du singulier, sa rédaction est innovante ; en effet, elle retransmet des sentiments par le biais de sa narration omnisciente. Anne Bishop est remarquable dans son imagination et ses aptitudes à faire vivre ses créations aux lecteurs, une artiste des mots se différenciant par une écriture raffinée dans le genre bit-lit.

Un deuxième tome ayant une diminution dans le nombre de pages, toutefois, les renseignements ne faiblissent pas. « Volée noire » est très légèrement en dessous du précédent ouvrage de la saga, impliquant moins de rebondissements et des perspectives excessivement diverses. Néanmoins, je suis éloignée de la déception, c’est une continuation à « Lettres écarlates » parfaitement sensée, où les personnages commencent à prendre des décisions fortes et montrent leur autorité. Meg marque mon esprit, en dépit de la négligence envers elle ; son caractère s’aiguise. Une héroïne admirable, elle est très naturelle et sait être catégorique dans ses choix et ses paroles, elle mène sa barque idéalement et librement. En différence, Simon est bien plus existant dans cette suite, valorisé par ses pensées et ses sentiments ; en tant que leader de l’Enclos et sa nature de loup, difficile de se confier sur ses propres réflexions. Il est amusant, charmant et troublant, éventuellement j’ai souffert pour lui et ses hésitations. La relation entre ses deux êtres est forcément le point fort, délivrant une singularité et des frémissements. Une intrigue mêlant surnaturel, politique et conflit, sur des vagues émotionnelles. L’originalité escorte le suspense, les éclaircissements s’avèrent plus nombreux en comparaison du premier, et la conception de Anne Bishop est sans précédente. Le dénouement est concluant, satisfaisant ; une bataille sans embûches, je me sens juste sur ma faim. Une plume soignée, malgré tout, l’auteure est plus concise et irrégulière dans le tempo. Je devine encore des éclats et émerveillements avec « Meg Corbyn », les prochains volets vont sûrement me révéler de l’inattendu. Je visionne une modernité frénétique dans cette saga.

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Cinquième et dernier tome de la saga « Les étoiles de Noss Head », dans cette seconde partie ; après une fin du quatrième volume où le suspense est insoutenable, le rythme reprend de plus belle. C’est, à mon avis, le meilleur opus de la série ; plusieurs heures se sont écoulées depuis que j’ai fermé ce livre et j’en suis encore toute retournée. La gorge totalement nouée durant les cent dernières pages, j’ai vécu ce dénouement dans une bulle émotionnelle intense. En effet, je viens de dire au revoir à Hannah, Leith, Darius, Grigore et tous les autres personnages extraordinaires que j’ai rencontrés au fil des livres de cette saga. C’est un peu douloureux tout en étant très satisfaisant ; enfin, depuis cinq années, la boucle est bouclée. Heureusement, Sophie Jomain est généreuse, et laisse un dernier ouvrage très abouti, avec plus de 500 pages. Je le signale, cette suite se dévore ; prenante dans ses rebondissements, émotions, révélations, développements. « Origines, Partie 2 » est tout simplement puissant, vivifiant et horrible ; entre fantastique et romance, l’absence de souvenir de Leith, l’incompréhension d’Hannah, les sentiments de notre beau vampire Grigore, la guerre angoissante prête à exploser à tout moment ; je suis à une étincelle, une larme du coup de cœur.

Hannah se bat encore, contre son âme sœur cette fois ; elle doit lui prouver qu’ils sont liés. Une héroïne qui ne doute plus comme dans les volumes précédents, elle est plus forte, capable de braver des montagnes pour les siens. Elle ressent tout, et voit la lumière de la mort ; cette jeune femme est spéciale tout en étant simple dans sa façon d’être. Depuis le troisième volume, je m’attache de plus en plus à elle, et d’une certaine manière, elle va me manquer. Sa solidité, ses valeurs humaines m’ont marqué ; toutefois, ses sentiments envers un autre personnage ne sont pas sincères, et donc, Hannah n’est pas honnête avec elle-même. C’est vraiment cette inclinaison, son cœur et son âme qui ne sont pas irrémédiablement en accord, qui peuvent gêner dans le suivi de cette protagoniste. Par bonheur, elle sait prendre des décisions, et j’admire les choix qu’elle fait, en posant les pour et les contres ; en sachant où est sa place. De par son naturel, Hannah est fascinante ; ses états d’esprit embaument le roman d’une belle énergie, à la fois anxiogène et positive.

Pour ce cinquième tome, Leith est de retour avec une personnalité quelque peu différente. De ce fait, je ne sais pas quoi penser de lui cette fois ; ses réactions sont instinctives, néanmoins, il pense être quelqu’un d’autre et ne veux écouter personne. Son côté têtu m’est sorti légèrement par les yeux, or, ses croyances sont compréhensibles après les expériences qu’il a vécues. Au fil du livre, on découvre ses changements sur son oubli de lui-même, ses incertitudes silencieuses et inavouées ; son besoin profond de considérer qu’il est, ce qu’il dit être. L’ancien Leith me laisse un manque dans cette histoire, principalement au début où il est souvent indifférent, presque cinglant au moment de ses répliques. Et puis, sur son abnégation, je l’ai trouvé courageux ; entièrement vrai et d’une fragilité toute neuve. Je me suis prise d’affection pour cette renaissance, un jeune homme à la fois nouveau et égal à son caractère antérieur. En vérité, sa transformation est la plus cruelle que je rencontre dans le monde littéraire, un peu douce-amère sur l’ensemble de l’œuvre.

Je me suis sentie terrassé par ce livre, autant dans les sentiments que dans les péripéties. C’est une seconde partie, alors, on démarre avec la fin du quatrième volume, le récit est sans aucun répit et riche en événements. Les surprises prennent au cœur, dont les morts et autres malheurs, les frissons s’enchaînent brûlants et glaciaux de dureté. J’estime que cette suite possède deux intrigues, une sur Leith et son effacement, une sur la guerre entre nos personnages bien-aimés et les Strigoii. La bataille se joue indubitablement proche de la mort, le suspense sur le dénouement de cet affrontement est absolu, en lisant, j’ai retenu plusieurs fois ma respiration. Le scénario est à la hauteur de mes attentes, la plupart des protagonistes secondaires sont développés à la perfection et sont essentiels au bon déroulement du texte. Grigore, le vampire au cœur d’or, prêt à être malheureux pour donner du bonheur ; Christy, la sorcière apparaissant dans le tome précédent, douce, autoritaire, sage et pleine de ressources ; et Jeremiah, le père de Leith, parfois opiniâtre et de temps en temps d’une retenue éclairée. Je ne vais pas décrire chaque être de ce roman, en revanche, ils m’ont tous enchanté. Assurément, ce deuxième volet est violent dans les émotions, elles sont épisodiquement insupportables à ressentir ; les nerfs sont mis à rude épreuve.

L’auteure offre un ultime tome exceptionnel, marqué par des descriptions et une orchestration des scènes toute en prouesse. Les mots sont choisis et recherchés pour faire vibrer le lecteur, Sophie Jomain exprime dans cette œuvre la peur, la colère, la tristesse, l’amour et la joie ; c’est une boîte à sentiment. Une plume spontanée accompagnée par des détails, fluide et harmonieuse, les dialogues se synchronisent parfaitement avec la narration. J’apprécie sincèrement cette écriture, Sophie Jomain raconte une histoire fantastique avec du cœur ; l’évolution sur les personnages et son style s’ajustent au fil des livres de la saga.

La conclusion de cette série est difficile, c’est le moment de dire adieu aux personnages et à cet univers jeunesse, fantastique et romance. Pour être honnête, j’ai appris à aimer « Les étoiles de Noss Head » au cours des volumes, toujours plus de retournements de situation, les étonnements se succèdent les uns sur les autres malgré des moments typiques, des batailles et plus précisément des trames bien pensées, des sentiments à ressentir et une écriture de moins en moins jeunesse à partir du troisième livre. « Origines » sonne comme une fin idéale, les combats sont percutants, cependant, ils peuvent paraître précipités. Les relations entre les personnages sont familiales et amicales, avec la sensation d’une sincérité accrue et l’impression qu’ils font vraiment partie de notre entourage. Le suspense tient la route, sur plusieurs passages, les informations et les aventures sont inattendues pour ma part. Je suis joyeuse et triste de boucler cette saga, les héros vont me rester en mémoire et me manquer, l’univers en lui-même est attirant et addictif sans être totalement original. Enfin, je compte retrouver évidemment la plume de Sophie Jomain, alors c’est juste un « À bientôt », surtout après des émotions retransmissent et touchantes du cœur à l’âme. Un premier volet tout juste satisfaisant et un cinquième opus à la limite du coup de foudre.

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date : 16-02-2022
Je suis encore une fois sous le charme avec cette saga, bien évidemment, et, malgré toute ma curiosité à propos de Mal, cette suite n’est pas à la hauteur du précédent. En effet, les émotions sont moindres dans « Play », l’humour prenant énormément le dessus sur les sentiments bouleversants et peut-être attendus. Je ne regrette pas les dialogues, complètement abracadabrants, ils sont drôles au point de faire sourire jusqu’aux oreilles. C’est un aspect plutôt rare dans une romance New-Adult, apportant une originalité impressionnante dans un genre actuellement commun. L’aventure avec les Stage Dive continue, cette fois, avec Mal et sa rencontre avec Anna, deux personnages hauts en couleur. Une histoire d’amour pleine de vie et de bonne humeur, cependant, l’intrigue n’est pas révélatrice et débordante de rebondissement. Heureusement, la plume de Kylie Scott est très rythmée, et les pages défilent sur des scènes et des discussions épiques. L’ensemble de cette œuvre est clairement inqualifiable, le récit est amusant tout comme les héros, l’écriture communique une énergie libératrice ; les accents négatifs se situent principalement dans les émotions en dehors de la joie, et fatalement, le suspense.

L’héroïne, Anna, est la narratrice du livre. Elle se retrouve dans une situation misérable, sa colocataire et amie est partie en lui laissant un appartement presque vide et des loyers impayés. Elle se sent, trahie, sans pour autant s’abattre sur son sort. Une femme gardant le sourire en toute circonstance, jusqu’à se mentir à elle-même. D’une fraîcheur ravissante, Anna a les pieds sur terre, au point de se mettre en furie contre le batteur sur lequel elle fantasme depuis son adolescence. Toutefois, elle manque parfois de caractère, acceptant tout et n’importe quoi, sans, réellement, réfléchir aux conséquences. Bien sûr, elle est généreuse et prête à aider ses prochains, un peu naïve sur les bords. Elle sait, au fil du roman, poser des limites ; je me sens presque soulagée pour elle. J’ai bien aimé cette jeune femme, sa gentillesse, ses espoirs envers l’amour et son futur, ses réparties d’une justesse adéquate et surprenante. Cette protagoniste est légèrement à part et parallèlement, plutôt familière ; dans le sens « humaine » et « imparfaite ». Pourtant, je n’ai pas éprouvé d’attachement pour elle.

Mal est le batteur des Stage Dive, dans le premier volume je me suis intéressée à ce personnage de loin, le trouvant intrigant et curieux. Je confirme amplement mon attrait pour lui, cet homme est vraiment captivant dans sa personnalité. Plusieurs fois, je me suis posé des questions à son propos, son esprit est d’une imagination impensable, ses paroles se déversent avec tellement de naturel et d’abandon. Certes, Mal, n’est pas souvent sérieux et son aise est inconsciemment sans-gêne, cultivant son charme du début à la fin. Il est irrésistible, son côté enfantin le distingue sensiblement. Ses mystères offrent une nuance plus sombre de lui, dans ses moments, où il se renferme et vole vers la fuite ; l’envie de le prendre dans mes bras s’impose comme une évidence. Sans détour, ce protagoniste est attachant, sa mentalité donne un peu du fil à retordre ; de temps en temps impossible à cerner. Mal, cache sa peine insaisissable durant ses innombrables traits d’esprit, hors du commun. En attendant, sur certaines circonstances, il est insupportable au point de vouloir lui donner des réprimandes comme à un petit garçon.

Cette histoire d’amour commence dans une soirée, Mal et Anna entrent en contact ; et, celui-ci est déjà étonnant. Ils vont se taquiner, se mettre sur les nerfs et se dire des vérités. La relation qu’ils vont entretenir est au départ un jeu de rôle, sans aucun sentiment. Toutefois, l’attraction est de plus en plus forte à chaque instant qu’ils passent l’un avec l’autre. Ce couple est tordant de rire, Mal est facile à vivre tout comme Anna, cependant, ils vont enchaîner les passages cocasses. Entre un homme impossible à suivre dans ses délires et une femme supportant le pire, j’ai vécu des instants intenses. Néanmoins, les émotions ne sont pas vraiment harmonieuses, en dehors d’installer de la gaieté ; je n’ai pas éprouvé de sentiments marquant le cœur ou l’âme. Le récit en lui-même n’est certainement pas inédit, l’idée du « Je te paye et tu joues ma copine » est loin d’être moderne sur ce genre. En revanche, on perçoit de l’originalité dans l’humour, en dépit des sujets hors romance penchant vers une simplicité révoltante.

Le style de Kylie Scott est déjà bien élaboré, fusionnant comédie et romance, cette auteure révèle des accords familiers. Une plume ouverte, très naturelle, favorisant une lecture fluide, cependant, les plaisanteries peuvent parfois faillir de sens, me donnant souvent l’impression de me perdre dans les échanges entre les personnages. Kylie Scott expose seulement les développements requis, et ne s’embarrasse pas de détails inutiles ; son écriture est donc réduite au minimum, et met en avant sa touche comique et délurée. À la différence des autres romances, cette écrivaine sème un seul point de vue ; celui d’Anna. Négligeant à coup sûr les pensées de Mal, sa perception inexistante fait défaut.

Pour conclure avec ce second volume de « Stage Dive », le plaisir est entièrement présent, rire pendant une lecture est extrêmement rare pour ma part. Pourtant, ce roman au côté de Mal et Anna n’est pas digne de « Rock », le précédent possède bien plus de sentiment et d’authenticité. Ici, réellement, les traits d’humour prennent énormément de place, et enchaînent l’histoire vers la comédie. Mal est un personnage étrange, sa personnalité n’est véritablement pas courante et occasionne cette singularité inattendue ; il est fascinant et adorable dans sa manière d’être. Au sujet d’Anna, je me suis sentie proche d’elle ; toujours est-il qu’elle est vaguement quelconque sur le contenu de l’œuvre, elle apporte une bonté et des utopies attendrissantes. Tous les deux, ils forment un tandem divertissant, très humanisé ; la passion entre eux est un méli-mélo de sauvagerie et de douceur. Alors, sincèrement, le suspense est enlisé ; il n’y a pas de révélations considérables avant la fin du roman, dans tous les cas, aucune surprise sur les confessions. Kylie Scott trace le portrait d’un couple invraisemblable, sa plume est dynamique et pleine de chaleur. Loin d’être une romance révolutionnaire, « Play » est particulier selon divers angles. Un ouvrage à croquer tout naturellement à pleine dent.

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« Broken » est la suite de « Strong », après Trent et Harper, je rencontre Drea et Cujo. Les débuts avec ce roman m’ont paru difficiles, très loin de l’histoire du premier volume de « Sous ta peau ». Je me sens plus éloignée de ce récit, moins emportée ; cependant, après quelques chapitres, l’intrigue est prenante tout comme la romance. Pour être tout à fait honnête, cette œuvre est à la hauteur du précédent, avec des hauts et des bas. Dans ce tome, les émotions semblent plus libérées en comparaison, par contre, le suspense laisse à désirer. Un scénario intéressant, mélangeant histoire d’amour et pseudothriller ; malheureusement, le grand mystère se dévoile à nous très rapidement. Je suis mitigée sur la plume de l’auteure, entre un commencement où l’écriture est lourde, un peu brouillonne, et, une deuxième partie où Scarlett Cole relate des mots plus profonds et naturels. Un univers entièrement New-Adult accompagné par cette marque d’enquête policière, apportant cette différence agréable et à même de captiver.

Drea est une héroïne jonglant entre son travail au café, les préparatifs du mariage de sa meilleure amie, et sa mère gravement malade. Elle est épuisée et des événements se déroulent sous ses yeux, la poussant à prendre encore plus sur ses épaules. Certes, elle est forte, courageuse ; toutefois, elle est incapable de demander de l’aide et sa fatigue émotionnelle et physique s’empire sans aucun étonnement. Je me suis prise d’affection pour cette femme petit à petit, elle s’efforce de faire au mieux et peu de personnes lui témoignent de la reconnaissance ; c’est démotivant et, pourtant, Drea ne cesse d’être là et de faire plaisir aux autres. Elle s’est oubliée elle-même, ne pensant plus réellement à son bonheur. Son évolution est visible au fil des pages, son grand cœur reste le même. Et même si son indépendance ne faiblit pas, sa personnalité s’ouvre sur des confidences et de la confiance. Une protagoniste entourée par une grande « famille », et en connaissant ses difficultés ils sont prêts à la soutenir à n’importe quel prix. Elle est capable de dépasser ses limites et de mener des combats, une femme d’aujourd’hui et sa générosité est indéniable.

Cujo ou Brody est un personnage masculin plutôt simple, il tient la boutique de tatouage « Second Circle » avec son meilleur ami ; Trent. À l’âge de huit ans, sa mère l’abandonne ; se retrouvant seul avec ses frères et son père dans un sentiment d’incompréhension. Il construit sa vie, après des épreuves douloureuses et mettant en péril son avenir personnel. Alors, Cujo, prends la décision de ne jamais entamer une relation sérieuse avec une femme, ne voulant pas être rejeté une nouvelle fois. C’est un héros légèrement pudique sur ses sentiments, tout en étant très romantique et doux ; ses cicatrices le rendent humain et accessible. Ses non-dits ne sont pas forcément un grand mystère, sa sensibilité n’est pas surprenante ; Cujo est un homme ouvert et résolu à être heureux. Son humour est chaleureux, un trait de caractère très charmant sur lui ; comme sa sagesse et son intelligence. Il est très attachant, sur sa façon d’être et de réagir ; ce n’est pas quelqu’un de rancunier en dépit des impacts sur son cœur. De plus, il essaye de s’améliorer sur sa présence au côté de ses prochains ; sa métamorphose se fait moins ressentir sur l’histoire. Du fait de la beauté de son caractère déjà mise en valeur à son entrée.

Cette histoire est prévisible, autant sur la relation entre Drea et Cujo que sur l’intrigue à suspense. Pourtant, certains aspects du synopsis sont étonnants, sur le déroulement et les changements des personnages. La romance est peut-être plus commune que dans « Strong », néanmoins, elle demeure très agréable à suivre. Les opposés s’attirent, avec nos deux héros ; cela se confirme. Ensemble, ils forment une équipe, et, malgré leurs désaccords, la connexion est puissante entre eux. La deuxième intrigue, celle sur les recherches après la fuite d’une femme où Drea est une témoin et une victime, n’est pas forcément intéressante au commencement ; plus les chapitres avancent et davantage de rebondissements se déplient. Donc, au fur et à mesure de la lecture, une pointe de passion se constate, sans pour autant être au comble du mystère. Les émotions ne m’ont pas atteint sur la première centaine de pages, par la suite, elles deviennent touchantes. Parfois, elles sont un peu trop douces pour le style, regrettable pour cette romance, où le potentiel des sentiments peut, couper le souffle.

Une écriture à la fois complexe et naturelle sur ce deuxième tome, la nuance des informations sur la trame des investigations n’est pas toujours précise. En effet, cette partie-là est souvent désordonnée, le manque de clarté sur l’amorce du récit est gênant. Scarlett Cole rédige une romance belle et vaguement originale, avec des mots d’une part spontanés et de l’autre théâtraux. Encore une fois, la narration externe ne s’accorde pas fluidement aux émotions, laissant un texte de temps en temps terne. L’auteure s’exprime à la troisième personne du singulier tout en changeant les perceptions, parallèlement enrichissantes et désorientantes.

Certes, j’ai passé un très bon moment avec Drea et Cujo, deux protagonistes un peu inhabituels et pourtant déjà vus ; individuellement, ils sont attachants, ils ressemblent tellement à tout individu sur terre qu’ils apportent cette authenticité involontairement. En couple, ils introduisent réellement une symbiose, les différences entre eux les rapprochent comme jamais. Les scènes sensuelles ne font pas défaut, elles délivrent des émotions sans imposer de vulgarité. Toutefois, le peu de négatif dans ce roman me laisse sur un goût d’insatisfaction ; comme l’essai avec le suspense qui ne produit pas l’effet escompté, la plume de l’écrivaine de temps en temps pesante ou les développements approximatifs. « Broken » est une romance où les pages se tournent avec facilité, rapidement ; le rythme est tenu en comparaison du mystère et de la régularité sur le style d’écriture. Clairement, le négatif du premier volume est positif dans celui-ci, et vice-versa avec le positif du roman précédent constituant du négatif sur cette suite contenant un couple distinct. Un livre pour se faire plaisir, s’évader tout en restant sur terre ; partiellement sincère et inconstant.

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De la première page, jusqu’à la dernière, ma note sur ce livre m’était inconnue. Cette lecture m’a mise dans tous mes états, entre agacement et addiction ; d’une part, j’ai dévoré l’histoire et, de l’autre, j’ai eu envie de la passer aux oubliettes. Un roman d’amour où les personnages sont jeunes, mentalement, et pourtant avec un vécu difficile. Sandre et Joshua semblent tous les deux dans une impasse, ils ne savent pas comment s’en sortir. Il y a énormément de colère dans cette œuvre, pour cette raison, je me sens mitigée envers ce premier volume ; toutefois, la fin laisse un suspense insoutenable et engendre une curiosité sur la suite de cette trilogie. La base du récit est plutôt originale, pour une fois, le protagoniste masculin est vierge ; pour une romance, ce n’est clairement pas habituel, ce choix-là ; décision rafraichissante de la part de l’auteure. La plume de Jane Devreaux est familière, pourtant toutes en description ; de plus, elle alterne avec les deux points de vue de manière à apporter des sentiments.

Sandre, une héroïne pleinement surprenante et hors de contrôle. Sa rébellion en dehors de chez elle donne des sueurs froides, ses crises de colère sont exagérées. Une héroïne avec un caractère fort, et de temps en temps choquant ; je me sens tirailler à son sujet. Sa personnalité est simultanément irritante, passionnante, profondément mystérieuse et revêche pour se dévoiler. Ce n’est pas possible de se refléter en elle, Sandre est incomparable. Ses agissements et ses réactions, sa façon de se comporter peuvent déplaire totalement ; au début, je suis passée par énormément de contrariété avec cette jeune adolescente. Et puis, ses émotions, en dehors de l’attirance physique pour un garçon, prennent plus d’importance au fil de l’histoire. Ses ressentiments ont du sens, ils font très mal au cœur ; pourtant, Sandre se bat et en dehors de ses mauvais choix, ses capacités d’autonomie et sa détermination pour s’instruire au lycée font d’elle une fille détenant de la ressource.

Le héros de ce roman n’est pas commun, Joshua Anderson est en couple depuis quelques années avec la même fille. Ce jeune homme est légèrement complexé par sa virginité, et principalement par ses hormones en feu. À son âge, c’est rationnel, malheureusement sa copine est fidèle à sa religion et ne souhaite pas découvrir l’amour physique avec son amoureux. Pour un peu, j’ai ressenti de la pitié pour Josh ; un garçon mené par le bout du nez des femmes, dont sa mère, Marcy et Sandre ; il n’est aucunement protégé, je l’imagine même traumatisé. De plus, il fait des cauchemars et se culpabilise envers le passé ; sa sensibilité d’adolescent est touchante, tout comme son besoin de sexualité. Un personnage attachant, et quelquefois imbécile dans ses décisions et ses pensées internes. Le pire étant de suivre ses souhaits, ne sachant pas ce qu’il désire réellement. Clairement, Josh est perdu et, comment lui en tenir rigueur alors qu’il n’est qu’un jeune de dix-sept ans ? Au bonheur, sur la fin, son esprit lui souffle la bonne voie et promet encore bien des péripéties.

Alors, maintenant, j’aborde le plus épineux ; l’intrigue et sa construction. Les développements du début sont concernés, tout comme la narration grossière et très spontanée. Impatiente de constater le premier face-à-face entre nos deux personnages, l’entrée en matière est sans grand intérêt. Le couple de Sandre et Josh est intense, intéressant et complexe ; ils se voient l’un dans l’autre. Ils s’ignorent jusqu’au moment où ils doivent réaliser un devoir ensemble, à partir de cet instant, tout est bouleversé. Autant de points les opposent et les rassemblent, et, leur relation explose en des milliers d’étincelles. Une histoire d’amour où des aspects paraissent inédits et des clichés s’installent durement, pouvant déranger ; dont le triangle amoureux. En vérité, je suis relativement étonnée par ce roman, des sujets comme la découverte de la sexualité, de la fidélité et de l’abandon parental. Sur le fond, le récit se base généreusement sur les scènes sensuelles, et le dénouement de ce premier tome est pour ainsi dire ; inattendu. En l’occurrence, « Indomptable Sandre » exprime des émotions, peut-être justement à l’excès et sur des façons négatives ; entre la colère de l’un et la frustration de l’autre, je me suis sentie emportée dans un tourbillon de frénésie.

Justement, le style de Jane Devreaux est différent, sans aucune réserve. Elle laisse réellement ses tripes et son âme dans cet ouvrage. Une écriture laissant à désirer, les vulgarités oppressent l’authenticité de l’histoire ; toutefois, sur la durée, le ton est rythmé et parfaitement régulier. Jane Devreaux relaie les deux perspectives, celle de Sandre et de Josh, une belle façon d’éviter un déplaisir total pour l’un ou l’autre. Malgré son vocabulaire insolent, l’auteure communique un équilibre entre les détails de fond et les sentiments intérieurs ; d’une part, sa plume se dévore et distinctement elle est repoussante.

Globalement, cette lecture est déstabilisante ; une romance mélangeant caricature et originalité, caractère et caresse. Des héros imprévisibles et incontrôlables ; Sandre est assurément Indomptable, habituée à la solitude, elle se ferme entièrement au monde extérieur. Avoir des amis, un petit-copain et faire la fête comme tous les jeunes de son âge ne sont plus pour elle. C’est le genre de fille nous retournant le cerveau, se cachant derrière des habits difformes et une agressivité à toutes épreuves. Josh est plus doux, sans être honnête avec lui-même et les autres également ; néanmoins, j’ai la sensation d’en savoir moins à son propos. Seulement, son absence d’intimité est frappante, et j’ai cerné cette nécessité pour lui. La connexion qu’ils entretiennent ensemble est déroutante, dans les instants charnels ils forment une seule et même entité. Et, en public, ils font abstraction de tout ce qu’ils vivent en secret. Ils résonnent, et se complètent mutuellement. Après la fin de ce premier volume, ma seule idée est de poursuivre cette trilogie sans tarder, le suspense est impressionnant en dépit de la romance. Le triangle amoureux est indispensable à l’intrigue, ce sont les nœuds de Joshua, ses doutes et questionnements ; toujours est-il que les tournures ne sont pas de bons goûts. Enfin, l’écriture de Jane Devreaux est généreuse, sur quelques mots faisant naître de la torture et provoquant une addiction. Un livre ouvert d’esprit, sûrement sans-gêne ; où la passion, la colère s’éprouvent facilement.

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L’univers des dragons est toujours dans l’inédit pour moi, peu de roman et principalement de bit-lit, utilisent ces créatures comme thème. Généralement, ce sont des vampires, loups-garous ou métamorphes ; pourtant le monde des dragons-humains est intéressant et très vivant. En effet, les combats et attaquent qu’ils mènent fréquemment se déroule dans les airs, avec différents pouvoirs. C’est toujours passionnant à suivre ce style d’action, où le répit n’est pas accordé. L’ambiance des Nightfury est fascinante, leur façon d’être et de vivre, le lien à l’égard des femmes grâce au Méridien ; encore une fois, l’histoire m’a embarqué au-delà des possibles. La romance est toujours une base dans cette saga, toutefois, dans « Furie de désir », elle est plus lente et la relation n’est pas tout à fait acquise dès le début. Wick et Jamison Jordan ne sont pas confiants pour construire une intimité, sauf que la magie est plus forte que le passé. Sous le charme de ce tome, je le juge à la hauteur du premier et du second, où la trame principale ; la guerre face aux Razorbacks est de nouveau harmonisée avec l’histoire d’amour.

Wick est un dragon sauvage, sur la réserve dans les conversations. Son besoin de calme, de tranquillité est touchant, tout comme son passé cruel. Je me suis prise d’affection pour ce héros respirant dans la honte. Ses pouvoirs ne sont pas extraordinaires, plutôt simples sur le fond et en différence de ses compagnons. Toutefois, je préfère ce style d’homme, avec énormément de cicatrices et de sentiment à donner, et moins d’aptitudes magiques. Wick paraît tellement humain dans ses émotions, déroutant dans sa personnalité et ses réactions. Certains passages avec lui peuvent prendre au cœur, j’ai ressenti plusieurs fois des sensations coup de poing ; ses doutes, ses erreurs, sa culpabilité, son besoin de combattre et sa douceur cachée. Certes, il perçoit ses faiblesses et sa sensibilité, sauf qu’il se voit dévastateur et sans possibilités de réellement aimer. Il est plutôt respectable et honnête, malgré ses secrets envers les siens ; son jardin secret est difficile et il ne souhaite recevoir aucune pitié. Wick est fort, sur ses gardes pendant les combats, et fragile sur son passé et son intimité.

J.J. Solares n’est pas simplement une femme de forte énergie, il se trouve qu’elle est aussi la sœur de Tania ; l’héroïne du troisième tome de la saga. Blessée à l’hôpital, après des années en prison ; injustement jugée. Elle n’est pas entre la vie et la mort, cependant, elle est poursuivie par un homme lui souhaitant du mal. Peut-être même, de la tuer. Jamison choisit de prier, réclamant un miracle ; drôle et attachante, je me suis laissée porter par sa bonne humeur et son courage. Elle ne recule devant rien, malgré toutes ses anciennes douleurs. Néanmoins, je me sens légèrement déçue par J. J., relativement sur la touche pendant l’histoire, elle semble parfois oubliée et peu développée sur sa nature. Il manque l’étincelle sur cette protagoniste, des informations sur ses émotions et sentiments ; toujours pleine d’énergie, cela ne peint pas véritablement une humaine. J’essaye de penser positivement à son sujet ; ses épreuves l’ont sûrement et clairement endurci. Une héroïne naturelle, intelligente ; sachant être un baume et une égale d’un seul homme.

L’intrigue reprend son cours avec la guerre des Razorbacks, et, en prime, sur Rodin et ses trafics. En comparaison du volume précédent, l’action dépasse largement la romance ; redonnant du souffle à la série. Sur le conflit entre les deux clans, le mystère est entièrement présent ; impossible d’imaginer une fin quelconque. Le scénario traîne inconsciemment sur la longueur, et cède autant d’incertitudes qu’au début. L’univers des dragons est une première pour moi, en dehors de cette saga, je suis essentiellement habituée aux vampires et loups-garous ; automatiquement, cela me paraît donc original. L’histoire en elle-même ne l’est pas totalement, je rencontre le même registre sur « La confrérie de la dague noire ». L’histoire d’amour entre Wick et Jamison est fascinante, étant très peu mise en valeur ; j’ai discerné les sentiments entre eux et le lien magique qu’ils ont créé. Ils forment un couple puissant, seulement la relation est élémentaire et n’est pas forcément cohérente sur les émotions. Un récit surprenant sur sa reprise du fil conducteur envers la croisade des dragons, ses batailles révélatrices de pouvoir et sur le peu de scène sensuelle. En revanche, la romance tombe sous le sens dès le départ, indépendamment des blessures psychiques de nos deux héros.

L’auteure ne s’embarrasse pas de futilité dans ce tome, sa plume est spontanée et vive. Malgré tout, le rythme ne tient pas intégralement sur l’ouvrage. En effet, les changements de perspective peuvent donner du fil à retordre. Pourtant, cela est capital pour l’intrigue ; mais les chapitres se terminent souvent sur une note brutale et commencent généralement avec une autre vision en laissant la partie d’avant négligée. L’écriture de Coreene Callahan est belle, partageant avec honneur imagination et émotion ; le vocabulaire est de temps en temps vulgaire, loin d’être étrange pour du bit-lit.

Le désir entre Wick et Jamison se détecte de but en blanc pendant leur rencontre, néanmoins, celui-ci ne s’armure pas sur toute l’histoire. La relation s’impose d’elle-même après la moitié du roman, et garde de la distance face à l’intrigue de base. Cette romance est prévisible, et elle n’est pas entièrement en accord avec le passé des personnages. Wick est un homme redoutable dans les attaques ; or, auprès des femmes il est désarmé. Un héros avec une histoire derrière lui, ancrée à même sa peau ; je l’ai chéri pour sa tendresse inconnue de lui-même. J.J. Solares est une héroïne passionnante envers son vécu, malheureusement, elle n’est pas messagère de sentiment ; c’est une femme déterminée, noyée dans un nuage de remords. Le synopsis est sur la même longueur d’onde des volumes précédents, la guerre entre Nightfury et Razorbacks fait toujours rage. Je me sens peut-être lassée, impression d’une intrigue faisant du sur place. Le suspense est équilibré, des moments semblent inattendus et des aspects traditionnels, sans étonnement. Heureuse de suivre ce monde dragon-humain, en quelque sorte singulier, pour ma part. La plume de Coreene Callahan offre du dynamisme tout en abîmant l’harmonie, un style lui appartenant sans aucun doute ; une auteure livrant des scènes d’affrontement exceptionnelles, et allégeant les passages charnels. J’ai éprouvé quelques émotions à travers ma lecture, elles s’avèrent saisissantes ; grâce aux plaies anciennes et en souvenir de Wick et Jamison.

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Il m’est difficile de parler de cette lecture, je ne sais comment la décrire. Autant, je l’ai beaucoup aimée et, autant, je l’ai trouvée parfois trop légère. En effet, l’humour se présente souvent dans cette histoire, principalement dans les passages entre l’héroïne et sa meilleure amie. Dans cette œuvre, l’étincelle des émotions manque cruellement ; j’ai senti des sentiments, sauf qu’ils sont éphémères et passagers. Ils ne restent pas réellement à l’esprit ou dans le cœur, en cause, les traits d’esprit les coupant abruptement. J’ai passé un très bon moment dans l’ensemble, avec des pages rapides et faciles à lire, sur des actions et des pensées florissantes. La vie d’une femme d’une trentaine d’années est à l’honneur, avec ses questionnements sur son père et des doutes envers l’amour. C’est un contemporain, ouvert sur une note de romance et une quête initiatique ; à la fois passionnant et simpliste sur le ton. Cependant, le récit n’est clairement pas superficiel, beaucoup de sincérité et d’éléments fidèles à l’existence.

À trente-quatre ans Bérénice ne sait plus ce qu’elle veut et surtout comment évoluer dans sa vie. Son travail d’écriture est au point mort, rédiger des histoires d’amour se transforme en questionnement sur elle-même. Cette femme n’est jamais tombée amoureuse, et je suis persuadée que cela est possible ; de ne pas avoir rencontré la personne qui nous fait battre le cœur. Cependant, soyons honnêtes, depuis la fin de son adolescence, elle s’est amourachée d’un jeune homme et depuis elle est dans l’impossibilité de l’oublier réellement. L’héroïne stagne dans sa vie, elle ne souhaite plus de cette existence sans amour, de ses soirées où elle drague pour finir dans le lit d’un inconnu. Et, enfin, après des années et des années, elle s’interroge sur son géniteur. Plusieurs fois, j’ai souhaité lui crier de se réveiller pour chercher les réponses, pourtant, Bérénice ne manque pas de dynamisme. Je ne me suis pas forcément attachée à elle, mais je l’ai bien aimé ; dans ses plaisanteries avec Juliette, sa meilleure amie, dans sa complicité avec sa mère et sa grand-mère et dans son esprit plein d’imagination.

Dans cette histoire, les autres protagonistes sont plutôt secondaires ; mais essentiels pour l’intrigue et les valeurs du roman. Déjà, Juliette, elle est très présente et raconte les épreuves d’une mère d’un nouveau-né ; les nuits blanches, les pleurs constants où la fatigue et les doutes ne font qu’un. En différence de Bérénice, je me suis prise d’affection pour elle. L’homme du livre, Aurélien, est père d’un petit garçon ; ce dernier a cessé de parler après le départ de sa mère. Ce personnage doit gérer son travail de journaliste, qui ne lui convient plus, son enfant seul et les problèmes financiers. Je l’ai bien aimé à l’âge de trente-cinq ans, beaucoup moins durant sa jeunesse et ses pertes de mémoire. Ensuite, la maman et la grand-mère de l’héroïne donnent plusieurs particularités au récit, de la croyance et une sagesse incroyable. Ces deux femmes m’ont fait sourire, et j’ai admiré leur force durant toute ma lecture.

Une histoire plutôt surprenante pour ma part, je n’ai pas perçu chaque émotion ; néanmoins, les cheminements ont du sens et peuvent retentir en chacun de nous. Le sujet n’est pas commun, le fait de n’être jamais tombée amoureuse est très peu abordé dans les romans ; c’est intéressant et d’actualité. Les sentiments sont à la volée, difficilement saisissables sur le long terme de l’œuvre ; quelques censures à ce propos, opprimés par l’humour familier et naturel. Le mystère est de mise dès les premières pages et se conserve sur une bonne partie du livre ; cela laisse toujours des incertitudes et offre un souffle inédit au genre romance-contemporain ; couramment prévisible sur la teneur de l’histoire. Là, cette fois, les scènes concèdent des effets de surprise et prodiguent un état addictif. De la plus douce des façons, le thème livre des pensées sur l’amour, la vie d’un écrivain et les situations parentales. En suivant plusieurs individus différents, leurs existences de chaque jour et leurs évolutions.

Une écriture très enrichissante, bercée sans cesse par des traits d’esprit ; plutôt agréable et pointant clairement le style de l’auteure. La plume de Angéla Morelli est rythmée, aucun répit entre les chapitres ; sauf sur la transmission des émotions. De l’authenticité et des phrases pleinement ouvertes, les mots coulent d’eux-mêmes. Je suis seulement désappointée par la forme de la troisième personne au singulier utilisé, encore et toujours, cela ne s’imbrique pas vraiment avec les sentiments. Mais, je retiens d’elle, des dialogues bien construits et une narration légère et recherchée.

« Juste quelqu’un de bien » porte la joie, sans pour autant être un roman exceptionnel, on passe un moment plaisant au côté des personnages. Ces derniers ont une personnalité singulière des uns et des autres. Je ne vais pas garder un souvenir impérissable de Bérénice, sa façon d’être n’est pas continuellement engageante, néanmoins elle est bonne vivante et change au fil des pages. Le récit est entraînant, principalement grâce au suspense ; et l’ensemble des sujets sort des contextes habituels ; l’auteure détient des touches personnelles en plus d’une imagination authentique. Une lecture contemporaine, avec un brin de romance et une belle dose de folie, l’amour n’est pas toujours au coin de notre porte et Angéla Morelli raconte des faits, interrogations et réponses sur ce thème. Ce livre est une goutte d’inspiration pour les femmes modernes, en recherche de l’amour à la fois parfait et imparfait, en réflexion sur ses capacités et ses envies futures. L’humour apporte un éclairement sur la vie, tout en effaçant les belles émotions. Au sein de ce feel-good, on se plonge dans une multitude de destinées.

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Ne vous fiez pas au résumé, où la haine que porte Adam à Violette effleure seulement l’histoire. Cette romance va bien au-delà de ça, ce sont les sentiments de chacun de nos deux héros, qu’on découvre, qu’on ressent. Un roman captivant, passionnant et vibrant d’émotion ; j’en ai encore des frissons plusieurs heures après ma lecture. Un roman d’amour où la souffrance sonne comme un glas, bouleversant sur les thèmes, sur les pensées respectives de ses deux âmes brisées et toujours vivantes, sur la composition des deux perspectives. C’est la deuxième fois que Georgia Caldera me fait battre le cœur, m’enflamme par ses mots jusqu’à dévorer l’œuvre ; sans pouvoir m’arrêter réellement. Le souffle coupé, la tête encore embrumée, une romance atteignant les sommets de mes espérances. Un suspense sans précédent, pour ce style d’œuvre ; la surprise est de taille, toujours et sans cesse. Les sujets exprimés ne sont pas simples à décrire tellement ils sont intenses, d’une profonde sensibilité et s’échappant des sentiers battus. Dans ce livre, l’histoire d’amour n’est pas la seule ressource, la racine étant le cœur et l’esprit de Violette et Adam.
Violette déménage pour aller vivre avec sa mère, son beau-frère et le fils de ce dernier ; afin de faire son entrée dans une école d’art. Pour elle, c’est aussi un nouveau départ, une manière de tourner la page. Cette jeune fille tente d’oublier, de passer outre à sa dernière année ; une partie de sa confiance s’est étiolée au fil des mois. Derrière ses sourires, sa joie de vivre et son énergie, ses piques bien senties, sa personnalité tout en force ; Violette tire un voile sur ses larmes et ses blessures. Or, le passé et le présent semblent se rencontrer, où certains moments font remonter à la surface les épreuves déjà vécues. Alors, dans le plus grand secret, ses yeux s’humidifient au milieu de son lit et face à ses dessins. Elle cite « Ce qui ne te tue pas… », son mantra depuis la date fatidique où une souffrance évidente s’est insinuée en elle. Dans un sens, je me suis retrouvée en cette héroïne ; son innocence abîmée et ses faux-semblants adoptés comme des armes, sa solitude éprouvée en son for intérieur. Son impétuosité et sa douceur permettent de se prendre d’affection envers elle, sans aucune concession.

Adam, fils du mari de la mère de Violette doit accepter cette inconnue chez lui. La rencontre le bouleverse, c’est une réapparition de son passé d’adolescent et la rancœur est toujours présente. Son accès dans cet établissement d’art est pour ce jeune homme un refuge, seul et dans son antre, chaque jour ses créations prennent forme. Dans son désespoir, ses nuits hantées par sa réalité ; il doit reprendre conscience, émerger de son angoisse et de sa colère par lui-même. Ce jeune homme n’est pas bien dans sa peau, ses silences dissimulent ses ténèbres, ses secrets les plus honteux d’après lui. Adam est emprisonné par une tristesse sombre, sa personnalité taciturne est la cause de tourments jamais exprimés. Sa réticence à délier sa langue est un coup au cœur, son contrôle imposé sur ses émotions serre la gorge et la poitrine. Ce n’est pas quelqu’un de faible, sa façon d’être et ses choix retentissent entièrement de vérité ; dans sa réserve et ses silences, il souffle des hurlements et son évolution vers la lumière offre une joie dans le cœur. Je me suis accrochée durement et sûrement à cette âme torturée, j’ai eu mal pour ce personnage. Dans le murmure de ses mots craintifs et interdits, mon attachement pour cet être est indéfectible ; m’affectant par secousse et m’ébranlant toute entière.

Sincèrement, cette romance est un merveilleux saisissement ; sur les sentiments, le suspense, de par ses thèmes et ses protagonistes, par l’écriture éveillée et l’ensemble dévastateur de l’intrigue. Aucune parole n’est suffisante pour décrire ce joyau littéraire, l’oubli de cette lecture est impossible. Des ressentiments du début à l’observation indiscrète et déconcertante, Violette et Adam vont devoir apprendre à vivre sous le même toit, en face l’un de l’autre dans le couloir qui les sépare. Sans questionnements et confidences, juste par des gestes et des regards, ils se soutiennent dans leurs moments difficiles. Une amitié naît entre eux, devenant indispensable à leurs yeux ; une confiance aveugle où le passé et une partie du présent ne sont jamais abordés entre eux, sachant où se situe leur limite ; très peu d’interrogation, de révélation. Une relation retenue, ils ne veulent pas la dévoiler à l’extérieur ; les doutes et l’amour fleurissent et prennent des valeurs infinies et indéfinies. Des notes mystérieuses, révélant une histoire d’amour imprévisible ; la fin est peut-être sur la réserve ; or, elle est déconcertante et elle présente la suite sur un air encore plus énigmatique. Une modernité renversante, des propos et une trame sensée, rythmés par une singularité émotionnelle. Les sentiments se composent dès les premières pages et s’intensifient de plus belle, j’ai goûté à cette ivresse avec trouble et fascination.

Georgia Caldera écrit pour distiller de l’émotion, deuxième romance où je découvre son talent pour me faire vivre des battements de cœur et m’inspire à ressentir des tremblements. Une plume mêlant la délicatesse de l’amour et la violence de la vie, des phrases intimes délivrant une immense sensibilité. Sa richesse envers les sentiments est majestueuse, pleinement discernée. L’écriture de cette auteure est harmonieuse, sa finesse crée un effet où les pages se dévorent sans possibilité de s’interrompre. Georgia Caldera rédige d’une manière naturelle et émouvante, son sens du détail est à la hauteur de sa simplicité. Elle mélange deux perspectives avec honneur et virtuosité ; ces deux visions au fil des chapitres arborent une profondeur sur les états d’âme des héros.

Il ne faut pas s’en remettre à la quatrième de couverture, trahissant la fidélité de l’histoire ; paraissant d’une banalité sans nom. En vérité, le récit s’imprègne au tréfonds de nous-mêmes, cédant des tourbillons d’émotions. Une œuvre éperdue d’ombre et de lueurs, où les sujets se gardent à l’esprit et véhiculent une authenticité terriblement poétique et idéale. Violette s’efforce d’enterrer ses antécédents, l’humiliation est sans répit et poignarde sa candeur ; une héroïne douloureusement attachante, par l’illusion de sa résistance face à la peine, par ses réparties libres, par sa tendresse pleine de réconfort. Là où son énergie est chaleureuse, le désespoir de Adam heurte notre oxygène. Ce jeune homme est un hymne de détresse, ses silences éloquents se symbioses à ses cris sans voix, un héros infiniment poignant écorché par les démons de la violence et de ses nuits ; une personnalité coup de poing et hors du commun électrisant notre respiration et soulevant une affection indéniable. Deux personnages à bout de souffle, s’unissant en chœur et d’un accord vague ; par des signes seulement visibles d’eux, les paroles et promesses ne sont pas vitales. « Ce qui ne te tue pas… » peint les insaisissables existences, les sentiments endurés et des espoirs enfouis et très lointains. Une lecture troublante et une histoire d’amour insoupçonnée, animée par une plume dévorante de sensation. Georgia Caldera témoigne une justesse d’humanité par ses textes forts et différents, ornés par une écriture resplendissante chantée par deux voix. Je suis véritablement et littéralement tombée amoureuse de ce livre.

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« Ensemble maintenant pour toujours » est la suite de « Toi. Moi. Maintenant ou jamais » ; dans mon cas, je n’ai pas lu ce premier tome et ce n’est pas dérangeant. En effet, les personnages de cette œuvre ne sont pas les mêmes. Ici, on découvre Théo et Summer, dans le précédent c’est l’histoire de Jérémiah et Charlotte. Cette romance est plutôt courte, pourtant les détails se présentent et donnent vraiment un sentiment de générosité de la part de l’auteure. Une lecture où les héros semblent authentiques, proches de nous ; ils envoûtent par leur simplicité. L’ensemble se dévore facilement, et malgré, des chapitres à rallonge, le rythme est entraînant et ne s’éteint pas. Une histoire d’amour avec une intrigue manquant de temps en temps d’originalité, cependant, les émotions et l’évolution de ces dernières prennent du sens. Parfois, la banalité n’est pas un mauvais élément, cela exprime des vérités. La légèreté entoure entièrement l’œuvre ; je me suis laissée emporter par l’amitié, l’amour et le vécu des protagonistes.

Théo s’occupe de la Fondation de sa famille depuis quelques années, après son accident, être pilote de voiture de course n’est plus envisageable pour lui. Son invalidité est une souffrance psychique et physique, difficile pour lui d’être à l’aise avec l’extérieur. Il se concentre et se bat pour conquérir son amie de toujours, celle qu’il considère comme étant la femme de sa vie. Ses sentiments ne laissent pas indifférents, ils sont en accord avec la personnalité de Théo ; sincère et sans contrepartie. Sa faiblesse dans la jambe et sa cicatrice sur le visage exposent un aspect humain et le représentent comme étant réel. D’une facilité déconcertante, je me suis prise d’affection pour lui, charmant dans sa manière de se comporter et d’une détermination pleine d’énergie, son cœur est entier et déjà tombé entre les mains d’une seule femme, depuis plus d’une dizaine d’années. Dans un sens, l’amour a sauvé sa vie ; après un temps infini, il est revenu auprès des siens pour revivre, trouver du sens à son existence où ses douleurs l’accompagnent.

Summer est d’une imperméabilité impressionnante au début, principalement sur ses réactions. Quand ses pensées sont dévoilées, j’ai ressenti toute sa solitude ; sa sensibilité se laisse entrevoir par petite goutte. Elle contrôle sa vie, tout comme ses émotions, indépendantes et dans la recherche constante de liberté ; quand les imprévus guettent, les barrières s’abaissent et elle se ferme, la fuite est une protection pour elle. Elle s’assure une sécurité financière et émotionnelle, après son passé cruel, où la violence rythmait ses journées d’adolescente. Summer donne du fil à retordre aux hommes, seuls quelques-uns d’entre eux ont réussi à gagner sa confiance. Une femme qui me reflète énormément, sa méfiance et son besoin de maîtrise expriment la peur d’être blessée, sa soif de rébellion révèle une héroïne forte et courageuse. Summer évolue durant le récit, tout en affirmant un lâcher-prise à l’appel du jeu et du hasard ; mais seulement lancé par défi. Elle est la définition même d’un électron libre, son caractère est savoureux et surprenant ; elle laisse une empreinte sur moi.

Le récit débute par une scène se déroulant six mois avant, bouleversant nos deux héros. Après plusieurs années loin l’un de l’autre, ils vont encore une fois s’éloigner pendant quelques mois. Théo et Summer se retrouvent pour aider leur amie Charlotte, ils prennent enfin le temps de parler. Leurs sentiments ne commencent pas dans le présent, ils existent depuis douze ans ; elle souhaite protéger l’amitié qu’ils ont construite, lui est d’une patience inimaginable et tente de prouver les biens faits de l’amour. La construction et l’avancement sur leur relation sont intéressants, un brin passionnants, ensemble ils s’équilibrent et s’apportent du bonheur. Une histoire d’amour classique, tout en sobriété ; très peu de péripéties sortant des sentiers battus. Les sentiments se manifestent rapidement, malgré toute la légèreté de ce roman ; par petite piqûre, les situations des personnages témoignent des serrements de cœur, de la frustration et un souffle d’altruisme. Aucun mystère, la fin est prévisible, c’est certain ; en revanche, les flash-back produisent une bulle d’approfondissement, les révélations essentielles et touchantes apparaissent dans ces retours en arrière.

Pour la première fois, je découvre la plume de Emily Blaine, et, en dépit du peu de pages, son écriture ne me laisse pas de marbre. Un style spontané couronné par un vocabulaire recherché et vivant. Les points de vue s’alternent brillamment et offrent la richesse sur le ressenti des héros. L’auteure signe là une romance simple et harmonieuse, sûrement pour mettre un point d’honneur à « Toi. Moi. Maintenant ou jamais » ; quelques touches personnelles avec la mise en avant du destin et du sort qu’il nous réserve. La plume de Emily Blaine correspond sans aucun doute à mes attentes, et je suis certaine d’ouvrir ses autres romans.

Dans les petites lignes, cette œuvre est un bonbon à croquer ; agréable à souhait et tout en plaisir. Malgré les lieux sans détail, j’ai laissé ma tête imaginer les endroits où les événements se mettent en scène. Globalement, l’histoire n’est pas exceptionnelle, le scénario est plutôt traditionnel ; deux personnages avec un passé difficile, des obstacles mentaux et une relation à créer. Théo est quelqu’un d’attentionné et de joueur ; à distance, et en tant qu’ami ; il s’est fait une place dans la vie de Summer, dont il est tombé éperdument amoureux. Ses sentiments pour elle s’éternisent depuis des années, il sait qu’ils sont faits pour être ensemble. Un protagoniste au début inattendu, sa mobilité réduite après le drame, le deuil de son lui d’avant et son combat pour renaître représentent alors l’humanité. Summer est le genre de femme moderne, avec des blessures profondes, son corps s’en souvient et son cœur s’en préserve depuis. Elle gère chaque aspect de sa vie, professionnelle et personnelle ; elle est capable de se fermer et de fuir. En choisissant de ne pas s’abandonner, la solitude s’intensifie. Cette héroïne fait écho en mes propres peurs, cependant, je perçois énormément d’audace en elle. Une romance, tout en caresse, les émotions se ressentent aisément ; la crainte de briser une amitié, les doutes accompagnés par l’évidence, l’amour par les gestes. Le suspense ne tourmente pas l’histoire, il s’ajoute seulement dans les flash-back. L’écriture de Emily Blaine est entière, à savourer au fil des pages et des perspectives se succédant. « Ensemble maintenant pour toujours » est une lecture désinvolte comme un flocon, captivante par sa bienveillance.

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date : 24-02-2021
En ouvrant ce roman, j’ai pensé aller vers une histoire légère et douce. Ce n’est pas entièrement le cas. En effet, la plume est plutôt naturelle, très frivole, que ce soit la narration ou les dialogues, le ton est superficiel. Une écriture à la première personne du singulier, sur un accord à deux voix ; je me suis laissée séduite par le style, sans être totalement enthousiaste. Le manque de profondeur sur certains passages, le vocabulaire négligé sont les principaux motifs. Toutefois, j’ai beaucoup apprécié les chapitres courts, les pages se tournant facilement et l’art du mystère de cette œuvre. Le suspense est de mise, durant une grande partie du récit ; c’est d’ailleurs pour ce ressenti de curiosité envers les secrets de l’héroïne et du héros, qui m’a poussé à continuer jusqu’au bout. Je préviens, ce livre est perçu comme étant un contemporain, mais c’est plutôt une romance dans toute sa splendeur. En dehors de ça, cela reste une très belle découverte, tendre, pleine de surprises et de temps en temps bouleversante.

François vit en Bretagne et gère un centre équestre, pendant une balade à cheval ; il aperçoit une femme et sans rien savoir d’elle, la loge chez lui pour un temps indéterminé, mais temporaire. Au début, je n’ai pas réussi à cerner ce personnage, mais, petit à petit, je l’ai trouvé vraiment charmant dans sa façon d’être. Quelquefois brusque et maladroit dans ses paroles ou gestes, sa franchise est une vraie bouffée d’air frais. Il est attentionné à sa manière, après plusieurs années sans avoir vécu avec une femme ; il se révèle parfois timide tout en étant aussi très instinctif. Sa promesse de ne plus s’engager s’explique par son passé, et c’est une attitude louable. Son envie d’aider cette femme est sans arrière-pensées, toutefois, ce n’est pas spécialement vrai envers une réalité. De plus, François est du genre incohérent dans sa tête, c’est un trait à la fois agaçant et séduisant, cela le rend unique ; en outre, c’est quelqu’un de drôle, son humour est chaleureux et rafraichissant.

Une femme d’une trentaine d’années, disant s’appeler Elsa. Mais, Elsa, n’est pas encline à parler d’elle, et encore moins de dévoiler son passé. Elle est étrange comme fille, je n’ai pas apprécié son côté dépréciatif envers elle-même. Une héroïne de temps en temps désespérante, ses pensées sont tellement empoisonnantes que je me suis fixée là-dessus au point de faire abstraction de la plupart de ses qualités. Elle s’est immobilisée dans son passé, et ses traumatismes ne lui permettent plus d’avancer. Aussi, elle se focalise sur l’amour de son entourage envers elle, et dans son esprit et son cœur, elle est une mal-aimée. À la fois légitime et inimaginable comme vision du monde, au fond, Elsa m’a fait mal à la poitrine, je me suis sentie impuissante pour elle. Et puis, je me suis prise d’affection pour ses doutes, ils peuvent paraître futiles, et, pourtant, un jour vient, et les mêmes incertitudes nous appartiennent. Derrière ses cicatrices profondes, son vécu émotionnel douloureux ; c’est une protagoniste forte et courageuse. S’enfuir, partir et tout recommencer, sans connaître notre destination ; je trouve ça particulièrement intrépide.

Dans les faits, ce livre est surprenant, avec, toujours, des questions en suspens et des révélations au fil de la relation entre François et Elsa. Certes, c’est un contemporain, mais c’est principalement une histoire de reconstruction, de recommencement, d’amitié ambiguë et donc d’amour. Sur la première moitié du livre, le récit stagne énormément, et l’ennui pointe son nez ; heureusement par la suite, je me suis passionnée par les péripéties et l’évolution entre nos deux héros. Je suis mitigée à propos des émotions, parallèlement mielleuses et émouvantes, les drames de Elsa et de François se ressemblent et se différencient, ils prennent du temps à se livrer ; forcément sur le fond c’est renversant. Ensemble, ils vont cohabiter, dans une forme d’évitement pour commencer, et ils déclenchent au fil du temps passer en compagnie de l’un et de l’autre, par s’apprivoiser de la plus délicate des façons. Ils se réparent aux sons de leurs confidences, et de leurs silences. « La délicatesse du homard » est une mélodie d’espoir pour deux cœurs meurtris et rassemblés par le hasard ou le destin. Les thématiques sont un mélange de déjà-vu et d’inconnu, avec une base et des contextes à part, accompagnés par le deuil et l’acceptation de soi, courant dans ce style d’ouvrage. C’est une histoire de sauvetage, sur les côtes bretonnes et les chevaux en paysage, j’ai exhalé l’air marin et le vent soufflant pendant ma lecture ; une belle sensation de liberté.

Laure Manel possède cette écriture très spontanée, sur un langage du style usuel ; presque oral. Cela se laisse lire, je ne pense, juste pas garder un quelconque souvenir marquant de sa plume. Sa signature est dans les changements entre les deux voix, menés à la baguette, comme une magicienne ; l’auteure se met à la place d’un homme très facilement et pense réellement comme une femme. Le vrai point positif est dans la construction des chapitres, très rythmés et courts ; les pages se tournent prestement. Malgré quelques aspects négatifs, je songe à continuer mon initiation avec Laure Manel parmi ses autres romans.

Ce roman est une chanson dramatique et romancée, sur une douce mélodie. L’écriture de l’auteure est sans doute, le plus décevant, du moins sur cette lecture. Toutefois, Laure Manel sait nous emmener en balade dans les coins inconnus de la Bretagne et manier deux esprits, masculin comme féminin. François est un personnage vraiment intéressant, je l’ai bien aimé, ses contradictions ne sont pas toujours les bienvenues, néanmoins, cela lui donne vraiment cette différence, qui le caractérise. Concernant Elsa, je me sens réservée, elle est complexe à apprécier pour ses valeurs, la douleur la ronge de bout en bout. Sa personnalité est forte, les limites sont atteintes pour la souffrance ; mais elle trouve une issue et tente de se battre pour s’en sortir. Deux âmes sur le fil du rasoir, tombées dans une addiction ou une dépression, ils vont se sauver mutuellement par petit pansement, par de brefs échanges et s’apporter un manque de quelques années ou de toujours ; l’amour. « La délicatesse du homard » brille par son mystère intense, ses secrets étouffant, et jamais libérés. Par contre, les sentiments peuvent s’allumer et s’éteindre d’un claquement de doigts avec cette œuvre, et laissent sans cesse un goût amer. Une lecture divertissante, une moitié assommante et un enchaînement devenant passionnant, cette histoire d’amour signe un trait sur les pertes et le temps vécu dans les tourments.

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Je retrouve Sarah Morgan, une auteure de romance avec une nouvelle saga du nom de « Coup de foudre à Manhattan ». Ce premier volume est une belle surprise, porteur de messages existentiels. Après avoir lu les deux premiers tomes de sa trilogie « Les frères O’Neil », se déroulant au cœur de la montagne ; le choix de nous faire voyager en pleine ville dans cette nouvelle aventure est une façon de nous faire part d’un ailleurs, un style de vie peut-être différent ou similaire au nôtre. Encore une fois, Sarah se base sur des faits réels, tout en créant une histoire d’amour. Les accroches de ce roman se composent de raisonnements et d’observations profondes, avec des personnages travaillés et se complétant harmonieusement. En contrepartie, la narration est à la troisième personne du singulier, je ne suis pas encore convaincue par cette forme d’écriture ; elle me laisse souvent perplexe et légèrement indifférente aux émotions. Manhattan est à découvrir à travers les yeux de Paige, de Jake et de leur entourage, une histoire engagée sur la peur de l’inconnu et sur l’intime de soi.

Paige est une survivante, après une adolescence difficile où elle passait son temps dans les chambres aseptisées des hôpitaux et une famille beaucoup trop protectrice ; elle décide de prendre sa vie en main et de se réfugier dans la ville de New York. Elle est proche d’obtenir ce qu’elle souhaite, quand tout bascule, elle se relève une nouvelle fois avec l’aide, le soutien de ses deux meilleures amies. C’est une héroïne très indépendante, elle ne veut aucune assistance et tente de mener sa vie comme elle l’entend. Je me suis prise d’affection pour ses incertitudes et son besoin de contrôle, Paige fait écho en moi ; elle est le miroir des individus analysant tout, le rappel constant que l’inconnu peut nous rattraper à tout instant. Elle est le reflet de la détermination de réussir et de la force d’être elle-même, son évolution au cours du livre est très bien amenée ; une protagoniste avec le cœur sur la main, une intelligence certaine et une fougue pour la vie. Elle coupe le souffle, ses masques pour cacher ses émotions peuvent résonner en nous.

Jake Romano est le meilleur ami du frère de Paige, c’est aussi le dirigeant d’une grande entreprise. Au début, il paraît très fermé et mystérieux ; petit à petit, il s’ouvre sur son passé et je n’ai pas vraiment ressenti de peine pour lui, mais plutôt de l’admiration. Bien évidemment, c’est un héros aimant les femmes, et s’engager pour lui n’est pas dans ses projets. En vérité, il ne croit pas à l’amour, l’abandon qu’il a vécu en est la cause. Il identifie les sentiments comme étant source de perte, de souffrance et de complication. Dans un sens, ses arguments se comprennent, mais c’est aussi et particulièrement un héros têtu, avec des peurs qui le dévorent au point de faire abstraction de l’évidence. Il est plaisant sur plusieurs aspects ; sa loyauté incommensurable, son esprit vif, ses valeurs entières auprès de ses amis et de ses collaborateurs. C’est quelqu’un de passionné, à l’écoute et d’une franchise absolue sauf envers lui-même.

Mon plus grand plaisir dans ce genre de littérature, c’est toute l’enveloppe autour des deux personnages principaux. En effet, ils sont accompagnés par des amis, de la famille, à chaque instant. Du coup, la romance, même si c’est le thème de l’œuvre, n’est pas lassante ou présente sur chaque scène. Les complices de Paige sont extraordinaires, avec des personnalités totalement à l’opposée ; elles forment ensemble un trio attachant ; de ce fait, l’amitié est aussi un visage de ce récit. Malgré une fin sans surprises, en mode conte de fées ; l’ensemble du livre est captivant ; l’originalité se trouvant dans certains thèmes abordés, dans les développements intenses des relations entre les protagonistes, dans les questionnements de chacun d’entre eux et dans leur environnement et leurs situations. L’histoire d’amour entre Paige et Jake met une éternité à s’installer, c’est à la fois déroutant et intéressant ; c’est plutôt rare pour une romance. Entre eux, l’attirance est conflictuelle, l’une garde en souvenir son humiliation et l’autre ne souhaite pas lui faire de mal ; or, les envies ne s’éloignent pas et prennent de plus en plus de place au sein de leur rapport. Ceux-ci, au commencement, sont à la fois hostiles et amicaux. J’ai pris plaisir à suivre leur façon de se comporter ensemble, ils forment un couple chaleureux. Sur les émotions, je suis sceptique, j’ai ressenti quelques sautillements du cœur, le sourire se dessine de lui-même durant la lecture et les dialogues ont du sens au point de se répercuter en moi-même ; toutefois, les détails en surcharge triomphent sur les possibilités des sentiments à éprouver.

Je suis passée par différentes étapes avec la plume de l’auteure sur cet ouvrage. Sarah Morgan change vaguement son style d’écriture, plus enrichie sur le vocabulaire, la construction du texte et le déroulement du récit en lui-même. Cette métamorphose diffuse son talent, le révèle une nouvelle fois. Néanmoins, je suis réservée sur cette plume parfois sophistiquée, moins simple que dans sa saga précédente. Je regrette profondément la forme de la troisième personne du singulier, tout en connaissant la richesse qu’elle apporte à l’histoire. En effet, celle-ci est idéale pour changer de perspective sur les héros et pouvoir donner des informations plus externes. Sarah Morgan rehausse cette romance par des traits d’humour, une écriture toute en virtuosité, avec des passages sensuels, des interactions sur lesquelles la réflexion émerge.

« Nuit blanche à Manhattan » est peut-être une œuvre inattendue, sur le déroulement de l’histoire d’amour, sur l’écriture recherchée de l’auteure, sur la profondeur des personnages. Paige est vraiment le genre de femme moderne, capable de diriger une entreprise, de prendre des décisions par elle-même et de ne pas baisser les bras face aux épreuves. Son passé médical, ses combats, démontrent toute son envie de vivre. À propos de Jake, je l’ai apprécié sans tomber naturellement sous son charme ; sa perception de l’amour n’est pas la mienne alors je ne suis peut-être pas objectif avec lui. Dans les moments où il devient « sentimental », il est tout de même adorable et très appétissant comme homme ; ses faiblesses et ses qualités le font paraître humain. Une romance passionnante, bercée par des liens amicaux, des projets en construction et des peurs à dépasser. Au-delà d’une lecture peut-être futile pour certains, elle m’influence l’esprit ; j’en suis un peu déstabilisée. Un dénouement, certes, rapide et manquant de profondeur en comparaison du fond ; pourtant, je termine ce roman en étant apaisée. En dépit de mon bilan positif, je me sens à distance du coup de cœur, ou même d’une découverte majeure. La plume élaborée de Sarah Morgan, se différenciant de « Les frères O’Neil », m’a perturbée durant de nombreux chapitres, ces derniers s’allongent sur une quantité de pages et la narration choisie ne m’a pas totalement séduite. L’écriture est précise et animée, presque sans fausse note, seulement les émotions ne se libèrent pas véritablement.

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