Les Châtiments

Fidèle à lui-même, Victor Hugo manie ici le verbe et les phrases avec une habileté hors norme. Les tournures sont impressionnantes, les charges ad hominem passionnées, l'ego du bonhomme le dépasse mais je me suis fait à cette personnalité à force. Une introduction historique plus développées aurait été la bienvenue, car souvent je me suis perdu dans les noms des personnes qu'il insultait en vers ...

Recueil de poèmes que j'ai eu beaucoup de mal à lire. Fastidieux, répétitif, parfois je ne comprenais pas tout. Il faut avoir beaucoup de références historiques pour comprendre les sous-entendus. Néanmoins, certains poèmes me parlaient plus que d'autres, et j'ai eu plaisir à les lire.

Lu er relu... Par petites touches... L'expiation...

Waterloo ! Waterloo ! Waterloo ! morne plaine !

Comme une onde qui bout dans une urne trop pleine,

Dans ton cirque de bois, de coteaux, de vallons,

La pâle mort mêlait les sombres bataillons.

J'ai eu parfois du mal avec ces poèmes au ton politique mais j'ai apprécié cette lecture.

Victor Hugo est pour moi un meilleur poète que dramaturge mais après chacun son goût. Ce recueil comme d'autres de lui est touchant et profond.

Quelques textes efficaces mais je trouve que l'oeuvre est peu marquante. Hugo est plus à l'aise avec les romans que la poésie.

Hugo punit la IIe République, critiquant son empereur autoproclamé : Napoléon III. Un discours, une belle poésie et des idées : Victor Hugo et ses poèmes.

La plume de Victor Hugo sait se faire à la fois magnifique et très engagée, et c'est ce qui fait la force de ses poèmes. C'est pourquoi j'ai aimé Les Châtiments.

Toutefois, il faut une immense culture pour pouvoir comprendre toutes les références, certains poèmes se transformant parfois en accumulation de noms propres. On se retrouve donc avec deux choix, soit lire toutes les notes de bas de page - qui prennent parfois la moitié de la page -, ce qui gâche totalement la lecture et la beauté de la poésie, soit - et c'est l'option que j'ai choisie - continuer à lire sans comprendre.

Victor Hugo se réserve donc à un lecteur très très instruit, et c'est cette raison qui fait que je (ne) le classe (qu')en argent.

Je fais partie des malheureux qui ont été dans l'obligation d'étudier cette horreur, ce ramassis pouilleux de crachats rageusement ravalés à l'expéditeur.

Napoléon III étant aussi pourri que n'importe quel dirigeant, mais pas fondamentalement plus, je crois que nous avoir forcés à lire ce recueil quand on avait 17 ans était censé briser notre besoin naturel de révolte, en nous faisant pénétrer dans l'amertume et la rancune d'un vieil homme pour nous montrer que seul cela a nourri sa triste vie dans ses dernières années.

Un monument de la littéraire française, le témoignage d'une époque importante de notre histoire, tout cela sous la plume de Hugo forme un tout intéressant.