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Leurs deux voix s'élèvent tour à tour pour nous confier leur histoire, leurs maux, leurs démons, et plus que tout l'amour fou. Un amour qui inspire, réunit et sauve autant qu'il a pu détruire et séparer.
J'aimais tant quand il était dans ces périodes de frénésie créatrice, je pouvais rester des heures à l'admirer quand il s'acharnait sur son clavier, sur ses portées. Et quand il s'estimait un tant soit peu satisfait, d'un regard, il m'invitait à m'installer au piano, et à jouer. Jouer du lui, pour nous.
J'ai commencé ma lecture sans lire la quatrième de couverture. Parce que c'est Agnès Martin-Lugand. Parce que je préfère découvrir le récit page par page.
Encore une fois, l'auteure ne m'a pas déçue. Ce livre fait désormais partie de mes préférés !
Alors, oui, c'est prévisible. Oui, on se doute de la fin dès les premières pages. Mais ce qui est important, ce n'est pas la destination, mais le voyage. Et c'est exactement le cas ici. Agnès Martin-Lugand nous décrit des émotions fortes, un amour qui va bien au-delà. Comme deux âmes qui se seraient trouvées et qui n'en font qu'une. Deux âmes qui ont vécu éloigné, une grande partie de leur vie, mais qui se retrouvent à la fin pour s'aimer quelques instants.
J'attends chaque livre de l'auteur avec impatience. C'est comme un rdv à ne pas manquer.
Et c'est une nouvelle fois un rdv réussi.
On se prend la puissance des mots, la force des sentiments qu'elle insuffle à ces personnages.
Nous sommes quelque part...
Nous sommes autre part...
Les personnages sont confrontés à la maladie, à l'envie d'en finir.
Elle va mourir et lui veut mourir.
Mais ils vont d'abord nous livrer leurs pensées et leur passé.
Quelle justice y a-t-il à partir si tôt ? Qu'en est il des regrets, des envies, ... ? Quelle place a-t-on dans la vie quand on connaît l'instant où l'on va mourir ?
Comment vivre quand la colère emporte tout sur son passage ? Quand elle balaie les sentiments, la beauté, l'amour... et que la seule chose qu'elle laisse, c'est l'envie d'une auto destruction...
Et pourtant, ils se sont aimés et ils vont s'aimer, le temps d'un instant. Un instant de bonheur, un instant de douleurs, où il faut puiser dans ses dernières forces le courage d'une présence, une ultime fois.
Une ultime partition.
J'ai fini en larmes.
Pour des émotions qui balaient tout...Pour des mots qui sonnent au plus juste, et qui touchent au plus profond de nous.
L'auteur nous emmène sur des sentiments purs et forts à chaque fois. tantôt doux, tantôt violents.
Elle, lui. Elle, c’est Madeleine. Alors qu’elle aurait voulu vivre, elle va inéluctablement mourir car elle est atteinte d’un cancer. Lui, c’est Joshua. Alors qu’il veut mourir, il vit.
Le roman est le leur écrit à deux voix : lui puis elle, ici, ailleurs ….Au début, on voit que tout les oppose. Elle est entourée bienveillamment, il est seul. Elle vit à Paris, dans la cohue citadine ; lui, sel, dans une maison isolée au bord de mer.
Lui est tourmenté par son enfance, par son père qui l’a trop idolâtré pour le surpasser, par sa mère que son père a rendu malade et que sa continuité : son fils la rend exécrable.
Elle a vécu avec Vasco puis ils ont divorcé mais ce sont les meilleurs amis du monde.
On rentre peu à peu dans leur histoire respective et à fur et à mesure de la lecture, on voit entre eux des ressemblances troublantes.
La suite dira que lui habite une maison située au bord de la plage de l’est dans ce quelques part en Bretagne et qu’elle, séjourne dans une maison familiale au bord de la plage de l’ouest.
A la demande de sa fille qui veut connaître celle qu’elle a été avant de rencontrer son père, elle se confie sur elle, son enfance et surtout sa rencontre avec lui.
Lui va en faire de même, harcelé par Nathan, son fils pour que sa carapace craque.
Mais pourquoi donc lui et elles n’ont-ils pas vécu ensemble ?
Un roman touchant sur la fin de vie dont Madeleine veut profiter au présent tout en préparant l’avenir des autres.
Un roman touchant également sur le mal de vivre, car Joshua souffre de l’absence de Madeleine à qui il a été lié, avec fusion pendant sept années de leur vie. Le voici le vrai sens du roman et surtout celui de la phrase d’Alfred de Musset en début de roman « Il n’y a de vrai au monde que déraisonner d’amour ».
On a le point de vue de deux personnes, qui alternent de chapitre en chapitre. Il n'y a pas un des narrateurs qui prend le pas sur l'autre. Ces deux narrateurs sont attachants, tout comme les personnages secondaires, qui sont toujours très construits.
Oublions les moments eaux de rose, la fin à laquelle on peut s'attendre mais ça fait un beau roman dont les personnages sont aux antipodes mais rassemblée autour de l’amour et la vie.
C'est ce qui donne une certaine légèreté à ce roman au dessus duquel plane la mort.
J’ai passé un bon moment agréable tant par l’alternance des deux narrateurs et leur fuite en avant devant la maladie et l’envie de vivre, ravivé par leur amour fusionnel l'un pour l'autre.
Les romans d'Agnès Martin-Lugand sont pour moi synonymes de mélange d'émotions et d'addiction.
Cette fois, je n'ai pas autant accroché. Peut-être parce que le thème ne me convenait pas même s'il ne peut qu'indeniablement vous toucher: la mort. Je me suis probablement moins identifiée aux personnages. L'histoire est certes touchante mais cousue de fil blanc. Bref, ce ne sera pas mon préféré !
Un roman différent des autres de l'auteure. Ce n'est pas un coup de cœur pour ma part car j'ai trouvé le début un peu long et l'histoire est prévisible.
Même si j'ai été déçue par deux fois avec “j'ai toujours cette musique dans la tête” et “nos résiliences” par Agnès Martin Lugand vu qu'elle était mon auteure préférée au niveau des romans, elle m'a de nouveau agréablement surprise par ce livre que j'ai lu en un jour comme pour ses précédents livres qui ont été des coups de cœur.
Ici encore, les chapitres s'enchaînent rapidement car on veut absolument comprendre comment recouper les deux vies qu'on nous livrent.
Une jolie histoire emplie de cette écriture qui fait que je reste fan de l'auteure.
Résumé
Une femme aux portes de la mort.
Un homme incapable d'en finir avec la vie.
Leurs deux voix s'élèvent tour à tour pour nous confier leur histoire, leurs maux, leurs démons, et plus que tout l'amour fou. Un amour qui inspire, réunit et sauve autant qu'il a pu détruire et séparer.
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