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Les Tahitiennes sont fières de montrer leur gorge, d'exciter les désirs, de provoquer les hommes à l'amour. Elles s'offrent sans fausse pudeur aux marins européens qui débarquent d'un long périple. Dans les marges du récit que Bougainville a donné de son voyage, Diderot imagine une société en paix avec la nature, en accord avec elle-même. Mais l'arrivée des Européens avec leurs maladies physiques et surtout morales ne signifie-t-elle pas la fin de cette vie heureuse ? Entre l'information fournie par Bougainville et l'invention, Diderot fait dialoguer deux mondes, mais il fait surtout dialoguer l'Europe avec elle-même. Il nous force à nous interroger sur notre morale sexuelle, sur nos principes de vie, sur le colonialisme sous toutes ses formes. Il nous invite à rêver avec lui à un paradis d'amours impudiques et innocentes. La petite île polynésienne ne représente-t-elle pas la résistance à toutes les normalisations ?
"Et toi, chef des brigands qui t'obéissent, écarte promptement ton vaisseau de notre rive. Nous sommes innocents, nous sommes heureux, et tu ne peux que nuire à notre bonheur. Nous suivons le pur instinct de la nature, et tu as tenté d'effacer de nos âmes son caractère. Ici tout est à tous, et tu nous as prêché je ne sais quelle distinction du tien et du mien. Nos filles et nos femmes nous sommes communes, tu as partagé ce privilège avec nous, et tu es venu allumer en elles des fureurs inconnues. Elles sont devenues folles dans tes bras, tu es devenu féroce entre les leurs ; elles ont commencé à se haïr ; vous vous êtes égorgés pour elles, et elles nous sont revenues teintes de votre sang. Nous sommes libres, et voilà que tu as enfoui dans notre terre le titre de notre futur esclavage. Tu n'es ni un dieu ni un démon, qui es-tu donc pour faire des esclaves ? Orou, toi qui entends la langue de ces hommes-là, dis-nous à tous, comme tu me l'a dit à moi-même, ce qu'ils ont écrit sur cette lame de métal : Ce pays est à nous. Ce pays est à toi ! et pourquoi ? Parce que tu y as mis le pied ! Si un Otaïcien débarquait un jour sur vos côtes, et qu'il gravât sur une de vos pierres ou sur l'écorce d'un de vos arbres : Ce pays est aux habitants d'Otaïti, qu'en penserais-tu ? Tu es le plus fort, et qu'est-ce que cela fait ? Lorsqu'on t'a enlevé une des méprisables bagatelles dont ton bâtiment est rempli, tu t'es récrié, tu t'es vengé, et dans le même instant tu as projeté au fond de ton coeur le vol de toute une contrée ! Tu n'es pas esclave, tu souffrirais plutôt la mort que de l'être, et tu veux nous asservir ! Tu crois donc que l'Otaïtien ne sait pas défendre sa liberté et mourir ? Celui que tu veux t'emparer comme de la brute, l'Otaïtien est ton frère. Vous êtes deux enfants de la nature ; quel droit as-tu sur lui qu'il n'ait pas sur toi ? Tu es venu, nous sommes-nous jetés sur ta personne ? Avons-nous pillé ton vaisseau ? T'avons-nous saisi et exposé aux flèches de nos ennemis ? T'avons-nous associé dans nos champs au travail de nos animaux ? Nous avons respecté notre image en toi. Laisse-nous nos moeurs, elles sont plus sages et plus honnête que les tiennes. Nous ne voulons pas troquer ce que tu appelles notre ignorance contre tes inutiles lumières."
Quand les occidentaux qui se croient si intelligents, se font battre sur toute la ligne par des gens qu'ils n'hésitent pas à traiter de barbares ou de sauvages! Une belle petite vengeance qui devrait en faire réfléchir plus d'un sur le fait de ne jamais sous-estimer les autres!
Discussions philosophiques très divertissantes qui décrivent une société utopiste. Cela m'a fait sourire quand une personne de mon entourage m'a parlé de son voyage en Colombie et m'a décrit le mode de vie d'une île tout au point identique à celle du livre.
Un roman rempli de grandes réflexion sur la société qui nous entoure. Au fil de la lecture, on se plonge également dans ce mode de pensée et de questionnement. Une lecture confronté entre la vie en société et la vie à l'état naturel. J'ai vraiment passé un bon moment près de ce roman philosophique
Livre rapide et très intéressant. L'auteur expose les différences entre l'Occident et les peuples colonisés à l'époque dans certaines situations. Et l'Occident, ce peuple "civilisé" (ainsi promu à l'époque) se ridiculise.
Livre très intéressant et qui nous pousse à nous questionner sur nos moeurs actuelles. Contrairement, à beaucoup d'avis, j'ai pas vraiment apprécié les dialogues entre A et B que j'ai trouvé assez complexe à la compréhension. Cependant les autres personnages nous livrent une réflexion très profonde et intéressante à étudier.
Lu pour la fac. Un livre vraiment intéressant et rapide à lire. J'ai beaucoup aimé le principe du dialogue entre les personnages qui amènent plusieurs réflexions à la fois chez eux et chez le lecteur.
J'ai énormément aimé lire ce livre, qui pourtant, m'était imposé dans un contexte scolaire. Il est empli d'une réflexion juste, réfléchie, et qui nous amène nous-même à nous poser des questions.
Le dialogue entre A et B est une bonne façon de se questionner à travers des personnages "anonymes", dont nous pouvons toutefois nous identifier.
Ainsi, on découvre les moeurs des autochtones, des "sauvages" comme on aimait à l'époque de Diderot les appeler. On voit aussi le mal que les Européens leur ont fait, juste pour les civiliser, à notre manière.
J'ai mis en parallèle cet ouvrage avec celui de Montaigne "Des Coches" qui, comme Supplément au voyage de Bougainville, nous montre la dure réalité de nos actes.
A lire absolument pour prendre conscience de ce que nous avons fait subir à des peuples dont le seul crime était leur culture différente de la nôtre.
Résumé
Les Tahitiennes sont fières de montrer leur gorge, d'exciter les désirs, de provoquer les hommes à l'amour. Elles s'offrent sans fausse pudeur aux marins européens qui débarquent d'un long périple. Dans les marges du récit que Bougainville a donné de son voyage, Diderot imagine une société en paix avec la nature, en accord avec elle-même. Mais l'arrivée des Européens avec leurs maladies physiques et surtout morales ne signifie-t-elle pas la fin de cette vie heureuse ? Entre l'information fournie par Bougainville et l'invention, Diderot fait dialoguer deux mondes, mais il fait surtout dialoguer l'Europe avec elle-même. Il nous force à nous interroger sur notre morale sexuelle, sur nos principes de vie, sur le colonialisme sous toutes ses formes. Il nous invite à rêver avec lui à un paradis d'amours impudiques et innocentes. La petite île polynésienne ne représente-t-elle pas la résistance à toutes les normalisations ?
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