La lenteur

La première moitié du livre m'a beaucoup plu. Un récit prétexte à une certaine pensée philosophique, soulevant des questionnements dépassant l'histoire. J'ai néanmoins été assez confuse dans la suite de ma lecture, ce qui pourrait être positif dans une certaine mesure mais qui m'a au contraire, laissée désabusée par la tournure qu'a pris ce texte.

Je n’ai pas forcément tout compris et je pense que c’est pour cela que je le relirai, encore plus lentement que la première fois. J’avais l’impression de me balader dans les pensées et les souvenirs de Kundera. Si on me demandait tout de suite de quoi le livre parlait, je me souviendrai d’éléments étranges, dignes d’un rêve : un couple dans une voiture qui parlent d’un motard, un étrange château qui devient le théâtre de manifestations farfelues et exhibitionnistes, des analyses des liaisons dangereuses, un entomologiste polonais (il me semble) au nom imprononçable qui oublie de réciter son discours (et qui était était en fait un héros politique de son temps), des réflexions philosophiques sur le bonheur, l’hédonisme et le stoïcisme et tout cela dans cette éloge commune de la lenteur. Bref un joyeux pelle-mêle, qui reste très intéressant cependant, mais qui peut paraître absurde à première vue.

https://entournantlespages.wordpress.com/2023/01/16/la-lenteur-milan-kundera/

En nous exposant d’abord les qualités de la lenteur, notamment son lien étroit avec la mémoire, il nous propose des exemples littéraires pour appuyer ses propos. Si l’auteur cite Les Liaisons dangereuses, c’est surtout sur la nouvelle Point de lendemain de Dominique Vivant Denon, écrite au XVIIIème siècle, qu’il va s’appuyer afin de justifier son raisonnement.

Au milieu de cette véritable analyse de texte, Kundera nous dévoile les pouvoirs de la lenteur quand elle concerne la séduction. Oui, car l’amour et le désir ne sont jamais très loin des considérations littéraires de Milan Kundera. On s’émerveille face au talent de l’auteur pour décortiquer la nouvelle et pour en ressortir toute la beauté romantique.

Après cette courte étude de texte commence alors le véritable roman. Prenant comme décor le château dans lequel il séjourne lui-même, il crée des personnages qui se retrouvent dans ce lieu pour une soirée entre entomologistes.

Avec comme thème central la lenteur, Milan Kundera fait naviguer ses personnages les uns à côté des autres, sans forcément les faire tous se rencontrer, dans l’idée qu’ils réussissent à se dévoiler à eux-mêmes et à l’autre. Cette lenteur est patente tout au long du livre sans pourtant que la lourdeur s’installe. Au contraire, il est plaisant de parfois prendre le temps pour souligner un geste, une parole, un regard. Et pour l’auteur, comme à son habitude, de parler des choses simples de la vie de tous les jours, tout en les magnifiant par sa prose. La Lenteur est un court roman qui nous permet de respirer et de réfléchir sur notre rapport au temps.

Pas mon genre de livre habituel mais je l'ai tout de même trouver intéressant, même si la façon de passer d'un personnage à un autre peu être surprenant, je trouve que c'est fait fluidement dès le départ. Tous les personnages du présent, hors narrateur, m'ont insupporté mais ça m'a l'air clairement fait exprès, alors disons que le paris est réussit.

Si l'histoire en soit n'est pas exceptionnelle, j'ai complétement adhéré au style d'écriture de Kundera qui nous transporte dans sa reflexion tout au long du livre, que j'ai dévoré !

Un court roman, assez perturbant, qui interroge notre monde et sa vitesse. On s'habitue assez rapidement au différents personnages, même si je ne suis pas sûre d'avoir bien compris le sens de ce livre.

Je pense que je n'ai pas du comprendre ce livre je n'y ai ni trouvé de l'humour ni de la philosophie ou alors il faut qu'ils soient si bien cachés qu'on ne les devine pas comme ça.

Dommage; pour moi, un bon auteur est un auteur qui sait se faire au moins deviner à n'importe quel âge.