Cinq semaines en ballon : Voyage de découvertes en Afrique par trois anglais

J'ai du mal à donner mon avis sur ce livre.! Car je le juge aujourd'hui alors qu'il était écrit il y a presque deux siècles! On pourrait croire qu'il n'y a pas beaucoup d'imagination, ou de créativité car entre temps beaucoup de livres dans le même jour sont sortis! Mais celui-ci est l'un des premiers du genre! Une référence! Car après tout Jules Verne fut l'un des premiers, si ce n'est LE PREMIER écrivain français à avoir réellement écrit de la science-fiction! N'oubliez pas que dans ses œuvres les technologies dont il parle était révolutionnaire. L'auteur se projetait dans l'avenir et imaginer la science telle qu'elle serait dans le futur!

Voilà pourquoi je mets ce livre dans la rubrique ( J'AI LU AUSSI ). Pas parce que je n'ai pas aimé, mais parce que le juge au vu des critères d'aujourd'hui serait injuste!!

Ce roman ressemble un peu à celui "Le Tour du Monde en 80 jours", mais heureusement l'aventure et l'intrigue sont complètement différentes.

Le premier vrai roman de Jules Verne, où il affirme déjà son style : quelques lourds chapitres de descriptions techniques, puis une invitation au voyage. N'oublions pas qu'il anticipait les progrès de la science, d'où la nécessité de bien les expliciter (après, c'est comme un discours de VGE : il croit vulgariser pour tout le monde, mais seules les élites avaient accès aux connaissances de base ; cela se retrouve dans les personnages européens, assez orgueilleux).

Pour la partie exploration de l'Afrique, cela donne vraiment envie d'aller le voir, mais pour nous ce n'est plus très pertinent. La plupart des repères géographiques qu'il donne ont changé de nom et, là encore, Jules Verne n'a jamais mis les pieds sur le continent. Il a construit son récit à partir d'autres témoignages, ou de son imaginaire. Donc c'est une vision assurément caricaturale, avec les piètres données de son temps, tant sur la faune et la flore que sur les autochtones - sur lesquels il a un avis très négatif.

Mais ce n'est pas du racisme (qui par définition désigne une idéologie minoritaire), c'était juste l'opinion publique du XIXème siècle, soutenue par des "preuves" scientifiques (les mêmes qui donnaient toutes les femmes pour des hystériques et, quelques siècles plus tôt, démontraient encore que la Terre était plate). Comme faire des safaris de chasse, chose qui aujourd'hui nous choque, était alors naturel. On peut regretter aussi, comme dans la plupart des romans de Verne, l'absence de femmes dans l'histoire (là encore, un fait du modèle social en 1863).

Et en dépit de cela, il était visionnaire sur un certain nombre de points : il a prédit le déclin de l'Europe puis la déforestation de l'Amazonie, conduisant à un âge d'or africain, notions que les sociologues prévoient toujours 150 ans plus tard. Il redoutait que les machines "dévorent les hommes" (coucou ChatGPT !). Il critiquait vivement les guerres et même la peine de mort. Alors oui, les multiples commentaires sur les "Nègres" font mal aux yeux, mais il ne faut pas s'arrêter à cela pour juger l'ensemble du roman.

Je continue mon exploration dans la bibliographie de Jules Verne avec son premier roman, Cinq semaines en ballon, qui m’a été plus agréable à lire que Voyage au Centre de la Terre.

Je préfère commencer par l’aspect négatif, comme cela s’est expédié. Le livre possède des idées vieillottes (et donc du racisme) dans la représentation des peuples Africains. En se promenant dans les airs avec le ballon, on survole clichés sur clichés. Les habitants sont vus comme des barbares ignorants, parfois cannibales et sanguinaires. (Est-ce qu’ils sont même confondus avec des singes ? Oui.) À l’inverse, les personnages principaux (et l’Europe) sont montrés comme supérieur parce que technologiquement avancé. Personnellement, (avec ma mentalité d’Européenne du 21e siècle), j’ai trouvé les personnages d’une pédanterie affligeante doublée d’un ego disproportionné pendant les passages où Jules Verne faisait intervenir des tribus d’Afrique.

Maintenant, vous êtes prévenu. S’il y a un truc « bien » à ressortir de cette histoire (pour nuancer), c’est qu’au moins le professeur Fergusson avoue que leur pratique de mise à mort n’est pas pire que la pendaison qu’ils utilisent en Europe, et que dans les deux cas, c’est tout aussi atroce. Il est aussi à noter que Jules Verne évoque des idées sur le déclin de la civilisation occidental et du pillage de ressources qui détruise des terres.

Malgré le racisme présent, (qui peut être difficile à ignorer), le récit est très dépaysant. Jules Verne arrive à nous embarquer dans un voyage où un bon nombre d’aventuriers s’y sont risqué à son époque. S’il semble périlleux au début, cette expédition se révèle plutôt tranquille. Les personnages vont d’aventures en aventures, mais le lecteur n’est jamais vraiment inquiété de leur sort, du fait de l’intelligence du professeur Fergusson, qui leur permet de se sortirent rapidement de situation dangereuse. (Les personnages indiquent eux-mêmes qu’ils utilisent la facilité en voyageant en ballon.) Cependant, les péripéties sont plus tendues à la fin du roman.

L’aspect scientifique qui m’avait lassé dans Voyage au centre de la terre est moins présent. (Elle concerne surtout l’aérostat). Les connaissances sont davantage tournées vers les explorations et les explorateurs de l’Afrique et la géographie de cette dernière. (Maintenant, il ne manquerait plus qu’une carte retraçant le parcours de l’aérostat. Je ne sais pas si certaines éditions l’ont faite, mais la mienne n’en avait pas.)

Un deuxième voyage dans l’univers de Jules Verne qui m’aura davantage plus que le premier, avec une aventure peut-être trop tranquille mais qui permet d’avoir un aperçu de la vision de l’Afrique à cette époque. (Dommage pour les clichés véhiculés.) On retrouve aussi les thèmes principaux qui fascinent Jules Verne (: les nouvelles découvertes scientifiques de son époque, les explorations, ses propres théories), et une même construction du récit (: 3 personnages masculins et une aventure remplie de péripéties.)

J'ai découvert Jules Verne en lisant Cinq semaines en ballon et j'ai beaucoup aimé. C'est un récit passionnant qui nous emmène à la découverte de l'Afrique où l'on découvre tous les dangers, les craintes et la perception que les explorateurs de ces terres inconnues pouvaient s'en faire ! Ce qui est très original dans ce livre est la place que prend le ballon dans le récit, finalement on ressent plus que l'on suit les aventures de ce dernier que des personnages en eux-mêmes !

Ce fut un plaisant voyage que de suivre le docteur Fergusson et ses amis à la conquête de nouvelles connaissances de l'Afrique...en ballon.

Ce livre permet de se rendre compte de la connaissance des hommes de l'Afrique à l'époque de l'auteur.

Les péripéties font que l'histoire se lit sans sentiment de lassitude.

La nouvelle Martin Paz qui conclut mon édition est très différente des histoires que l'on connait de Jules Verne mais nous emmène facilement au Pérou. Malgré tout, l'histoire n'est pas exceptionnelle et est assez caricaturale.

Si cette couverture ne reprend pas celle de l'édition dont je parle, la Collection Hetzel rassemble le premier roman de Jules Verne, et une de ses premiéres nouvelles…

Samuel Fergusson, Joe Wilson et Dick Kennedy s'embarque dans une sacrée aventure quand le premier décide d'entrainer les deux autres pour un voyage de Zanzibar aux sources du Nil, à bord d'un ballon…

Pour parler de ce roman, il est nécessaire de rapper qu'il a aujourd'hui plus de 150 ans. Alors si on retrouve le style caractéristique de Verne, fait de nombreux détails, calculs et autres détails parfaitement pensé de l'aventure que vont mener ses 3 protagonistes, on ne pourra vivre cette aventure sans noter aussi certains clichés, qui paraitrait un rien raciste aujourd'hui. Evidemment, il s'agissait alors d'une certaine méconnaissance, et ce malgré l'érudition de l'auteur. Passé cette mise au point, le roman est une nouvelle fois une sacrée belle part d'aventure, peut-être moins efficace que ses romans ultérieurs, mais diablement bien pensée !

Si la galerie de personnages reste relativement classique, et que le voyage en ballon nous offre surtout des descriptions d'environnements, que l'équilibre entre fiction et détails n'est pas toujours parfait, on trouve tout de même la dise de scénes de tensions qui suffisent à nous pousser à lire toujours plus loin, pour finir au plus vite notre lecture, satisfait de cette visite du continent africain, tel que le voyait certain de nos ancêtres !

La nouvelle Martin Paz fait également partie de cette édition solide agrémentée de nombreuses illustrations. Celle ci, pas tout à fait en accord avec le style habituelle de l'auteur, et donc un peu moins réussit, raconte l'histoire d'une femme, Sarah, amoureuse d'un chef Indien, le fameux Martin Paz, mais promise à un autre. L'histoire se déroule au Pérou, n'est pas déplaisante, mais ne restera pas dans les mémoires à cause de personnages et d'événements trop caricaturaux. Ce n'est pas inutile de la découvrir cependant !

Un roman qui est souvent confondu avec Le tour du monde en 80 jours, car dans les deux cas, il y a un voyage en montgolfière. Mais j’aime beaucoup mieux cette histoire que l’autre, car elle est plus vive, moins ampoulée sur les descriptions à n’en plus finir et des histoires d’argent. À ma connaissance, il n’y a jamais eu d’adaptations cinéma, et c’est dommage.

Après avoir lu "Le Tour du monde en 80 jours", j'ai lu à la suite celui-ci. Contrairement au premier, je l'ai moins bien apprécié.

En vérité, bien qu'il y ait de l'action, des péripéties et pas mal de rebondissements, je me suis quelque peu ennuyé. Ce n'est pas les personnages qui m'ont déplu, mais plutôt le récit en lui-même qui ne m'a pas séduite. Je l'ai trouvé monotone.

De plus, il fait lire cette aventure avec pas mal de recul. On trouve certains clichés et pensées caricaturales et racistes sur l'Afrique et les Africains de l'époque.

Pour ce qui est des personnages, j'ai trouvé une certaine ressemblance avec ceux du tour du monde en 80 jours. Surtout entre Joe et Passe-partout. Mais à part cela, je les ai bien aimé.

"Cinq semaines en ballon" est une lecture dont j'ai eu du mal à entrer dedans et que j'ai trouvé longue (contrairement au tour du monde en 80 jours).

Un récit plein de péripéties et d'aventure. J'ai bien aimé cette lecture.