La police des fleurs, des arbres et des forêts

Premier livre pour ma part de cet auteur. Que dire à propos de cette lecture ? Je l'ai trouvée agréable mais sans plus. J'ai eu du mal a m'accrocher à ce bouquin. L'écriture est jolie, les chapitres sont courts. L'auteur ne m a pas transporté dans son histoire. Livre plaisant mais sans plus. Je m'attendais à autre chose, une fin spéciale.

Ce livre a été une véritable claque. D'abord parce que j'ai vraiment été convaincue par l'écriture et les personnages, mais aussi parce que, pour une fois, j'ai terminé un roman policier en riant.

J'ai trouvé le rythme excellent. On est ici sur un roman épistolaire : l'inspecteur de police envoie ses rapports par la poste (nous sommes en 1961 dans un village où les lignes téléphoniques ne fonctionnent plus depuis quelques jours) ainsi que les retranscriptions d'interviews des suspects. En quelques heures, c'est plié !

Le suspense est à son comble jusqu'à la dernière seconde. Quelle que soit la direction dans laquelle vous pensez que l'auteur va vous emmener, je vous l'assure, vous faites sans doute fausse route. La chute est INCROYABLE et donne envie de relire le bouquin sur-le-champ pour tenter de repérer les indices qu'on a loupés.

Très clairement, c'est du génie.

J'en veux juste à mon esprit tordu d'avoir deviné certaines choses (et de m'être spoilée sans le faire exprès). D'ailleurs, petit conseil : NE FEUILLETEZ PAS LE LIVRE AVANT DE LE LIRE !

Bref, FONCEZ.

"La police des fleurs, des arbres et des forêts" est un roman intrigant et délicieusement excentrique de l'auteur français Romain Puértolas. Situé dans un cadre rural pendant l'été 1961, le livre nous plonge dans une enquête qui sort des sentiers battus. L'histoire commence avec la découverte macabre du cadavre de Joël, âgé de 16 ans, découpé en morceaux et retrouvé dans une cuve de l'usine de confiture de P., un village isolé. Le lecteur est rapidement introduit à un mystère sombre et mystérieux qui éveille la curiosité.

L'inspecteur de police de la grande ville, dont le nom n'est jamais révélé, est envoyé à P. pour résoudre ce meurtre sordide. Dès son arrivée, il est confronté à un contraste frappant entre la gravité du crime et l'apparente indifférence des habitants de la petite commune. Le garde champêtre, un personnage pittoresque, fait office d'adjoint peu efficace, ajoutant une touche de comédie au récit.

Ce qui distingue ce roman policier de nombreux autres est son ton décalé et humoristique. Romain Puértolas mélange habillement les éléments du genre policier avec une dose d'absurdité et de burlesque. L'histoire est ponctuée de dialogues savoureux, de situations cocasses, et de personnages hauts en couleur, qui apportent une touche de légèreté à un meurtre particulièrement sombre. L'auteur ne se prend pas au sérieux, et c'est ce qui rend le récit si rafraîchissant.

L'atmosphère de l'époque est capturée avec précision, plongeant le lecteur dans les années 1960. De plus, les obstacles auxquels l'inspecteur est confronté, tels que l'absence de communication téléphonique due à un orage, l'autopsie pratiquée par le vétérinaire local, et la victime déjà enterrée, ajoutent des éléments de comédie noire à l'enquête.

Au fur et à mesure que l'inspecteur progresse dans son enquête, il découvre des secrets, des mensonges et des mystères qui bouleversent les apparences tranquilles de ce petit village. L'intrigue se déroule de manière imprévisible, avec des rebondissements inattendus qui maintiennent l'intérêt du lecteur jusqu'à la fin.

"La police des fleurs, des arbres et des forêts" est un roman policier atypique qui séduit par son originalité et son humour. Romain Puértolas offre une lecture divertissante et décalée, dans laquelle il s'amuse à déconstruire les codes du genre tout en captivant le lecteur par un mystère bien ficelé. Si vous recherchez un polar différent, empreint de légèreté et d'humour, ce livre pourrait bien être une option intrigante à explorer.

Ce livre est vraiment une petite pépite !

Dans ce roman, nous suivons un jeune inspecteur de police de la grande ville (même si on ne les appelle plus "inspecteur", n'est-ce pas ?) envoyé dans le petit village de P. pour résoudre un crime d'une atrocité sans nom. En effet, un membre particulièrement aimé du village, Joël, a été sauvagement assassiné, démembré et jeté dans une cuve de cuisson. Pour résoudre cette affaire, le jeune officier est épaulé de Jean-Charles, le garde-champêtre du coin, qui, jusqu'ici, n'a guère connu de conflit plus grave que quelques querelles entre paysans. Notre jeune enquêteur est néanmoins résolu à découvrir la vérité qui se cache derrière cet horrible crime, tout en tentant de faire avec les quelques difficultés que lui pose la "mentalité" à la campagne.

Difficile de vanter toute la valeur de ce roman sans trop en divulguer sur le contenu. Si j'ai été plutôt fière aux 3 / 4 du roman d'avoir levé le voile sur bon nombre de mystères qui y sont présents, j'ai été d'autant plus heureuse de ne pas avoir trouvé la solution de l'énigme principale avant les quinze dernières pages, ce qui est assez rare pour un roman policier ! Le plus "drôle" est que l'auteur nous nargue avec les clés de la résolution du crime depuis le début Spoiler(cliquez pour révéler)(comme l'a affirmé Félicien dans les premières pages "C'était un âne !") et nous, en bon lecteur, nous nous laissons balader tout du long Spoiler(cliquez pour révéler)(biaisé également par le point de vue de l'inspecteur). C'est ingénieux, vraiment ingénieux Spoiler(cliquez pour révéler)et je ne cache pas avoir crié au scandale avant d'hurler de rire à la lecture de la fin du roman. Au sens littéral, je crois que le roman porte bien son titre : on était bien dans un cas relevant de la police des fleurs, des arbres et des forêts ! . Pour cela, l'auteur a opéré un coup de maitre ! Ce livre mérite d'être lu rien que pour ce remarquable retournement de situation, qui vous retourne le cerveau et vous donne envie de relire le roman depuis le début. Ce que j'ai fait, personnellement. Autant vous dire qu'on ne le lit plus du tout de la même façon, une fois qu'on a découvert le pot-aux-roses.

Une autre originalité du roman (et qui en constitue un socle important) est que l'enquête est relatée via la correspondance qu'entretient le jeune officier avec le procureur. Nous sommes en 1961, le village est privé de lignes téléphoniques, et le seul moyen que l'inspecteur a pour communiquer ses avancées consiste en des lettres qu'il lui envoie jour après jour à la procureure. Cette correspondance donne un rythme agréable au roman, étoffée sans être alourdie de trop de détails. J'ai aimé pour ma part découvrir les réflexions de l'inspecteur, surpris tantôt agréablement tantôt non des rebondissements que lui offre la campagne. L'écriture de l'auteur est fluide, légère, très agréable à lire !

Aussi, pour ceux qui l'ignoreraient, il existe un autre livre du même auteur qui s'appelle "Sous le parapluie d'Adélaïde". C'est par le biais de ce roman que j'ai découvert l'existence de "La police des fleurs, des arbres et des forêts". Ma recommandation personnelle : lisez en premier "Sous le parapluie d'Adélaïde", puis celui-ci, même si cela contredit l'ordre de parution. Tout d'abord, parce que "La police des fleurs, des arbres et des forêts" est truffé de références à "Sous le parapluie d'Adélaïde" et que je n'aurais sans doute pas autant apprécié ce dernier si je l'avais lu après "La police des fleurs, des arbres et des forêts", notamment à cause de quelques passages très... révélateurs (ne lisez pas le spoiler si vous n'avez pas lu "Sous le parapluie d'Adélaïde) Spoiler(cliquez pour révéler)(l'aspect "mulâtre" d'Edmond et l'âge de Basile Boniteau, entre autres. Dans ce roman, on sait qu'Edmond a 43 ans et que sa mère Rose est décédée, ce qui donne un repère temporel qui est volontairement occulté dans "Sous le parapluie d'Adélaïde" pour les besoins de l'intrigue). Or, celui-ci mérite autant d'être lu, ne serait-ce que pour comprendre les quelques allusions présentes dans "La police des fleurs, des arbres et des forêts" Spoiler(cliquez pour révéler)(la paire de gants, le mouchoir, le roman sur la table de chevet, le nom de l'enquêteur, le passé de Martine, Edmond... Par moments, j'ai même eu l'impression que ce roman a été écrit après "Sous le parapluie d'Adélaïde", tant les références y sont nombreuses. Je ne serais pas étonnée que les deux romans aient été écrits en parallèle, d'ailleurs). Ensuite, parce que découvrir les allusions de "Sous le parapluie d'Adélaïde" dans ce roman fait aussi partie de son charme. Ou en tout cas, j'ai la sensation qu'on n'en saisit pas toutes les qualités si on n'en connait pas toutes les allusions Spoiler(cliquez pour révéler)(le passage avec Edmond a ainsi dû rendre certains lecteurs perplexes sur sa pertinence dans l'intrigue...).

Quoi qu'il en soit, ne vous attendez pas à lire un thriller en achetant ce livre ! Il reste un bon roman policier, mais ne vous attendez pas à une enquête haletante mêlant complots et effusions de sang à tout va. On est en pleine campagne, après tout. Ce n'est pas comme en ville...

A lire et à re-relire, sans modération !

Une fin surprenante qui donne envie de relire des passages du roman... C'était chouette !

La police des fleurs, des arbres et des forêts

Contrainte et forcée de le lire. Je rigole. Livre choisi par le club lecture auquel j'appartiens. Partie quand même à reculons au vu du titre à rallonge (je changerai d'avis). Et à l'arrivée ? Eh bien j'ai aimé l'humour noir, façon Joël Egloff, qui s'en dégage. Je préfère parler de mon ressenti et non de l'histoire car le risque d'y dévoiler un indice est grand. En gros, un jeune inspecteur est chargé de mener l'enquête sur le meurtre de Joël, retrouvé dépecé dans une cuve à confiture dont le patron de l'usine n'est autre que le maire. Il devra faire équipe avec le gardechampetre, habitué à traquer plutôt les braconniers. De plus, la ligne téléphonique a été coupée. Euh nous sommes en 1960, alors on oublie internet et on se laisse porter par les rebondissements jubilatoirs. À ceux qui l'ont lu, je pose la question : - Jusqu'où vous êtes-vous fait avoir ? Moi ? Je dirai au trois-quarts.

Jubilatoire.

Ce roman, reprenant tous les codes du roman policier, est une sorte de pastiche de ce genre. Ceux qui vont le lire en croyant lire un vrai polar (ce qu'il est aussi par ailleurs), risquent d'être déçus. Ceux qui, comme moi, le lisent comme un genre de polar, vont aimer, voire adorer. Il m'a beaucoup fait penser à "Le mystère Sherlock" que j'avais adoré.

D'ailleurs, l'aspect à part du roman est vite posé avec une histoire d'herbe rouge, allusion (confirmée par la suite) au roman de Boris Vian. Rien que là, on se dit qu'il y a décalage.

Et l'aspect polar en lui-même, me direz-vous ? Une réussite. Non seulement l'auteur, comme je le disais plus haut, reprend tous les codes du polar, mais il le fait bien.

L'histoire est bien construite, bien menée, les personnages et l'environnement dans lequel ils évoluent sont bien décrits et forment un ensemble harmonieux et cohérent.

Les pistes sont bien amenées et je dois bien reconnaître que les indices les plus importants, révélés en toute fin de livre, étaient effectivement flagrants. Je les ai donc (re)découverts dans un grand éclat de rire, d'autant plus grand que l'enquêteur, qui lui aussi était passé à côté, est franchement consterné.

Un livre à relire avec ce nouvel éclairage.

Un ovni dans le monde du polar, mais j'aimerais bien que l'auteur soit du genre récidiviste...

Pour ma part, je n'ai compris qu'à la fin qui était vraiment Joël...

Comme quoi, malgré certains détails, je 'ai pas su le voir.

Roman policier très bien ficelé.

Une superbe lecture!

L'auteur nous prévient dès le début de faire attention aux petits détails car une grosse surprise nous attend à la fin. Bien que j'ai trouvé le coupable, je me suis faite avoir car le coup de théâtre est époustouflant!

Nous sommes l'été 1961 et le petit village P (nom du village) va vivre un évènement tragique.

Un horrible meurtre a eu lieu et le corps fut retrouvé empaqueté dans des sacs Galeries Lafayette, et jeté dans l'une des cuves à confiture de l'usine Boniteau.

La victime est Joël 16 ans, il était aimé par tout le monde et personne n'arrive à y croire.

Pour résoudre cette enquête la procureur de la République de M va envoyer un jeune officier de police reconnu pour ses exploits, et il sera secondé par Provincio, le garde champêtre.

A eux deux ils vont former un duo improbable et devront découvrir la vérité.

L'histoire va être raconté par le biais de lettres échangés entre l'officier de police et la procureur de la République car les lignes téléphoniques sont coupées.

On trouvera dans ces lettres l'avancée de l'enquête, des interrogatoires mais aussi de tout et de n'importe quoi et ça donne des échanges vraiment originaux.

La relation entre les deux officiers marche à merveille et donne des situations "cocasses" ,mais tout à fait crédible et nous montre les différences entre un gars de la ville et un gars de la campagne.

Le roman est un excellent polar avec tous les bons ingrédients.

L'histoire ne souffre d'aucun temps mort, les descriptions des personnages et des lieux sont détaillées, et on imagine très bien les scènes.

Le scénario est habilement écrit et l'auteur se donne un malin plaisir à jouer avec son lecteur avec humour.

Pour finir je vous recommande ce roman, j'ai passé un excellent moment de lecture.

C'est un polar léger et humoristique qui se lit avec envie.

L'histoire est passionnante et le duo de policier est juste divin.

Je suis sûr que vous passerez un très bon moment avec La Police des fleurs, des arbres et des forêts