Le Septième Guerrier Mage

J'ai passé un bon moment. L'histoire, sous une narration ironique et avec un personnage central à la recherche de ses repères et de son identité, soulève des questions intéressantes sur la liberté et la soumission. Les personnages transgressent des tabous, dépassent des rancœurs profondes, s'attirent et se repoussent... Et se battent, vraiment, car les combats sont intenses, avec une touche de magie.

Dans le terme guerrier-mage il y a surtout "guerrier" et des combats il y en a dans cette histoire de soldat déserteur qui devient le protecteur d'un petit village, un peu à ses dépends. Il y a également "mage" et de la magie, il y en a également, parfois en tâche de fond, parfois plus en évidence, souvent avec une certaine crédibilité par rapport au déroulé de l'histoire. L'univers décrit a une certaine complexité qui pourra trouver des développements futurs, aussi bien en développant les personnages que le fond de l'histoire : des peuples disparus, de la magie, des royaumes en guerre, des héros fragiles, un vieux maître...

Une excellente fantasy pleine d action et de suspens

Un très bon roman. En plus c'est une histoire indépendante qui ne nous conduit pas dans un cycle de tomes interminables comme beaucoup en fantasy.

On ne voit absolument rien venir, à aucun moment je n'ai compris où voulait nous amener l'auteur. Cela aussi, cela devient rare !

Rien a dire sur la plume, le roman est très bien écrit. On y est captivé dès la première ligne, jusqu'à la derniere!

C'était très laborieux. La plume est assez originale puisqu'on est avec le héros Jal qui est très contradictoire à la fois bon et mauvais, on sent qu'il a des travers qu'il essaie de s'améliorer, qu'il subit les choses et que malgré tout ça le transforme qu'il le veuille ou non, bref ce personnage est drôle et développé. Mais c'est tout j'ai envie de dire... Le reste il ne se passe rien, les seules véritables actions du récit c'est de la baise mais malaisante. Il n'y a pas grand chose de développé chez les autres personnages malgré de bonnes idées et sûrement de bonnes intentions... Je ne comprends pas qu'on puisse écrire aussi peu de péripéties tout en ne développant quasiment pas l'univers quand on sait que c'est un one shot donc qu'on ne pourra pas plus développer le tout dans une suite. Surtout qu'il y a malgré tout une intention de créer un monde avec ses guerres, son Histoire, ses religions, ses langues, mais ça n'est pas tant mis en avant c'est tellement sous jacent que ça semble être juste une surface. Donc pour moi il n'y a que l'humour qui fonctionnait, en dehors de l'humour beauf qui m'a fait levé les yeux au ciel plus d'une fois mais bon ça correspond au caractère du mec quoi, mais au bout d'un moment c'est plus drôle, c'est plus cohérent et le seul mystère un peu intrigant ne valait plus le coup pour moi de me replonger dans ce récit plat.

En général, ce fut une belle lecture que celle du septième guerrier-mage, même s'il n'a pas réellement répondu à mes attentes. Ce fut un rafraichissement de lire un roman solo, ce qui est rare en Fantasy de nos jours et malgré certains détails, le roman se tenait assez bien en lui-même. J'ai bien apprécié l'histoire également qui m'avait accroché dès le synopsis, mais je m'attendais peut-être à quelque chose d'un peu plus grandiose ? Ensuite, j'ai trouvé le concept de cercles de magie bien intéressant et j'aurais bien aimé le voir plus développé car les règles en restent très floues (surtout sur l'aspect guérison, prise de douleur, qui reste très confus et qui se rapproche un peu par moments de "plot armor"). Finalement, c'est surtout sur le plan des personnages que j'ai été déçue, car si chacun a un grand potentiel, ils n'étaient clairement pas assez développés à mon goût. Malgré tout, ce fut une belle lecture et je suis bien contente d'avoir découvert un autre récit de fantasy francophone :)

J'ai mis du temps à terminer ce livre, pourtant je l'ai beaucoup apprécié, simplement je n'arrivais pas à en lire beaucoup d'un coup et mine de rien il fait plus de 600 pages ! Le début est aussi un peu long à se mettre en place et le personnage principal étant un anti-héros, il n'est pas forcément simple à appréhender : entre sa vulgarité, sa lâcheté, son dédain, sa stupidité parfois et sa tendance à penser avec autre chose que son cerveau, il m'a fallu du temps pour m'habituer à lui et encore plus pour m'y attacher. J'y suis tout de même parvenue car malgré tout il a un bon fond, un sens de la moralité pas forcément flagrant au début mais qui se développe progressivement au contact de ce passàda et un humour plein de sarcasme qui m'a souvent fait sourire.

Dans la même veine, ses interactions en mode chien et chat avec Rikken étaient très plaisantes à suivre et ont apporté beaucoup de dynamisme à un récit qui en manquait parfois. J'ai adoré ce personnage, qui incarne le féminisme à tout point de vue, surtout dans un village extrêmement machiste - d'ailleurs, j'ai trouvé le message féministe du livre très bien intégré à l'histoire, pas trop flagrant ni lourd. Les autres personnages secondaires sont tout aussi sympathiques et développés, avec des personnalités bien différentes mais non moins attachantes. Le sort d'un compagnon en particulier m'a particulièrement émue, alors qu'il n'était pas forcément mon préféré. J'ai aussi été touchée par la loyauté de Keerik et par la réaction de Jal face à son courage.

J'ai bien aimé l'intrigue dans l'ensemble, bien qu'elle souffre parfois de quelques longueurs ; le concept de guerrier-mage soutenu par son cercle de compagnons est plutôt original et bien exploité. Les souvenirs qui reviennent peu à peu au protagoniste permettent de comprendre lentement mais sûrement les enjeux de la double-intrigue entre la guerre et le Maître. Le tout mène à un final à la fois épique et plein d'émotion et si j'ai vu venir certains rebondissements, d'autres m'ont laissée pantoise. Je regrette simplement que l'univers m'ait paru aussi abstrait : d'une part le côté elfique est intégré trop en douceur et subtilité vu l'importance qu'il revêt au final, d'autre part toute l'action se déroule dans la vallée et j'ai eu du mal à me représenter ce qu'il y avait au-delà, dans ce monde seulement évoqué mais très peu décrit. Il y a aussi une scène qui m'a mise extrêmement mal à l'aise et qui n'était vraiment pas nécessaire à mon avis.

Pour autant, cela n'influe pas sur mon avis final qui est plutôt positif car malgré quelques défauts, c'est un roman intéressant et travaillé, avec des personnages complexes mais attachants et une fin de haute volée. Donc même si ce n'est pas un coup de cœur, je serais curieuse de découvrir d'autres œuvres de l'auteur.

J'ai été emporté dès les premières pages par ce livre, mettant complétement de côté mes lecture en cours, le premier jour je l’ai même dévoré durant des heures sans pouvoir le lâcher.

Le personnage principale est attachant, brute et authentique, mais restant toute fois dans l’archétype de l'anti-hero. On lit toute fois avec avidité ces mésaventures et brule en revanche de savoir avec lui son passé. Qui était-il et qu'est ce qui l'a conduit dans cette vallée ?

Malheureusement rapidement le roman m'a essoufflé. Je trouve que l'histoire en elle même de décolle pas autant qu'elle le pourrait, on attend en permanence un rebondissement qui ne vient pas. J'en suis venue à en avoir assez de cette vallée à protéger...

La fin, en revanche, j'avoue ne pas l'avoir venu venir... mais elle m'a laissé un petit gout amère.

Un régal du début à la fin ! Paul Beorn sait comment tenir son public en haleine! Dès le début on est plongé dans l'intrigue et on finit à peine un chapitre qu'on a hâte de lire la suite!

Ce livre fut pour moi une excellente surprise comme on en fait peu. Je ne suis pas une grande habituée de la Fantasy adulte mais cet ouvrage ne m'a pas posé la moindre difficulté contrairement au dernier que j'avais essayé, je le conseille à tout ceux qui voudraient s'initier à ce genre ! L'univers est complexe tout comme l'intrigue mais l'auteur nous fait entrer dedans comme dans un bon bain chaud. Nul besoin d'index car tous les termes sont expliqués, l'histoire, la géographie ou la mythologie des peuples mis en avant racontés sans la moindre lourdeur.

Le monde médiéval est à la fois représenté d'une façon cohérente, avec notamment une place rétrograde de la femme dans la société, mais c'est implicitement remis en question par le récit. La violence physique, émotionnelle, comme sexuelle est omniprésente mais d'une manière qui ne rend pas la lecture insupportable. Ce n'est pas pour rendre le livre glauque, mais pour représenter de manière réaliste toute l'horreur de la guerre et des conquêtes. Et en parallèle nous est décrite la beauté des lieux épargnés par les combats, les descriptions sont agréables et adoucissent la lecture en nous coupant des batailles et du sang quand il le faut. Par la mise en œuvre de ce contraste, la critique de la guerre est renforcée en sous-texte. La mise en scène de peuples qui se haïssent les uns les autres, non pas en raison de leurs idées propres, mais des différentes guerres menées en leur nom à différentes périodes parachève le propos. Finalement, leur humanité leur permet de tous s'unir pour leur liberté et au nom de leurs convictions.

Parlons aussi un peu des personnages ! Jal, le protagoniste, est un peu brut de décoffrage et m'a semblé initialement peu sympathique, trop brutal et froid. Au fil du récit, en apprenant à connaître ses pensées et son passé, l'armure se fend et il devient attachant. Sans devenir un véritable héros sans peur et sans reproche, son comportement s'explique petit à petit alors qu'on comprend qu'il souffre de ce qu'on qualifierait aujourd'hui de stress post-traumatique. Malgré tout ce qu'il a vécu, il reste profondément humain. Ceci mis en parallèle avec une importante violence et une absence totale de tact, en fait un personnage intéressant, tout en nuances. Nous sommes également confrontés à toute une gamme de personnages hauts en couleurs. J'ai un faible pour Gloutonne Spoiler(cliquez pour révéler)qui a été la plume de légèreté du roman. J'ai vraiment cru qu'on l'avait perdu à un tiers du roman, ce qui m'a amené les larmes aux yeux... Tous les membres du cercle sont attachants, même Odomar avec sa grande force tranquille et sa façon lacunaire de s'exprimer. En peu de mots, il fait passer beaucoup de choses. Même Rikken qui m'apparaissait terriblement agaçante avant d'apprendre à la connaître.

La plume est parfaite, les mots coulent tout seuls. Je me suis avalé les plus de 600 pages de ce livre sans même m'en apercevoir. Paul Beorn a réussi le petit miracle de trouver le parfait dosage entre présent et aperçus du passé. A aucun moment je n'ai senti le récit rompu ou perturbé par un souvenir de Jal. A aucun moment je n'ai souhaité ne pas quitter une temporalité pour l'autre. L'articulation est parfaite.

Aucune longueur à déplorer non plus, juste un nombre de pages nécessaire afin de ne rien laisser au hasard et d'achever l'histoire de Jal sans qu'il nous reste la moindre question sans réponse. L'intrigue est parfaitement ficelée et pleine de rebondissements. Je n'y changerais rien, encore moins à la fin. Il arrive ce qu'il doit arriver. Le passé et le présent se rejoignent finalement, et ils trouvent une résolution commune. C'est une apothéose formidable.