Le Septième Guerrier Mage

J'ai mis du temps à terminer ce livre, pourtant je l'ai beaucoup apprécié, simplement je n'arrivais pas à en lire beaucoup d'un coup et mine de rien il fait plus de 600 pages ! Le début est aussi un peu long à se mettre en place et le personnage principal étant un anti-héros, il n'est pas forcément simple à appréhender : entre sa vulgarité, sa lâcheté, son dédain, sa stupidité parfois et sa tendance à penser avec autre chose que son cerveau, il m'a fallu du temps pour m'habituer à lui et encore plus pour m'y attacher. J'y suis tout de même parvenue car malgré tout il a un bon fond, un sens de la moralité pas forcément flagrant au début mais qui se développe progressivement au contact de ce passàda et un humour plein de sarcasme qui m'a souvent fait sourire.

Dans la même veine, ses interactions en mode chien et chat avec Rikken étaient très plaisantes à suivre et ont apporté beaucoup de dynamisme à un récit qui en manquait parfois. J'ai adoré ce personnage, qui incarne le féminisme à tout point de vue, surtout dans un village extrêmement machiste - d'ailleurs, j'ai trouvé le message féministe du livre très bien intégré à l'histoire, pas trop flagrant ni lourd. Les autres personnages secondaires sont tout aussi sympathiques et développés, avec des personnalités bien différentes mais non moins attachantes. Le sort d'un compagnon en particulier m'a particulièrement émue, alors qu'il n'était pas forcément mon préféré. J'ai aussi été touchée par la loyauté de Keerik et par la réaction de Jal face à son courage.

J'ai bien aimé l'intrigue dans l'ensemble, bien qu'elle souffre parfois de quelques longueurs ; le concept de guerrier-mage soutenu par son cercle de compagnons est plutôt original et bien exploité. Les souvenirs qui reviennent peu à peu au protagoniste permettent de comprendre lentement mais sûrement les enjeux de la double-intrigue entre la guerre et le Maître. Le tout mène à un final à la fois épique et plein d'émotion et si j'ai vu venir certains rebondissements, d'autres m'ont laissée pantoise. Je regrette simplement que l'univers m'ait paru aussi abstrait : d'une part le côté elfique est intégré trop en douceur et subtilité vu l'importance qu'il revêt au final, d'autre part toute l'action se déroule dans la vallée et j'ai eu du mal à me représenter ce qu'il y avait au-delà, dans ce monde seulement évoqué mais très peu décrit. Il y a aussi une scène qui m'a mise extrêmement mal à l'aise et qui n'était vraiment pas nécessaire à mon avis.

Pour autant, cela n'influe pas sur mon avis final qui est plutôt positif car malgré quelques défauts, c'est un roman intéressant et travaillé, avec des personnages complexes mais attachants et une fin de haute volée. Donc même si ce n'est pas un coup de cœur, je serais curieuse de découvrir d'autres œuvres de l'auteur.

J'ai été emporté dès les premières pages par ce livre, mettant complétement de côté mes lecture en cours, le premier jour je l’ai même dévoré durant des heures sans pouvoir le lâcher.

Le personnage principale est attachant, brute et authentique, mais restant toute fois dans l’archétype de l'anti-hero. On lit toute fois avec avidité ces mésaventures et brule en revanche de savoir avec lui son passé. Qui était-il et qu'est ce qui l'a conduit dans cette vallée ?

Malheureusement rapidement le roman m'a essoufflé. Je trouve que l'histoire en elle même de décolle pas autant qu'elle le pourrait, on attend en permanence un rebondissement qui ne vient pas. J'en suis venue à en avoir assez de cette vallée à protéger...

La fin, en revanche, j'avoue ne pas l'avoir venu venir... mais elle m'a laissé un petit gout amère.

Un régal du début à la fin ! Paul Beorn sait comment tenir son public en haleine! Dès le début on est plongé dans l'intrigue et on finit à peine un chapitre qu'on a hâte de lire la suite!

Ce livre fut pour moi une excellente surprise comme on en fait peu. Je ne suis pas une grande habituée de la Fantasy adulte mais cet ouvrage ne m'a pas posé la moindre difficulté contrairement au dernier que j'avais essayé, je le conseille à tout ceux qui voudraient s'initier à ce genre ! L'univers est complexe tout comme l'intrigue mais l'auteur nous fait entrer dedans comme dans un bon bain chaud. Nul besoin d'index car tous les termes sont expliqués, l'histoire, la géographie ou la mythologie des peuples mis en avant racontés sans la moindre lourdeur.

Le monde médiéval est à la fois représenté d'une façon cohérente, avec notamment une place rétrograde de la femme dans la société, mais c'est implicitement remis en question par le récit. La violence physique, émotionnelle, comme sexuelle est omniprésente mais d'une manière qui ne rend pas la lecture insupportable. Ce n'est pas pour rendre le livre glauque, mais pour représenter de manière réaliste toute l'horreur de la guerre et des conquêtes. Et en parallèle nous est décrite la beauté des lieux épargnés par les combats, les descriptions sont agréables et adoucissent la lecture en nous coupant des batailles et du sang quand il le faut. Par la mise en œuvre de ce contraste, la critique de la guerre est renforcée en sous-texte. La mise en scène de peuples qui se haïssent les uns les autres, non pas en raison de leurs idées propres, mais des différentes guerres menées en leur nom à différentes périodes parachève le propos. Finalement, leur humanité leur permet de tous s'unir pour leur liberté et au nom de leurs convictions.

Parlons aussi un peu des personnages ! Jal, le protagoniste, est un peu brut de décoffrage et m'a semblé initialement peu sympathique, trop brutal et froid. Au fil du récit, en apprenant à connaître ses pensées et son passé, l'armure se fend et il devient attachant. Sans devenir un véritable héros sans peur et sans reproche, son comportement s'explique petit à petit alors qu'on comprend qu'il souffre de ce qu'on qualifierait aujourd'hui de stress post-traumatique. Malgré tout ce qu'il a vécu, il reste profondément humain. Ceci mis en parallèle avec une importante violence et une absence totale de tact, en fait un personnage intéressant, tout en nuances. Nous sommes également confrontés à toute une gamme de personnages hauts en couleurs. J'ai un faible pour Gloutonne Spoiler(cliquez pour révéler)qui a été la plume de légèreté du roman. J'ai vraiment cru qu'on l'avait perdu à un tiers du roman, ce qui m'a amené les larmes aux yeux... Tous les membres du cercle sont attachants, même Odomar avec sa grande force tranquille et sa façon lacunaire de s'exprimer. En peu de mots, il fait passer beaucoup de choses. Même Rikken qui m'apparaissait terriblement agaçante avant d'apprendre à la connaître.

La plume est parfaite, les mots coulent tout seuls. Je me suis avalé les plus de 600 pages de ce livre sans même m'en apercevoir. Paul Beorn a réussi le petit miracle de trouver le parfait dosage entre présent et aperçus du passé. A aucun moment je n'ai senti le récit rompu ou perturbé par un souvenir de Jal. A aucun moment je n'ai souhaité ne pas quitter une temporalité pour l'autre. L'articulation est parfaite.

Aucune longueur à déplorer non plus, juste un nombre de pages nécessaire afin de ne rien laisser au hasard et d'achever l'histoire de Jal sans qu'il nous reste la moindre question sans réponse. L'intrigue est parfaitement ficelée et pleine de rebondissements. Je n'y changerais rien, encore moins à la fin. Il arrive ce qu'il doit arriver. Le passé et le présent se rejoignent finalement, et ils trouvent une résolution commune. C'est une apothéose formidable.

J'ai beaucoup aimé ce roman ! Tout d'abord pour les personnages que j'ai trouvé extrêmement bien construits. Au début, j'avais un peu peur que certains soient trop clichés mais ils révèlent leur profondeur tout au long du roman. J'ai beaucoup apprécié les relations qu'ils entretiennent les uns avec les uns et leur évolution tout au long du livre. Les personnages secondaires sont aussi bien construits et enrichissent le récit. J'aime les quêtes identitaires car elles apportent souvent du mystère ce que j'aime par-dessus. Et ici, j'ai adoré découvrir le passé de Jal à travers les flash-backs, j'attendais avec impatience chacun d'entre eux. L'univers est peu décrit puisque toute l'action se passe au même endroit et j'aurais parfois aimé un peu plus de détails car j'avais un peu de mal à me représenter la géographie. Mais la vallée où a lieu l'action est très bien décrite et magnifique. J'ai également beaucoup aimé l'histoire, sans être particulièrement originale, elle m'a plu pour sa crédibilité et son rythme très bien géré. J'aime quand les personnages sont dans des situations désespérées et qu'ils doivent mobiliser toutes leurs ressources pour trouver une solution. J'ai cependant moyennement aimé la fin parce que je trouvais qu'elle dénotait un peu avec la simplicité du récit jusque-là même si elle reste logique.

Enfin, j'ai beaucoup aimé le style de l'auteur qui est authentique et réaliste. J'aime le ton sombre, loin d'être manichéen et qui fait vivre de façon crédible son univers et ses personnages.

En bref, j'ai passé un excellent moment avec ce roman.

Grande adepte de fantasy, ce roman me faisait de l'œil depuis un bon moment. Du coup, quand j'ai eu l'occasion de le découvrir en version audio, je n'ai pas hésité une seconde. J'aurais dû…

Jal est un homme perdu. Amnésique, sa mémoire n'est qu'un vaste puzzle dont il peine à réunir toutes les pièces. Ayant déserté son armée, il se retrouve un jour dans un village de paysans, dans l'autre camp… Pris au jeu des évènements, il se retrouve à devoir assurer leur défense contre cette même armée qu'il vient de quitter. Les villageois semblent d'ailleurs persuadés qu'il est un Guerrier-Mage, ce dont Jal doute cruellement. Mais bon, puisqu'ils ont décidé d'avoir foi en lui, il va tenter de se montrer à la hauteur, plutôt bon gré mal gré. Et puis son nom signifie Celui qui ose, alors autant oser !

Je découvre la plume de Paul Béorn avec Le Septième Guerre-Mage qui a eu son petit succès. Ce roman présente un style d'écriture très simple, tout en fluidité. C'est même très épuré, cash, direct. Paul Béorn va directement à l'essentiel, sans s'embarrasser de fioritures. Ce qui correspond bien au caractère de son personnage, Jal, le narrateur, et qui permet d'avoir un récit hyper dynamique. Mais à trop être tranchant, on se blesse. La récurrence du héros en quête d'identité qui va trouver un but à sa vie est un thème récurrent, surtout en fantasy. Par conséquent, pour se démarquer des autres œuvres, il en faut ! Et pour moi, ce n'était pas assez.

C'est donc une lecture en demi-teinte pour moi et voici pourquoi.

Je vais commencer par ce qui m'a le plus dérangée dans un premier temps : le format. Commencé dans un format audio, je n'ai absolument pas accroché avec la voix du conteur et sur une écoute de quasiment 20h00, ça joue énormément. J'écoute de plus en plus de roman dans leur version audio et je me rends compte ici à quel point la voix du conteur joue dans l'appréciation du roman.

Est venu un moment où, me rendant compte que ça n'allait toujours pas, je me suis décidée à passer sur la version ebook, histoire de donner une autre chance à Jal. Mais, là aussi, ça ne passait toujours pas. Étant du genre têtu, j'ai quand même persisté dans cette lecture. Et, ô joie, il y a eu un changement, une fois passée plus de la moitié du roman !

Pour autant, même en lecture, je ne pense pas que j'aurais plus adhéré à la première partie de l'histoire.

C'est un récit très cynique, jusque dans l'humour. Et ça, c'était un super bon point de départ. De plus, les chapitres sont très courts, ce qui permet de s'y retrouver facilement à chaque pause. Cela donne un rythme très hachuré, donnant envie de poursuivre, les coupures ayant forcément lieu aux moments les plus importants. Paul Béorn maîtrise le tempo de son histoire et installe une tension qui ne se relâche quasiment jamais. Mais côté personnages, ça ne passait pas du tout pour moi. Jal est tout simplement insupportable. Jal est très insolent. Jal est un rustre.

À aucun moment je n'ai réussi à m'attacher à lui et à peine à Gloutonne, même si leur relation est plutôt sympa. Déjà vue mais sympa. Progressivement, j'ai donc décroché car si la tension est permanente, Jal et ses sempiternelles lamentations ont eu raison de moi.

Jal est en quête identitaire, ses souvenirs sont épars et sa mémoire fragmentée, raison pour ne se soucier que de lui et de Gloutonne. Cela donne une alternance dans le temps, entre le présent et le passé. Mais les nombreux flashbacks apportent un sentiment de confusion qui va de paire avec l'état d'esprit de Jal. Q'est-ce que son maître lui a fait subir ? Quelles atrocités a-t-il vécu ? Une chose est sûre : arraché à sa famille, l'apprentissage auprès du maître est dur et sans pitié. Mais à quelles fins ? Encore un peu et je ne l'aurais jamais su. Arrivée à ce stade de la lecture, j'ai davantage subi l'histoire, au lieu de me laisser porter par elle.

Mais parfois c'est bien d'être têtue. Une fois la première moitié dépassée, j'ai un peu plus accroché. J'ai trouvé Jal beaucoup plus convaincant (et sympathique) lorsqu'il a commencé à évoluer dans son cercle de compagnons. Les autres protagonistes, tels que Holan ou encore Nola ont révélé leur potentiel et se sont montrés bien plus intéressants qu'au premier abord. Si Jal en apprend chaque jour un peu plus sur lui-même, les réponses les plus importantes se trouvent en réalité auprès de ses compagnons. Il lui faudra d'ailleurs trouver la force de tourner son regard vers l'avenir car les événements ont pris une tournure plus intense. Et lorsque l'auteur se concentre moins sur l'égocentrisme de Jal, c'est tout de suite plus intéressant. La quête identitaire de Jal est lassante mais elle est ici contrebalancée par ses interactions avec son cercle. Avec son implication auprès de ses nouveaux compagnons, sa mission auprès des villageois prend tout son sens et une vraie tension s'installe, une tension prête à voler en éclats au moindre moment.

Conclusion

Je ne dis pas que je ressors conquise de la lecture du Septième Guerrier-Mage mais je trouve que la construction du livre est très inégale, tant le contraste entre la première moitié et la dernière partie est grand. Au moins, le fait de persister aura eu pour effet d'adoucir mon avis sur le roman.

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Un roman addictif dès la première ligne, l'écriture de Paul Beorn nous plonge dans le monde de Jal et de ses désillusions. Jal n'est pas ce héro tout lisse et sans défaut, il est de ces héros torturés et en quête d'identité. Au fils du récit il se fera de nouveaux compagnons qui sauront voir en lui un héro.

À la recherche de ses souvenirs et de vérité sur son passé oublié, doute et baisse facilement les bras.

Un de mes personnages préférés et dame Rikken , elle fait partie de ces héroïnes fortes et indépendantes que j'affectionne beaucoup.

Les scènes de combat sont très bien écrites et très réalistes. Paul Beorn nous fait voyager parmi ce petit village de Thorkel préservé de la guerre et un peu arriéré. Jal y fera souffler un vent de changement, lui qui ne supporte pas l'injustice. L'auteur, tout au long de son récit nous balade de fausses pistes en vrai indice jusqu'au dénouement explosif de l'histoire ! Un vrai coup de cœur

Mon premier coup de coeur littéraire.

Je n'ai pas dévoré mais c est un bon fantasy ... j ai aimé le style et les caractères des personnages. On y croit. Juste un peu déçue par la fin...

Un livre qui se dévore, l'intrigue est super, l'auteur ne perd pas de temps avec des petits détails ce qui donne un très bon rythme au roman.