Sharakhaï, Tome 1 : Les Douze Rois de Sharakhaï

J'ai beaucoup apprécié cette lecture ; j'ai immédiatement été plongée dans l'histoire et cet univers très riche, inspiré de la culture arabe et baigné dans le désert. Les descriptions sont très immersives, je n'ai eu aucun mal à me représenter le décor et à suivre les pas de Çeda dans cette grande cité. L'auteur fait preuve d'une grande créativité, néanmoins j'ai trouvé que certaines choses manquaient d'approfondissement - notamment tout le côté législatif : quelles lois régissent la ville, comment les douze rois s'accordent (ou non) pour les faire appliquer voire en créer de nouvelles, etc. - là où certaines explications arrivaient un peu trop tard. Il y a également des choses que je ne suis pas certaine d'avoir compris, par exemple la description des asirim était assez flou et même après avoir terminé le livre je n'arrive pas à les visualiser. Mais pour le coup ça ne m'a pas vraiment dérangée car ça contribue au mystère qui émane de ces créatures et des certains aspects de l'histoire.

L'intrigue est en effet très complexe et nimbée d'une aura mystérieuse avec des poèmes-énigmes, de fausses légendes, des divinités qui accordent de nébuleux pouvoirs magiques... J'ai trouvé ce flou volontaire plutôt pertinent et fascinant, il contribue à l'atmosphère du récit. Après, certains rebondissement étaient visibles à des kilomètres, comme la révélation des carillons qui m'a paru extrêmement longue et inutile puisque j'avais compris dès que j'ai eu les deux indices. Idem pour la prophétie de Melis qui annonce sans aucun doute une révélation future. En outre, j'avoue que je me suis parfois perdue parmi les nombreux personnages, en particulier quand il était question des rois et de leur entourage. Il m'a semblé également dommage d'introduire des personnages secondaires au début qui tombent ensuite aux oubliettes ; (il y a tellement de personnages que ce serait plus sympa de conserver ceux dont on arrive à se souvenir et de les développer davantage au lieu de les montrer uniquement comme des hommes dont l'héroïne se sert en les séduisant avant de les laisser tomber comme de vieilles chaussettes.

Malgré ses défauts, je n'ai eu aucun mal à m'attacher à l'héroïne ; en fait, ses défauts lui confèrent un côté très réaliste ainsi qu'un certain charme. Elle est déterminée et courageuse, une véritable battante, loyale et dévouée aux personnes qu'elle aime mais un peu trop tête-brûlée par moments, injuste parfois et il lui arrive de ne pas être très futée (pour la vision des carillons entre autres). J'ai eu le même ressenti envers Emre, qui est un peu trop séducteur et lâche mais tout aussi loyal et bienveillant avec Çeda qu'elle l'est avec lui. Leur relation est à l'image de leurs caractères : chaotique, pleine de défauts, mais profondément solide et touchante. Leurs souvenirs étaient de petites parenthèses sympathiques pour souffler un peu dans cette intrigue parfois oppressante et si certains m'ont paru un peu superflus, dans l'ensemble ils permettent de mieux comprendre la complexité des liens qui unissent ce binôme pas facile à appréhender.

J'ai aussi aimé Ramahd et les quelques chapitres de son point de vue ne m'ont donc pas gênée, en revanche j'ai eu plus de mal avec ceux d'Ihsan. J'ai trouvé que cette quatrième narration - même si ses chapitres restaient rares - était de trop et que le roman aurait facilement pu s'en passer (et y aurait même gagné). Dans un récit aussi dense il y a forcément des longueurs et c'étaient ces chapitres-là qui me faisaient le plus souvent décrocher de ma lecture. Un point négatif qui ne m'a tout de même pas empêchée d'apprécier le livre dans son ensemble, d'autant plus que le final est à la hauteur des attentes construites au fil de la lecture. Je lirai certainement la suite si j'en ai l'occasion.

J'ai adoré ma lecture ! L'ambiance est tellement incroyable, on s'y croirait. J'avais vraiment l'impression d'être dans le désert, je sentais les odeurs et le vent sur la peau pendant la lecture. Les personnages sont géniaux, l'histoire est géniale. Tant de mystères. Très très bonne lecture. Petit bémol car parfois quelques longueurs mais qui heureusement ne gâchent rien !

J'ai eu du mal à en venir à bout ! Non pas que l'on s'ennuie, au contraire, mais c'est un univers particulièrement complexe qui nous est livré dans ce roman. Le scénario est mené, dans l'ensemble, de manière tout à fait satisfaisante. Les décors sont bien plantés, nous emmenant dans l'exotique de cette cité du désert. Seuls deux points purement subjectifs m'ont empêché de le mettre en liste Diamant.

D'abord les flashbacks. Utiles au récit quand ils sont courts et peu nombreux. Ici, le rythme est régulièrement brisé par un chapitre entier dans le passé ; autant remettre la chronologie dans l'ordre, avec toute l'enfance/adolescence de Ceda, pour mener ensuite le récit de sa lutte contre les Rois (et nous saurions dès le début ce qu'elle leur reproche).

D'autre part, et même si c'est un détail de rien du tout : Spoiler(cliquez pour révéler)la défaite dans l'arène contre Ramahd. Ca ne servait absolument à rien, sinon à la placer en infériorité face à un type dont on se doute qu'il va devenir son amant ensuite. C'est limite machiste et ça casse complètement l'image de femme forte construire autour de Ceda partout ailleurs dans le livre. Elle n'est vaincue à aucun autre moment, même en affrontant des Vierges expérimentées ou un Roi, donc il n'y avait pas de raison de perdre juste parce qu'elle cogitait. Je ne dis pas qu'elle ne doit jamais perdre un combat sous prétexte que c'est l'héroïne du roman, juste que je ne trouvais pas approprié de lui faire perdre celui-là (alors qu'une défaite face à Kameyl ou Sumeya, qui apparaissent comme des exemples de guerrières endurcies dont elle doit s'inspirer pour progresser, ne m'aurait pas choqué)

Objectivement, je pense qu'il y aussi un essouflement du rythme vers la moitié du livre Spoiler(cliquez pour révéler)grosso modo au moment où Ceda et Emre se brouillent et qu'ils cheminent chacun de leur côté (quand lui se fait embaucher par les rebelles) et jusqu'à après la nomination au sein des Vierges.

Abandon à la page 260. Trop de personnages. Trop dilué. C’est lent. Peu d’intérêt. Déception. Pour en entendre autant parler ….

Un livre exceptionnel qui redécouvre le genre de la fantasy ! D'une originalité folle avec un univers profond et tangible, des personnages uniques et bouleversants et une histoire digne de la grande Histoire !

Fan de fantasy, c'est un livre à lire absolument !!

Premier livre de fantasy et j'avais peur de m'y perdre avec tout ce que cela implique. Néanmoins je me suis vite plongée dans les immensités de sables chauds et la ville grouillante de vies de Sharakhaï. Il y a quelques longueurs mais elles restent très utiles des pages plus tard pour comprendre correctement l'avancée de l'histoire. Les personnages sont incroyables, et Çeda est juste fantastique !

Enfin bref c'est un véritable coup de cœur

J'ai beaucoup aimé et j'ai hâte de lire la suite même si ce n'est pas pour tout de suite.

J'avoue que la première moitié du livre était un peu longue, j'ai pris un petit moment à démarrer et à bien rentrer dans l'histoire. D'ailleurs, il y a beaucoup de noms différents, je n'étais pas assez dedans pour bien tout retenir et c'était un peu flou pour moi. Mais le point fort, c'est vraiment l'univers qui est super bien détaillé. On est totalement immergé dans le monde et cela sans effort. En plus, cette ambiance un peu orientale m'a beaucoup plut car elle change un peu de la Fantasy que je lis habituellement.

Les personnages sont franchement pas mal ! J'ai adoré Çeda et Emre, on peut d'ailleurs bien s'identifier à eux.

La deuxième moitié s'est lue toute seule. L'auteur parvient à nous faire tenir en haleine et j'ai dévoré le reste. Les actions des personnages s'enchainent et se concrétisent et tout devient plus clair. Il y a une bonne intrigue qui mêlent plusieurs camps, plusieurs espoirs, plusieurs objectifs et j'ai du mal à attendre pour savoir ce qui se passe pour chacun d'entre eux ! Je conseille !

J'avais acheté les 3 premiers tomes il y a un moment, suite à une recommandation de @_perfect_flaw mais je n'avais jamais osé me lancer avant d'en discuter avec Rémi de @l_encre_de_la_magie . Comme c'était en poche, je me suis dit que ce n'était pas très grave si je n'aimais pas. Et bien là, croyez-moi, ce fut un très bon investissement !

Je suppose qu'il me reste beaucoup à découvrir. L'univers est dense et extrêmement bien posé. L'histoire est savamment construite. L'écriture de Bradley P. Beaulieu est précise et immersive. Mais ce qui fait la principale force de Sharakhaï, pour moi, ce sont les personnages.

J'ai adoré Çeda ! Oui, un protagoniste féminin. Décidément ! J'avais peur d'une énième badass sans coeur au départ. Alors badass, elle l'est certainement, même si elle n'est pas la seule et qu'il lui arrive de ne pas être la plus forte. Et sans coeur, certainement pas ! Çeda a des failles. Çeda est humaine. Et c'est pour ça que je l'aime. C'est simple, quand je pense à elle, j'ai le sentiment d'avoir vécu une aventure auprès de ma meilleure amie, une fille sur qui je peux compter, qui a du cran mais qui a peur, un peu trop hardie et maligne pour son bien. Je ne sais même pas expliquer cet attachement !

J'ai beaucoup aimé tous les personnages, mais Çeda et Ramahd sont sans contestation possible mes préférés du tome 1. Contrairement à beaucoup (qui les trouvent intrigantes), je n'ai pas aimé les Vierges du Sabre. Je n'expliciterai pas pour éviter les spoils, mais je ne les aime vraiment pas.

Une fois terminé, je me suis dit que c'était super, mais que ce n'était pas un coup de coeur, qu'il y avait quelques trucs qui ne me plaisaient pas. Je me suis surprise à aller vérifier, voir si je ne me trompais pas. J'ai alors réalisé que si le livre me hantait encore après la lecture, si j'étais autant attachée à l'univers et aux personnages, si j'avais envie de connaître la suite, c'était forcément un coup de coeur ❤

Dernièrement ,j'ai entendu beaucoup parlé de cette saga et j'ai voulu la découvrir aussi . J'ai choisi le format audio car j'ai encore du mal à lire ces derniers mois .

Sharakhai c'est avant tout une histoire de vengeances , de rébellion, de 12 rois et de secrets, voici le monde dans lequel l'auteur plonge son lectorat . Cette histoire se déroule dans un désert chaud , le lecteur est du coup bien dépaysé on y trouve des champs de fleurs aux odeurs parfumées de sang, de larmes et de mystères .

Ce tome 1 est une introduction et il faut se laisser le temps d'appréhender cet univers afin de pouvoir apprécier cette lecture .

On suit la trame de l'histoire à travers différents points de vue et on a aussi une alternance de temps présent/passé pour expliquer certains événements clés qui ont eu un impact sur les personnages . Je n'ai pas ressenti d'attachement particulier aux différents interlocuteurs mais j'ai bien aimé leurs histoires personnelles et les motivations qui les poussent à agir .

C'était au final une lecture très plaisante , néanmoins j'en attends davantage des tomes suivants car je pense que l'auteur ne nous pas tout dévoilé des mystères et des dangers qui entourent Sharakhai.

J'avais de grandes attentes de ce livre, mais au final, il m'a fallu lire une bonne grosse moitié pour commencer à accrocher et me demander ce qui allait se passer.

Je vais commencer par ce que j'ai aimé : le cadre et l'intrigue.

C'est la première fois que je lis en livre entrant dans la catégorie "Silk Road Fantasy", et ça change agréablement. Au lieu des forêts verdoyantes classiques, on a un immense désert, sur lequel on peut naviguer en bateau (j'adore cette idée, c'est juste génial), avec au milieu, une ville imposante de plus de 400 ans, cosmopolite, centre commercial du désert. La ville de Sharakhaï est très bien décrite, on s'y croirait, tant au niveau de ce que voient les personnages que de ce qu'ils sentent, mangent, entendent... Beaucoup de termes spécifiques viennent enrichir le tout. Pour ma part, ce dernier point a compliqué la lecture, car je ne connaissais pas ces termes, mais on s'y fait. Globalement, on ne peut pas dire qu'il y ait profusion de "magie" comme on la voit souvent en fantasy. Il y a des allusions, principalement liées à l'intervention divine, très importante à Sharakhaï, puisque alliée des Rois, et on en découvre une nouvelle facette en fin de tome, avec la magie traditionnelle de Quaimir, mais jusque là je trouve qu'on en sait assez peu, et ce qu'on sait est original. En bref, j'ai trouvé que Sharakhaï et le monde qui l'entoure sont riches et très complets.

Concernant l'intrigue, j'aime beaucoup l'idée, et si on se pose beaucoup de questions tout le long de la lecture, quelques unes trouvent des réponses en fin de tome. De plus, à Sharakhaï, tout n'est pas noir ou blanc. Le peuple n'aime pas les rois, les rebelles veulent détrôner les rois, les émissaires du pays voisin en veulent aux rebelles, les rois méprisent leur peuple et traquent les rebelles... Bref, il y en a de tous les côtés, tout le monde veut se venger du voisin, et contrairement à ce qu'on pourrait penser, même au sein des 12 rois, tout n'est pas qu'harmonie et cordialité...

Je vais maintenant aborder ce qui a représenté pour moi le gros point négatif de ce livre, à savoir les personnages.

J'ai eu beaucoup, beaucoup de mal à supporter Ceda, le personnage principal. J'apprécie les histoires centrées autour de personnages féminins forts, mais là, elle l'est trop. Tout au long du livre, Ceda n'a quasiment jamais peur, elle ne tient jamais compte des conseils, elle bat tous les adversaires seule, fait battre le coeur de tous les hommes qu'elle croise... Je la trouve trop invulnérable. Pas assez de failles. Son seul point faible, et encore, je ne suis pas sure que c'en soit un, c'est sa mère, qu'elle a perdu étant jeune. Bref, j'ai beaucoup de mal à apprécier ce personnage, mais elle s'améliore un peu à la fin.

Ensuite vient son ami d'enfance, Emre. Lui, je ne l'ai vraiment pas aimé. Au début, il était relativement sympathique, c'était l'ami d'enfance amusant qui apportait un peu de gaieté et de soutien. Et puis, au fur et à mesure, "il s'est réveillé" comme il le dit lui-même, mais de mon point de vue, ne prend pas pour autant les meilleures décisions.

Ensuite vient Rhamad, l'émissaire de Quaimir. Enfin un personnage supportable ! Et pourtant, vu son passé, il aurait pu ne pas l'être. Sa soeur est un sacrée numéro elle aussi.

Pour finir sur ce point, je dirais que globalement, les seuls personnages que j'ai vraiment aimé et trouvé bien dans leurs rôles, ce sont... les 12 rois. J'ai apprécié chaque passage consacré à l'un d'eux, à leurs dons étranges et à leur passé. Ils n'avaient pas l'air si méchants que ça au début...mais il ne faut pas se fier aux apparences !

En bref, je pense que je lirai la suite car je suis curieuse d'en apprendre plus sur les rois et les asirims, mais j'espère me réconcilier avec Ceda et voir moins Emre.