Un soir d'été

De nouveau, un roman de Philippe Besson que je n’ai pas pu reposer. La justesse des mots. Des phrases percutantes. Les émotions décrites à la perfection. Un auteur qui ne présente plus, expert dans cette prose qui touche, qui parle, qui vise juste. Un roman fort qui confirme le talent de cet auteur.

Service presse netgalleyfrance

''Vous savez, vous pourquoi il faut que les belles histoires finissent mal''

Le ton est donné. Philippe Besson nous offre, encore une fois, une tranche de sa vie, de sa jeunesse qu'il retranscrit comme seul lui sait si bien le faire. Il nous emporte avec lui, cet été de 1985, où à 18 ans sur l'île de Ré, avec ses 5 potes il passe des vacances comme seuls les ''vieux'' (comme moi) de plus de 40 ans peuvent se les imaginer. Pas de téléphone, pas de réseaux, des heures passées à ne rien faire mais à le faire si bien, les émois amoureux, les rivalités, ...

L'auteur nous décrit ces moments d'une manière admirable.

Puis arrive l'incident...

Puis on se souvient que c'est autobiographique et que les belles histoires finissent parfois mal.

J'ai été très touchée par ce récit et j'ai eu un gros pincement au cœur lors des mentions de Thomas (celui de ''arrête avec tes mensonges''.)

La plume de Besson est fluide, simple et extrêmement agréable à lire. Grâce à lui, Nicolas n'est pas oublié.

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J'ai trouvé l'histoire bien qu'elle se déroule dans les années 80 avec des ados et on voit la différence avec maintenant, la fin m'a surpris

J'avoue que je me suis ennuyée. Pas trop d’intérêt pour moi de lire ce genre littéraire.

Histoire courte d'été dans les années 80, oui c'est plus lent que nos vies actuelles ou l'on court.... mais lecture agréable d'une bande de jeune.

Histoire inspirée d'une histoire vrai qui a marqué tous les jeunes

Un soir d’été est un roman différent qui raconte beaucoup sur une époque, des émois, des adolescents.

J’y puise une sensibilité qui me touche beaucoup.

L’histoire file entre les doigts, déroulant page par page, dévoilant simplement le narrateur, ses relations à ses pairs, sa différence, ses questionnements.

C’est beau, c’est presque sans filtre.

J’avoue avoir apprécié cette douceur presque nonchalante des étés qui se répètent, suivie par une prise de conscience presque trop abrupte (ou trop adulte) et la vision à rebours de l’auteur sur la jeunesse (sa jeunesse).

L’enfant /ado alternant avec le regard de la personne plus mature d’aujourd’hui s’arrête sur des souvenirs, des senteurs, des lieux, des ambiances, des points de vue ponctuels… sur des vies passées. J’ai l’impression d’une caméra qui passe sur des scènes de vie. Ce livre, c’est un peu comme lorsque je regarde les vieux albums de famille : je tourne les pages avec nostalgie, avec envie ou regret, surprise de ce temps à jamais dépassé. J’observe les tenues, j’en ris. Je me rappelle des personnalités, sachant ce qu’elles sont devenues.

Les mots de Philippe BESSON sont justes, innocents, puissants, mélancoliques. Ils scrutent avec puissance ce qui est resté, ce qu’il n’y a plus, ce qui est décalé.

Vrais souvenirs ou juste fiction : peu m’importe. L’ensemble m’a vraiment charmée. On se situe entre le drame psychologique et le récit de vie.

J’aime profondément la plume de cet auteur. Je suis très tentée de faire un retour en arrière : découvrir les textes que j’ai ignorés précédemment. Philippe BESSON a une jolie panoplie de sujets et de thèmes variés que je devrais lire. Revenir sur ces récits anciens me permettra d’attendre sa prochaine sortie…

Dès les premières lignes, je me sens transporté vers le milieu des années 80 sur l’île de Ré. Je ressens presque une certaine nostalgie d’une période que je n’ai pas vécue. Philippe et ses parents se rendent chaque année chez leurs amis Christian et Anne-Marie. Philippe est ravi de retrouver François, leur fils, son ami de l’été, avec qui il a l’intention de ne rien faire et de profiter des vacances. Deux amis de François et deux jeunes touristes se joignent rapidement à eux.

Je découvre une plume que je ne connais pas, mais qui me plaît instantanément. J’aime tous les détails qu’apporte Philippe Besson afin nous faire voir à travers ses yeux ce qu’il a vécu. Il faut tout de même s’attendre à un langage un peu « jeune », comme l’était l’auteur à cette époque.

Le résumé révèle le dénouement de l’histoire, ce qui permet de percevoir la tension qui monte de pages en pages. Je pense que j’aurais préféré que la première partie soit un peu plus courte et la seconde un peu plus longue, mais cela permet d’accrocher pleinement avec la situation et les personnes présentes. Au fur et à mesure que les pages avancent, nous pouvons d’ailleurs les découvrir : François, Nicolas, Marc, Christophe et Alice, et bien-sûr Philippe. Ils ont partagé ensemble de beaux moments, découverts l’âge adulte et les relations amoureuses pendant les vacances, mais aussi le pire avec cette disparition qui les a certainement marqués jusqu’à la fin de leur vie.

En conclusion, ça a été une très belle découverte pour moi mais je pense que j’accrocherais encore plus avec d’autres romans de l’auteur.

Une silhouette aperçue au détour d’une rue, un souvenir qui ressurgit, est-ce de la nostalgie, du regret ou de la culpabilité? Il s’agit en tous cas d’un être suffisamment important pour que le narrateur, Philippe, se mettre à suivre l’ombre de ce souvenir… Jusque dans les pages de ce roman inspiré d’une histoire vécue, un drame survenu dans la jeunesse de l’auteur, un soir d’été au milieu des années 80.

En 1985, le jeune Philippe a 18 ans et passe comme tous les ans ses vacances sur l’île de Ré. Il est hébergé avec ses parents dans la famille de François, son ami d’enfance. La vie est simple, douce des habitudes retrouvées le temps de l’été. Philippe fait la connaissance d’un ami de François, un dénommé Nicolas, avec lequel il sympathise mais qu’il ne parvient pas réellement à cerner. Nicolas a la tête ailleurs, semble mélancolique parfois mais le temps de la nonchalance, de la légéreté prend le dessus: c’est le temps des rencontres et des flirts. Alice et son frère Marc, croisés sur la plage, les rejoignent et ensemble ils fréquentent les soirées animées du coin. Mais lors de l’une d’elle, l’un d’eux disparait.

Il faut attendre d’avoir une certaine maturité, une acuité envers son passé, pour prendre conscience de certains évènements survenus au cour de la jeunesse et pouvoir en interprèter la réelle portée. Philippe Besson a ainsi attendu d’avoir largement passé la cinquantaine pour avoir le courage d’écrire sur la disparition d’un ami, disons même d’une fréquentation de vacances, mais qui l’a véritablement bouleversé.

« Nous étions six – cinq garçons et une fille – insouciants, frivoles, joyeux, dans un été de tous les possibles. Pourquoi a-t-il fallu que l’un d’entre nous disparaisse ? »

Se soumettre à l’instant est le propre de la jeunesse… Vivre dans l’insouciance est également le propre des vacances, oublier les soucis, l’année scolaire passée et celle qui se profile, pour profiter de l’inactivité et des loisirs… Philippe Besson dresse avec justesse le portait d’une génération, celle des années 80 mais aussi d’une tranche d’âge spécifique celle des 15-20 ans. Vouloir être comme les autres, se fondre dans le moule… la vie banale de chaque adolescent et adulte en devenir. Il s’agit là justement de ce passage à l’âge adulte, brutal car l’évènement qui clot le roman, s’il laisse un vide béant, ferme également des portes. Celle de la nonchalance, de la sérénité qui sera désormais impossible puisque chaque jeune présent ce soir-là, tout au moins Philippe, sera hanté par cette disparition soudaine et inexplicable.

Je n’avais jamais lu Philippe Besson, j’ai découvert une écriture qui révèle avec simplicité et naturel une sensibilité exacerbée. J’ai aimé ce stylé dénudé qui dévoile les nuances dans les caractères des personnages. Et j’ai aimé le sujet surtout, celui des secrets de l’adolescence, de cette incapacité parfois à exprimer ce que l’on ressent. Cela peut malheureusement aller très loin. Je me suis longtemps demandée où voulait en venir l’auteur avec cette fin qui ne s’explique pas. Et puis j’ai compris que tout se cache dans les silences, dans les non-dits de ce personnage un peu triste et préoccupé. Bercé par ce récit langoureux d’un été au bord de mer, le lecteur ouvre les yeux in-extremis : cette bande de jeunes gens est intemporelle, on la croise à toutes époques qu’ils écoutent Daho ou Damso, et le mal-être, l’incapacité à l’exprimer et l’indifférence des autres sont perpétuelles, peut-être même est-ce pire encore aujourd’hui.

Un soir d’été est une lecture agréable et émouvante mais surtout un livre qui éveille la conscience. Je remercie les Editions Julliard via la plateforme Netgalley.

Retour dans les années 80 et plus précisément en 1985. Cette année la famille arrive par le bac sur son lieu de vacances habituel, l'île de Ré. Hébergé par les amis de ses parents, Philippe retrouve avec plaisir François leur fils avec qui il passe le plus clair de son temps. Christophe fait partie de leur petite bande, il est apprenti pêcheur et cet été une nouvelle tête est venue grossir le groupe d'amis Nicolas qui habite sur l'île avec sa mère depuis peu. Le temps des vacances et souvent le temps des rencontres et Marc et la belle Alice venue de la capitale s'intègre au groupe. 'auteur nous plonge avec délices dans une époque révolue, une époque innocente où les écrans n'étaient pas encore venus parasiter les relations humaines. Avec un style empreint de nostalgie, l'auteur nous fait revivre cette époque. On se souvient des tubes musicaux qui battaient leur plein en boîte de nuit, des glaces en bord de mer et de cette insouciance propre aux adolescents. C'est aussi l'année du permis de conduire pour Philippe et des découvertes amoureuses. A son habitude l'auteur aborde avec simplicité l'homosexualité sans drame comme allant de soi maintenant qu'il a fait son coming out. Alice fait tourner les têtes surtout celle de François. Nicolas est le personnage le plus mystérieux on apprend peu à peu la raison de son déménagement de Poitiers pour l'île de Ré. Il faudra un drame pour marquer de façon indélébile ce mois de juillet où l'un d'entre eux disparaît, C'est alors le choc pour le reste du petit groupe, rien ne sera plus comme avant, l'innocence perdue à jamais, l'entrée dans le monde des adultes se fait fracassante. Des personnages attachants qui forment deux mondes, les insulaires et les touristes finalement indissociables.

Une lecture plein de charme, des chapitres courts qui se lisent tout seuls. Un beau roman qui vient nous toucher en plein cœur. Camaraderie, premières amours, soleil une atmosphère bénie entachée à jamais par cette disparition que rien n'efface. Bonne lecture.

http://latelierdelitote.canalblog.com/archives/2024/01/18/40176516.html

Ce court roman nous expose l’insouciance de nos dix-huit ans, l’inertie qui peut facilement nous gagner quand on pense qu’on a toute notre vie pour faire ce que l’on veut. Comme à son habitude, l’auteur nous détaille les ressentis de son narrateur, ses interactions avec les autres. Me rappelant La Maison Atlantique ou encore La Trahison de Thomas Spencer, Un soir d’été se révèle être un court épisode dans la vie d’un adolescent.

Dans une ambiance lancinante emplie de jeunesse et de découverte de l’autre, le court roman n’a rien de très surprenant. Mais ce n’est pas son but. L’idée est de nous retranscrire l’atmosphère particulière de ces vacances somme toute banales qui finalement se concluent sur un drame.

Ce nouveau roman reprend des thèmes récurrents chez l’auteur, la jeunesse, la découverte de l’autre, l’amitié, etc., mais j’ai été moins touchée cette fois-ci. Reste Philippe et Nicolas qui sont les deux personnages qui m’ont vraiment convaincue.