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Dans une Antiquité imaginaire, le vieux Tsongor, roi de Massaba, souverain d’un empire immense, s’apprête à marier sa fille. Mais au jour des fiançailles, un deuxième prétendant surgit. La guerre éclate : c’est Troie assiégée, c’est Thèbes livrée à la haine. Le monarque s’éteint; son plus jeune fils s’en va parcourir le continent pour édifier sept tombeaux à l’image de ce que fut le vénéré – et aussi le haïssable – roi Tsongor.
Roman des origines, récit épique et initiatique, le livre de Laurent Gaudé déploie dans une langue enivrante les étendards de la bravoure, la flamboyante beauté des héros, mais aussi l’insidieuse révélation, en eux, de la défaite. Car en chacun doit s’accomplir, de quelque manière, l’apprentissage de la honte.
"Je suis Katabolonga et je ne réponds pas à tes questions. Je parle quand je le veux. Je suis venu pour te voir. Et te dire, devant tous les tiens réunis, ce qui doit être dit. Tu as rasé ma maison. Et tué mes femmes. Tu as piétiné mes terres sous les sabots de ton cheval. Tes hommes ont respiré mon air et ont fait des miens des bêtes en fuite qui disputent leur nourriture aux singes. Tu es venu de loin. Pour brûler ce que j'avais. Je suis Katabolonga et personne ne brûle ce que je possède sans perdre la vie. Je suis là. Devant toi. Je suis là. Au milieu de tous tes hommes réunis. Je veux te dire cela. Je suis Katabolonga et je te tuerais. Car par ma hutte piétinée, par mes femmes tuées, par mon pays brûlé, ta mort m'appartient."
Superbe histoire contée à la manière des griots Maliens. Elle fait complètement voyager à qui veut bien se laisser aller. Le style est simple (écriture primitive, phrases courtes qui captivent comme un chant mélodieux, une éloge à la sagesse). Dans cette dramatique découverte de 6 chapitres passionnants, on tourne les pages sans temps morts et on y trouve l'aspect sanguinaire de l'homme (tribus étranges).
L'auteur nous mène vers une réflexion profonde sur la nature de l'homme (ses incertitudes, ses infidélités, ses craintes, ses penchants guerriers) grâce aux différents personnages. Mais aussi, nous décrit les différents visages d'un seul homme (et sa part d'ombre), la rédemption de ce roi par son plus jeune fils (transmission de la vie, voire de la sagesse), le repentir d'avoir conduit sa propre vie royale par le désir saignant, le rude pouvoir et la haine cruelle.
Paradoxalement, on en sort émerveillé (recherche de la vérité de Souba) et dégouté de l'instinctive masculinité qui en découle).
Pas grand chose à ajouter au très beau commentaire de Bookemixer... J'ai vraiment beaucoup aimé, comme la plupart des romans de Gaudé que j'ai lu !
D'une certaine façon, il y a de la magie dans la façon d'écrire de Laurent Gaudé : les images se forment sous nos yeux et le texte nous emporte très loin...
Un nouveau coup de coeur !!! Laurent Gaudé est sans aucun doute un des écrivains français les plus talentueux. Son écriture, poétique, musicale et puissante à la fois m'a transportée dans son univers aux allures de conte.
J'ai été séduite dès les premiers mots.
« D'ordinaire, Katabolonga était le premier à se lever dans le palais. Il arpentait les couloirs vides tandis qu'au-dehors la nuit pesait encore de tout son poids sur les collines. Pas un bruit n'accompagnait sa marche. Il avançait sans croiser personne, de sa chambre à la salle du tabouret d'or. Sa silhouette était celle d'un être vaporeux qui glissait le long des murs. C'était ainsi. Il s'acquittait de sa tâche, en silence, avant que le jour ne se lève. »
*
A nouveau, j'ai voyagé, cette fois-ci, dans l'Afrique médiévale. le roi Tsongor, après une vie de conquête sanglante, décide de marier sa fille unique Samilia. Mais voilà ! Deux prétendants souhaitent épouser la jeune femme. C'est à nouveau une guerre impitoyable qui va se déchaîner.
Le vieux monarque, juste avant sa mort, va confier une mission à son plus jeune fils Souba : celle d'ériger sept magnifiques tombeaux à son image de par le monde, dans des endroits reculés et de choisir un des tombeaux pour y déposer son corps.
*
Plusieurs récits s'entremêlent ainsi : la violence de la guerre, le sérénité et la bienveillance du vieux serviteur Katabolonga qui veille la dépouille de son roi, et le voyage de Souba qui s'apparente à une quête initiatique et qui fera sens une fois sa promesse acquittée.
*
Un récit court, mais dense. J'ai été touchée par l'écriture de Laurent Gaudé, par la beauté des mots et des phrases qui coulent rendant le récit mélodieux.
En quelques mots bien choisis, Laurent Gaudé nous parle de la folie des hommes habités de sentiments cupides ou haineux, de la futilité de la guerre pour des raisons d'égo et de fierté, mais aussi de transmission.
Que transmet-on à nos descendants ? des souvenirs ? l'amour ? la haine ? des biens matériels, des terres, un royaume ? la gloire ? des alliés ?
« La mort du roi Tsongor » est le premier roman que je lis de l'auteur, mais sûrement pas le dernier. Un beau roman tragique que je vous conseille chaudement.
C'est facile de comprendre à quel point le sang appelle le sang et que plus rien ne compte après
identification des personnages et paysages somptueux au milieu de ce carnage vain
C'est un récit dur, mais terriblement vivant, qui remet au goût du jour de grands textes qu'il devient parfois difficiles de lire sans que la langue ne soit remaniée. Homère n'est pas loin, et fait un petit tour dans notre siècle. Un texte maginifique, que je n'ai pas trouvé répétitif comme j'ai pu le lire, ni lent (c'est sûr que si l'on compare à l'adaptation qu'Hollywood pourrait en faire...). Une belle lecture que je ne regrette pas et qui est en bonne place parmi celles de derniers mois.
Je ressors de cette lecture avec une impression étrange, je me suis sentie transportée dans un monde différent, un ailleurs particulier, un univers exotique, presque magique, me rappelant par certains aspects un conte. Peut-être par les croyances, par l’atmosphère fantastique, je ne sais pas exactement. Je sais juste que la plume de Laurent Gaudé m’a totalement embarquée.
L’univers créé et le récit en lui-même sont passionnants, même palpitants, voire poignants. La violence de l’histoire est racontée avec une sorte de détachement philosophique très agréable à lire, presque poétique. La force de la douleur, de la misère, de la tristesse, toutes les émotions sont violentes, on ne peut que les ressentir sans pourtant passer par une focalisation interne. On suit chaque personnage mais de manière générale, je ne me suis pas identifiée à l’un d’eux, je n’ai pas éprouvé de sentiment particulier pour l’un d’eux, pas une grande empathie, mais une empathie générale. Comme dans un conte. Le lecteur reste éloigné mais entre en même temps dans l’histoire.
Je n’ai pas été pour l’un ou l’autre, pour que l’un gagne la guerre, pour que l’autre réussisse sa quête, je n’étais qu’une spectatrice extérieure attendant de connaître le fin mot de l’histoire. Et je dois dire que cette position – bien que surprenante – était très intéressante, très plaisante.
Je découvre ici l’œuvre de cet auteur et je pense me pencher davantage sur ses écrits. J’ai ressenti un tel calme avec cette lecture, j’ai ressenti une calme violence, ai-je envie de dire. J’apprécie mes lectures principalement pour le sentiment particulier qu’elles me poussent à éprouver et « La Mort du roi Tsongor » m’a fait découvrir un nouveau sentiment qu’aucun autre livre n’avait été capable de me faire ressentir. C’est donc une très belle découverte.
Outre le ressenti personnel, ce livre est plein d’actions, de leçons, de rebondissements, de personnages, bref, tout est intéressant, exotique et magique. C’est un excellent divertissement qui pousse à réfléchir. Je le conseille chaudement.
J'ai dévoré ce livre, très symbolique, sur le thème de la mort, de la guerre, de la violence, de la vengeance, de l'honneur et de ce qu'on laisse en héritage. Tout démarre à la mort du roi, qui plutôt que de faire un choix entre deux prétendants pour sa fille, se tue. Au début, c'est assez frustrant de voir que par manque de communication, avec sa fille notamment, Samilia, la guerre semble inévitable - mais bon, peu importe, cette guerre devait avoir lieu. Spoiler(cliquez pour révéler)Cela m'a ennuyé, elle est la clef de tout, et l'auteur ne la laisse pas s'exprimer ou communiquer - comme s'il avait senti, qu'elle aurait peut-être pu changer le cours des choses... et ce n'est pas ce qu'il voulait écrire. C'est mon personnage préféré, par après, elle tient les discours les plus justes et prend les décisions les plus dures. Son plus jeune frère Souba a une corvée terrible, construire 7 tombeaux pour son père mort, et cela lui prendra toute sa vie, Spoiler(cliquez pour révéler)lui annonce son père avant de se suicider, on comprend qu'en quelque sorte, en faisant ainsi, il lui a assuré d'avoir une vie finalement - et c'est avec son point de vue qu'on explore ce qu'on laisse après soi.
Ce n'est pas du tout le genre de livre qui m'attire d'habitude mais je me suis lancée quand même. Je ne regrette pas même si ca n'a pas toujours été confortable pour moi, surtout au début : on sait seulement que l'histoire a lieu lors d'une Antiquité imaginaire et aucun repère géographique n'est donné. J'avais donc imaginé un lieu très plat et plutôt sablonneux au hasard, pour finalement découvrir 70 pages plus tard qu'on était dans les montagnes...
Au delà de ça, j'ai trouvé plusieurs scènes dans la seconde moitié du livre très touchantes.
Pour moi , la magie de ce livre est la plume lyrique, poétique et souvent très cruelle avec laquelle Laurent Gaudé met en scène une quête initiatique révélant toute la diversité et la vanité de l'Homme.
Par la finesse de son écriture, il dépeint avec justesse l'expression des sentiments tels que l'honneur poussée à son paroxysme, la honte, la haine, l'envie, la possession, la famille, la descendance, l'héritage,
l'engagement etc...
c'est une symbiose magnifique qui en résulte !
La beauté de l'écriture, la puissance évocatrice des descriptions qui ne laissent rien au hasard.
Au-delà de tout le reste j'ai presque envie d'avouer cette part du livre qui m'a séduite et qui m'a permise d'espérer quelque chose de lumineux quand l'histoire se faisait plus sombre.
Le tour de force de Laurent Gaudé est que son histoire n'est jamais glauque car sa plume sublime la cruauté comme la beauté
Un très beau récit à mi chemin entre mythologie et conte, où l'épique rencontre l'horreur. C'est un livre court mais très intense, riche et plein d'émotions. L'absurdité de la guerre y côtoie le courage. C'est un exercice littéraire difficile mais très réussi.
Résumé
Dans une Antiquité imaginaire, le vieux Tsongor, roi de Massaba, souverain d’un empire immense, s’apprête à marier sa fille. Mais au jour des fiançailles, un deuxième prétendant surgit. La guerre éclate : c’est Troie assiégée, c’est Thèbes livrée à la haine. Le monarque s’éteint; son plus jeune fils s’en va parcourir le continent pour édifier sept tombeaux à l’image de ce que fut le vénéré – et aussi le haïssable – roi Tsongor.
Roman des origines, récit épique et initiatique, le livre de Laurent Gaudé déploie dans une langue enivrante les étendards de la bravoure, la flamboyante beauté des héros, mais aussi l’insidieuse révélation, en eux, de la défaite. Car en chacun doit s’accomplir, de quelque manière, l’apprentissage de la honte.
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