Fleurs captives, tome 1 : Fleurs captives
Auteur
- Virginia C. Andrews (Écrivain)
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extrait
~ Page 154 ~
Le violent coup de brosse qu’elle m’assena pour la peine sur la tempe me fit perdre connaissance.
Quand je revins à moi, j’étais meurtrie de partout et une douleur lancinante me déchirait le crâne. Dans le grenier, un disque jouait l’Adagio de la rose de La belle au bois dormant. Vivrais-je un siècle, jamais je n’oublierai cette musique, jamais je n’oublierai ce que je ressentis en voyant, lorsque mes paupières s’ouvrirent, Chris penché sur moi en train de mettre un produit antiseptique et du sparadrap sur mes plaies. Ses larmes tombaient sur moi. Il avait ordonné aux jumeaux de monter dans le grenier jouer, colorier des images, étudier, faire n’importe quoi pour détourner leur esprit de ce qui se passait dans la chambre. Quand il m’eut soignée de son mieux avec les maigres ressources de l’armoire à pharmacie, je m’occupai à mon tour de son dos ensanglanté. Nous étions nus tous les deux : les vêtements auraient collé à nos plaies suintantes.
Quand j’eus fini de jouer les infirmières, nous roulâmes sur le côté et nous fîmes face, allongés sous le drap. Nos regards se rencontrèrent et se soudèrent. Il me caressa doucement, tendrement la joue.
— C’est ma faute, murmura-t-il d’une voix éteinte. Parce que j’étais derrière la fenêtre. Mais elle n’avait pas de raison pour te battre toi aussi !
— C’est sans importance. Tôt ou tard, elle l’aurait fait. Dès le premier jour, elle a décidé de nous punir sous le prétexte le plus anodin. Je m’étonne seulement qu’elle ait attendu si longtemps.
— Quand elle me fouettait, je t’ai entendue crier. Tu criais à ma place et ce n’était pas ma douleur que je sentais, c’était la tienne.
Nous étions dans les bras l’un de l’autre, nos corps se touchaient, mes seins s’écrasaient sur sa poitrine. Il murmura mon nom et ôta la serviette que je portais en turban pour libérer mes cheveux, puis, prenant ma tête dans ses mains, il approcha doucement mon visage de ses lèvres. J’étais nue dans ses bras et ce baiser était insolite… et déplacé.
— Arrête, chuchotai-je craintivement en sentant sa virilité se durcir. C’est exactement ce qu’elle croit que nous avons fait.
Il eut un rire amer avant de s’écarter en me disant que je ne connaissais rien à rien. Faire l’amour, c’est beaucoup plus que s’embrasser et nous n’avions jamais été plus loin que les baisers.
— Et nous n’irons jamais plus loin.
Mais j’avais dit cela d’une voix faible.
Cette nuit, avant de m’endormir, ce ne fut pas aux coups de badine et aux coups de brosse que je pensais mais à ce baiser. Un tourbillon d’émotions roulait en nous. Quelque chose qui dormait au fond de moi s’était réveillé, était venu à la vie. Comme la princesse Aurore qui dormait jusqu’au moment où le Prince Charmant avait posé sur ses lèvres immobiles un long baiser d’amant.
C’était comme cela dans tous les contes de fées. Ils s’achèvent sur un baiser – « et ils vécurent très heureux ». Il fallait qu’un autre prince vienne pour m’apporter l’heureux dénouement.
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Commentaires récents
C’était l’été de mes 16 ans. Le dernier été heureux….. j’ai découvert cette saga tragique et intense… Cathy, Christopher et les autres prantagonistes m’ont accompagnée durant cet été…. Ces héros profondément attachants n’ont jamais quitté ma mémoire et je replonge au bout de 36 ans dans l’univers à la fois glauque et solaire de l’œuvre de Virginia Cléo Andrews. Je sais que ces retrouvailles vont réveiller des souvenirs que j’ai gardé profondément enfouis dans l’écrin de mon cœur
Corey
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Ce livre est d'une cruauté incroyable. Un sentiment de vengeance et une étincelle d'espoir faisaient surface a chaque chapitre, c'était incroyable. Je pense un jour lire la suite.
Bravo
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Auteure (ou son fantôme) de mon adolescence, VCA et ses sagas m'ont définitivement fait aimer les mots. J'adore sa plume, les histoires de ces familles déchirées. Je me souviens encore, en fouillant la bibliothèque de ma sœur, être tombée sur le livre "découverte" : le tome 2 de la saga Aurore, les secrets de l'aube. Une semaine plus tard, j'avais supplié mes parents de m'acheter tous ses bouquins. C'est comme ça que j'ai lu Fleurs captives, à 13 ou 14 ans.
Bien, bien des années plus tard, puisque cette saga est redevenue accessible, je décide de m'y replonger, avec le recul de l'adulte que je suis. Malgré les téléfilms (que j'ai détesté) je retardais ce moment, parce que ce livre et Pétales au vent, sont de vrais coups de cœur. (Bouquets d'épines et Les racines du passé, sont too much à mon goût) Je ne voulais pas prendre le risque d'abîmer mes souvenirs d'adolescente avec mon jugement de ma version adulte.
J'ai aimé ces quatre enfants, bien qu'ils soient contraints de se cacher, ils transforment leur prison en vrai foyer. La relation de Chris et Cathy ne m'avait pas choqué, au vu des circonstances.
Aujourd'hui, avec plusieurs années en plus, la relecture a été un peu plus difficile. Je me rappelais que Fleurs captives était sombre, mais j'avais oublié à quel point l'atmosphère était lourde et pesante. Combien le comportement de Corinne était abject.
Malgré tout, c'est plus fort que moi, l'amour de Chris envers Cathy me bousille, et j'aime toujours autant ces deux-là. Chris s'acharne à conserver ses sentiments intacts, tout en ayant conscience qu'ils sont interdits, quand bien même, il n'essaie pas de lutter, il lui reste fidèle en toutes circonstances. Comment, avec mon cœur de guimauve, ne pas être touchée par une telle force ?
Les amours incestueux sont une constante avec cette auteure, et aucun ne m'aura fait vibrer autant que celui de Chris et Cathy, parce qu'en dépit de ses racines, une fleur, cette fleur a pu pousser.
Et elle est belle, malgré tout.
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Une histoire dérangeante mais captivante. Le style d'écriture m'a un peu gênée au début mais je m'y suis faite. Je me suis vite attachée aux personnages et à leur vécu. J'ai eu envie de les sauver.
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J'ai découvert cette saga grâce à @posetoievalire (merci Eva pour tes bons conseils), on y rencontre Corinne qui, au début de ce premier tome vis une vie parfaite avec son mari et leurs enfants. Des jumeaux vont bientôt agrandir la famille.
Un drame familial guette cette jeune femme, elle va perdre subitement son mari et elle est contrainte de retourner chez ses parents avec ses enfants. Oui mais voilà elle va être obligée de cacher ses enfants à son père pour espérer se faire pardonner son comportement passé et être à nouveau sur son testament pour enfin envisager hériter d'une grande fortune.
Les quatre enfants vont être enfermés dans un grenier, insalubre infesté d'araignées et de souris. Leur calvaire commence ici et ce qui doit durer quelques jours va durer des années.
Comment ces enfants vont-ils s'en sortir, que vont-ils devenir et surtout pourquoi Corinne leur fait vivre cela, sont les grandes questions qui ont accompagnées ma lecture.
C'est une histoire d'amour, de fraternité, de résilience, de deuil, de non-dit. J'ai beaucoup aimé ce premier tome (je trouve par contre que la comparaison avec Lucinda Riley n'est pas forcément adéquate). J'ai beaucoup aimé le personnage de Cathy qui est loin d'être naïve pour son jeune âge et qui fait preuve d'une grande force de caractère et d'abnégation pour la fraterie dont elle fait partie.
Il y a des secrets de famille, des complots qui pèsent autour de ces enfants qui n'ont rien demandés et subissent les décisions d'adultes devenus bourreaux.
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Epoustouflant !!!!! en deux jours j'ai lu ce livre.. Tant il nous prends en haleine. Je voulais savoir la fin......
Enfin libérés / délivrés....
Les autres tomes pour la suite... Déjà lu
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Ce roman dramatique est oppressant et saisit par son aspect immersif et dérangeant. Un récit poignant porté par une plume percutante qui ne laisse pas indifférent.
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C'est une lecture qui m'a posé pas mal de difficultés. Le comportement de la mère m'a d'abord mise mal à l'aise avant de me scandaliser et de m'inspirer de la haine, ce qui est rare pour un personnage de roman. Je vais faire une pause mais je lirai le tome 2 avec plaisir.
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Histoire envoûtante de ces enfants tenus enfermés pendant des mois dans la maison de leurs grands parents. Une délivrance qui n’arrive jamais
Afficher en entierLes gens aiment aussi
Date de sortie
Fleurs captives, tome 1 : Fleurs captives
- France : 1999-10-21 - Poche (Français)
Activité récente
Titres alternatifs
- Flowers in the Attic - Anglais
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Résumé
A la mort de son mari, Corinne retourne dans la demeure parentale en compagnie de ses quatre enfants. Malheureusement, la vie deviendra rapidement un enfer pour cette famille maudite. Pour de sombres histoires d'héritage, l'existence des enfants doit rester cachée aux yeux du père de Corinne, avec lequel elle est brouillée. Sa mère, pour sa part, se montre vindicative et terrible envers eux : sous couvert de les préserver, elle les séquestre dans le grenier avec à peine de quoi subsister. Alors, pour oublier, ils font de cet endroit d'incertitudes et de traumatismes le royaume de leurs jeux et de leurs rêves, le refuge secret de leur tendresse, à l'écart du monde. Mais les jours deviennent des semaines et les semaines des mois. Très loin d'être au bout de leurs surprises, dans cette atmosphère délétère de complots familiaux, leur seul objectif demeure de s'échapper. A n'importe quel prix.
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