La Vierge en bleu

Mots-clés : religion, famille, histoire de France, double-temporalité

Je retrouve dans ce récit la plume de l'autrice, la même que dans "la jeune fille à la perle". Un sens du détail, une poésie, une petite touche de fantastique dans une double temporalité.

L'héroïne est une jeune femme américaine qui suit son mari en France. Encore jeunes mariés, la routine est déjà installée. Alors qu'il travaille, elle, doit mettre son diplôme de sage-femme aux normes françaises et repasser des examens. Elle profite de son temps libre pour faire des recherches sur ses ancêtres huguenots français qui ont fui vers la Suisse. Elle commence alors à faire des rêves récurrents où est omniprésente la couleur bleue.

Un roman au style mélodieux, une belle ambiance décrite de manière très poétique, mais pauvre au niveau du double récit, entre celui du XVIème siècle celui des années 1990. J'ai été vite ennuyée par le côté passif des deux héroïnes, ainsi que par l'excès de sentimentalisme qui empreint tout le livre.

"Le Jeune File à la perle" et "La brodeuse de Winchester" de la même autrice ont pourtant la même beauté de style mais n'ont pas cet aspect creux et surfait.

Lu en 2017. J'étais ressortie un petit peu frustrée de ma lecture, avec un sentiment d'inachevé. C'est le récit d'un exil forcé (guerres de religion) et d'un drame familial, d'un héritage mystérieux et d'une quête d'identité, d'une adaptation difficile et d'une rencontre amoureuse. J'avais malheureusement trouvé la fin de l'histoire un peu bâclée, par rapport à la densité de l'histoire.

Ce roman choral mêle les voix de deux femmes, à quatre siècles d'intervalle. Elles ont un point commun : le sentiment de ne pas être à leur place, de se sentir rejetée, mais aussi d'être animée par une force mystérieuse et profonde...

The Virgin Blue est le premier roman en VO que je lis pour le plaisir, qui ne soit pas graphique ni imposé par mes cours. C’est aussi le premier roman de Tracy Chevalier, auteure de La jeune fille à la perle, œuvre tragique que j’avais adorée. J’ai mis du temps à lire celle-ci, mais je m’en suis mieux sortie dans ma lecture que je ne l’aurais cru.

Nous suivons ici l’histoire de deux destins entremêlés, deux destins de femmes à deux époques différentes. La première, Ella, est américaine. Elle déménage en France avec son mari, où elle se met en quête de ses origines et réalise que sa vie idéale ne lui convient plus. La seconde, Isabelle, est l’ancêtre d’Ella. Elle vit au XVIe siècle, mise à l'écart à cause de ses cheveux roux, alors que le courant protestant s’installe dans son village et que les guerres de religion s'annoncent.

J’ai trouvé ce roman passionnant. Une fois habituée à la langue, l’écriture m’a embarquée aux côtés de ces héroïnes aussi intéressantes l’une que l’autre. Les chapitres au Moyen-Âge sont particulièrement immersifs. Il y a quelques similitudes avec l’intrigue de La jeune fille à la perle. On voyage entre la France et la Suisse, entre passé et présent avec plaisir. Je ne m’attendais pas du tout à cette fin, mais elle est satisfaisante quoique un peu glauque.

Le seul point noir du récit est le nombre incalculable de clichés sur les Français, véhiculés à travers le personnage d’Ella. On sent que l’auteure a fait des recherches sur l’Histoire de France, mais alors du côté de la société actuelle et de ses mentalités, il y a de quoi lever les yeux au ciel et c’est vraiment dommage.

Raconter l'histoire de 2 femmes à 2 époques différentes est une idée intéressante : celle d'Isabelle du Moulin (16ème siècle) et celle d'Ella Turner (20ème siècle). La première a épousé un protestant et ils doivent fuir devant les persécutions qui ont suivi le massacre de la Saint-Barthélemy. La seconde est américaine et a suivi son mari qui a trouvé du travail en France.

Même si l'ensemble est agréable à lire (avec un mélange d'histoires, de psychologie et d'un petit peu de fantastique), j'aurais bien aimé que l'auteur développe autant le personnage d'Isabelle que celui d'Ella.

Ce roman est assez décevant par rapport aux autres de cette auteure ,surtout la jeune fille a la perle ! Le style est plat, l'histoire manque de consistance et les personnages de profondeur. Et surtout, c'est bourré de clichés sur les Français. Je veux bien admettre que nous ne sommes pas un peuple très accueillant, ni très poli, mais de là à faire de nous des commères pathologiques... Ceux qui habitent de petits villages sont carrément des arriérés qui n'ont jamais vu quelqu'un faire du footing ou un homme porter une queue de cheval...

Un petit exemple, pour le plaisir : "Elle vous prennent pour une snob car vous avez acheté une machine à laver. Elles estiment que vous devriez laver votre linge à la main, que seules les mères de famille devraient posséder des machines à laver." Ah oui, j'ai oublié de préciser que ça se passe de nos jours, pas dans les années 50...

J'ai aimé la construction du livre , avec l'évolution parallèle des deux héroïnes et l'alternance des chapitres qui leur sont respectivement consacrés. Par contre j'avoue avoir été beaucoup plus émue par le personnage d'Isabelle que celui d'Ella , un peu trop caricaturale à mon gout . L'ensemble reste néanmoins très agréable à lire et préfigure de la grande qualité d'écriture des romans suivants de Tracy Chevalier.

Une bonne intrigue qui se lit rapidement et où le passé et le présent se mêlent à merveilles. J'adore les livres de cette auteur. Le seul problème c'est que la fin n'est pas assez aboutit en reste sur sa faim.

Il s'agit d'un livre très intéressant qui mélange l'histoire et la fiction. On est plongé dans le récit grâce à l'alternance des narrateurs. C'est un livre touchant car le lecteur partage les pensées des personnages.

Il est génial!

"La vierge en bleu" est le 3ème roman de Tracy Chevalier que je lis (c'est son 1er roman) et j'aime vraiment beaucoup son écriture.

Dans celui-ci, il y a une touche historique + une touche sentimentale + une touche fantastique. D'un chapitre à l'autre, on passe du XVI ème au XX ème siècle, de l'histoire d'Isabelle à celle d'Ella...

Un roman très agréable.