Le Paris des merveilles : Malfaiteurs du Paris des merveilles

C’est un vrai délice que de retrouver l’univers du Paris des Merveilles et tous les auteurs/autrices qui ont participé à ce livre ont de très belles écritures pour lui donner vie. Je m’attendais toutefois, au vu du titre, à des nouvelles dont les protagonistes étaient des malfaiteurs, des vauriens et autres bandits. C’est effectivement le cas pour la moitié d’entre elles ; celle de Pevel qui met en scène les Artilleuses et qui se déroule juste avant l’épisode de la BD éponyme nous l’introduisant au passage ; celle de Eriksen avec Alice, charmante détrousseuse et cambrioleuse professionnelle ; et celle de Levillain mettant en lumière un jeune voleur assumé naviguant entre sa famille, sa bande de gredins et les conséquences de son dernier larcin.

Les trois autres nouvelles sont également charmantes, mais relatant plutôt les péripéties de personnages de victimes, embrigadées bon gré mal gré, allant même parfois jusqu’à travailler avec notre cher inspecteur Farroux.

Pour faire une petite pause dans la lecture d'un pavé en vo je me suis dit pourquoi pas un petit voyage dans le monde des merveilles à travers des Nouvelles et de diaboliques malfaiteurs. Il faut avouer que pour le terme "diaboliques" on en est bien loin...

Quelques personnages de la série originelle et quelques autres, historiques comme Marie Curie et Nikola Tesla, font des apparitions dans ce Paris d'antan à la sauce Imaginaire.

Ces Nouvelles me font penser à de jolies histoires contées, peut-être trop mignonnes pour moi....

J'ai bien aimé la première nouvelle avec les Artilleuses, même si j'ai eu du mal à rentrer dans ma lecture, certainement car je ne connaissais pas les personnages. Au final j'ai beaucoup aimé leur dynamique, en particulier celle de Louison qui est une tête brûlée sacrément classe. J'ai également été ravie de retrouver l'humour léger mais bien divertissant de la trilogie. J'ai juste trouvé dommage ce teasing d'un casse dangereux pour au final arrêter l'histoire juste avant...

Contrairement aux autres avis, j'ai beaucoup moins apprécié la nouvelle d'Alice, qui n'a d'Alice au pays des merveilles que le titre et quelques clins d'œil superficiels. Quel intérêt de l'intituler ainsi si au final ça n'a absolument rien à voir avec cette œuvre ? J'ai eu du mal à accrocher avec l'héroïne et ce n'est clairement pas la même ambiance humoristique que la première histoire. Si j'aime bien l'idée de centrer l'histoire sur des personnages réels, je n'ai pas compris l'apparition d'Isabel de Saint-Gil : pourquoi la faire venir pour si peu de temps et sans représenter le caractère explosif qui fait toute sa splendeur ? Quand on reprend des personnages de l'œuvre d'origine, la moindre des choses est de respecter leur caractère sinon on s'abstient !

Ma nouvelle préférée est sans doute Gris souris ; j'ai aimé l'ambiance, l'intrigue et le fameux Néon. Les courts chapitres aident à rentrer vite dans l'histoire et à dévorer le récit sans s'en rendre compte. Il se passe pas mal de choses sans pour autant que ce soit too much, c'était cool de suivre Clémentine dans ses explorations nocturnes ailées accompagnée d'Azincourt en guest star. J'ai aussi aimé l'ambiance de l'orphelinat, des souris et l'affection de l'héroïne pour Moïra. Je me suis attachée à Clémentine, j'ai été révoltée de l'attitude détestable de son grand-père qui aurait mérité des baffes et j'ai été agacée par la gouvernante qui, malgré son affection évidente pour sa protégée, fait preuve d'une ingérence qui m'a fait grincer des dents. J'ai parfois eu envie de secouer Clémentine elle-même, qui laisse les adultes gérer toute sa vie sans jamais protester et va même jusqu'à culpabiliser alors qu'elle ne fait que se libérer de l'oppression de son grand-père, qui devrait plutôt s'en prendre à lui-même ! Mais ça ne m'a pas empêchée d'apprécier le tout, y compris le dénouement qui est très satisfaisant.

Le Gang du Chat Noir et Savant larcin étaient sympathiques, la première pour son immersion picturale, la seconde pour son héros touchant dans sa lutte contre la pauvreté et la maladie de son père ainsi que l'apparition de Marie Curie, même s'il n'y a pas grand-chose de plus à en dire. Pour finir, Myosotis est celle que j'ai le moins aimée ; je l'ai trouvée très en-dessous des autres au niveau de l'écriture - souvent maladroite, pour ne pas dire médiocre - que de l'ambiance et l'univers. Je n'ai pas eu l'impression d'évoluer dans le Paris des Merveilles, sauf dans les deux derniers chapitres qui rattrapent un peu le tout avec notamment l'apparition de Cécile. L'approche narrative était aussi distincte du reste du recueil : j'ai eu du mal avec les pensées de Myosotis et ses dialogues avec Jocelyn, qui ne faisaient pas naturels du tout. De plus, le choix d'intégrer une ellipse de trois mois coupe tout un passage potentiellement intéressant et empêche de ressentir l'attachement du changelin pour sa nouvelle famille, se contentant de nous mettre devant le fait accompli... Autant les cinq autres nouvelles forment un ensemble particulièrement cohérent dans le style et le respect de l'univers, autant celle-ci était à mon avis de trop.

Ce recueil de nouvelles m'a laissé un peu perplexe, j'ai aimé retourner dans le Paris des Merveilles, mais chaque nouvelle aurait bien mérité un tome indépendant vu le suspense et les questions qu'il me reste à la fin de certaines d'entre elles.

Les différentes intrigues se basent toutes sur le Paris plus humain et moins magique, ce qui était très intéressant à voir. L'imbrication entre la vie pauvre des malfaiteurs et leur découverte de la magie est bien mise en place. J'ai aussi apprécié le fait que certaines nouvelles amènent un côté historique avec certains personnages que l'on connaît tous comme Marie Curie, Edison et Tesla ou De Vinci, de plus on retrouve parfois des personnages que nous connaissons, les mêler à l'intrigue était un très bon point.

Les différentes plumes s'alternent parfaitement et les différents auteurs ont su écrire des nouvelles captivantes malgré le fait qu'elles soient trop courtes à mes yeux pour englober tous les enjeux ou tout l'univers dans lequel elles évoluent. Ils auraient fallu au moins trois cents pages de plus pour englober toutes les questions que je me pose. Toutefois, l'univers et les plumes sont vraiment bien construits et certaines d'entre elles sont même complexes dans le bon sens du terme.

Concernant les personnages, j'ai eu un petit coup de cœur pour Alice et son caractère, ce personnage à son petit caractère et je trouve que par certains aspects, elle ressemble beaucoup à la baronne de St Gil sans magie. C'est une jeune femme courageuse qui n'hésite pas à aller au bout de ses idées et qui est prête à risquer beaucoup pour se battre pour ses idéaux.

J'ai aussi apprécié le personnage de Roland, son côté vraiment fleur bleue et romantique était touchant même si le côté cœur d'artichaut était parfois un peu trop lourd, je me suis prise d'affection pour ce personnage qui n'a pas de chance. Il doit subir une trahison pour finalement embarquer dans une aventure où il reproduit la même chose, le remplissant de remords et culpabilité et quelque chose qui m'a touché.

Pour tous les autres personnages que l'on rencontre, au niveau des principaux, j'ai eu du mal à m'attacher à Catherine, je l'ai trouvé un peu irritante même si son côté féministe pour l'époque était bien travaillé tout comme sa quête d'indépendance. Au niveau des personnages secondaires, j'ai trouvé qu'ils apportent tous à l'histoire même si certains personnages m'ont irrité comme Irvin ou le grand-père de Catherine, j'ai vraiment aimé retrouver des personnages que l'on avait laissés dans la trilogie de base, ce qui permet d'en apprendre plus sur leur rôle ou ce que l'on n'a pas vu dans les tomes précédents.

C'est toujours un pur bonheur de retourner au Paris des Merveilles, et ce d'autant plus lorsque les nouvelles proposées sont d'une aussi grande qualité. J'ai évidemment dévoré celle de Pierre Pevel, pour retrouver avec grand plaisir les Artilleuses, et j'ai également passé un excellent moment deuxième et troisième nouvelles, dont je garde un excellent souvenir!

Quel plaisir de replonger dans l'univers du Paris des Merveilles. Ces différentes nouvelles sont très sympathiques à lire. C'est assez drôle de découvrir au détour de celles ci Marie Curie, Léonard de Vinci...

La nouvelle de Pierre Pevel m'a donné envie de découvrir "Les artilleuses" que je ne connaissais pas.

J'ai adoré ces nouvelles qui permettent de se replonger dans le Paris des Merveilles. J'ai vraiment adoré la référence à Alice au Pays des Merveilles, c'est probablement la nouvelle que j'ai préféré dans ce recueil (même si la compétition est rude). Un excellent moment de lecture, et j'aurais presque aimé un tome entier par nouvelle (notamment à cause des fins à suspense).

C'est encore une fois un recueil de contes et Nouvelles.Mais cette fois-ci nous suivons des malfaiteurs (mais soit très sympatiques soit dans des affaires pas claires malgré eux)

La première nouvelle est signée Pierre Pevel, et nous retrouvons les Artilleuses , tirée de la Bd du même nom. Bref elles sont assez sympathiques, généreuses et assez drôle. L'histoire est un poil simplette par rapport aux autres volets du Paris des Merveilles. Mais elle reste plaisante à lire.

Sinon les autres contes sont assez sympa. Nous ne sommes pas dans le Paris enchanté, plutôt dans les bas fond de Paris. La magie n'y est pas forcément présente en premier plan.

Les personnages principaux reste attachants pour la plus part. Le dernier est un peu trop larmoyant à mon goût mais il reste sympathique.

Des personnages connus font des apparitions. Et des personnes tel que Triflaux, la Baronne , De Vinci, Edisson et Tesla ,pour finir Marie Curie . Du beau monde dans ce tome.

Bref j'ai bien aimé, mais j'ai préféré la version plus enchanté de ce Paris des Merveilles .

Une très bonne lecture avec des nouvelles variées et adictives. Les autrices se sont très bien appropriée l'univers du Paris des Merveilles. C'est un plaisir de retrouver des personnages de P. Pevel déjà existant avec de nouveaux personnages.

Encore un excellent travail d'appropriation de l'univers inventé par Pierre Pevel. Les élèves égalent le maître !

Ma nouvelle préférée fut "Alice au Paris des Merveilles", qui allie un très bon scénario à de multiples références bien choisies sur l'oeuvre de Lewis Carol (dont je suis très fervent) mais il faut aussi saluer les idées originales du "Gang du Chat Noir", l'héroïne à la recherche de son indépendance de "Gris souris" et même Emile et Andrée, de "Savant larcin", qui forment un duo attachant par la relation trouble qu'ils entretiennent.