Écoute la pluie tomber

'avais beaucoup aimé le premier roman d'Olivia Ruiz, c'est donc avec beaucoup de curiosité que j'ai voulu découvrir son second ouvrage. J'ai opté pour une lecture audio par l'autrice. J'ai trouvé cela d'autant plus pertinent.

Cette fois on s'appuie sur l'histoire de Carmen, une des soeurs de Rita que l'on peut découvrir dans La commode aux tiroirs de couleurs.

Elle nous raconte la vie en France, les traumatismes restés béants depuis la fuite de l'Espagne franquiste. Elle raconte sa vie à Marseillette, le travail dans le bar, mais également ses amours, ses blessures.

C'est une très belle histoire de sororité, d'amour, de soutien, d'entraide. C'est une histoire qui sent le soleil et le sud mais aussi la perte et le deuil. C'est sur plusieurs décennies que Carmen nous raconte sa vie. C'est vraiment le portrait d'une femme forte et indépendante que l'autrice nous dépeint.

C'est un roman court qui très prenant, on est de suite plongé au coté des personnages, on a l'impression d'être au cœur au café.

J'adore la plume d'Olivia Ruiz qui est à la fois poétique et brute. J'ai vraiment adopté cette famille. Le personnage de Carmen m'a beaucoup touché.

« Ecoute la pluie tomber » c’est ce que fait Carmen, emprisonnée par le régime franquiste. C’est une façon pour elle de s’évader de cette prison qui la corsette mais dont elle se libère en lisant, grâce à une prisonnière, « La Yaya », résistante…

« Ecoute la pluie tomber » c’est aussi, ce cri de révolte de Carmen, cette jeune française, d’origine espagnole qui veut s’affranchir de l’amour pesant de ses sœurs qui l’élèvent, prennent soin d’elle, l’éduquent dans la tradition espagnole.

« Ecoute la pluie tomber » c’est encore cette tribu de femmes qui veulent revendiquer leur existence, vivant avec un homme effacé, mis de côté, parti et c’est bien à travers l’histoire de Carmen, la narratrice, leur histoire vers l’indépendance, à l’image du régime franquiste qui vit ses dernières heures, tout comme Cali, la nièce de Carmen, décédée en donnant la vie.

Le roman commence par là et se termine par la naissance de la fille de Carmen, qui physiquement, va prendre la place béante de Cali, celle que Carmen a considérée comme sa fille et dont elle a exaucé les souhaits d’indépendance comme pour répondre aux cris de révolte qui l’assaillent.

C’est bien écrit, avec un certain humour et beaucoup de belle poésie et de beaux partis pris contre le franquisme, Franco lui-même, l’ignorance et la soumission, pour une vie choisie, servie par capacité et l’intelligence à vivre de manière émancipée et libre.

Magnifique. L'écriture est simple et poétique, l'histoire est courte et nous fait virevolter entre l'Espagne et le sud de la France.

C'est une livre qui parle de sororité, d'amour, et de résilience.

Merci Olivia Ruiz, encore une fois, après la lecture de la commode aux tiroirs de couleurs j'ai été touché en plein cœur

Encore une excellente surprise en lisant ce roman d’Olivia Ruiz, bien plus trépidant que je l’avais imaginé.

S’il n’est pas nécessaire d’avoir lu La commode aux tiroirs de couleurs pour découvrir celui-ci, je vous recommande de le lire aussi parce que j’avais beaucoup aimé.

Mais place à la délicieuse Carmen, petite dernière de notre trio de choc. Arrivée en France à l’âge de six ans, cette dernière m’est apparu plus naïve que ses deux aînées.

Carmen profite des plaisirs de la vie jusqu’au jour où un homme lui fait une proposition alléchante. Elle le suit jusqu’en Espagne, heureuse de fouler le sol de sa terre natale.

Commence alors une aventure qu’elle n’est pas près d’oublier.

Nous partons d’un drame qui secoue Carmen. Sa nièce est décédée. Cet élément déclenche tout un déroulé du passé de Carmen. Nous y découvrons des bonnes et des moins bonnes choses qu’elle a vécues. Elle n’a pas mené une vie reposante, elle a même vécu des événements inconcevables.

Puis le titre et cette couverture prenent tout leur sens. Cette Carmen à la dérive, toujours fière mais amoindrie, on a aussi envie de l’aider à se relever.

Carmen est touchante même quand elle agit sans penser à ses sœurs. Pire encore, on peut la comprendre. Le désir de liberté suprême est présent en chacun de nous.

Ce roman touche la corde sensible des empathiques. Nul doute qu’il saura arracher quelques larmes aux plus sensibles. J’ai adoré cette lecture.

197 pages... trop court. Cela manque de descriptions, de details. Même un journal d'adolescente est plus précis. Il y a de la richesse, de quoi développer davantage. C'est dommage. Aussi, des approximations en espagnol et dans les "traductions". Déçue. Le premier livre d'Olivia Ruiz était plus prometteur.

Un roman court mais passionnant.

L'histoire des femmes fortes qui ont entourées la vie de l'autrice vaut la peine d'être lu même si j'ai trouvé que le récit était dénué de sentiment. L'écriture est poétique, l'autrice excelle dans l'art de conteuse dans cette nouvelle.

Une lecture fluide et enrichissante.

J'ai énormément apprécié mon écoute, c'est un audio assez court entre 3 et 4h il me semble et il s'écoute d'une traite (comme on dit chez moi).

On y retrouve les protagonistes du 1er tome, et on en découvre un peu plus sur la vie de ces femmes, leurs blessures, leurs combats, leurs forces. La voix chantante de l'auteure rends l'immersion dans l'histoire encore plus intense. Un vrai régale pour la fan de livre audio que je suis.

J'ai adoré m'immerger dans l'histoire, le destin de ces femmes. Je ne sais pas si c'est une part de son histoire que nous livre l'auteure et si c'est le cas ... je trouve ce partage magnifique.

Et j'espère qu'un 3e tome viendra s'ajouter... je pense ne pas en avoir eu assez!

Tandis que Carmen pleure la disparition de sa nièce, elle se plaît à se rappeler les moments passés qui ont fait celle qu'elle est aujourd'hui. De Marseillette à son exil raté en Espagne, elle livre les sentiments coupables d'une destinée où elle a passé son temps à se chercher. Sans savoir que l'amour n'est pas la destination, mais le chemin...

Quel bonheur de retrouver la plume enveloppante d'Olivia Ruiz. Elle nous offre une palette de personnages entiers et vivants qui deviennent au sens large une vraie famille.

On s'attache à Carmen et à ses fêlures, ses élans passionnés. On tombe sous le charme de ce bar où les personnalités rapprochent les cœurs. Le récit mêle les tumultes de l'idéologie franquiste. Carmen nous propulse dans sa vie familiale et amoureuse, de ses rencontres qui la malmènent autant qu'elles la construisent.

J'ai été émue par la sororité pudique et pourtant bien réelle qui anime ces femmes au caractère de feu. J'ai passé un excellent moment à partager les épreuves de la vie, les maladresses aussi.

J'ai été peinée quand Carmen semblait avoir du mal à prendre sa place, à se sentir légitime. Et je me suis laissée emporter par le cours des événements qui accueille finalement une autre félicité.

Quand un roman raconte le franquisme au sein des familles…

Ce roman fait suite à « La commode aux tiroirs de couleur » que j’avais découvert en 2021. J’avais tellement apprécié cette lecture que j’ai souhaité retrouver la voix d’Olivia Ruiz dès la sortie de ce nouveau roman en livre audio.

Carmen vient de perdre sa nièce chérie et ce choc terrible la renvoie aux affres du passé tumultueux de ses vingt dernières années, alors que le franquisme enserrait l’Espagne dans une poigne de fer et de fureur. Loin ou près de sa famille, elle vit avec rage et brûle son destin d’amour et d’injustice. La France l’a accueillie mais ce n’était pas assez pour elle, se sauvera-t-elle toujours ?

Dans ses romans, Olivia Ruiz s’inspire de son histoire familiale, celle d’une famille qui s’est exilée pour fuir la torture et la mort réservées aux Républicains. Elle mêle les évènements d’un pays à la vie personnelle de Carmen, héroïne sauvage et déterminée à vivre sa vie même si les embûches et les souffrances sont sur son chemin.

Ce qui me touche le plus, c’est la voix envoûtante d’Olivia qui accompagne tous les mots qu’elle a écrits d’une émotion subtile et parfaitement adaptée aux situations. Le déracinement et le désir d’indépendance font la trame d’un texte que l’on sent vibrer au plus profond de l’autrice. Ce n’est jamais théâtral mais toujours vivant et réaliste.

Il y a beaucoup de personnages, tous haut en couleurs ; je me suis un peu perdue mais comme ils tournent tous autour de Carmen et de ses actes, j’ai vite gardé le cap.

J’espère avoir l’occasion de lire à nouveau Olivia Ruiz, et je remercie #NetGalleyFrance et Audiolib pour #Écoutelapluietomber