Après les nuages

J’ai très peu lu la plume d’Erika, je sais qu’elle a du succès et je ne pouvais donc passer à côté de la lecture de ce roman qui est en partenariat avec les jeux olympiques 2024.

Dans ce roman, l’auteure va aborder des sujets qui nous ferons relativiser notre existence, du moins à ceux qui ne connaissent pas la douleur de la différence, celle du rejet et celui de l’injustice.

Jen est une lycéenne qui ne vit que pour rider, elle est dans la pleine adolescence et surtout elle fait de son future sa passion. Avec son meilleur ami Rayen, qui lui est en fauteuil roulant et qui joue au basket, ils vont s’aider mutuellement à atteindre leurs objectifs d’assister aux jeux olympiques pour elle et aux jeux paralympiques pour lui.

Mais voilà même si elle a le soutien de sa sœur, ses parents ne prennent pas au sérieux ses rêves. Ce qui va la rendre par moment assez rebelle face aux paroles de ses géniteurs.

Cependant ce n’est pas la seule chose qui la rend si particulière, elle souffre de psoriasis, une maladie qui atteint la peau, elle est non contagieuse mais elle se manifeste par l’apparition de plaques rouges recouvertes de lamelles de peau qui se détachent de notre épiderme et forcément pour les parents de Jen ce n’est pas compatible avec le skate et son risque de chute.

Il est toujours compliqué de parler des affres de la cruauté au sein des établissements scolaire et surtout d’en dehors, bien trop souvent banalisé par les adultes. Mais non il faut enfin comprendre que les mots sont encore plus indélébiles que les coups.

En effet la pauvre Jen, subit quasi quotidiennement le mépris de ses camarades du fait de sa maladie, bien trop associé à un « monstre », comment garder confiance en soi avec des mots si lourds de conséquences ?

Ça va être tout le problème de Jen face à l’arrivé de ce nouveau qui semble vouloir passer du temps avec elle.

Comment un garçon comme lui peut la trouver intéressante et attirante ?

Eren est un jeune homme qui débarque dans ce nouveau lycée, il est un rêveur, sa passion c’est de dessiner, notamment des nuages, ce qui lui vaut d’être souvent ailleurs. Même si ses premiers jours ne seront pas parfaits il va se prendre d’affection pour sa voisine de table et très vite un lien va se construire entre eux, il va démontrer que par sa gentillesse et sa largeur d’esprit rien n’est impossible. Pour lui admirer le ciel est d’un apaisement certain mais regarder celle qu’il admire rider est d’autant plus hypnotique.

L’auteure a su nous entrainer dans son monde, celui qu’elle a créé pour nous montrer que dans la vie rien n’est acquis, qu’avec des mots on peut détruire une personne et la faire douter d’un rien. Quand on interprète sans connaitre la vérité est souvent ce qui provoque les quiproquos et peuvent nous amener dans un vrai labyrinthe.

La romance est si belle, elle évolue à son rythme, elle nous enchante car entre Eren et Jen c’est presque d’une évidence, deux belles âmes qui ne trouve leur place que à travers leurs passions, des passions qui vont se rejoindre pour former de beaux instants. La plume de l’auteure est si juste, l’histoire forte en émotions, on est en colère face à ces attitudes méprisables, on se réjouie de cette relation qui naît et on rigole avec les pitreries de Rayen dont j’aurai aimé en apprendre plus.

Et quoi de mieux que cet épilogue qui nous fait fleurir un sourire sur le visage.

Ce livre parle de thèmes importants et pour certains peu connus : handicap, psoriasis, harcèlement scolaire, confiance en soi, relation parents adolescents.

Tout cela dans un méli-mélo de passions pour le basket, le dessin, le skateboard.

L'amitié entre Rayan, Eren, Lalie et Jen est magnifique.

Un roman qui prône l'amitié et l'amour au premier plan, la bienveillance et la solidarité.

Ce roman, c'est l'histoire d'une jeune adolescente qui va devoir être forte face aux épreuves douloureuses que la vie met sur son chemin, et qui va trouver l'amour et l'amitié en chemin. Et plus que tout ça, elle va enfin pouvoir entamé le plus long des travails, et pourtant nécessaire, celui de la confiance en soi. Quelle preuve de courage, cette adolescente nous transmets de part sont ressenti face à tout ce qu'elle traverse, à l'amour qu'elle a pour ses proches, à la passion dévorante qui la dévore celle du skateboard.

L'amour naissant entre Eren et Jen est magnifique, doux. Chaque mot entre eux, est comme un câlin d'un être cher , aussi puissant que l'amour qu'ils se portent.

Cette histoire est emprunte de beaucoup de sujets importants dans notre société actuelle, dont on doit plus parler, afin d'éviter par exemple le harcèlement, car personne ne mérite d'être harcelée, car personne ne doit être rabaissée, car chacun mérite d'être aimé à sa juste valeur en étant lui-même.

Les passions qui s'entremêlent ici, donne au récit une intensité nouvelle dans une romance, et le rapport avec les jeux olympiques est super bien travaillé.

La fin n'est que plus sublime, les messages de cette histoire sont beaux ,et j'espère que beaucoup apprécieront celle-ci.

Une pression qui monte crescendo, avec des sentiments plus forts à chaque pages, et une fin en apothéose.

Un énorme coup de cœur

Chaque fois que je lis un roman signé Erika Boyer, j'y trouve de la magie dans des moments simples du quotidien. C'est ce qui fait que j'aime autant sa plume : la joie de m'émerveiller pour un rien.

Dans ce roman, nous suivons Jen alors qu'elle débute sa vie de lycéenne. Dans cette période parfois cruelle qu'est l'adolescence, l'attention des autres ne l'aide pas à prendre confiance en elle. La seule chose en laquelle elle croit, c'est en son skateboard. Pour l'encourager, elle n'a que Rayen et Lalie. Jusqu'au jour où Eren et ses nuages entrent dans sa vie.

Être passionné.e est une belle chose dont Jen mesure l'importance au contact d'Eren. Elle va aussi apprendre à regarder mieux autour d'elle et peut-être y voir des choses dont elle ne soupçonnait pas l'existence.

Jen grandit. Jen vole sur sa planche, tombe, se relève et repart dans les airs. On se laisse transporter par les émotions avec la plume douce d'Erika Boyer.