Arkane, Tome 2 : La Résurrection

Médiocre.

Le contexte explicitant ce qui est vraiment en jeu arrive finalement à la toute fin du livre, et est baclé en quelques paragraphes.

La résolution est un deus ex machina qui ne résout que la partie « invasion » sans s'occuper de la partie « la cité est pourrie jusqu'à la moelle ».

Arkane la résurrection est tout aussi épique que le tome 1. Pierre Bordage, dont c’est apparemment la première incursion dans la fantasy, délivre un roman très original, haletant, maîtrisant l’ensemble des ficelles du genre. J’avais été enchanté par la série des Guerriers du Silence et le style de Bordage. Je retrouve le même plaisir de lecture et une addiction synonyme d’un texte généreux et bien écrit. Pas le temps de s’ennuyer, les pages se tournent sur des personnages toujours en questionnement sur l’issue de leur mission, le tout s’achevant sur une résurrection. Une excellente lecture.

La suite des événements repose désormais sur 3 personnages principaux, Oziel, la dernière fille du clan du Drac, partie dans les fondations d’Arkane pour retrouver son frère emprisonné. Renn, l’enchanteur de pierre qui tente avec le guerrier Orik de rejoindre Arkane afin de prévenir le Conseil de la cité de l’arrivée d’une immense et puissante armée du nord. Enfin, Noy, prince du clan du Corridan marié à la sulfureuse Adamanta bien décidés à humilier l’ensemble des membres des familles régnantes. Tous les complots et les coups-bas sont de bon aloi dans cette cité au bord de l’effondrement.

Ais-je besoin de rappeler que cette saga, en seulement 2 tomes, m’a enthousiasmé. Bordage est un fabuleux conteur dont la qualité d’écrivain est surtout de ne pas auto centrer son texte seulement sur les héros mais de développer les personnages secondaires et les individus du commun, une véritable prouesse. Un seul point négatif, dans cette ligne, est une négligence sur une des caractéristiques d’Orik, les lecteurs me comprendront. Un détail qui n’entache en rien une œuvre parfaite.

TW : dark fantasy adulte bien violente, où l'être humain est présenté sous ses pires aspects, donc âmes sensibles s'abstenir.

Après avoir adoré le premier tome, malgré son univers très glauque et son intrigue primant sur la vie des personnages, je m'attendais à de nombreux rebondissements dans cette suite et fin. Et à vrai dire, elle n'a pas complètement correspondu à mes attentes.

La première partie est très lente, descriptive, même si le style de l'auteur se lit toujours aussi bien. Les rencontres et les batailles finissent par se ressembler et se répéter, sans réel retournement de situation. De nombreux personnages secondaires apparaissent puis disparaissent, laissant parfois planer des mystères non résolus, comme si l'auteur les oubliait quasi systématiquement pour passer à autre chose. Et il y a toujours ce problème d'hypersexualisation de tout et tout le monde qui vire au ridicule.

En fait, il faut attendre la moitié du tome 2 pour que les personnages atteignent leurs objectifs fixés au début du tome 1. Autant le point de vue de Noy du côté des "méchants", manipulé et en proie au doute, est fascinant, autant pendant les voyages d'Oziel et de Renn, j'avais juste hâte qu'ils se rejoignent et passent à l'action.

La seconde partie devient plus intéressante, avec la guerre qui se profile enfin dans les différents niveaux d'Arkane, avec ces différentes communautés contraintes de s'allier face à l'ennemi. La ville révèle sa fragilité et c'est là qu'on trouve les passages les plus prenants. La conclusion est satisfaisaite, mais la résolution finale sort un peu de nulle part, et elle est assez précipitée par rapport à la longueur de l'intrigue mise en place sur les deux tomes.

En bref, j'ai bien aimé et je suis contente d'avoir terminé une série. Les personnages évoluent, les enjeux et la mythologie sont passionnants. Mais ce second tome n'apporte pas de nouveau souffle à l'histoire, qui aurait clairement pu être condensée en un seul roman.

La Résurrection, second et dernier tome de la duologie Arkane... et cette fois-ci, les quatre étoiles sont totalement méritées ! Ce tome explore beaucoup plus en profondeur l’intrigue, perd un peu de la redondance du premier livre et, de manière générale, se concentre bien plus sur les problèmes des personnages et tourments internes de la cité aux sept niveaux. L’armée des Conquérants du Nord est désormais dangereusement proche, et les troubles qui agitent les Hauts n’y sont pas étrangers. L’écriture est aussi fluide que dans le premier tome, les descriptions tout aussi vivantes et imagées, les combats aussi précis et dynamiques.

On en apprend beaucoup, dans ce tome, sur l’univers d’Arkane et sa construction. Mais au-delà de ça, les personnages s’affirment dans leurs rôles respectifs, dans leurs relations et leurs éventuels pouvoirs. J’ai, paradoxalement, plus apprécié Renn que Oziel, ce tome ci. Il a grandi en très peu de temps, pris énormément d’assurance et de puissance grâce à sa magie d’enchanteur de pierre, et même si son rôle ne paraît pas évident jusqu’à la toute fin du roman, c’est surtout son évolution que j’aurai appréciée, au fond.

Oziel reste fidèle à elle-même, forte et dynamique, toujours volontaire quand il s’agit de fuites désespérées. Porteuse du feu du drac, elle occupe une place majeure dans les combats finaux, tout comme Orik et Urieth (qui, même s’ils n’ont pas eu le droit à énormément de développement, j’adore et j’adule).

D’ailleurs, Noy et Adamanta, dont je ne voyais que peu l’utilité dans le tome 1, s’affirment eux aussi en tant que destructeurs d’Arkane. Leur couple reste dynamique, leur armée d’Akchas est relativement intéressante, même si elle ne soutient pas la comparaison avec la brutalité des Conquérants du Nord, et ils ont une certaine synergie dans leur démence. Et, oui, même si c’est Noy le Prakala des Akchas (ce moment où celui qui n’a pas lu ne sait absolument pas de quoi je parle 😂), je parle du couple parce que notre Noy n’est effectivement rien sans sa Reine Adamanta… qui est et restera une peste du début à la fin.

Reste un point majeur du roman : le combat final, l’affrontement vers lequel tout converge. Et, damn, ça a été une belle leçon d’écriture autant qu’un excellent moment passé. La structure même de la ville d’Arkane permet de dynamiser les affrontements, de changer de cadre et de stratégie régulièrement, de redonner un nouveau souffle aux batailles quand les forces s’épuisent. L’implication des personnages se sent dans la narration, rien n’est jamais simple et évident, et les trahisons nombreuses n’aident en rien.

Le seul point qui m’aura un peu chiffonnée, au fond, c’est les personnages. J’aurais aimé en savoir plus sur les Pétrocles et les autres Maisons régnantes, plonger plus profondément dans les intrigues qui les agitent, vivre aux côtés d’Orik et Urieth, connaître un peu plus Matteo, le frère d’Oziel... bref, des petits détails sur les personnages, mais qui me laissent un arrière-goût d’inachevé...

Il ne manquait pas grand chose pour que Arkane soit un coup de cœur. On n’en est pas loin, ceci dit ! L’univers est incroyablement dense, les thèmes sont intelligemment abordés, les paysages sont à couper le souffle, et le roman est captivant.

Une très belle découverte !

Énorme déception pour ce deuxième tome (et le dernier, heureusement !). Ce final est vraiment bâclé avec une conclusion trente fois trop rapide, comme si l'auteur en avait rien à faire. Trop de longueurs inutiles, un manque cruel d'approfondissement et des personnages fades : la définition même de la torture ! Je pense que j'ai mal fait de commencer à lire Bordage avec ce diptyque brouillon.

J’ai un peu moins apprécié ce second tome que le 1er.

Tout se mélange un peu trop et j’ai parfois été perdu.

Beaucoup mieux que le 1. Beaucoup moins lent. Le 1 je l’ai trouvé très lent se qui m’a fais ne pas trop l’apprécier mais je ne regrette pas d’avoir lu le 2 étant donné qu’il est beaucoup mieux.

Un peu déçue du fait que l'histoire se base en fait sur la descente vers les Fonds d'Oziel. De même pour la bataille finale qui je trouve s'est faite très rapidement. Dommage, mais j'aimais bien l'univers dans lequel les personnages évoluaient ainsi que la plupart des personnage hormis Noy qui finalement n'avait pas vraiment d'intérêt.

une bonne suite, des scènes sanglantes bonne écriture

Pierre Bordage a réussi un chef d'oeuvre avec ce deuxième et dernier livre d'Arkane. C'est un écrivain talentueux qui c'est nous transporter dans son univers d'aventure et de pouvoir.

Nous retrouvons nos protagonistes là où nous les avons laissés. Nous retrouvons Renn qui est toujours aussi attachant. Il grandi et nous transporte encore plus dans l'histoire. Son acolyte de voyage, Orik, est toujours là pour le protéger et vont ensemble continuer leur route vers Arkane pour prévenir la population et les gouverneurs de l'attaque imminente des Conquérants du Nord.

Nous suivons aussi Oziel, la fille du Drac, qui suit son périple dans Arkane pour rejoindre son frère aîné. Elle continue son chemin et descend dans les Bas et les Fonds. Pour cela elle va apprendre à contrôler le feu du Drac pour subvenir à ses besoins. Elle va aussi être aidé par de nombreux alliés (Jifar, Sabain). Elle va apprendre à se faire respecter par les autres puisque le feu du Drac va la propulser au coeur de la guerre et sur les premières lignes.

Ces deux personnages Renn et Oziel vont avoir chacun plusieurs visions de l'autre et comprendre qu'ils vont devoir se retrouver et s'allier pour défendre Arkane et survivre.  Nous sentons que ces personnages sont le centre de la guerre et seulement ensemble ils pourront vaincre les Conquérants du Nord et rétablir Arkane.

Noy est toujours présent et nous allons en apprendre beaucoup plus sur Adamanta, mais aussi sur les akchas. Nous allons vite comprendre où Noy est tombé et s'il va réussir à s'en sortir ou s'il va sombrer.

Une fin extraordinaire où le suspens est très présent. Je suis fière de ce qu'a accompli Renn, Oziel et Orik. Je les adorent et je suis triste de les quitter.

"Il était parfois nécessaire de répandre la mort pour préserver la vie"

Pierre Bordage a su bien décrire et expliquer pour comprendre ce monde. Entre paysages magnifiques des bords de rives de l'Odivir ou les égouts des Fonds puants, obscurs et dégoûtants, la description n'a aucun défaut. Les meurtres de certains truants sont aussi  très bien décrit, même si c'est horrible, ainsi que la merveilleuse cité qui n'est pas si merveilleuse quand on apprend ce qui se passe à l'intérieur,  surtout dans les étages inférieurs.

Un livre de magie, d'aventure, de meurtre, de quête, de trahison, de manipulation, de vengeance, d'action et de bataille extraordinaire que je conseille à tout ceux qui aiment ce genre de lecture.