Le Ravissement de Lol V. Stein

Je ne pensais pas écrire ça un jour : mais j'ai adoré ne rien comprendre. Être totalement perdu, ne pas savoir ce qui se passe, être perturbée par le déroulé des événements sans queue ni tête était fantastique. J'avoue que j'ai tout de même cherché quelques extraits d'analyse pour au moins pouvoir me raccrocher à quelques choses, mais ils ne m'éclaircissaient pas comme je le souhaitais. Tout simplement parce que ce n'est pas possible. Ce livre ne le permet pas. Vous voulez comprendre qui est Lol. V. Stein ? Alors débrouillez-vous, comme tout le monde.

Et pourtant, quand la fin est venue, j'en ai été émue. Sans trop savoir pourquoi.

Lecture dans le cadre de ma formation.

Le récit est difficile à suivre, tant la narration est complexe.

Beaucoup d'incompréhensions dans les choix et actions des personnages.

Je ne saurais trop dire si j'ai aimé le récit en tant que tel, néanmoins j'ai apprécié l'écriture de Marguerite Duras. Je trouve intéressant la stylistique en usage dans cette œuvre, qui en fait un témoin du Nouveau Roman.

J'ai lu ce livre pour mes cours de français en première. Si j'ai aimé certains livres que j'ai dû lire pour mon bac, celui-ci fait parti de ceux qui m'ont le plus déçue. J'ai même dû me forcer pour finir ce livre tellement c'était un calvaire. Tout était tellement absurde, incompréhensible. Et même après avoir analysé l'oeuvre en cours, je ne comprends toujours rien. Le personnage principal est ... étrange, insaisissable. Difficile d'être véritablement transporté par une oeuvre dès lors qu'elle ne laisse pas l'opportunité à son lecteur de la saisir. Cette histoire était d'un ennui, je ne me suis jamais autant ennuyée devant un livre. L'écriture de l'autrice ne me convient absolument pas.

Je n'ai pas trouvé d'intérêt à cette lecture.

Qui est vraiment Lola Valérie Stein ? Elle semble quelque peu invisible aux yeux des autres et semblerait exister seulement à travers le personnage de Tatiana Karl.

Peut-être y verrais-je plus clair après mes cours !

Je m'attendais à mieux que ça... Le point positif, c'est l'écriture. C'est joliment écrit même si parfois je déplore certaines tournures de phases bizarres et pas toujours très claires. J'étais un peu confuse par moment. Sinon il ne se passe pas vraiment grand-chose. Je me suis vite ennuyé et j'ai failli lâcher le livre. C'est quand même intéressant et il y a une part de mystère autour de cet événement au bal. Mais on n'en sait pas plus en fait. La fin est décevante. J'ai refermé le roman avec un sentiment d'inachevé. Pas assez développé. Et les personnages ne sont pas fous... Je n'ai pas accroché. Je m'en foutais un peu d'eux. Mais en même temps, je voulais savoir comment ça allait se terminer pour Lol. J'ai plus aimé " L'amant" du même auteure. J'étais plus impliquée pour le coup. Là, j'ai l'impression que c'était juste du vide.

Une histoire très complexe (finalement moins que ce à quoi je m'attendais). La lecture n'est pas trop désagréable même si elle n'est pas aisée à comprendre. Un livre lu pour les cours.

Un livre lent, beau, poétique... L'écriture de Marguerite Duras, suite de mots guidés par le personnage fragile et étrange de Lol V. Stein, est toujours aussi belle. Son style minimaliste réussit à créer un ouvrage délicat qui met pourtant en scène une passion violente, sauvage, dans un récit doux et fluide.

Texte très poétique, véritable exercice de la parole où les récits s'affrontent. Mon premier sentiment à l'ouverture du bouquin était qu'il allait s'agir d'une simple histoire d'amour d'une pauvre jeune fille mais avec un peu plus d'analyse on se rend compte que non, ici le lyrisme est davantage un lyrisme de la parole : le personnage est intrinsèque au roman et on a l’impression qu’il essaie d’en sortir, de s’en libérer par le lyrisme.

Le texte est très terriblement vivant, l'autrice efface les frontières, on est en plein espace intersidérale. On est perdu et c’est ce qui fait de cette lecture l’une des plus agréable selon moi. On est en flottement, rien n’est sûr, rien n’est clair. Duras joue sur les mots, se joue de la grammaire.

On en vient même à se demander si tous les personnages ne sont pas que des fantômes. On est comme dans un rêve.

Le traitement de la folie vient aussi intervenir dans l'histoire, ici il est comme une question en suspend dont la réponse n’est pas si importante finalement. On fini par comprendre que la folie est juste un prétexte lorsqu’on veut trouver un sens sans le comprendre et qu’on ne cherche pas plus loin, c'est un raccourci intellectuel.

Le texte provoque, questionne, se perd, fait douter et essaie de s’enfuir.

Une lecture intrigante, qui soulève au fil des pages plus de questions qu'elle n'en dissipe, une lecture qui questionne, dérange, interroge.

Le personnage de Lol, central dans le roman (qui porte son nom), est éminemment énigmatique. La scène sur laquelle Le Ravissement s'ouvre, du fait de la syntaxe et de la superposition des voix narratives, embrouille et pose immédiatement problème ; scène problématique, donc, et qui pourtant va constituer le sujet principal du récit, dans le rapport que Lol entretient avec ces événements.

Lol, c'est ce personnage éteint, effacé, presque anéanti, qui ne recommence à vivre, après dix ans de vide, que pour revivre son désir comme une répétition du passé. Le désir, c'est peut-être là le cœur du roman : il est moteur de toute action, dans tous ses paradoxes ; le désir aliène, dérange, ébranle, mais le désir est aussi le seul à réveiller les personnages d'une autre forme d'aliénation, celle de l'absence, de l'effacement de la conscience.

Le roman offre de splendides pages autour de cette question du désir, désir du corps de l'autre, désir de la présence, désir de la vue, désir d'une union impersonnelle, "dépersonnalisante", qui (r)anime mais qui perd les personnages.

L'écriture de Duras, pour troublante qu'elle soit, réussit tout de même à dire un indicible : l'abolition de Lol dans cela même qui l'a tirée du néant dans lequel elle se trouvait.

Une lecture à relire, sans nul doute, pour continuer d'explorer les zones d'ombres et pour se perdre à nouveau dans les replis d'une écriture morcelée, si pleine de vide et de désir.