Les Rois maudits, Tome 5 : La Louve de France

Ce tome a été aussi savoureux à lire que les tomes précédents ! L'intrigue est vraiment bien ficellée surtout que pour ce tome-ci, l'intrigue s'est focalisée sur le côté anglais de la famille de Philippe le Bel et on a pu retrouver la chère reine Isabelle qui est surnommée la louve de France ! Sauf que c'est dommage parce qu'on perd Philippe le Long (Philippe de Poitiers) au passage et le karma lui est revenu en pleine figure. D'un côté, c'est bien fait pour lui, mais de l'autre côté, c'est dommage parce que je l'appréciais bien et il avait une logique et un calme incroyables ! Les deux d'Artois sont malheureusement encore debout, la tante ne vaut finalement pas mieux que le neveu. Du coup, c'est Charles Valois qui a repris le royaume en main et c'est clairement l'homme de la situation car il a fait en sorte de reflouer le Trésor de France alors qu'il est quand même assez dépensier. En parlant de dépense, le fameux Spinello Tolomei est toujours là, il retrouve son neveu et rencontre enfin son petit-neveu. Guccio est toujours aussi nul en amour et Marie de Cressay est bête à en manger du foin !!! Elle est vraiment débile, mais à un point inimaginable car elle décide de balourder son secret alors qu'il est trop tard et qu'elle a eu l'occasion de le faire au bon moment. Un secret qu'elle partage avec le comte de Bouville et qui a dû le partager avec Jacques Duèze parce que cet homme est beaucoup trop intelligent ! C'est dommage qu'il y ait si peu de passages avec lui ! Oui, je vous cite les français, mais en lisant l'histoire, c'est logique. Néanmoins, pour ce tome, on découvre les fameux anglais qui sont en galère de l'autre côté de la Manche. Déjà, il y a Edouard II qui est d'une stupidité sans nom et dont la fin est atroce, mais clairement, il l'a bien mérité ! Isabelle est clairement la digne héritière de son père car elle a une sacrée audace ! Malheureusement, elle perd de sa grandeur au moment où elle s'allie à Mortimer et je trouve ça triste. D'ailleurs, au début, Mortimer apparaît comme un héros, mais il s'avère que c'est aussi un abruti et de surcroit égoïste. C'est terrible qu'il ait autant d'importance alors qu'il ne le mérite clairement pas. On a rapidement le fils d'Isabelle, Edouard III qui juge les gens un peu trop rapidement et j'ai eu envie de lui mettre des claques, mais lui au moins, il a le bénéfice de la jeunesse car il n'a que quinze ans à la fin du tome ! On a également les partisans de Mortimer qui sont assez sympas même s'ils sont un peu tortionnaires sur les bords, mais c'est ce qui fait leur charme. Enfin, on a Orleton que j'ai bien apprécié et qui gère bien ses affaires car il est puissant tout en conservant un certain retrait. Evidemment, chaque fin de chapitre possède un suspense indécent et donne seulement envie de tourner les pages pour connaître la suite, mais je suis presque arrivée à la fin de cette saga et je n'y suis pas prête !

Passionnant ! Un beau retournement de situation ! C'est toujours très bien écrit, avec ce qu'il faut de manigances, de conflits, d'adultères...

La reine Isabelle était, sans hésiter, mon personnage préféré depuis le premier tome : intelligente, sévère, la digne fille de son père Philippe le Bel. J'étais donc ravi de la voir réapparaître pour le cinquième tome, qui porte même son nom.

Malheureusement j'ai été assez déçu. Même si c'est les années 50, Druon s'était montré capable d'écrire une femme "telle une homme" comme il disait, en le personnage de Mahaut d'Artois, mais peut-être précisément parce qu'il envisageait Mahaut comme un homme, il était incapable d'écrire une femme autrement qu'en la reléguant au plan d'amante. Isabelle est anecdotique dans ce roman, toutes les capacités dont Druon justement l'avaient dotées dans son premier volet (la plus à même d'être souverain, de tous les enfants de Philippe le Bel, quand même !) ne servent à rien et on ne reconnaît plus le personnage. Elle paraît passive dans tout ce qui est entreprit.

L'autre gros problème du roman, c'est sa tendance à raconter l'histoire plutôt qu'à l'illustrer par des scènes entre les différents personnages historiques. C'était la force de la saga. Résultat, je me suis ennuyé à plusieurs reprises. C'est peut-être aussi pour ça qu'Isabelle paraît bien pâle ; à bien y réfléchir, c'est le cas de tous les nouveaux personnages.

Tout de même, le pari de romancer l'histoire de France (et d'Angleterre) de manière claire et concise est toujours autant réussi.

La grande fresque de Maurice Druon se poursuit. C'est un récit plein de péripéties, aussi bien historiques qu'inventées, que j'ai eu plaisir à lire.

Bonne suite même si c'est un des tomes que subjectivement j'aime le moins. On s'éloigne des affaires franco-françaises pour se concentrer sur l'Angleterre (partie qui m'intéresse moins).

A part ça, l'écriture et la narration restent bonnes ; Les personnages aussi.

Je regrette toute de même cette énorme ellipse en début de tome qui nous prive de la fin du règne de Philippe V qui n'a pas sa conclusion.

M. Druon continue à nous servir une histoire passionnante avec un sens de la narration toujours aussi exquis. Un vrai régal qui nous permet d'en découvrir davantage sur Isabelle et sur les destins si étroitement liés des royaumes de France et d'Angleterre. Vivement la suite, comme à chaque fin de tome !

Avec ce tome 5 nous suivons la fille de Philippe le Bel, Isabelle, devenue reine d'Angleterre. Malheureusement pour elle, son mari lui préfère son favori qui ne se gêne pas pour la spoiler et l'humilier. La jeune femme se réfugie en France, bientôt suivi de Roger Mortimer, puissant baron anglais. Nous suivons donc les complots de part et d'autre de la Manche afin de définir la suite de l'histoire anglaise. Un très bon tome avec des personnages ambivalents et une cruauté certaine.

Roger Mortimer et son oncle sont détenus à la Tour de Londres, où le roi Edouard II d'Angleterre les a fait enfermer. Les deux hommes, opposants au régime, commençaient à devenir gênants pour le souverain.

Mais Mortimer le jeune est parvenu à gagner le respect et la complicité du barbier et du capitaine de la Tour. Ces deux hommes font le relais entre le prisonnier et l'évêque Adam Orleton, qui complote pour organiser l'évasion des deux Mortimer. le jour venu, Mortimer le vieux refuse de participer à l'évasion et son neveu s'en va donc seul...

Après son évasion, Mortimer se réfugie en France, où il espère se gagner des amitiés qui lui permettront d'organiser une équipée armée contre Edouard II.

En France, justement, Philippe V le Long, ancien comte de Poitiers, est mort. C'est donc le dernier des fils du Roi de fe, Charles le Bel, qui règne. du moins officiellement. Mais, en réalité, les vrais seigneurs du royaume sont Robert d'Artois et Charles de Valois.

Comme le roi Charles se préoccupe de peu de choses en dehors de ses soucis domestiques, Mortimer ne parvient pas à l'intéreser à sa cause. Mais il espère bien se faire entendre par Charles de Valois, par l'intermédiaire de Robert d'Artois.

Ce sont donc nos deux compères qui viennent en aide au seigneur anglais. Ils décident d'aller guerroyer d'abord en Aquitaine: cela fera réagir Edouard et, avec un peu de chance, provoquera un conflit armé entre les deux pays, que Mortimer pourra mettre à profit pour assouvir sa vengeance.

Le roi d'Angleterre ressort vaincu de cet affrontement et se voit contraint de signer un traité de paix avec la France. C'est la reine Isabelle qui est envoyée auprès de son frère pour la négociation des clauses de ce traité. La souveraine se sent revivre lorsqu'elle pose le pied en France, puisque les favoris de son mari, les Despenser, lui font craindre pour sa vie.

Arrivée à Paris, Isabelle retrouve de nombreux exilés anglais réunis autour de Mortimer, qui devient l'amant d'Isabelle.

Après le traité de paix, se pose celle de l'hommage que le roi d'Angleterre doit rendre à Charles le Bel. Edouard, craignant de venir en France, y envoie son fils, le jeune prince héritier Edouard. Mais, ce que son père ne sait pas encore, c'est que le jeune garçon va rester en France, auprès de sa mère.

Le bonheur d'Isabelle, heureuse auprès de son fils et de son amant, est pourtant de courte durée: après quelque temps, Charles le Bel décide de renvoyer sa soeur auprès de son légitime époux, Edouard II. Heureusement pour la souveraine, Robert d'Artois veille: il conseille à Isabelle et Mortimer de se rendre chez sa velle-soeur de Hainaut, où les deux amants pourront former une armée capable de vaincre Edouard.

Plus long que les précédents romans de la saga, avec des descriptions assez détaillées et peu de rebondissements, La Louve de France donne l'impression de partager l'exil forcé des Anglais. Les descriptions des semaines et des saisons qui passent font partager au lecteur l'attente forcée de Mortimer.

Cet ouvrage se concentre aussi, malheureusement, sur le décès de Charles de Valois qui, malgré ses défauts, était un grand personnage et un grand seigneur de guerre, comme le montre sa dernière campagne de Guyenne, qu'il monte dans ce volume.

Mortimer et Isabelle, bien qu'étant les héros manifeste de ce cinquième tome, ne me semblent pas particulièrement sympathiques. On en viendrait presque à plaindre le pauvre Edouard II d'être tombé entre les mains de sa cruelle épouse et de l'arriviste qui lui sert d'amant!

Le vrai héros anglais de ce roman est pour moi le jeune prince héritier, futur Edouard III d'Angleterre. Ce jeune homme est capable de prendre seul de sages décisions, mûrement réfléchies alors qu'il est à peine âgé de quinze ans.

Très agréable malgré certains personnages détestables, La Louve de France se déroule en plus entre les deux royaumes de France et d'Angleterre. Un point en plus, donc en ce qui me concerne!

Décevant, après plusieurs tomes années après années, on fait un bon de plusieurs années, et rois. Ce livre parle plus de l'Angleterre que des rois maudits et que la France. Décevant mais il reste assez intéressant.

Philippe V, le sage et pondéré fils cadet du Roi de Fer, est mort. Le dernier descendant de Philippe le Bel, Charles IV, docile et naïf, monte sur le trône de France. Charles de Valois devient enfin, à travers son simplet de neveu, le maître du royaume.

Outre-manche, pourtant, le sang des Capet n'est pas mort. Isabelle, la Louve de France, fille du Roi de Fer et reine d'Angleterre, ourdit le coup de force qui va laver son honneur entaché par un mari volage et lui permettre de réaliser sa destinée: régner.

Alors que la maison Capétienne approche inexorablement de sa fin, ses derniers membres ouvrent le dernier chapitre de cette lutte pour les deux Couronnes les plus puissantes d'Occident.