Les Disparus de Blackmore

Henri Loevenbruck mélange les années 20, franc-maçonnerie, phénomènes mystiques, enquête policière et .... mobylettes.

Nous suivons une jeune enquêtrice française, une femme forte qui va se retrouver en binôme avec un détective anglais.

L'auteur nous présente ici une vision de la femme un peu différente, une femme non soumise à l'homme et surtout fan de mobylette.

Tout au long du roman, l'auteur maintient l'intrigue et garde le lecteur en haleine.

L'ambiance Lovecraft-like en un peu plus pulp fonctionne plutôt bien, la plupart des personnages sont mémorables.

La fin est cependant en demi-teinte et pourrait pencher plus vers l'horreur cosmique.

Ce roman a un sérieux problème de rythme, les 200 premières pages sont engluées dans des longueurs et des explications sur diverses choses qui n'amènent pas grand chose à l'histoire. Après on bascule dans le fantastique puis vient la conclusion trop rapide pour être satisfaisante. L'héroïne très "bad ass" fait plus 2023 que 1925 mais apporte une touche d'humour bienvenu.

Original, se lit bien et réserve des surprises

Cela a été une lecture plutôt bonne. j'ai tout de suite apprécié Edward Pierce, gentleman anglais avec son parapluie bleu. Un peu à la Mary Poppins !

J'ai aussi aimé Lorraine Chapelle, avec son air rebelle et juvénile. Mais au fil du récit, elle a commencé à m'agacer. Elle est si radicalement opposé aux croyances qu'elle ne parvient plus à mener l'enquête correctement.

Quand à l'enquête elle-même, je l'ai trouvé plutôt sympathique, mais je ne savais pas vraiment vers quoi l'auteur voulait se tourner : mythologie, fantastique, science-fiction ? Disons que ça a perdu en intensité au fur et à mesure, mais le final est pas mal, même si je pense que cela aurait du se passer autrement.

Ce commentaire contient des spoils, à vos risques et péril ! (la conclusion donne un avis très global mais sans spoil)

Spoiler(cliquez pour révéler)Après m'avoir longuement fait de l'oeil, je me suis finalement décidé à lire ce fameux livre. La 4ème de couverture me faisant espérer une aventure fort intéressante ce qui, dans le fond, fut le cas, mais dans la forme beaucoup moins. L'histoire se passe en 1925 et le livre se lit très bien. Une histoire de disparition sur île de 1000 habitants environ, le tout entouré de croyance Celtique voir Sumérienne ! L'histoire était très sympathique à lire bien que la fin soit vraiment violente comparé au reste du récit. Le point le plus problématique à mon sens est la position politique de l'auteur qui rend le récit relativement anachronique et qui plus est, n'était pas très utile à l'histoire, on s'en serait bien passé. Dans un premier temps, le détective anglais est homosexuel, bien, mais pourquoi donner cette information ? Personnellement qu'il soit gay ou non m'importe peu, surtout que la manière dont c'est amené est incongru. Pareil pour la jeune criminologue, c'est une féministe au franc parlé et possédant tout ce qu'il faut pour être la femme forte qui plait au woke d'aujourd'hui. Trouvé ces 2 types de personnes relativement rare pour l'époque, dans une île de 1000 personnes, c'est tout de même un hasard assez mal foutu. Sans parler de "l'histoire d'amour" entre le marin et la criminologue. Leurs échange durant le récit étant : se voir de loin, intrusion illégal chez lui et ce dernier l'étrangle pour la faire sortir de sa maison, elle le disculpe d'un meurtre non commis, pour au final qu'il donne un preuve en remerciement, et c'est à ce moment là qu'elle l'embrasse sans aucune raison. 5 entrevus dont une seul de positive et c'est le grand amour ? étonnant...d'autant plus que ça ne rajoute qu'un soupçons de drame prévisible à la fin du récit, rien de bien intéressant en somme. Un dernier point me rendant incrédule, c'est la superbe amitié bien pensante basé sur des insultes mignonnes entre le détéctive et la criminologue qui, à la résolution des disparitions, ne se connaissaient que depuis 1 semaine tout au plus. Pour conclure, outre le côté politique de gauche actuelle fortement anachronique pour 1925, j'ai trouvé ce récit peu crédible est assez prévisible sur bien des égard. C'est une assez grosse déception car l'idée de base était très intéressante, mais l'irréalisme de certaines actions, comportements ou même de la construction des personnages principaux m'a laissé très dubitatif.

Ce roman m'a laissé dubitatif, avec des côtés que j'ai perçus comme positifs et négatifs de façon accentuée. Côté positif: un bon travail de documentation (parfois un peu excessif) et une bonne création d'atmosphère. Les nombreuses descriptions permettent à l'auteur, au style de bonne facture, de créer une ambiance palpable. Côté négatif, je perçois des comportement anachroniques et cela commence très tôt. Quand les deux héros, mademoiselle Lorraine Chapelle et le détective Pierce, se rencontrent pour la première fois, ils se trouvent dans le bar d'un hôtel. Pierce s'approche et demande à s'asseoir à la table de Lorraine, laquelle lui répond: "Etes-vous homosexuel, monsieur?". Alors, je veux bien que ce sont les années folles, et que Lorraine est parisienne et très (trop?) émancipée, mais en aucun cas devineresse. Non, je n'adhère pas à cette réplique entre deux personnages de 1925... Elle ne "colle " pas avec la réalité de l'époque et c'est ennuyeux pour l'ambiance. C'est d'autant plus gênant que rien n'obligeait l'auteur à traiter ce sujet de cette façon. Cet aspect de la personnalité de Pierce aurait pu être amené plus lentement et plus discrètement, ce qui aurait mieux convenu aux années 1920 et à leur culture. Lorraine est par ailleurs assez "hors époque". Issue d'un milieu populaire, elle est devenue à 24 ans une criminologue réputée. Possible, mais vraiment peu probable en 1925. de plus, c'est une championne de tir et de moto-cross... Possible encore, mais la conjonction de faibles probabilités tire le personnage vers l'improbable, ce qui retire de la crédibilité au récit. Enfin, sur l'impulsion du moment. elle plaque à un moment un témoin contre un mur et l'embrasse goulument sur la bouche, Réalisable, certes, mais à nouveau un peu hors époque. Par ailleurs, le même comportement de la part d'un homme vis à vis d'une femme aurait probablement valu à l'auteur des indignations et quolibets de la part de la plupart des lectrices et de nombre de lecteurs de notre temps... Tout cela interroge. L'auteur a-t-il voulu réaliser une fresque fantastique dans les années 1920 avec des personnages "politiquement correct" extraits des années 2020, d'où le tandem composé du détective homosexuel et de la jeune superwoman invincible, indestructible et quasi infaillible? le lecteur peut, il me semble, se poser légitimement la question. En ce qui me concerne, cela nuit à la crédibilité de l'ambiance du roman.

Pour le reste, j'ai apprécié lire Lovecraft voici des années. Son oeuvre était extrêmement novatrice en 1920. Ceci dit, ses Grands Anciens , utilisés par d'autres, sentent un peu le réchauffé en 2020, mais le thème possède encore de la ressource. J'ai retenu quelques scènes d'action assez marquantes et bien menées comme la tempête qui se déchaine sur l'hôpital psychiatrique et déclenche une révolte des patients ou la visite imprudente de la grotte. Dans l'ensemble, un livre moyen qui se lit sans difficulté, mais ne constitue pas à mon sens une avancée dramatique du genre.

J'ai adoré cette enquête sur une petite île battue par les vents. Les 2 protagonistes principaux ont des personnalités atypiques et leur duo fonctionne parfaitement avec humour et efficacité.

Quant au fond de l'histoire, l'atmosphère de cette île objet d'anciens cultes païens est parfaitement rendue avec ce qu'il faut d'action et de rebondissement.

Avec Les disparus de Blackmore paru chez XO, nous voici plongés dans une intrigue policière fantastique. Dès les premières pages, le décor est planté, une île anglo-normande sous la brume et des habitants mystérieux !

Années 20, Lorraine Chapelle, criminologue française tout juste diplômée, se rend sur l'île de Blackmore à la demande de Sir Waldon. Sa petite-fille Margaret a disparu et la police locale tarde à lui apporter des réponses. Il compte sur Lorraine pour faire avancer les recherches. D’autres disparus sont à regretter et le prêtre du village le Père Maloy a lui aussi fait appel à un enquêteur privé pour les retrouver. Edward Pierce, détective de l’étange arrive tout droit de Londres pour mener l’enquête.

Et sur une île, la rencontre des deux enquêteurs est inéluctable. Lorraine et Edward se liant d’amitié vont conjuguer leurs talents pour tenter de retrouver les malheureux en espérant qu’il soit encore en vie.

Le moins que l’on puisse dire c’est qu’Henri Loevenbruck sait nous mettre dans l’ambiance et amener le suspense tout comme il sait distiller goutte à goutte les indices et découvertes pour nous emmener vers l’épilogue de ce mystère. L’intrigue est captivante autant qu’extrêmement documentée. En effet l’auteur s’est attaché à solidifier son intrigue par des évocations historiques, mythologiques, scientifiques … ce qui donne beaucoup de force au roman. Il faut souligner aussi la parfaite maîtrise d’une intrigue qui flirte en permanence avec le fantastique et l’étrange sans jamais se départir de sa cohérence.

J’ai particulièrement apprécié la personnalité des deux héros, la passion et la raison, Lorraine la féministe bougonne mais au grand coeur et à l’humour caustique, et Edward le dandy raffiné et cultivé mais d’une efficacité redoutable.

Un excellent moment de lecture avec ce polar historique très érudit.

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Voilà un roman très rafraîchissant !

Les personnages sont sublimes et l'humour est savamment distillé, le suspense bien tenu et l'écriture toujours aussi fluide.

J'espère que M. Lœvenbruck nous fera plein de suite à ce roman, les personnages le méritent !

Bonne lecture à tous.