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Nord et Sud



Description ajoutée par x-Key 2010-10-24T20:52:44+02:00

Résumé

C'est le choc de deux Angleterre que le roman nous invite à découvrir : le Sud, paisible, rural et conservateur, et le Nord, industriel, énergique et âpre. Entre les deux, la figure de l'héroïne, la jeune et belle Margaret Hale. Après un long séjour à Londres chez sa tante, elle regagne le presbytère familial dans un village du sud de l'Angleterre. Peu après son retour, son père renonce à l'Eglise et déracine sa famille pour s'installer dans une ville du Nord. Margaret va devoir s'adapter à une nouvelle vie en découvrant le monde industriel avec ses grèves, sa brutalité et sa cruauté. Sa conscience sociale s'éveille à travers les liens qu'elle tisse avec certains ouvriers des filatures locales, et les rapports difficiles qui l'opposent à leur patron, John Thornton. En même temps qu'un étonnant portrait de femme dans l'Angleterre du milieu du XIXe siècle, Elizabeth Gaskell brosse ici une de ces larges fresques dont les romanciers victoriens ont le secret.

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Classement en biblio - 581 lecteurs

extrait

Extrait ajouté par sameera 2015-09-12T18:25:58+02:00

Si M. Thornton s’était conduit comme un imbécile le matin, ainsi qu’il se le répéta au moins vingt fois, il ne fit pas preuve de beaucoup plus de sagesse l’après-midi. Tout ce qu’il gagna à sa course de six pence en omnibus, ce fut la conviction encore plus vive que jamais il n’y avait eu et que jamais il n’y aurait de jeune fille telle que Margaret ; qu’elle ne l’aimait ni ne l’aimerait jamais ; mais que ni elle – non ! – ni le monde entier ne l’empêcherait jamais, lui, de l’aimer.

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Commentaires les plus appréciés

Diamant

Mon premier roman lu en 2015, que j’ai adoré. Or comme je dis toujours : si une année commence par la lecture d’une pure merveille, alors elle sera très riche en nouvelles découvertes littéraires !

Je pense que je vais aimer la littérature victorienne, car j’en ai déjà eu un avant-goût avec « Nord et Sud », et franchement cela me donne envie de lire George Eliott et Dickens.

J’ai même préféré « Nord et Sud » à « Orgueil et Préjugés » (désolée Jane), car comme celle qui a écrit la préface le dit, Elizabeth Gaskell s’attaque à de vrais problèmes alors que Jane Austen, même si elle décrit la société d’une façon remarquable, ne fait que conter les petits tourments de ces héroïnes ainsi que ceux de leurs proches qui ne travaillent pas.

Moi qui ne m’intéresse pas trop à ce qui concerne les entreprises, là je me suis vue prise d’une véritable passion pour les problèmes financiers de la filature de coton Thornton. Je peux presque dire que ma conscience sociale s’est éveillé en même temps que celle de Margaret . Les débats sont incroyablement passionnants, surtout lorsque John Thornton affirme qu’il faut garder ses distances avec ses employés et n’avoir que des rapports strictement professionnels avec eux, alors que Margaret elle, proclame haut et fort que pour bien travailler il faut connaître ses ouvriers, les voir sous un autre jour. D’ailleurs, c’est elle qui va avoir raison puisque John se rend compte à la fin de son erreur et commence à parler avec ses employés, créer des infrastructures (cantine) pour leur rendre la journée de travail moins insupportable…. Mais d’autres problèmes sont aussi soulevés : la mutinerie avec le frère de Margaret Frederick, les doutes concernant Dieu avec Mr Hale, le danger de la spéculation…Un roman qui met bien en lumière que dans la vie tout n’est pas blanc ou noir : le syndicat peut également être quelque chose de mauvais, dans le sens où il adopte une attitude terrible avec l’ouvrier qui ne veut pas adhérer à ses projets ( cf Boucher).

De plus, le souci médical avec les graves problèmes de santé (qui vont jusqu’à entraîner la mort) résultant de l’absorption des particules de coton qui restent collés dans les poumons est aussi abordé avec la maladie de Bessy.

C’est en cela que le roman est complet et qu’on voit que tout ça n’est pas du survol : tous les problèmes sont étudiés un à un, parfois de manière scientifique mais toujours en finesse.

J’ai adoré le personnage de Margaret, une Elizabeth Bennet en plus obstinée et qui doit faire face avec courage à une situation bien plus difficile. Je pense qu’elle puise son courage dans le fait de voir tous les jours à Milton des gens qui ont une vie bien plus dure que la sienne. Pour le côté romantique aussi elle m’a plu, même si c’est toujours pareil « Mais pourquoi donc suis-je si énervée d’avoir baissé dans l’estime de Mr Thornton ? Mais comment se fait-il que ce qu’il puisse penser de moi me fasse peur ? » C’est un peu un roman d’apprentissage aussi car Margaret voit au fil des pages ses préjugés disparaître, que ce soit concernant Mr Thornton ou le Nord en général. Et cela va plus loin que ça, elle devient l’avocate du Nord dans la famille de sa cousine, et n’éprouve pas autant de plaisir à s’être rendu à Helstone qu’elle aurait pu s’y attendre. Par contre, certains passages m’ont énervée, on a l’impression qu’elle est lunatique avec Mr Thornton et qu’elle ne l’apprécie pas à sa juste valeur dès le début, tout en rajoutant du piquant à l’histoire m’a donné envie de la frapper.

John Thornton. J’ai adoré la façon qu’à Elizabeth Gaskell de traiter le personnage ; elle l’étudie sous toutes les coutures : dans la peau d’un amoureux transi, d’un fils modèle, d’un patron de filature toujours exigeant (d’abord peu aimé mais honnête puis apprécié), d’un élève avide d’apprendre. Je n’ai pas véritablement de préférence. Etant sadique, je reconnaîtrais quand même que je préfère l’amoureux transi, pour les souffrances morales et la torture que ça impliquent  Il incarne à la fois le courage, l’exigence, le sens pratique et la persévérance. Il m’a fait un peu pensé à Octave Mouret dans « Au Bonheur des Dames ». D’habitude, quand on parle de roman d’apprentissage, un seul protagoniste est concerné. Ici, John apprend aussi à être plus tolérant et plus proche de ses ouvriers.

J’ai apprécié le fait que Mrs Gaskell mette en valeur une domestique, Dixon (encore un point pour Elizabeth Gaskell dans son combat contre Jane Austen). En plus, j’ai senti qu’elle a vraiment voulu créer un caractère assez complexe pour ce personnage secondaire.

Bessy. Si un jour une personne faisant partie de l’équipe qui dirige "la collection grands romans points" lit ce commentaire, je le remercierai de bien veiller à ce que la faute récurrente soit corrigée. C’est Bessy par Bettie. Pff n’importe quoi… Bref, j’ai aussi bien aimé ce personnage, qui est courageux à sa manière, qui lutte d’une façon différente des autres. L’amour qu’elle porte à son père Nicholas Higgins (et vice-versa) est vraiment touchant. Bessy arrive à puiser une telle force dans la Bible que j’en suis ébahie : elle est convaincue qu’elle va rejoindre Dieu après sa mort. Parce qu’en plus, elle reste réaliste ; elle ne se ment pas à elle-même, elle sait qu’elle va mourir et le plus tôt sera le mieux. Par contre, elle ne devrait pas le dire devant son père car elle voit que ça lui fait de la peine. Je savais déjà qu’elle allait mourir parce que j’ai vu l’adaptation de la BBC avant de lire ce roman. Du coup, je ne sais pas si c’est le fait de le savoir à l’avance où le fait que le thème de la mort est omniprésent dans ce roman mais je n’ai pas été bouleversée (quand je pense que j’ai réussi à pleurer lorsque Tibby meurt dans « Quatre filles et un jean » oui, oui je sais c’est pathétique et là impossible de verser une seule larme. Honte à moi !)

Nicholas Higgins. Pour moi un des personnages central du roman, même si cela peut paraître bizarre à certains. D’abord, je le considère comme indispensable car ‘est lui qui représente les ouvriers en fait. Mais en même temps, je l’ai également considéré dans son individualité, et j’ai prêté grande attention à ses propos. Le seul petit reproche que je pourrais faire est qu’il est un peu stéréotypé : l’ouvrier bourru au grand cœur. Mais bon, Elizabeth Gaskell ne s’arrête pas là : elle creuse le personnage en profondeur, extirpe de son esprit des réflexions extrêmement intéressantes. En plus, il ne démord pas de ses opinions et est déterminer : il attend quand même Thornton pendant 5 heures pour lui demander s’il accepte de l’embaucher, tout en étant pratiquement certain qu’il va refuser.

Mary. Je la trouve également courageuse et elle a d’autant plus le droit de mériter mon admiration (et ma pitié) du fait que son père préférait sa sœur Bessy.

Boucher. Un personnage qui est parvenu à m’énerver lorsque l’auteur en parle selon le point de vue de Nicholas, et qui a réussi à susciter du chagrin chez moi lorsque Margaret prend sa défense. En fait, tout est une question de point de vue, comme veut sans doute nous montrer l’auteur. Après c’est vrai que le jugement de Nicholas est un peu dur, étant donné les circonstances. D’où le questionnement personnel du lecteur : Qu’aurai-je fait à sa place ? Moi, j’aurais certainement fait comme lui, aveuglée par la haine et le ressentiment : je dois travailler pour nourrir ma nombreuse famille, je suis obligée de faire la grève car sinon tous les ouvriers me mèneront la vie dure, mais on me promet que la grève ne durera pas plus de deux semaines, or elle dure plus d’un mois, je vois mes enfants devenir plus rachitiques de jour en jour et je suis moi-même affamé et pour couronner le tout le patron fait venir des Irlandais pour remettre les machines en route , travailler et être payer à ma place. Difficile de trouver pire comme situation. On ne peut pas lui reprocher son suicide, mais c’est vrai qu’il aurait pu penser à sa femme et à ses enfants et se demander comment ils allaient faire pour vivre sans lui, son travail étant leur source de revenu principal ?

La femme de Boucher est le seul personnage qui m’a agacée prodigieusement. Comment peut-on s’apitoyer sur son sort alors que son mari vient de se suicider et qu’on a une progéniture aussi importante à s’occuper ? Comme le dit la romancière anglaise, elle adopte une attitude animale, survivre à tout prix. Quand elle pleure, que d’atermoiements sur elle-même ! Elle pleure plus pour elle que pour son mari.

Mr Hale. Un personnage attirant dans le sens où il est difficile de comprendre sa réaction à son problème de doutes. Tout au long du roman, je me suis demandée : pourquoi a-t-il fait ça ? Certes il y a la question d’honnêteté envers soi-même et envers l’Eglise mais déraciner sa famille comme ça… Cependant, j’ai éprouvé de l’affection pour lui, et je ne pense pas qu’il soit la cause de la mort de Mrs Hale.

Celle-ci est juste d’une nature peu résistante, ce qui est plus difficile à pardonner que pour la femme de Boucher par exemple, qui connaît une situation 100 fois plus difficile. D’ailleurs, au début un passage m’a horrifiée bien qu’amusée. C’est l’opposition entre les deux sœurs, Mrs Hale et Mrs Shaw : la première a fait un mariage d’amour mais est dégoûtée de ne pas avoir plus d’argent et l’autre, bien qu’heureuse de sa situation financière, envie sa sœur pour s’être mariée par amour. Je ne comprends pas comment quand on fait un choix comme celui-là qui est d’une importance considérable on soit obligé de le regretter après. On ne peut pas avoir et le beurre et l’argent du beurre et ces filles Beresford auraient dû le comprendre depuis belle lurette.

Ce qui m’amène à parler du second personnage faible du roman, Fanny. A croire que dans une famille, il y a forcément un personnage d’une petite nature. Mais Fanny, à la différence de Mrs Hale fait rire notamment lorsqu’elle commence à dire qu’elle était terrifié et qu’elle a cru mourir lorsque les ouvriers étaient en bas de sa porte, quelques minutes après que Margaret est pris tout les risques pour sauver son frère.

Sa mère est d’un autre tempérament ! John a tout hérité d’elle. Tout en étant inflexible, Elizabeth Gaskell lui prête tout de même des sentiments comme la jalousie, lorsqu’elle s’aperçoit qu’elle n’occupe plus la première place dans le cœur de son fils. Une Lady Catherine plus intelligente et raisonnable, mais on retrouve le même schéma actanciel que dans Orgueil et Préjugés avec une mère sévère et exigeante et une fille toute fragile. Ce qui laisse à penser qu’Elizabeth Gaskell s’est forcément inspirée de J.A.

Je pense qu’il est inutile de parler d’Edith et du capitaine Lennox mais évoquer Henry Lennox serait sans doute une bonne idée, simplement pour faire une comparaison entre « his proposal » comme disent les Anglais et celle de John. Henry éprouve une véritable affection pour Margaret c’est indéniable mais il s’en remet assez facilement. Les deux gentlemen sont meurtris pas le refus de Margaret quoique pour des rasions qui diffèrent : Lennox est blessé dans son amour-propre plus qu’autre chose tandis que Thornton est véritablement meurtri par le fait de avoir que ses sentiments ne sont pas partagés même si il se montre d’abord énervé par le ton hautain de Margaret lorsqu’elle lui répond.

Frederick quant à lui permet simplement de servir l’histoire, avec cette soirée à la gare qui permet de rajouter des péripéties. Il sert aussi à évoquer la Marine, comme dit précédemment.

Les passages qui m’ont le plus marqués sont la mort de Boucher, la grève et les ouvriers aux portes de l’usine, et la déclaration de John à Margaret <3

Le titre Nord et Sud reste merveilleusement bien choisi : opposition entre le Nord et le Sud par les mœurs, les gens, les paysages, la vie mais aussi opposition entre John et Margaret.

Ce livre est magnifique car il raconte la vie, il mêle des existences de personnes aux caractères radicalement différents qui parviennent à s’entendre, un vrai message d’espoir. Il est plein de combats sublimes !

Enfin, merci aux courageux qui ont lu ce pavé en restant concentré et intéressé. J’essaierai de faire un commentaire prochainement sur l’adaptation cinématographique de la BBC (2004). RDV donc sur Cinénode !

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Lu aussi

Une belle brique de plus de 600 pages que j'ai tantôt appréciée et qui m'a tantôt lassée. C'est un classique de la littérature anglaise, littérature que j'affectionne. J'aime cette langueur qui se dégage de ce style anglo-saxon, mais... à petite dose. Ici, ce fût un peu trop. Les personnages s'écoutent tous respirer (à mon avis ils sont limite hypocondriaques) et cela m'a lassée de lire leur problème de santé qui s'étirent tout au long des chapitres. Par contre le reste était intéressant. La lutte entre ouvriers - patrons, entre syndicat et ouvriers et syndicat et patrons. Les déboires de chacun selon sa position dans la société et sa philosophie de vie.

Ce fût donc une lecture en demi-teinte, que je ne renie pas mais que je ne renouvellerai pas.

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Commentaires récents

Commentaire ajouté par Enalem 2025-04-14T22:25:40+02:00
Diamant

Comme c'est étonnant que ce roman ne soit pas plus connu ! Il n'a pourtant pas à rougir face à ceux de Jane Austen ou des sœurs Brontë, bien plus connus. Elizabeth Gaskell dispose d'un vrai talent et de réflexions très intéressantes (et modernes !) sur les questions sociales dans l'Angleterre industrielle. L'héroïne, Margaret, est fière, volontaire et indépendante, ce qui nous la rend hautement attachante.

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Commentaire ajouté par Sylvie94 2025-03-16T11:38:16+01:00
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Des points de vue intéressants sur le syndicalisme ...

Une romance très fleur bleue et élégante

Mais on est loin de la puissance d'évocation d'un ZOla, d'un Balzac, aussi le livre est-il plus accessible!

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Commentaire ajouté par Audryx 2025-02-18T10:34:58+01:00
Diamant

Quel régal, je n'ai pas peur de le dire, c'est un roman comme on n'en fait plus. Une écriture si soignée avec les mots justes sans jamais être ennuyeuse, un regard aiguisé sur le moindre détail qu'il soit émotif, relationnel, politique, quel esprit, quel intelligence. J'ai été subjuguée, transportée, je me suis tellement perçue en Margaret, dans sa personnalité si droite et honnête qu'elle donne aux autres une impression de dédain car elle ne veut jamais semer la moindre ambiguïté. La relation était si pure et belle tout était incroyable de justesse et d'esprit.

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Commentaire ajouté par Parthenia 2025-01-03T15:00:07+01:00
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J'avais tellement entendu de bien de ce livre que j'en attendais sûrement beaucoup. Trop même. Car j'espérais inconsciemment retrouver le même emballement que lors de ma découverte d'un Jane Austen, d'un Charlotte Brontë ou sa soeur Emily voire Ann, d'un Edith Wharton, d'un W.M. Thackeray. Or, il n'en fut rien, et je ressors mitigée de ma lecture, même si dans l'ensemble je suis heureuse de cette découverte.

Vu le sujet traité, je m'attendais à un mélange de Zola, pour la description du milieu ouvrier, et d'Austen pour celle de la vie sociale de l'héroïne, mais je n'ai retrouvé ni la profondeur du premier ni la causticité de la deuxième.

Alors que le thème des revendications ouvrières m'intéressaient, j'ai trouvé que le livre manquait de descriptions du milieu industriel de l’époque. J'aurais vraiment aimé que l'auteure développe davantage cet aspect-là. En plus, nous ne voyons les grévistes qu'à travers les yeux de Margaret Hale, l'héroïne, qui est certes animée de bons sentiments, mais un peu trop "paternalistes" à mon goût. Les explications sur les relations entre patrons et ouvriers semblaient vraiment un peu creuses par moment.

Pour ce qui est de l'histoire d'amour entre les deux protagonistes, je l'ai trouvée vraiment très mal amenée. Il n'y a aucune progression narrative : Margaret et Thornton, affublés tous les deux d'un orgueil démesuré et mal placé qui les sépare un temps (ce thème vous rappelle un roman ? c'est normal mais j'ai le regret de vous informer qu'il est ici traité avec beaucoup moins de talent qu'Orgueil et Préjugés !!) se tournent autour pendant tout le roman sans arriver à susciter chez le lecteur qu'un intérêt poli. Les sentiments des deux protagonistes sont pourtant bien décrits, mais leur cheminement vers un amour partagé si peu approfondi que l'on ne comprend pas ce qui les amène finalement à se déclarer l'un à l'autre. En outre, l'auteure cède à certaines facilités narratives qui frôlent parfois le ridicule : la grande scène où Margaret vole à son corps défendant au secours de Thornton durant la grève n'aurait pas déparé dans un mauvais Harlequin ; de même, elle se dépêtre un peu trop facilement de l'enquête policière qui menace de la compromettre, pirouette cacahuète et hop, disparus les soupçons qui pèsent sur elle...

Concernant les personnages principaux, je n'ai pas réussi à m'attacher à eux ni à comprendre leurs réactions. Margaret et Thornton avaient beaucoup de potentiel que l'auteure a gâché selon moi. Margaret, malgré une tendance à la prétention assez agaçante, frôle un peu trop la perfection physique et morale pour nous toucher vraiment. Thornton, bien que profondément honnête et intègre, incarne trop les valeurs petites-bourgeoises, et c'est rédhibitoire pour moi, désolée...

Je n'ai jamais compris les raisons (dont la nature n'est jamais précisée) qui poussent le père de Margaret, le pasteur Hale, à abandonner sa charge ecclésiastique ni surtout à partir dans un endroit aussi peu attrayant. En outre, je l'ai trouvé faible, inconsistant et geignard, il m'a tapée sur les nerfs une bonne partie du roman.

Je passe sur la cousine de Margaret, parfaitement frivole et insipide, sur la mère de Margaret, qui a tendance à se plaindre, au début du roman, à propos de pacotilles.

Par contre, j'ai beaucoup aimé l'ouvrier Higgins et sa fille Bessy, ainsi que Frederick, le frère de Margaret et Mr Bell, l'ami bienfaiteur de la famille.

Pour conclure, un livre qui m'a un peu déçue malgré le thème prometteur du milieu industriel et ouvrier. Je m'attendais à un grand choc des cultures entre le nord et le sud de l'Angleterre mais cela reste vraiment trop anecdotique pour être vraiment marquant. J'aurais aimé que l'auteure aille plus loin dans sa réflexion sociale, qu'elle soit moins édulcorée. En outre, je n'ai pas du tout été convaincue par l'histoire d'amour dont les ressorts narratifs cèdent un peu trop à la facilité, la fin étant d'ailleurs un peu trop abrupte par rapport au reste du roman qui comporte beaucoup de longueurs sur des passages dispensables...

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Commentaire ajouté par michele-1389 2024-07-18T17:48:16+02:00
Diamant

SUBLIME ! Elisabeth Gaskell dépeint avec fougue et realisme la fresque des grands changements économiques, techniques et societaux de l Angleterre du 19ème siècle. Les 2 personnages principaux sont dignes de Lisa et Darcy ( Orgueil et préjugés de jane Austen).

Une Merveille !

Un roman à lire absolument !

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Commentaire ajouté par Corvus_Lusor 2024-06-11T19:53:49+02:00
Pas apprécié

Un gros pavé où il ne se passe pas grand-chose. Les personnages sont fades, la romance annoncée est au troisième plan, de même que les échanges d'expériences sur la société. Ne restent surtout que des dialogues sans grand intérêt, des explications de situations de même. La partie qui aurait fait la force du roman, c'est-à-dire la confrontation des points de vue de Thornton (le patron) et Higgins (l'employé gréviste) est réduite à sa portion congrue. Je pense que ce roman aurait pu être moité moins long sans rien perdre. Bref, ça se lit encore, mais sans enthousiasme.

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Commentaire ajouté par PINTADINETTE 2024-04-10T15:51:27+02:00
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J'ai bien aimé ce roman mais ce n'est pas un coup de cœur.

J'ai aimé certains éléments de surprise et certaines relations entre personnage, des amitiés auxquelles on ne s'attendait pas. J'ai particulièrement apprécié vers la fin la relation entre Spoiler(cliquez pour révéler)Thornton et Higgins qui ont beaucoup à s'apporter mutuellement.

J'ai néanmoins trouvé l'ambiance générale trop "sombre", inutilement lourde, trop sérieuse. Je ne dis pas que j'aurais préféré que ce soit une comédie, loin de là ! Mais Margaret ne me semble pas réaliste ni vraiment intéressante à se prendre toujours pour une sainte. Je ne comprends pas ce que Thornton lui trouve... D'ailleurs, leur relation me semble plutôt toxique : Spoiler(cliquez pour révéler)il l'idéalise ("une telle créature") alors qu'ils semblent en perpétuel désaccord et que ça les met tous deux en colère... une base pas très saine pour une relation je trouve.

Mais bon, la fin est "romantique" pour ceux à qui ça plaît...

J'ai aussi été ennuyée par les longs passages de débats stériles que l'on retrouve tout au long du roman, même si quelques uns étaient intéressants dans leur contenu.

En bref, une lecture en demi-teinte.

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Commentaire ajouté par Pced 2024-02-11T10:32:13+01:00
Diamant

après avoir vu la série de la BBC, j'ai eu envie de lire le livre. Et, j'ai adoré ! l'histoire se déroule vers la fin du XIXeme en Angleterre et oppose la modernité (usines de coton ) à la tradition, le tout avec une belle histoire d'amour.

ça ressemble à du jane austen, mais il manque la touche d'humour qui lui est propre.

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Commentaire ajouté par mlles007 2023-10-23T20:26:59+02:00
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Un début un peu longuet et un récit un peu moins romanesque que les autres livres de ce style, l'ambiance y est différente et on y découvre une Angleterre de cette époque sous un nouvel angle intéressant.

Au final je me suis laissée emporter par l'histoire et par la plume d'Elizabeth Gaskell.

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Commentaire ajouté par Plassans 2023-06-14T09:17:37+02:00
Or

L'histoire se déroule au XIXème siècle en Angleterre. On voyage entre le sud et le nord où à l'époque, l'industrialisation se développe. La famille Hale doit déménager dans le nord pour survivre et le choc pour la jeune Margaret est totale: les coutumes, les moeurs, les attitudes sont totalement différentes de celles qu'elle a connu dans le sud et son petit village. L'air est pollué. Le vert ne fait plus partie du paysage. Le capitalisme gagne du terrain. Les grèves font leur apparition. Gaskell réussit à allier une histoire romanesque et amoureuse à des faits réels et divers comme l'industrialisation. La critique sociale est indéniable et agréable à lire.

Hélas l'histoire est trop longue à se mettre en place. Je n'ai pas retrouvé les éléments que je cherchais (de par les critiques que j'avais lues aurapavant) et de ce fait, je me suis un peu ennuyé.Extraordinaire tournure de phrases, un langage "so british" qui est un délice et une profondeur des personnages qui sont très attachants. Une suite de dictats de la noblesse confrontée à l'industriel met en porte à faux les personnages tout le long du livre.

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Date de sortie

Nord et Sud

  • France : 2010-11-25 - Poche (Français)

Activité récente

Kurara l'ajoute dans sa biblio or
2025-04-28T21:18:56+02:00
LeaSFK l'ajoute dans sa biblio or
2025-04-15T10:38:57+02:00

Titres alternatifs

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