Destruction d'un cœur

3 nouvelles de SWEIG d'un excellent niveau. La première raconte l'histoire d'un père qui refuse de voir sa fille grandir et passer dans le monde des adultes. SWEIG nous emporte dans la souffrance et la déchéance de cet homme. Suivi de "la gouvernante", l'étonnant récit d'un drame vu au travers du filtre des yeux des enfants. Le regard des enfants que les adultes ne peuvent pas tromper malgré les non dits et les mensonges. Pour finir, "le jeu dangereux" raconte les manipulations d'un vieil homme vis à vis d'une jeune fille à qui il fait croire qu'elle est courtisée par un jeune inconnu. La difficulté de cet homme à accepter sa jeunesse perdue y est décrite avec toute la subtilité et la finesse de l'auteur. Un bijou.

« Destruction d’un cœur » de Stefan Zweig, nouvelle publiée chez Le Livre de Poche, porte parfaitement son nom. Dès les premières lignes, il est question d’un vieil homme (65 ans) qui souffre de crises biliaires. Après s’être appesanti sur son état de santé, voilà qu’il découvre, un soir, que sa fille de 19 ans sort de sa chambre en cachette pour aller rejoindre celle d’un étranger.

Cette découverte signe le début de la fin pour le narrateur : il ne cesse d’imaginer sa fille unique, qu’il voyait encore comme une fillette, dans les bras d’un homme. Ses pensées l’obsèdent et il la compare même à une prostituée ! Sa femme n’est pas en reste dans le triste tableau qu’il dresse à propos de sa vie. Elle est décrite comme n’étant plus de la première jeunesse, ayant pris du poids…

L’homme répète continuellement qu’il a travaillé toute sa vie pour leur procurer de l’argent et qu’elles ne l’ont jamais remercié pour ça, se contentant de profiter de leur vie sans penser à lui. La nouvelle n’atteint pas les 70 pages mais j’ai trouvé que le sujet était un peu trop répétitif. Les pensées du narrateur, qui pourraient être touchantes car c’est un homme qui se rend compte que son enfant a grandi et prend son envol, sont surtout auto-centrées et de fait, agaçantes.

Il passe d’une forte colère qui, on en a parfois l’impression, pourrait lui causer un infarctus tant il s’énerve tout seul, à une apathie totale, comme s’il était vide de toute émotion. Plus la fin de la nouvelle arrive, plus on a l’impression qu’il n’est plus qu’une coquille vide, un cadavre ambulant. Et cette fin… Peut-être que je suis complètement passée à côté, mais je n’ai vraiment pas accroché. J’ai néanmoins envie d’essayer d’autres textes de cet auteur, à commencer par « La Confusion des sentiments. »

Un livre que j'ai beaucoup aimé même si les 2 dernières nouvelles auraient vraiment mérité plus de longueur !

La Destruction d'un cœur est une histoire assez intéressante et qui montre bien la cruauté de certains. J'ai beaucoup apprécié que l'histoire soit raconté du point de vue du mari et beaucoup aimé la fin aussi !

La Gouvernante est mon plus grand regret, j'aurais tellement aimé avoir plus de détails et de texte ! Raconter l'histoire du point de vue des fillettes est en plus une magnifique idée qui permet de deviner les choses et de se plonger dans l'histoire en cherchant les indices. J'ai vraiment adoré cette nouvelle.

Quant à la dernière, je l'ai trouvée très cruelle... Image de la méchanceté ? Je ne sais pas, l'histoire aurait mérité aussi plus de pages !

Dans ces trois nouvelles, Stefan ZWEIG s'attache aux relations inter-générationnelles. Il dépeint les tourments de l'âme humaine.

Ces trois histoires sont fascinantes ; les lecteurs sont directement plongés dans les ressentis et les difficultés des personnages.

Réaliste et touchant, la destruction d'un cœur est une nouvelle bouleversante.

Ce livre est très court, et heureusement!! Je n'ai pas du tout aimé ce livre, il est très triste, et l'histoire... on dirait que l'auteur est amoureux de sa fille!!! Je n'ai pas trouvé ce livre intéressant. Mais je l'ai lu en 3ème, peut-être que je ne peux pas encore comprendre ce genre de livre.

Encore une fois, Stefan Zweig peint a merveilles l'agitation intérieure de ses personnages, avec une virtuosité que peu d'auteurs ont.

Trois nouvelles toutes trois formidables, bien que ma préféré soit sans doute la deuxième.