Vous utilisez un bloqueur de publicité

Cher Lecteur,

Nous avons détecté que vous utilisez un bloqueur de publicités (AdBlock) pendant votre navigation sur notre site. Bien que nous comprenions les raisons qui peuvent vous pousser à utiliser ces outils, nous tenons à préciser que notre plateforme se finance principalement grâce à des publicités.

Ces publicités, soigneusement sélectionnées, sont principalement axées sur la littérature et l'art. Elles ne sont pas intrusives et peuvent même vous offrir des opportunités intéressantes dans ces domaines. En bloquant ces publicités, vous limitez nos ressources et risquez de manquer des offres pertinentes.

Afin de pouvoir continuer à naviguer et profiter de nos contenus, nous vous demandons de bien vouloir désactiver votre bloqueur de publicités pour notre site. Cela nous permettra de continuer à vous fournir un contenu de qualité et vous de rester connecté aux dernières nouvelles et tendances de la littérature et de l'art.

Pour continuer à accéder à notre contenu, veuillez désactiver votre bloqueur de publicités et cliquer sur le bouton ci-dessous pour recharger la page.

Recharger la page

Nous vous remercions pour votre compréhension et votre soutien.

Cordialement,

L'équipe BookNode

P.S : Si vous souhaitez profiter d'une navigation sans publicité, nous vous proposons notre option Premium. Avec cette offre, vous pourrez parcourir notre contenu de manière illimitée, sans aucune publicité. Pour découvrir plus sur notre offre Premium et prendre un abonnement, cliquez ici.

Livres
708 862
Membres
985 742

Nouveau ? Inscrivez-vous, c'est gratuit !


Inscription classique

En cliquant sur "Je m'inscris"
j'accepte les CGU de booknode

Filles de Lune, Tome 2 : La Montagne aux Sacrifices



Description ajoutée par joey90 2010-12-21T08:45:34+01:00

Résumé

Naïla jubile : elle est enfin libre! Exultation qui sera de courte durée… Et pour cause! Bien qu’elle soit parvenue à faire faux bond à ses tortionnaires, duo formé du sire de Canac et de Mélijna, la jeune femme n’est toujours pas au bout de ses peines. Portant en son sein le fruit des assauts répétés d’Alejandre, traquée sans répit par les hommes de ce dernier, elle cherche désespérément à retourner dans le monde de Brume.

Pour ce faire, elle doit d’abord se rendre à la Montagne aux Sacrifices, sanctuaire des Filles de Lune depuis des siècles. Mais qui donc acceptera de l’y conduire, puisque Alexis refuse toujours d’assumer son rôle de protecteur? La mauvaise volonté du Cyldias à l’égard de sa mission mène sans cesse à la confrontation entre ces deux êtres que tout sépare, mais que tout devrait unir, pour leur propre survie.

En route pour la Montagne aux Sacrifices, où elle entrera en pleine possession de ses pouvoirs, Naïla fera la connaissance de Madox, un protecteur au passé mystérieux. De découvertes surprenantes en rencontres déplaisantes, l’Élue de la lignée maudite n’aspire bientôt plus qu’à une chose : rentrer chez elle et oublier la Terre des Anciens.

Malheureusement, une terrible erreur de sa part la catapulte en plein cauchemar…

Afficher en entier

Classement en biblio - 1 482 lecteurs

extrait

Chapitre- 1 -Blessures

Lors de la réunion des mancius, le coup porté à Alix par son frère Alejandre avait fait des dommages considérables.

Déjà très affaibli par le temps passé loin de la Fille de Lune qu’il se devait de protéger et par ses nombreuses blessures qui ne guérissaient pas, le jeune Cyldias s’était effondré. Au moment même où la lame avait rouvert son ancienne cicatrice, il avait su qu’il ne pourrait pas quitter les lieux sans une aide extérieure. Une main sur la plaie, Alix avait fermé

les yeux. Il respirait de façon saccadée, attendant que son frère lui porte un autre coup. Son attente avait pourtant été vaine.

Rien n’était venu troubler sa souffrance. Il s’était finalement

évanoui, sa blessure laissant échapper entre ses doigts un liquide qu’Alix savait empoisonné.

Pendant une très longue période, il avait eu l’impression de ne plus avoir de corps. Il lui semblait flotter dans le même brouillard que celui qu’il avait pu observer en songe, quelques heures plus tôt. Dans ce rêve, une voix de femme lui avait dit veiller sur lui depuis sa naissance, comme elle veillait sur Naïla.

Reprenant enfin conscience, le Cyldias jura plusieurs fois, maudissant tous les dieux de cette terre ingrate qui lui rendaient la vie si compliquée. Quand il ouvrit les yeux, la nuit lui parut encore plus noire qu’au moment de son

évanouissement. Le feu, qui tantôt éclairait la réunion, était maintenant moribond. Le jeune homme s’étira le cou, mais il ne vit personne autour des braises. Ce seul mouvement lui arracha un gémissement de douleur. Il savait, pour avoir déjà goûté à cette médecine haineuse une dizaine d’années plus tôt, qu’il n’était pas au bout de ses peines. Il soupira.

Sans la Fille de Lune, il risquait de ne pas être sur pied avant des mois, et ça, c’était à condition qu’il puisse regagner le domaine ou son refuge. Il était à des milliers de kilomètres de chez lui, dans un territoire où les êtres magiques pouvant lui venir en aide étaient aussi rares que ces maudites Filles de Lune. La seule personne utile qu’il pouvait rejoindre par télépathie ne serait pas disponible avant le lendemain matin :

Madox se trouvait actuellement en cellule temporelle, cherchant

à parfaire un don aussi récalcitrant que pratique ; il ne serait donc pas réceptif à son appel. Uleric était la dernière personne qu’il contacterait ; il ne voulait surtout pas lui être redevable d’une quelconque façon.

L’oreille aux aguets malgré ses pensées vagabondes, le jeune homme perçut bientôt un bruit, non loin de l’endroit où

il gisait. Un instant, il eut envie de crier, mais il se ravisa. C’eût

été de la folie ! Il risquait de signaler sa présence à des êtres qui ne pourraient que lui nuire. Il préféra attendre, scrutant la nuit noire comme en plein jour. Il gardait ce don jalousement secret. Il savait que cette faculté était habituellement l’apanage des Filles de Lune. Alana, déesse protectrice de ces femmes exceptionnelles, leur en faisait cadeau afin qu’elles puissent plus facilement surveiller les passages entre les mondes et intercepter ceux qui tentaient de traverser sans autorisation, surtout la nuit. Curieusement, il ignorait toujours pourquoi il avait lui aussi hérité de ce don hors du commun.

Un nouveau bruit inhabituel se fit entendre. Alix tenta aussitôt d’en établir la provenance à l’aide de ses sens.

Habituellement, il pouvait facilement repérer toute forme de vie dans un très large rayon, mais il craignait que cette faculté, à l’instar de ses pouvoirs de guérison, lui fasse maintenant défaut. Il ferma les yeux, se concentrant longuement.

Comme il le prévoyait, ses capacités ne furent pas à la hauteur de ce qu’elles auraient dû être ! S’il parvint néanmoins à

localiser l’origine du son, une dizaine de mètres derrière lui, sa nature lui échappa. Sa magie aurait normalement dû lui permettre de quitter son corps et de survoler les environs, mais ce soir, il ne pouvait que ressentir. Un net retour en arrière pour un être comme lui...

Il hésitait toujours entre une forme de vie animale et une autre, plus intelligente, quand une voix se fit entendre, dans la langue des mutants.

– Je ne sais pas qui vous êtes, mais je présume que vous aviez de bonnes raisons de ne pas vouloir que votre présence soit connue par les chefs de clan et leurs nouveaux associés...

Alix comprit immédiatement à qui appartenait cette voix :

il s’agissait du mancius qui avait perçu sa présence au cours de la soirée. Doutant des intentions du mutant, il observa un silence prudent.

– Je sais que rien ne prouve ma bonne volonté, reprit

Frayard, mais comme vous avez visiblement besoin d’aide, peut-être pourrais-je faire quelque chose ? Même si je doute que mes connaissances soient à la hauteur des vôtres...

Le mancius avait parlé très vite, craignant vraisemblablement qu’Alix lui fasse un mauvais parti avant qu’il ne termine.

Le Cyldias ne tergiversa pas longtemps. Il n’avait nulle envie de passer de longues heures seul, à attendre que Madox

émerge de son espace-temps. À ce moment-là, il risquait d’être trop mal en point pour voyager.

– Vous pouvez venir. Je ne suis pas en position de refuser une aide quelconque...

Alix entendit le mutant s’approcher lentement, cherchant

à repérer le jeune homme avec, pour seul soutien, le dernier rougeoiement des braises. Dans un effort manifeste, le Cyldias

éclaira magiquement son environnement, conscient qu’il ne diffusait qu’une bien faible lumière comparativement à ce dont il était normalement capable. Quelques secondes plus tard, le mancius palmé apparut dans son champ de vision.

Il était plus grand que la majorité de ses semblables, et ses membres couverts d’écailles brillantes semblaient trop courts par rapport au reste de son corps. Il avait toutefois conservé

un visage humain.

– Mais vous... Vous êtes le frère du sire de Canac !

s’exclama-t-il.

– Malheureusement, oui, soupira Alix avec lassitude.

On ne choisit pas sa famille...

Puis il demanda :

– Pourquoi êtes-vous resté ?

Le mancius eut un haussement d’épaules.

– Parce que j’ai vu le geste de votre frère, mais il n’y avait que le vide autour de lui. À ma grande surprise, la lame de son épée s’est teintée de sang dans les secondes qui ont suivi la sortie de son fourreau. Comme j’étais convaincu d’avoir aperçu quelqu’un un peu plus tôt, j’en ai déduit que c’était cette présence que le sire avait attaquée. J’ai préféré attendre que tous soient partis avant de me risquer sur les lieux. Je ne voulais surtout pas que quelqu’un de ma race sache que je m’apprêtais à venir en aide à un humain, surtout s’il possède des dons magiques.

– Personne n’a vu mon corps après le coup porté par mon frère ? s’enquit Alix, soucieux.

L’autre secoua la tête en signe de dénégation.

– Même votre frère a semblé surpris de ne pas voir sa victime se matérialiser sous ses yeux.

Alix ne comprenait pas non plus ce qui s’était passé.

Normalement, avec une blessure comme celle qui lui avait

été infligée, sa magie aurait dû cesser de fonctionner, provoquant sa réapparition instantanée. Comment avait-il pu rester invisible ? Surtout dans le contexte actuel de l’emprise qu’exerçait la Fille de Lune sur lui. Légèrement incrédule, il finit par demander :

– Êtes-vous capable de soigner des blessures ?

– Oui. Si elles ne sont pas seulement magiques, je me débrouille plutôt bien.

Le mancius s’agenouilla aux côtés du jeune homme.

– Vous pensez pouvoir produire cette lumière encore longtemps ou serais-je plus avisé de m’assurer un éclairage fiable ?

– Compte tenu de mes blessures, je ne suis sûr de rien, répondit Alix.

Le mutant trouva rapidement de quoi raviver les flammes.

Il revint bientôt vers le jeune homme, souhaitant le déplacer.

Il était temps ! La magie d’Alix avait considérablement faibli depuis tout à l’heure. Tandis que Frayard réfléchissait à la meilleure façon de mouvoir Alix sans lui causer trop de douleur, celui-ci perçut une nouvelle présence.

– Il vaudrait mieux que...

Mayence se matérialisa avant la fin de sa phrase. Le jeune mancius ne put retenir un juron en constatant l’état de faiblesse de son ami. Il ne vit cependant pas immédiatement l’autre représentant de son espèce.

– Mais qu’est-ce qui t’est arrivé, Alix ? Voilà bien deux heures que j’attends ton retour avec Zevin. Je...

Le Cyldias interrompit Mayence, parlant d’une voix rauque et anormalement basse.

– Alejandre a profité d’une faiblesse de ma part pour s’offrir un nouveau coup en traître dont il a le secret. Mais puisque tu es là, tu vas pouvoir donner un coup de main à

ton compatriote.

Ce n’est qu’à ce moment que Mayence remarqua l’autre mutant. Celui-ci se tenait près du feu, attendant vraisemblablement des éclaircissements. Le nouveau venu prit les devants quand il reconnut Frayard.

– Content que ce soit toi qui aies découvert Alix. Il vaudrait tout de même mieux reporter à plus tard les explications concernant nos présences respectives ici ce soir. Il est plus urgent de s’occuper de cette blessure.

Frayard hocha la tête en signe d’assentiment, se rapprochant du Cyldias qui respirait de plus en plus difficilement.

– Tu crois pouvoir te déplacer, avec notre aide, jusqu’aux abords du feu ? demanda Mayence à Alix.

Ce dernier fit signe que oui, avant de clore les paupières dans une grimace de douleur. Les deux mutants l’aidèrent

à se relever et à marcher sur une dizaine de mètres. Ils l’allongèrent ensuite sur une couverture, avant de lui enlever sa chemise. Frayard retint une exclamation de surprise devant l’aspect peu engageant de la blessure. Mayence, qui connaissait le passé d’Alix, lui expliqua :

– Mélijna a fait don à Alejandre, pour son quinzième anniversaire, d’une épée très particulière. Forgée par les nains de Mésa, l’arme a été longuement trempée dans du venin d’aspic ; elle inflige donc des blessures magiques, de celles qui ne guérissent qu’au prix d’efforts quasi inhumains et qui laissent des marques profondes, souvent permanentes.

D’une voix chargée de ressentiment, Mayence ajouta :

– Le genre que nous allons bientôt voir apparaître dans nos rangs, grâce au cadeau empoisonné de cette sorcière aux chefs de clan.

Il parlait naturellement du feu de Phédé, qui permettait aux armes d’être constamment brûlantes, comme si elles sortaient tout juste de la forge.

– Ne m’en parle pas ! éructa Frayard avec une haine féroce. Comme si nous avions besoin d’un coup de main pour nous entretuer !

Le mancius palmé soupira.

– Je n’arrive pas à croire que nous en soyons à renouer avec les douteuses associations qui ont fait notre malheur par le passé. Je me demande parfois si nous n’aurions pas

été plus avisés de disparaître...

Il laissa sa phrase en suspens pendant qu’il nettoyait la plaie qui ne cessait d’exsuder un mince filet de liquide vert.

Mayence passa une main sur le front de son ami, mais la retira aussitôt ; Alix était brûlant. Le jeune mancius jura. Il ignorait s’il pourrait le conduire en territoire neutre en se servant uniquement de ses propres capacités. Il ne possédait pas le dixième des dons du Cyldias et n’avait jamais tenté

de se servir de sa magie pour déplacer plus d’une personne

à la fois. Une exclamation brisa sa réflexion.

– Je n’ai jamais vu un corps aussi marqué par des cicatrices que celui-là ! Je ne sais pas ce que fabrique ce jeune homme dans la vie de tous les jours, mais c’est à se demander par quel miracle il est toujours en vie...

Frayard avait parlé avec un respect et une admiration sincères. Alix esquissa un sourire désabusé.

– J’avoue qu’en ce moment, je préférerais un corps tout ce qu’il y a de plus ordinaire et une vie paisible...

Le fait de parler lui arracha un gémissement, mais il poursuivit tout de même, donnant ses directives :

– Vous devez panser la plaie à l’aide d’un morceau d’étoffe propre et très absorbant, puis trouver le moyen de le maintenir en place. Ensuite...

Le Cyldias s’adressait maintenant à Mayence :

– Tu dois me ramener au domaine ; il me faut absolument voir Zevin.

Le mutant fronça les sourcils.

– Je ne suis pas certain d’être capable de...

Mais Alix n’avait ni le temps ni les capacités physiques nécessaires pour convaincre le mancius de ses propres aptitudes.

Il fallait qu’il quitte la plaine au plus tôt pour se rapprocher ensuite de la Fille de Lune.

– Quoi que tu en penses, il va bien falloir qu’on tente le coup parce que je ne peux pas rester ici. Tu vas me ramener et revenir plus tard pour expliquer à...

Alix se rendit compte qu’il ne connaissait même pas le nom de celui qui était venu à son secours.

– Frayard, répondit ce dernier.

Le blessé s’immobilisa complètement, puis son visage de plus en plus pâle s’éclaira faiblement lorsqu’il comprit à qui il parlait.

– Vous êtes le père de Sédélie, celle qui...

Mais le jeune homme ne termina pas sa phrase, par respect pour l’homme que fut naguère ce mancius et ce qu’il avait vécu. Appréciant sa retenue, Frayard dit simplement :

– En effet, je suis le père de Sédélie. Vous comprenez maintenant pourquoi je ne suis pas très chaud à l’idée que notre peuple se retrouve doté de pouvoirs qu’il ne maîtrisera qu’à demi.

Alix hocha lentement la tête. Il aurait bien aimé rencontrer cet homme devenu mancius en d’autres temps, mais il comprenait surtout pourquoi celui-ci lui était venu en aide.

Mayence ne dit mot, connaissant lui aussi la triste histoire de Frayard.

– Mayence reviendra donc vous expliquer qui je suis et ce que nous cherchons à faire, reprit Alix. Vous seriez un allié

de taille dans la quête que je poursuis. Si vous le voulez, bien entendu...

Le Cyldias ne doutait pas un seul instant du soutien qu’il pourrait obtenir de la part de ce nouvel ami.

– Soyez sans crainte, j’attendrai le retour de Mayence.

Et de vos nouvelles, par la même occasion.

Alix lui sourit faiblement, avant de tendre la main à son compagnon.

– Pour réussir à nous déplacer tous les deux en un seul voyage, nous devons être en contact permanent. Il faut donc trouver le moyen de me fixer à toi parce que je ne suis pas certain de pouvoir tenir bien longtemps.

Frayard montra la chemise déchirée d’Alix.

– Vous n’avez qu’à vous attacher l’un à l’autre par un bras avec ce qui reste de la chemise.

Le Cyldias hocha la tête, puis reprit à l’intention de

Mayence :

– Je t’aiderai à prononcer la formule. Il me reste suffisamment de forces pour te transférer le peu de pouvoir qui te ferait défaut, mais nous devons faire vite.

Frayard aida Mayence à ajuster la pièce de tissu aux bras des deux êtres, les liant ainsi solidement. Il s’éloigna ensuite pour leur laisser suffisamment d’espace. Il fallut trois tentatives pour qu’Alix et Mayence puissent enfin quitter la plaine. Le mancius palmé ne put s’empêcher de penser qu’il ne reverrait peut-être jamais le jeune homme qu’il avait voulu aider. Il ignorait que cette blessure ne pouvait tuer le Cyldias, en raison d’une très ancienne forme de magie dont Alix luimême ne connaissait pas l’origine.

* *

*

Soulagé, l’hybride qui observait la scène de loin regarda

Alix quitter le désert de Jalbert. Il était resté près du jeune homme pour s’assurer que celui-ci obtienne l’aide que luimême hésitait à lui offrir. Depuis longtemps déjà, il suivait le cheminement d’Alix, toujours incertain du statut à lui donner.

L’homme connaissait trop d’éléments du passé du Cyldias pour lui accorder sa pleine confiance. Malheureusement...

* *

*

Au beau milieu de la nuit, Alix et Mayence se matérialisèrent dans la cour arrière du domaine du Cyldias.

Zevin et Edric les attendaient. En voyant la blessure de son ami d’enfance, Zevin comprit immédiatement ce qui avait dû

se produire. Alix ayant perdu conscience durant le voyage,

Mayence relata le peu qu’il savait avant de rejoindre Frayard.

Zevin lui avait certifié ne pas avoir besoin de lui pour remettre Alix sur pied ; l’aide d’Edric serait suffisante.

Les deux hommes transportèrent Alix dans l’écurie, espérant trouver une meilleure cachette avant le lever du jour et l’apparition de Marianne. Zevin maudit le fait qu’il n’ait pas pu aller lui-même au-devant de son ami ; ils auraient ainsi

évité d’affronter l’épouse jalouse et totalement incompréhensive.

Malheureusement, il n’était jamais allé aussi loin dans les Terres Intérieures ; il ne pouvait donc pas s’y rendre magiquement pour la première fois.

Avec un soupir, il reporta son attention sur son ami mal en point. Il commença par lui administrer une potion de son cru pour s’assurer qu’Alix dorme pendant qu’il faisait un survol des blessures visibles. Il constata que la plaie au côté

était en tout point identique à celle qu’Alix avait eue au cours de sa seizième année, résultat de l’escalade de violence entre lui et son frère Alejandre.

C’est à cette époque que les jumeaux avaient appris qu’ils ne pouvaient pas s’entretuer ni même donner l’ordre de supprimer l’autre. Mélijna et Wandéline s’étaient entendues pour dire que cet état de choses résultait probablement du sortilège de Siam, une forme de magie très ancienne qui remontait au temps de Darius et dont plus personne ne connaissait le secret. Quand Alix, alors en compagnie de Zevin, avait interrogé Wandéline à ce sujet, la sorcière avait avoué ne pas avoir la moindre idée de la personne qui avait pu les ensorceler, son frère et lui. La vieille avait cependant été formelle :

personne sur la Terre des Anciens n’avait la capacité de lever une protection comme celle-là, pas même Mélijna. Les grimoires renfermant les secrets de cette incantation avaient depuis longtemps disparu. En même temps que leurs propriétaires, en fait. Si l’un des deux frères tenait à ce que ce sortilège prenne fin, il lui faudrait retrouver l’un des trois

Sages, supposément emprisonnés dans des cages de verre quelque part dans les autres mondes ou sur la Terre des

Anciens.

Pour sa part, Alix ne tenait pas vraiment à ce que le sortilège soit levé. Tant et aussi longtemps qu’il ne serait pas certain de survivre aux attaques vicieuses de la sorcière des

Canac, il préférait que rien ne change.

– Tu crois pouvoir le guérir ? demanda Edric à Zevin.

Tiré de sa réflexion, Zevin sursauta. Il se tourna vers son compagnon en affichant une mine triste.

– Pour être honnête, je ne sais pas. La dernière fois, Alix a mis plusieurs mois à se remettre, avec l’aide de Wandéline et des connaissances que je possédais à l’époque. Aujourd’hui, la situation est différente : cette sorcière ne voudra jamais m’aider en raison de sa querelle avec Alix. Et son rôle de Cyldias risque de grandement lui nuire puisque ses dons ne fonctionnent plus que par intermittence loin de la Fille de Lune.

Tout en parlant, le jeune guérisseur versait doucement une solution d’alcool sur la plaie. À ce contact, le liquide vert qui s’en échappait toujours prit une vilaine teinte violette et produisit un filet de fumée noire. Fronçant les sourcils, Zevin fouilla dans le sac qu’il portait en bandoulière.

– Va me chercher un oeuf, Edric. Je connais la recette d’une mixture qui me permettra de gagner du temps. Peut-être même de stopper la progression du poison.

Le jeune homme s’en fut aussitôt. Le guérisseur en profita pour examiner les autres blessures d’Alix. Ce dernier ne lui avait montré que ses mains au cours des dernières semaines, affirmant qu’il n’y avait qu’elles qui refusaient de guérir complètement.

Zevin se rendait maintenant compte à quel point cet

énoncé était loin de la réalité. Rouge vif, les brûlures infligées par Vigor suintaient toujours, au même titre que les ampoules parsemant ses paumes ; sa respiration sifflante indiquait clairement qu’il avait probablement quelques côtes brisées. Et c’était seulement ce qui était visible ! Zevin ne doutait pas un instant que le corps entier d’Alix soit en mauvais état.

Même s’il ferait de son mieux pour que les plaies se cicatrisent et que la douleur de son ami s’apaise, le guérisseur savait que seule la présence de Naïla aurait un véritable effet bénéfique, dans tous les sens du terme, sur le corps et l’esprit d’Alix. Il fallait donc trouver le moyen de le déplacer, au cours de la prochaine nuit, jusqu’au point de rendez-vous prévu, tout en veillant à ce que personne ne le voie dans cet

état. Zevin ne connaissait qu’une personne susceptible de réussir cet exploit sans s’attirer les foudres du guerrier qui dormait près de lui. Il allait toutefois devoir attendre l’aube avant d’entrer en contact avec elle.

Edric revint bientôt avec l’oeuf demandé. Zevin s’empressa de le mélanger, coquille comprise, avec le contenu d’une petite fiole qu’il trimballait dans son sac. En l’espace de quelques secondes, la mixture laissa s’échapper la même fumée que celle aperçue plus tôt sur la plaie. La couleur se modifia une nouvelle fois, provoquant un sourire de satisfaction chez le guérisseur tendu. Il étala le produit sur un linge propre et le plaça ensuite sur la plaie. La réaction ne se fit pas attendre. Alix se cambra brusquement, laissant fuser une longue plainte déchirante, tandis que l’étoffe se teintait lentement de rouge. Le sang s’échappait enfin de la blessure, signe que le poison ne progressait plus.

Soulagé, Zevin desserra les dents. Même s’il avait été à

peu près convaincu d’avoir trouvé une solution temporaire, il avait tout de même douté de sa réussite jusqu’à la dernière seconde. Il fallait maintenant que son ami se repose jusqu’aux aurores, moment où Madox pourrait lui donner un coup de main.

* *

*

Madox fit son apparition alors que le soleil tardait à sortir de derrière les nuages. Le jeune homme aux longs cheveux blonds, noués sur la nuque, avait immédiatement répondu

à l’appel lancé par Zevin quelques minutes plus tôt. Tout au long de la nuit, alors qu’il s’était coupé du monde extérieur pour améliorer un don particulièrement récalcitrant, il avait eu l’étrange impression que rien ne se passait comme prévu dans le désert de Jalbert. Il avait craint que ne l’attende une bien mauvaise surprise quand il émergerait de sa cellule temporelle.

Et c’est effectivement ce qui semblait se passer.

Il franchit la porte de l’écurie et se rendit auprès de son compagnon d’armes des dernières années. Il connaissait Alix depuis plus de sept ans déjà et les deux hommes avaient partagé tellement de missions et de combats qu’ils avaient parfois l’impression d’être des frères, chacun représentant un point d’ancrage pour l’autre et une raison de continuer.

En quelques mots, Zevin résuma la situation à Madox.

– Je suis heureux que tu aies pu arrêter la progression de ce poison avant qu’il ne fasse davantage de dégâts. Tu as sûrement raison pour Naïla. Il faut absolument qu’Alix soit près d’elle avant la fin de la journée pour que nous sachions

à quoi nous en tenir.

– Tu crois pouvoir le déplacer magiquement jusque làbas même s’il est toujours inconscient ? Je ne sais pas si...

– Vous pourriez peut-être me demander mon avis avant de me transporter quelque part, grogna Alix. Je suis encore capable de prendre des décisions...

D’un même mouvement, Zevin et Madox se retournèrent pour apercevoir Alix qui tentait tant bien que mal de s’asseoir sur sa paillasse de fortune. Le jeune homme grimaça, plaçant une main sur son flanc droit. Un gémissement de douleur

à peine audible lui échappa avant qu’il ne rouvre les yeux.

– Comment te sens-tu ? demanda Zevin. Est-ce que ta blessure a empiré ou te semble-t-elle inchangée ?

– Difficile à dire considérant que je ne garde aucun souvenir des dernières heures, répondit le patient d’un ton bourru.

Alix coula un regard de reproche vers son ami, le sachant responsable de son sommeil artificiel.

– Il me semble t’avoir déjà mentionné que je n’appréciais pas être en situation de vulnérabilité et incapable de me défendre.

– Tu n’aurais pas pu te défendre de toute façon, répliqua

Madox, alors autant en profiter pour que tu récupères de façon convenable.

Le jeune homme eut droit à un regard encore plus noir que celui reçu par Zevin un instant plus tôt. Il ne s’en formalisa pas outre mesure, souriant même devant la mine renfrognée de son ami.

– Je constate que tu es toujours aussi reconnaissant envers ceux qui tiennent à toi au point d’essayer de te maintenir en vie.

– Vous savez tous les deux que je ne peux pas mourir de la main de mon frère, alors inutile d’essayer de me faire croire que vous avez craint pour ma vie... Où en est-on avec la Fille de Lune ?

Ce fut au tour de Madox de lui jeter un regard noir, auquel

Alix riposta par un sourire insolent.

– Tu ne pourrais pas l’appeler Naïla au lieu de « la Fille de Lune » ? Il me semble que...

– Désolé, le coupa Alix, mais même si je comprends fort bien ton bonheur de savoir cette jeune femme de retour sur la Terre des Anciens, je ne peux pas dire que je partage ton enthousiasme. Au cas où tu l’aurais oublié, je ne suis pas tout

à fait dans la même situation que toi. Pour ma part, sa venue est davantage un fardeau qu’un cadeau. Je n’aurais aucune objection à ce qu’Uleric te transfère la responsabilité de sa protection, si tu en as envie. Vous pourriez ainsi faire plus ample connaissance, comme tu le souhaites si ardemment, et je serais enfin débarrassé de mon rôle ingrat. Je te rappelle que je n’ai pas demandé à être Cyldias ; c’est un état qu’on m’a imposé.

Alix ferma les yeux et se massa les tempes en jurant à

voix basse ; ses paumes cloquées le faisaient toujours autant souffrir.

– Désolé..., fit Madox dans un geste qui signifiait clairement qu’il n’y pouvait pas grand-chose. Je sais que j’ai tendance à ne pas analyser la situation avec le détachement qui s’impose, mais c’est plus fort que moi. Tu sais ce que

Naïla représente à mes yeux, alors essaie de comprendre.

Alix soupira. Certes, il comprenait, mais cela ne faisait que compliquer les choses.

– D’accord, mais essaie, de ton côté, d’imaginer comment on peut se sentir quand on se rend compte que sa vie est désormais liée à quelqu’un comme elle. Elle ne sait rien de ce qu’elle est, que des bribes, et elle est totalement incapable de la moindre magie, sauf celle qu’elle fait inconsciemment.

As-tu conscience du chemin qu’il lui faudra parcourir, si d’abord elle survit et si elle accepte de racheter les fautes de ses aïeules ?

Le jeune homme dû s’arrêter quelques instants avant de poursuivre, une grimace de douleur déformant ses traits.

– Tu imagines le temps qu’il faudra pour qu’elle développe son plein potentiel ? Tu crois que j’ai envie de passer les vingt ou trente prochaines années de ma vie enchaîné à

cette femme ? Je n’ai pas voulu ce rôle de Cyldias désigné.

Jamais personne n’a cru qu’il était encore possible d’en être un. Nul n’est aujourd’hui capable de me dire jusqu’où un engagement comme celui-là peut aller, pas même Wandéline ou Uleric, ni quelles seront les conséquences si je refuse de l’assumer. Je veux retourner à ma vie d’avant, acheva Alix dans un souffle.

Madox avait écouté son ami jusqu’à la fin, saisissant fort bien qu’il n’ait pas envie d’être assujetti de cette façon. Alix

était un homme indépendant qui avait toujours vécu dangereusement et qui ne rendait de compte à personne. Il ne s’attachait jamais aux femmes qui croisaient sa route et ne s’était marié que pour servir ses desseins, non pas par amour.

Croire qu’il pouvait être enthousiasmé par ce qui lui arrivait aujourd’hui relevait de la démence.

– Pour répondre à ta question, Naïla est en route pour

Précian. Elle y arrivera vers la fin de la journée, comme prévu.

Et il faudra que tu y sois aussi, que ça te plaise ou non, déclara Madox.

– Je sais très bien qu’il me faut y aller puisque je dois la conduire à Uleric. Je...

– Je ne pense pas qu’il soit sage de la mener à ce vieux fou. Nous en avons d’ailleurs parlé, il y a quelques jours. Elle doit d’abord éliminer la vie qui grandit en elle et se rendre à

la Montagne aux Sacrifices, question de se donner les moyens de se défendre. Ensuite, nous pourrons...

Mais Alix ne l’entendait pas ainsi. Il voulait se débarrasser d’elle au plus vite. Si Madox désirait ensuite servir de guide

à la jeune femme, libre à lui.

– Je n’ai pas l’intention de la conduire ailleurs que chez

Uleric. Vous ne pouvez pas vous y opposer puisque c’est moi qui suis responsable d’elle. Mon mandat terminé, vous ferez ce que vous voudrez, je ne serai plus là pour constater les ravages causés par son incapacité.

Madox commençait à en avoir drôlement marre du comportement borné de son compagnon. Il ne se gêna pas pour le lui dire.

– Si tu cessais de penser à ta petite personne cinq minutes, tu te rendrais compte que tu es en train de laisser passer une chance extraordinaire d’atteindre le but que tu t’es fixé il y a dix ans ! Toi qui cherches toujours le danger, tu refuses aujourd’hui la mission la plus risquée qui t’ait jamais été

donnée. Où est le problème ? Et ne me raconte pas que c’est le fait que tu es un Cyldias ! Il y a quelque chose que tu te gardes bien de nous dire. J’en mettrais ma main à couper !

Soupçonneux, Madox se tourna vers Zevin. Mais Alix fut plus rapide, craignant que son compagnon ne dénature les faits...

– Vous oubliez de prendre en considération que cette

Fille de Lune ne voudra probablement pas plus de moi que moi d’elle. Elle vient de passer deux mois d’enfer avec un homme qui me ressemble trait pour trait. Vous ne croyez pas qu’elle revivra ce calvaire chaque fois qu’elle posera les yeux sur moi ?

– Nidolas semblait plutôt croire, de par ce qu’il entendait au château, que vous étiez en bons termes quand tu as quitté la cellule où l’on avait envoyé Naïla par erreur.

Madox haussa un sourcil interrogateur, tandis qu’Alix eut le bon goût de rougir légèrement, malgré la douleur qui le tenaillait.

– Je peux savoir ce que ça signifie ? demanda Madox.

– Rien de rien ! Elle était épuisée et avait besoin de réconfort.

C’est un réflexe de survie..., se défendit Alix. Tu cherches des explications compliquées à des événements qui sont extrêmement simples. Je ne vais quand même pas...

– Tu n’es pas un être comme les autres, Alix, l’interrompit

Zevin. Par ailleurs, quand tu te comportes effectivement comme un homme normal, tu ne t’en caches pas et tu ne tentes surtout pas de nous faire croire le contraire. Tu t’assumes, tout simplement ! Ce que tu ne fais pas en ce moment ; ce qui tend à prouver que j’ai raison en pensant que la cause est plus complexe que le simple fait d’être Cyldias.

– Je peux savoir de quoi vous parlez ? demanda Madox, les bras croisés sur la poitrine.

Alix soupira d’exaspération, ce qui lui arracha un gémissement.

Il passa une main dans ses cheveux en bataille, amenant une nouvelle vague de douleur, dans ses paumes cette fois. Il jura.

– On s’est embrassés, Naïla et moi, grogna-t-il, à contrecoeur.

Je ne vois pas...

Alix laissa sa phrase en suspens quand il vit se dessiner deux sourires narquois. Ses amis se gardèrent bien de lui faire remarquer qu’il avait appelé la jeune femme par son prénom pour la première fois. Le Cyldias leva les yeux au ciel, mais n’ajouta rien. De toute façon, ces deux idiots refuseraient de comprendre le bon sens. Il essaya de se lever de sa paillasse, mais il fut arrêté dans son mouvement par la vision de sa femme, debout dans l’embrasure de la porte.

Achevé par la douleur de ses multiples blessures, il s’écroula.

Zevin et Madox suivirent son regard et jurèrent à voix basse, tout en se portant au secours d’Alix. Depuis quand était-elle là ? Et qu’avait-elle entendu ?

– Je savais qu’il ne fallait pas accorder foi à tes histoires de Fille de Lune ! siffla Marianne. J’étais certaine que c’était encore une de ces traînées rencontrées lors de tes trop nombreux voyages. Je me doutais bien que tu finirais par en ramener une à la maison.

Tout en parlant, la jeune femme détaillait son mari des pieds à la tête, remarquant au passage les nombreuses blessures et le bandage au côté. Elle poursuivit, sans la moindre trace de sympathie :

– Je suppose que tu as tenté de jouer les héros en voulant tirer cette garce des griffes de ton frère et que tu as échoué.

Tant mieux ! En ce qui me concerne, ce fut un jeu d’enfant de l’envoyer dans la gueule du loup...

Un sourire sadique aux lèvres, elle poursuivit :

– Ça t’apprendra à me sous-estimer et à croire que je ne suis qu’une pauvre femme à ton service qui attendra toute sa vie que tu veuilles bien revenir à la maison de temps à

autre. Considérant les habitudes de ton frère en terme de relations charnelles, je doute que la demoiselle soit encore en état de plaire à qui que ce soit...

Elle avait un tel air de suffisance et de triomphe qu’Alix dut se faire violence pour ne pas lui tordre le cou. C’était donc elle qui avait livré la Fille de Lune aux hommes de

Simon, même s’il s’en doutait déjà. Comme ceux-ci croyaient

également avoir affaire à une femme de moeurs légères, du moins à ce moment-là, ils n’avaient pas détrompé Marianne sur sa véritable valeur.

Alix fit une nouvelle tentative pour se mettre debout, mais il en fut incapable. Les muscles de ses jambes, trop souvent

étirés par le supplice de Favre que Mélijna avait utilisé à

maintes reprises, étaient encore récalcitrants. Il s’était déplacé

magiquement pendant les deux dernières semaines justement pour leur permettre de récupérer, mais l’absence de marche et de chevauchée n’avait pas suffi pour améliorer sensiblement la situation. Le Cyldias se laissa retomber sur le lit de paille.

– Quand tu seras enfin guéri, et ne compte pas sur moi pour te soigner, tu y penseras à deux fois avant de me servir une autre histoire comme celle-là ! lança la jeune femme avant de tourner les talons.

Aucun des trois hommes ne fit le moindre geste pour la retenir, trop heureux de la voir s’en retourner si vite. Oubliant la question du rapprochement entre Alix et Naïla pour le moment, Zevin et Madox tentèrent plutôt de trouver une façon de redonner la santé à leur ami. Quinze minutes plus tard, au grand dam d’Alix, ils savaient ce qu’ils allaient faire...

Afficher en entier

Commentaires les plus appréciés

Diamant

Cette série est un petit bijou, c'est tout simplement merveilleux, j'aime la façon de pensé à Naïla malgré qu'elle soit quelques fois un peu tête de cochon... Les quatre tomes son fantastique et j'ai eu la chance de rencontrer l'auteure, me rapportant que le cinquième et dernier tome finirais plus ou moins bien. Je suis impatiente de voir ça !

Afficher en entier
Diamant

j'ai eu un véritable cou de coeur pour cette série. ces histoires de mondes parallèles, la Terre des anciens, c'est génial!!!

Naïla a un gros défaut, elle est très têtu. Mais sans ça, il n'y aurai pas autant de rebondissement. Et puis il y a aussi Alix, son cyldias; elle s'entendrait sans doutes mieux avec lui si il n'en était pas un!

Afficher en entier

Ajoutez votre commentaire

Ajoutez votre commentaire

Commentaires récents

Or

Un deuxième tome très prenant t riche en péripéties! On commence enfin à comprendre l'importance de Naïla dans ce monde qu'est la Terre des Anciens.

On découvre également de nombreux personnages: Madox, frère de Naïla, Andréa sa mère, Kaïn, un sage exceptionnel étroitement lié à cette famille, Saül, un sorcier menaçant... Et j'en passe!

Il faut être concentré pour bien retenir qui est qui mais cela permet vraiment d'établir un univers unique et addictif!

J'ai vraiment l'impression de découvrir en même temps que l'héroïne le nouveau monde auquel elle est confrontée et il ne me tarde qu'une chose: connaitre la suite!!

Afficher en entier
Or

Un second tome avec pleins de révélations et pleins de nouvelles questions sur l'histoire de la terre des anciens.

Afficher en entier
Argent

C’est une très belle histoire malgré que le nombre de personnages me laisse abasourdi parfois. Ça devient difficile de se rappeller le role de chacun. J’aime plus ou moins Laila. Etre colérique ne signifie pas que quelqu’un a du caractère. Pour sa part ca signifie qu’elle est têtue. Je ne peux pas dire que je l’apprécie vraiment.

Afficher en entier
Argent

Un tome deux que j'ai mis presque 3 ans avant de commencer. Et ensuite j'ai mis un mois avant de continuer ma lecture après une pause seulement à la page 63.

Ce qui m'a freiner c'est le surplus d'information avant même un quart du roman. L'univers est tellement riche que toute les trois ou cinq pages on a une nouvelle révélation plus ou moins importante.

D'un côté c'était gênant, car il y avait trop de chose à comprendre, mais d'un autre c'était tellement satisfaisant. On été comme Naïla, c'est à dire aussi perdu dans un nouveau monde. Et je ne peut que tirer mon chapeau sur l'imagination dont l'auteure à fait preuve.

Même si c'était un livre qui m'a plus, car oui j'ai passé un bon moment de lecture (une fois dans l'histoire je n'ai pas pu lâcher le livre... ) Il n'y avait pas tellement d'action.

Et le nombre de personnages que l'ont rencontre (ou pas ) uniquement pendant ce tome, est juste énorme.

D'ailleurs en parlant de personnages, j'ai trouvé certaine réaction des protagonistes surtout à la fin beaucoup trop bizarre. On attend quelque chose depuis le tout début, on se douté que sa allé arrivée mais se n'était jamais le cas. Jusqu'à à la fin... De façon tellement "irréel".

Donc en résumé c'est un livre que j'ai bien aimé mais par un surplus d'information et certaines réactions étranges des protagonistes... Je ne peut malheureusement pas dire que c'est un coup de coeur.

Malgré tout j'ai adoré ma lecture et j'ai hâte de me plonger dans la suite de l'histoire (surtout par une fin comme celle-ci).

Afficher en entier
Bronze

Les personnages ne sont pas aussi attachant que dans d'autres séries, sans qu'on ne les aimes pas non plus, mais je me risque à continuer la lecture...

Afficher en entier
Argent

J’ai aimé ce tome, mais un peu compliqué à suivre par moment. Un peu moins d’action, mais l’histoire est toujours bonne. Heureusement qu’il y a un tome 3.

Afficher en entier
Argent

J'ai bien aimé le Tome 2 mais je m'y perds avec toutes les descriptions des descendances de chaque ligne de mages, de rivalités. L'action est quelque peu noyée par tous ses détails. Le cyldias de notre héroïne est quelque peu, arrogant, et machiste. La fin de ce deuxième tome, nous laisse avec Naila, encore en difficulté.

Afficher en entier
Or

Après avoir attendu 1 an après ma lecture premier tome, je me suis replongé dans la Terre des Anciens avec plaisir avec un peu la peur d'avoir oublié le tome précédent... Mais l'auteure revient quand c'est utile et ce tome 2 poursuit avec brillo la suite de la saga. Nouvelles informations, nouveaux personnages, hâte de lire le tome 3 !

Afficher en entier
Bronze

L'aventure se poursuit, une lecture agréable cependant j'ai eu la désagréable impression que plus on avance dans l'histoire, plus le scénario se complique. On découvre à peine l'identité d'un des personnages que plusieurs autres sortis de nulle part débarquent. J'espère que le tome 3 saura nous apporter quelques réponses.

Afficher en entier
Pas apprécié

Je l’ai trouvé moins négatif que le premier, mais toujours très compliqué à suivre. On sent que l’auteur sait de quoi elle parle, mais elle ne parvient pas à nous le communiquer de façon claire. Finalement j’ai abandonné.

Afficher en entier

Dates de sortie

Filles de Lune, Tome 2 : La Montagne aux Sacrifices

  • France : 2012-06-07 - Poche (Français)
  • Canada : 2008-10-07 (Français)
  • Canada : 2012-08-06 - Poche (Français)

Activité récente

Lilydb le place en liste or
2023-09-01T11:45:23+02:00

Évaluations

Quizz terminés récemment

Les chiffres

lecteurs 1482
Commentaires 155
extraits 9
Evaluations 290
Note globale 8.36 / 10

Nouveau ? Inscrivez-vous, c'est gratuit !


Inscription classique

En cliquant sur "Je m'inscris"
j'accepte les CGU de booknode