Le Garçon qui voulait courir vite

Un roman que j'ai adoré découvrir qui aborde les thèmes de la perte d'un être cher, de la reconstruction de soi-même, de la culpabilité quant au fait de reprendre une vie normale et du harcèlement scolaire. En gros, un livre qui fait réfléchir sans qu'on s'en aperçoive. Des personnages intéressants, captivants et attachants qui nous feront vivre tout un tas d'émotions et une plume très plaisante à lire.Petites âmes très sensibles, accrochez-vous et jetez-vous dans ce livre. Des choses difficiles y sont abordées. Mais les enfants y trouvent leur compte. Un vrai Bottero, fin, émouvant, inventif.

une bonne lecture aussi !

c'était rapide, mais touchant.

le personnage de Jules m'a vraiment chamboulé, et la moindre de ses peines m'attristait, la moindre de ses joies ou de ses progrès me rendait heureuse.

J'ai vraiment bien aimé ce roman.

Cependant, certaines choses m'ont un peu dérangée. De ce fait, je n'ai pas réussi à apprécier ce livre autant que je l'aurais voulu.

La relation d'Agathe et Jules est belle, touchante.

Agathe est une jeune fille forte et sensible. Mais certains commentaires de sa part m'ont dérangée.

Jules est adorable.

Il y a des moments très émouvants. Les souvenirs d'Agathe sont bouleversants.

J'ai eu du mal à retenir mes larmes en lisant le chapitre 16. Il m'a émue.

Ce chapitre 16 et les souvenirs bouleversants d'Agathe ont fait drastiquement remonter ce roman dans mon estime.

Maintenant, ce qui m'a dérangée.

Tout d'abord, le docteur Trill.

Le docteur Trill, seul personnage gros du roman, est présenté comme n'étant pas spécialement doué pour son travail (même s'il est un pédopsychiatre célèbre), n'étant pas réellement intéressé par Jules et Agathe en tant que personnes mais plus en tant que cas à soigner.

Donc, un homme insensible et incompétent.

Selon Agathe, ce docteur ne sert à rien, il est à côté de la plaque, ennuyeux à poser toujours les mêmes questions sans jamais réussir à la faire se sentir à l'aise, indifférent et incapable.

Ce monsieur est remplacé par une jeune femme "mince et vraiment charmante" qui arrive à conquérir Agathe et Jules très facilement et qui est compétente dans son travail (c'est grâce à elle que Agathe et Jules vont commencer à "guérir").

« À ma grande surprise, le gros docteur Trill s'était transformé en une jeune femme d'une trentaine d'années, mince et vraiment charmante. » (Page 60)

Le "gros docteur Trill" n'a que des défauts tandis que la jeune femme mince qui le remplace ne possède que des qualités.

Dans le même registre, Agathe trouve sa mère chaque jour de plus en plus belle car celle-ci perd du poids à cause de son chagrin...

Je trouve que ces moments ne passent pas du tout de bons messages.

Cela dit, le livre est paru en 2002. Ça n'excuse pas mais ça peut expliquer certaines choses.

Ensuite, quelque chose que j'ai trouvé... étrange ?

En même pas 100 pages, l'auteur est revenu 2 fois sur le fait que monsieur Ali est immigré.

« Alors, quand je te pose une question, ne tourne pas autour du pot comme si tu ne comprenais pas le français. C'est moi l'immigré, pas toi ! » (Page 22)

« Chère madame, a-t-il dit en faisant mine d'être très sérieux, je ne suis qu'un pauvre travailleur immigré, plein de détestables habitudes. » (Page 89)

« Pour un pauvre travailleur immigré, vous parlez rudement bien ! » (Page 90)

(Toutes ces phrases sont sur le ton de l'humour et les deux dernières sont dans la même conversation.)

Je trouve maladroit, bizarre, pas du tout naturel, de revenir ainsi (et, surtout, de cette façon) sur le fait que monsieur Ali soit immigré.

Et puis, on avait compris la première fois que monsieur Ali était immigré...

Alors, certes, à cause des petits problèmes et maladresses que ce livre comporte, je ne l'ai pas aimé autant que je l'aurais voulu mais ça reste une bonne lecture, émouvante avec quelques touches d'humour.

C'est une histoire si tendre... Une jolie façon de dépeindre l'amour d'une soeur pour son frère, le tout finement écrit à la sauce Bottero !

Une merveilleuse histoire

Douce mais dur à la fois ou l'on rit, pleure et espère

Merveilleux

Que dire ? Du pur Pierre Bottero, tout simplement. Le livre est très court et c’est un récit à destination des jeunes enfants. Mais comme d’habitude avec l’auteur, les adultes y trouveront leur compte sans soucis. Personnellement, je me suis laissé emporter par l’histoire au combien touchante d’Agathe et de son petit frère Jules. Au rythme de leur vie dans leur école, avec leur maman et des séances avec leur psy, j’ai été émue et bouleversé comme à chaque lecture d’un livre de Bierre Bottero. Les thèmes abordés sont très durs : deuil, handicap, violence, discrimination, précarité, harcèlement. Mais ils sont également très bien traités et largement à la portée d’un enfant. On parle d’amour, d’entraide, de confiance, de famille, mais aussi de lecture et de la difficulté d’être un enfant qui doit grandir dans le monde compliqué qui est le nôtre. Une pépite, je vous le recommande à 100 %.

Du pur Pierre Bottero, que dire de plus ?

Un très beau livre racontant le deuil et la soufrance d un petit garçon traumatisé par la mort de son frêre.

L histoire est racontée du point de vue de sa grande soeur, Agathe.

Magnifique

Un très beau livre jeunesse que nous offre ici Bottero. Il aborde des thèmes grave (le deuil, le harcèlement) tout en nous offrant un livre beau, positif, une ode à la vie même.

Agathe et Jules sont deux enfants dont la vie a été bouleversée du jour au lendemain, suite à l'accident de voiture de leur père. Meurtrie, la famille doit se reconstruire et les enfants ont du mal. Agathe voit petit à petit Jules se renfermer et perdre la capacité de courir. Elle-même doit jongler entre son chagrin et sa nouvelle vie chamboulée.

Pierre Bottero nous emmène dans la vie de deux jeunes enfants confrontés par la mort. "Le Garçon qui voulait courir vite" est avant tout une réelle ode à la vie, tout en étant le récit de la reconstruction d'une famille qui a fait face au pire.

On retrouve ici un scénario simple, mais qui propose son lot de surprises et une certaine complexité. L'histoire ne se déroule pas toujours comme le lecteur pourrait s'y attendre et plusieurs éléments de surprise lui sont réservé. La mort y est omniprésente, sans pour autant occulter les autres éléments du livre. Pierre Bottero sait jouer entre la beauté des événements que les personnages affronteront et la tristesse permanente du livre. L'histoire place le lecteur dans un cadre, qui malgré l'âge du livre, reste tout à fait actuel.

Côté personnage, Agathe et Jules sont deux jeunes protagonistes tout à fait crédibles. En effet, que ce soit dans les dialogues ou les interactions, ceux-ci ont des réactions logiques pour des enfants. Agathe est particulièrement bien présentée, avec des sentiments profonds et une personnalité recherchée. Les autres personnages ne sont pas en reste, les différents personnages secondaires sont tout de même travaillés. Ceux-ci ont des caractères bien définis et évoluent également au fil du temps, malgré la brièveté du roman.

Pierre Bottero saura toujours émerveiller les lecteurs avec sa poésie et son sens littéraire. En effet, on retrouve un vocabulaire, ainsi que des tournures de phrases travaillées. Ce style, propre à l'auteur plonge le lecteur dans un univers entier et réel. On y retrouve un travail des mots réfléchi, qui pose un rythme de lecture fluide.

En conclusion, ce petit roman jeunesse permet d'aborder la thématique de la mort sans pour autant en faire un livre morose. Les personnages évoluent et se reconstruisent au fil des pages. Adapté aux plus jeunes, ce livre propose une réflexion sur la responsabilité et le deuil, ainsi que l'après. Les plus âgés y trouveront aussi leur compte grâce à l'écriture gracieuse de l'auteur.