Le Porteur de Mort, tome 6 : Retour aux sources

J'avais hâte de finir cette saga et en même temps j'aurai voulu retarder sa lecture encore un peu . L'autrice a su me surprendre du tome 1 jusqu'au tome 6, elle a assumé ses choix scénaristiques avec brio .

Ce tome 6 commence avec une ellipse temporelle de 8 ans , on retrouve nos héros qui tentent d'avancer péniblement en ne sachant pas quelle sera leur avenir . Un des points forts de cette saga c'est la psychologie des personnages : l'autrice a su créer des personnages gris , ils peuvent être tour à tour bon ou mauvais bien que d'autres sont juste méchants .

[spoiler]J'ai envie de parler du comportement de Seis qui m'a agacé pendant très longtemps car il aime rester dans la noirceur et sa relation avec sa bien aimé m'a semblé pas très saine .Pour ne citer que quelques exemples : il fume des drogues pour fuir ses problèmes , il boit parfois avec excès , il consomme les femmes comme des objets de plaisirs, se bat et tue sous l'effet de la colère mais aussi du plaisir . Il pense au fond qu'il n'a pas le droit à une rédemption . Et si cela m'a agacé pendant longtemps, j'ai compris pourquoi il s'est laissé emporter par ses démons lorsque l'autrice a permis aux lecteurs de comprendre la vie passé de son héros . Son histoire d'amour impossible et maudite avec sa belle est compliqué d'ailleurs la fin du tome 6 le prouve encore . Ils ne peuvent vivre loin l'un de l'autre et leur vœux a été exaucé , mais le prix a payé est lourd .L'un veut toujours protéger l'autre et vice versa , ce qui les conduit à des ennuis dont ils parviennent pas toujours à s'en sortir indemnes .

Le personnage féminin n'est pas juste une belle femme sans cervelle , sa vie antérieure était dramatique et peu enviable , elle a vécu auprès d'un mari violent qui a utilisé sa première afin de détruire son pays natal . On ne peut que compatir face à une telle destinée et on peut comprendre son esprit revanchard .L'une des révélations de ce tome est que Nais/Méridianne serait en quelques sorte responsable la destinée du héros: elle l'aimait et le détestait à la fois . Toute les personnes qui gravitent autour d'eux se retrouvent plonger au sein d'un conflit vieux de plusieurs milliers d'années sans vraiment comprendre les véritables implications.Un autre point fort de ce tome c'est qu'il n'y a pas de temps morts entre les différents événements, le lecteurs est tenu en haleine de bout en bout .

J'ai tout simplement adoré ce tome 6 , il est l'un de ceux qui contient le plus de révélations néanmoins une certaine amertume subsiste à la lecture des derniers chapitres. Je pensais que les différentes intrigues seraient réglées mais cela n'est pas le cas . Le message délivré par l’autrice c'est que l'on n'échappe pas à son destin surtout quand celui ci est maudit .Les hommes en veulent toujours plus et ils concluent des pactes avec des divinités sans penser aux conséquences . L'autrice suggère que nos héros ne connaitront jamais une fin heureuse ensemble car l'amour et la haine sont à la base de leur relation.[spoiler]

Très belle lecture au final qui me marquera , néanmoins j'attendrais un peu avant de lire d'autres écrits de l'autrice dans cet univers de dark fantasy .

J'aime bien la créativité de l'auteur.

C'est original et le scénario est bon.

Toutefois, c'est bien en de ça de mon âge.

C'est le cœur bien lourd que je termine le tome 6 de cette fabuleuse saga.

La plume : parfaite depuis le début, fluide, frémissante de détails qui démontre de l’imagination débordante, et de la maîtrise de l’univers par son auteure.

Les personnages : mais que dire ? Il y en a beaucoup, mais ils ont tous la particularité d’avoir leurs propres caractéristiques, et on le ressent tout au long de la lecture. Mon cœur balancera toujours pour Seïs, pour ce personnage tant complexe que torturé, mais d’une sincérité touchante. Il est brut, il est vivant. Naïs arrive en deuxième sur le podium, parce que … je ne saurai l’expliquer ! Lisez, vous comprendrez.

Et la fin ? Parfaite. J’ai pleuré, durant de nombreuses pages, car les émotions décrites par l’auteure sont très justes, mais la fin est amenée de la plus jolie des manières qui soient. Les différents chemins tortueux convergent tous en un unique point, tout s'éclaire et s'explique. Cette histoire, c’est une histoire beaucoup plus ancrée dans son univers qu’il n’y parait. C’est profond, elle traverse le temps et les âges, mais pourtant, elle reste immuable.

Et c’est beau, lorsqu’on en fait la rétrospective, une fois la dernière page tournée.

Angel Arekin a parfaitement su magner les mots, et lorsque l'on sait qu'elle a mis une vingtaine d'année à faire cette saga, on en comprends encore plus la complexité de l'univers et son aboutissement.

Un tome que je n'ai pas pu lâcher et qui clot en beauté une merveilleuse série que aura réussi à me surprendre un peu plus à chaque livre. Commencée par hasard, c'est l'une de mes séries préférées des dernières années et j'ai été transportée par tous les mystères qui se délivrent au fur et à mesure de l'histoire de Nais et Seis. Ce dernier tome répond à (presque) toutes les interrogations soulevées dans les livres précédents mais réussi tout de même à en apporter d'autres, qui j'espère s'éclairciront dans les spin-off, dont j'ai appris l'existence ici. L'histoire des deux héros se termine certes mais j'ai trouvé la fin étonnamment ouverte, ce qui me laisse un arrière-gout de "pas assez". Hate donc de découvrir ce que l'auteure nous réserve pour la suite !

Retrouvez d'autres chroniques sur mon blog : https://lesfantasydamanda.wordpress.com

--- Une saga se termine… ---

Quand j’ai débuté le premier tome du Porteur de Mort, j’étais loin de me douter que je guetterai avec impatience la parution des volets suivants. Loin de me douter que cette saga deviendrait l’une de mes références en matière de dark fantasy. Et pourtant, quelques années plus tard, me voilà prête à acheter l’entièreté du pack Plume Blanche 2021, qui comporte pas moins de 13 romans, juste pour avoir la chance de lire le dernier volume en avant-première… Oui, rien que ça !

Mais cette dépense en valait-elle vraiment le coup ? Eh bien, si vous m’aviez posé cette question au moment où je refermais Retour aux sources, j’aurais été bien incapable de vous répondre, tout simplement parce que je m’étais complètement oubliée durant ma lecture. D’ailleurs, c’est pour moi la force des meilleures séries qui m’ont accompagnée jusqu’ici, telles que Harry Potter, La Passe-Miroir ou, dans un registre plus adulte, L’Assassin royal : leur capacité à me happer au point que le monde autour de moi n’existe plus.

Ainsi, après avoir tourné la dernière page, j’ai ressenti comme un grand vide. Ce n’est que quelque temps plus tard que les ressentis ont déferlé ! Et… quelle claque !

--- Seïs, anti-héros au grand cœur ---

Au début de l’histoire, Seïs est en quête d’une solution pour contrôler l’emprise des Astories sur son âme. Si l’action n’est pas à son comble, son introspection est la bienvenue. En effet, jusqu’à présent, Seïs refusait de s’intéresser à lui-même, de s’attarder sur ses sentiments, pensant ainsi se protéger. Néanmoins, il n’a d’autre choix que de se réconcilier avec toutes les facettes de sa personnalité s’il espère vaincre ses démons…

Pour la première fois, Angel Arekin met son personnage à nu. Même s’il demeure un anti-héros par certains aspects, il se révèle finalement dans toute sa complexité, et j’ai beaucoup apprécié le découvrir ainsi. Comment ne pas lui pardonner ses erreurs, lorsque l’on en comprend enfin les origines ?

--- Le passé nous livre ses secrets ---

Je vous le rappelle, Retour aux sources est le dernier tome de la saga. L’auteure nous accorde donc toutes les réponses – ou presque, mais j’y reviendrai – au fil des pages noires, particulièrement nombreuses. Et j’ai adoré cette plongée dans un autre temps !

Chaque phrase est une révélation, chaque dialogue une dague dans le cœur. Lorsque j’achevais un chapitre, une nouvelle pièce du puzzle venait compléter l’ensemble. Jusqu’à la dernière page, Angel Arekin confère un nouvel éclairage à son intrigue. Quel talent ! Je pense d’ailleurs relire l’entièreté de la saga un jour, afin de comprendre toutes les ramifications entre présent et passé.

--- Les autres personnages ont pris un chemin auquel je ne m’attendais pas ---

Si la première partie du roman est dédiée à Seïs, Naïs revient très rapidement dans la seconde. Fidèle à elle-même, elle fait son maximum pour protéger Rayne et trouve des excuses à Seïs. Néanmoins, ce dernier tarde à rentrer, mettant en péril le fragile équilibre de cette famille recomposée.

En définitive, Rayne s’est révélé être un adolescent comme les autres. Son attitude m’a profondément déçue, mais qu’attendre d’un garçon dont le père a fui ses responsabilités parentales ? Bref, je le reconnais, son évolution est logique.

Mais ce n’est pas le cas de celle de Noterre, selon moi. D’homme prêt à tous les sacrifices pour abattre ses ennemis, il perd de son mordant pour se montrer plus… conciliant ? Incroyable ! Plus incroyable encore est la capacité de Naïs à lui pardonner ses fautes. Je l’admets, j’aurais préféré que Noterre conserve son statut de « méchant pour les bonnes raisons ». Cependant, les changements qui le caractérisent apportent beaucoup à l’histoire !

--- Et les Tenshins ? ---

Ils ne cesseront jamais de traquer Seïs, seul homme capable de renverser leur pouvoir établi depuis des siècles. Il est donc essentiel de les arrêter et, par ce biais, de détruire les Astories. Mais comment !?

Pour être honnête avec vous, je redoutais d’être déçue à ce propos. En effet, plus l’histoire avançait, plus elle s’éloignait d’une possible conclusion. La lutte contre les Tenshins semblait sans issue, et pourtant… Angel Arekin est parvenue à clore son récit, certes pas de la manière que j’avais imaginée, mais elle l’a fait. Je l’avoue, j’aurais apprécié que ce passage soit davantage développé, mais il est vrai que ce dernier numéro est déjà suffisamment épais. Et puis…

--- …ce n’est pas vraiment terminé ! ---

Au vu du dénouement, il est évident que cet univers a encore beaucoup de choses à révéler. C’est pourquoi l’auteure a prévu des spin-offs et j’ai hâte de m’y plonger ! Le Porteur de Mort est donc une fresque grandiose qu’Angel Arekin a dessinée, tome après tome, et qui s’étendra bien au-delà de sa propre fin…